Rowan aime cultiver des légumes. Son frère Tulip a une passion pour la cuisine. En combinant les deux, on devrait avoir de délicieux petits plats...Ne vous y trompez pas, Recette de famille n'est pas un catalogue de recettes en BD. La filiation est certes présente, mais différente de ce vous pourriez imaginer. Ici, deux frangins différents, Rowan et Tulip, installés sur une île, allient leurs compétences complémentaires pour un projet culinaire. Evidemment, leurs différences ne résistent pas longtemps au dérapage. L'un aime le rapport à la terre et les contacts simples avec ses amis. L'autre aime l'argent et la popularité. L'auteur James Albon est anglais et adepte de l'humour noir. C'est ce ton singulier et absurde qui permet à Agatha Raisin (par feu MC Beaton) d'avoir tant de succès. C'est la terre des Monty Python et de Mister Bean, même si ici, on loin de ce registre humoristique. L'auteur nous sert sur un plateau un récit bien sombre et amusant, avec une grosse quantité de cadavres. Certains sont d'ailleurs très utiles, puisqu'ils permettent de faire pousser un succulent champignon. Les ambitions des uns affrontent l'éthique des autres et cela ne peut que mal tourner. Le lecteur aimera être étonné par les retournements de situations plus grotesques et improbables les uns que les autres. Au niveau graphique, la surprise est au rendez-vous. Les amateurs de classicisme auront mal à la rétine. C'est très coloré, pas forcément réaliste, le trait de crayon est très présent et sans contours noirs. Ce parti-pris confère beaucoup de dynamisme et de joie à la BD qui, au final, ne l'est pas tant que ça.
Une nouvelle immortelle fait irruption à notre époque et semble vouloir prendre une revanche. Deuxième tome sec et violent d'une saga addictive, au pitch assez original.On retrouve avec plaisir les cinq immortels – ou presque – dans une sorte de lutte à la fois contre leur propre nature et contre ceux qui veulent prendre possession de leurs pouvoirs. Greg Rucka continue avec beaucoup d'habileté à révéler des éléments du passé de ses héros, et injecte un nouveau personnage dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle est à la hauteur de ses congénères. Pas la moindre pause, donc, dans les combats sanglants qui marquaient le premier tome, tout prend une dimension différente quand des corps se reconstituent après avoir été traversés par une rafale de balles ou tranchés par une lame de sabre. Le dessinateur Leandor Fernandez a un style qui colle parfaitement au contexte de cette saga violente. Un trait fin et anguleux, des silhouettes découpées sur des décors esthétiques et jamais envahissants. On sent l'influence de la génération d'artistes de l'après Frank Miller, des aplats noirs ou de couleur qui assurent tous les contrastes et toutes les lumières. Aucune ombre portée, aucune hachure, on est dans le sec et le contemporain du comics américain. Ça claque et c'est très bien fait, c'est assez addictif, et d'ailleurs c'est aussi une série sur Netflix, avec Charlize Theron dans le rôle d'Andy. Mais ça, c'est une autre histoire.
A Riverdale, on ressuscite un chien mort et... l'apocalypse zombie se déverse sur la petite communauté. Une variation horrifique sur le thème des morts-vivants putrides, dans l'univers de la série TV.« C’est ainsi que la fin du monde a commencé ». C’est par cette phrase notée en rouge sur fond noir que débute l'histoire. Vous voilà prévenus. Si vous pensiez découvrir une histoire mignonette avec de l’amour, des petits oiseaux et des petits cœurs rouges, changez de bouquin. Ici, la seule chose de rouge que vous verrez, ce sont des litres d’hémoglobine. Oui, c’est ce qui arrive quand les zombies débarquent : ils dévorent les humains. Le côté positif, c’est que cela se fait sans distinction d’âge, de classe sociale ou de couleur de peau (même si, ici, ils sont tous blancs). La seule logique pour ces êtres, est qu’un bon humain est un humain mort. Roberto Aguirre-Sacasa écrit un scénario au cordeau en utilisant les codes populaires du zombie, sans oublier les clins d’œil aux films d’horreur. Tout en gardant la trame des étudiants qui sont encore en quête de leur identité et de leurs sentiments. Archie reste le héros de la série. Jeune garçon, dynamique, roux, qui fait tourner les cœurs. Deux pimbêches partagent son cœur or il ne veut pas choisir entre Véronica et Betty, meilleures amies/ennemies. Crépages de chignon et de bikini pour savoir laquelle est la plus belle et la meilleure. Bref, le bon choix à faire s'impose, même si une invasion est en cours de route. On se prend rapidement au jeu de cette histoire moins simpliste ou caricaturale qu'on pouvait le craindre. Les cinq premiers épisodes ici réunis nous tiennent en haleine. Rien ne présage qu’ils vont tous rester en vie. Certains vont finir en apéro-zombie. Au dessin, Francesco Francavilla lui aussi tient la route avec son approche graphique et colorée classique, qui va comme un gant au genre horrifique. Les découpages parfois cinématographiques permettent vraiment d’apprécier l’action.
L'amour est-il plus fort que tout ? Veronica répondra oui, et ce n'est pas un chef vampire qui la fera dévier de chemin. Restera t-elle une buveuse de sang ? Une série vampirique sympathique !Il ne faut pas confondre Riverdale et Sunnydale (la ville fictive de Buffy contre les vampires). Même si des vampires sévissent dans les deux villes, il y en a une où la tueuse est absente. A la place, on trouve Vampironica, de son petit nom Veronica Lodge. Tout comme Buffy, elle a les vampires en horreur. Sauf que, malgré elle, elle a été mordue. Impossible de rester dans cet état ! Surtout que son amoureux flirte avec une de ses copines. Archie est à elle et uniquement à elle. Après tout, ils sont les personnages principaux de la série Riverdale présente. Ce tome doté d'une belle couleur hémoglobine ne manque pas de mordant. On n'a jamais le temps de s'ennuyer, car notre héroïne est pleine de ressource. Heureusement que les geeks ont de la suite dans les idées et sont assez ouverts d'esprit. Grâce à cela, on assiste à une lutte des vampires contre les humains. Eau bénite dans des pistolets à eau ou en piscine, arbalète et gousses d'ail ont de quoi faire peur à ces nouveaux monstres de la nuit. Bien entendu, le sang va couler et on va adorer ça. On aurait d'ailleurs envie que cela continue, un peu comme le Scooby-Gang dans Buffy. Toutes les bonnes choses ont hélas une faim (sic).
Lady Hellaine épouse Gregor Swanson au grand dam de sa mère. Goodwill reste dans l’ombre, attendant son heure pour la réouverture de l’ancienne mine des Swanson. Dernier tome d'une série fantastique un tantinet gore, mais totalement étrange.Voici le troisième et dernier tome d'une série fantastique imaginée et enluminée par Mirka Andolfo. L’autrice italienne termine son récit en répondant enfin à toutes les questions soulevées au fil des deux précédents albums. Ce comic de plusieurs chapitres, dont l’intrigue se passe dans une petite ville enneigée répondant au doux nom de Woodsburgh, détient un secret bien enfoui au fond d’une ancienne mine. Deux personnes vont tenir l’attention du récit au fil des pages : Lady Hellaine et son mystérieux majordome, monsieur Goodwill, revenu dans cette bourgade dans un but bien précis. Ces deux protagonistes sont porteurs d’un parasite mystérieux avide de chair humaine. Evidemment, le récit tourne au cauchemar, voir au pugilat, à mesure de son développement dans les différents tomes. Règlement de compte, chasseurs belliqueux et parasites font que le gore n’est jamais très loin. Les assassinats, les combats et les attaques sanglantes sont mis en scène avec une élégance graphique parfaitement maîtrisée par Mirka Andolfo. Ces parasites mystérieux, qui ont pris depuis fort longtemps possession de leurs hôtes, n’aspirent qu’à un but précis : retourner dans leurs antres. Pourtant, l’amour d’une mère et le personnage de Rory, vont peut être réussir à arrêter cette malédiction et changer quelque chose dans le mode de fonctionnement de ces parasites. On n'en dira pas plus, mais une chose semble certaine : le diable existe, et il est bien à Woodsburgh. Mirka Andolfo nous livre ici une bien étrange histoire, graphiquement mature, qui plaira avant tout aux amateurs de comics sanguinolents.
Un hommage aux récits d’aventure pulp des années 1940-1950, par le duo Fraction-Dodson, qui nous emmène dans une intrigue décomplexée où s’entremêlent fiction et réalité.Mine de rien, le succès d’Adventureman chez Image Comics, par le scénariste Matt Fraction et avec des graphismes réalisés par le couple Dodson (Terry aux dessins et Rachel pour l’encrage), a fait l’effet d’une petite bombe, outre-Atlantique. Si bien que l’œuvre est arrivée jusque chez nous via Glénat, dans une édition grand format, « à la franco-belge ». Véritable déclaration d’amour aux récits d’aventure de la belle époque, dans la droite lignée d’un Tom Strong, Adventureman a pris ici le pari de mélanger la fiction avec la réalité. Ainsi, le lecteur se retrouve vite happé dans les combats de l’équipe Adventure Inc. avec ses nombreux personnages, mais aussi transporté au plus proche de Claire, une mère de famille aux prises avec un plan machiavélique lié aux pulps d’Adventureman. Inutile de dire que l’action est au rendez-vous au travers de ce récit totalement décomplexé et habilement développé, avec en toile de fond un rappel constant à l’univers de Doc Savage et consorts. Qui plus est, en plus d’avoir peaufiné les personnalités des héros et même des vilains, le scénariste s’est attaché à mettre en place des dialogues plutôt percutants. Du côté des dessins, Terry Dodson réalise un excellent travail avec un trait fin et détaillé qui fait honneur à l’histoire concoctée par Fraction. Qui plus est, l’apport de Clayton Cowles aux couleurs est aussi important dans la mesure où l’artiste apporte énormément de relief à l’ensemble, grâce à une palette très riche et résolument lumineuse. Au final, ce tout premier tome des aventures d’Adventureman est plutôt bien ficelé, avec un scénario décomplexé en forme de vibrant hommage aux pulps de l’époque et des allers/retours entre la fiction et la réalité. On sent que l’équipe créative a pris plaisir à mettre sur pied cette histoire qui fait la part-belle à l’action, avec un ensemble auréolé de superbes dessins ! Vivement la suite...
Oyez, oyez ! Initialement éditée chez Boom! Studios en 2018/2019 au travers de 12 numéros, Coda, la série d’heroïc-fantasy à succès créée par Simon Spurrier et Matias Beragara vient tout juste de sortir en omnibus chez Glénat Comics ! Ô joie !Après avoir ponctué sa collaboration avec Boom ! Studios au sein de comic books comme Six-Gun Gorilla ou The Spire, le prolifique scénariste Simon Spurrier a remporté un énorme succès outre-Atlantique avec Coda, une série d’héroïc-fantasy audacieuse mise en images par le jeune et talentueux artiste uruguayen Matias Bergara (Supergirl, Cannibal). Fort de son expérience de scénariste dans le genre heroïc-fantasy avec The Power of the Dark Crystal, sorti dès 2017, Coda permet à Spurrier de passer à la vitesse supérieure et de développer un monde qu’il a lui-même créé. Ainsi, au fil des pages, on s’aperçoit vite que l’univers de Coda a sa patte et qu'il l'a peaufiné à l’extrême. Ainsi, au détour de paysages alambiqués et de créatures étranges et sacrément singulières, on sent qu’il existe au-delà du simple récit d’héroïc-fantasy, une toile de fond véritablement structurée. À ce titre, la cartographie du monde de Coda, disponible en bonus de la bande-dessinée, témoigne de l’immense créativité de son auteur. De fait, le lecteur sera vite happé par la quête de Hum le barde qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus du genre pour évoluer dans un monde ô combien original. Un excellent point, donc ! Du point de vue artistique, Matias Bergara réussit un joli coup en optant pour des dessins très détaillés et auréolés de couleurs tapageuses qui collent à merveille à l’univers mis en place par Si' Spurrier. Qui plus est, les décors et le bestiaire de cette quête d’héroïc-fantasy sont d’une surprenante richesse et rappellent parfois même les œuvres phares de feu Moebius, tant dans le rendu graphique que la finesse des traits. Au final, cet omnibus va permettre au lectorat de français de découvrir Coda pour se plonger dans un mode d’heroïc-fantasy d’excellente facture et d’une remarquable intensité...
Goodwill poursuit le but de marier Lady Hellaine avec Gregor Swanson. Au même moment, des chasseurs arrivent en ville bien décidés à tuer le diable de Woodsburgh. Second volume d'un comic fantastique bien étrange.L’autrice italienne Mirka Andolfo poursuit son récit fantastique au cœur du grand Nord américain, dans la petite ville de Woodsburgh, bourgade dans laquelle sévit un meurtrier sanguinaire plus connu sous le nom de « diable de Woodsburgh ». Ce second volume se compose de deux chapitres dans lesquels on en apprend un peu plus sur, d’abord la mystérieuse Lady Hellaine et son acolyte monsieur Goodwill, puis sur ce mal étrange, ces mystérieuses fleurs qui se nourrissent et parasitent les humains. L’intrigue se développe au travers du plan machiavélique de Goodwill et Lady Hellaine, mais aussi des chasseurs dont on apprend beaucoup sur leurs coutumes. En effet, ils cuisinent les bourgeons des créatures qu’ils tuent, afin de les manger pour en retirer de la force et de l’immunité contre leurs acides. Ce que l’on ne sait toujours pas, c’est à quoi on a affaire dans cette histoire : démon sanguinaire, parasite ou plante carnivore ? Et qui se cache sous le nom de diable de Woodsburgh ? Mirka Andolfo conserve le secret pour le moment et mène son récit à l’aide d’un dessin semi-réaliste impeccable, fluide et dynamique. La suite à venir semble prometteuse. De nombreuse questions vont certainement trouver leurs réponses dans cette mystérieuse affaire de diable de Woodsburgh et de mine maudite.
Veronica Lodge est envoyée dans un pensionnat Suisse loin, de ses amis de Riverdale. Archie et Veronica doivent maintenant apprendre à vivre l’un sans l’autre. Suite des péripéties d’Archie à Riverdale.Comme les précédentes, cette nouvelle aventure d’Archie est issue de la série télé américaine à succès, Riverdale. Au scénario, Mark Waid et Lori Matsumoto retracent la vie trépidante des gamins de Riverdale au travers d’un format comics qui convient à la série. Cette suite d’épisodes au sein des différents chapitres permet à la fois de comprendre les déboires d’Archie et de Veronica, chacun de leur côté, l’un à Riverdale et l’autre en Suisse. Loin des yeux, loin du cœur, pourrait-on dire... C’est sans compter sur les capacités des deux tourtereaux séparés par le très riche Hiram Lodge et père de Veronica, responsable de cette situation cocasse, à trouver les solutions pour se retrouver. Au dessin, Joe Eisma propose des personnages au style semi-réaliste évoluant dans des décors minimalistes. Les fans accrocheront surtout pour le scénario proposé et pour l'accroche sentimentale, ingrédient classique de la série télé mettant en scène tous les personnages habituels, tels Jughead, Betty et les autres, dans des situations légères et pleines d’humour.
Nostalgique, on se souvient de Sabrina, héroïne de la série éponyme des 90'. Son chat Salem, sarcastique et drôle, parle et a toujours réponse à tout. Une adaptation graphique de la vie (presque) basique d'une ado sur fond de sorcellerie bienveillante.L'autrice de romans Kelly Thompson, qui vit à Manhattan, écrit ici sa deuxième BD. Elle est accompagnée de Veronica et Andy Fish aux dessins et à la colorisation, eux aussi américains. A l'origine, Sabrina est une série qui passait à la télé il y a plus de 25 ans (aïe ça pique...). Elle est aujourd'hui diffusée et mise au goût du jour sur Netflix avec un titre évocateur : Les nouvelles aventures de Sabrina, ce qui permet à la génération actuelle de mieux connaître cette apprentie sorcière et son fameux chat qui, malgré les clichés de sorcellerie, est toujours aussi déjanté. Il faut toutefois admettre que les effets spéciaux se sont bien améliorés. La lecture est découpée en autant de chapitres que de fascicules publiés outre-Atlantique. Cela ne déroge pas aux principes du comics, avec des bulles de dialogues et des textes narratifs. On notera un graphisme aux couleurs criardes, typique du registre jeunesse... mais également la présence de dessins d'autres artistes, à plusieurs reprises dans le livre, ce qui n'aide pas à la cohérence visuelle d'ensemble. Assez léger, le scénario surfe sur le quotidien lambda d’une ado. Ça tombe bien car cette BD leur est destinée. Cependant les plus vieux pourront aussi retrouver la nostalgie de leur jeunesse...
Une cohorte militaire doit traverser le désert du Thar infesté de zombies experts en explosifs, afin de sauver le gouvernement bunkerisé à New Delhi. Une aventure de zombies purement bourrine.« Nuées de zombies contre cohorte militaire dans le désert », voilà comment nous pourrions résumer de manière on ne peut plus précise le pitch de ce nouvel opus de la collection Flesh & Bones. Au scénario, Christophe Bec satisfait tout particulièrement à la vocation de série B de cette collection façonnée en petit format souple et en noir et blanc – parlons même de série Z, s’agissant de zombies. Il ne s’inquiète pas trop de l’origine de l’épidémie, ni de la cohérence de ce zombie vorace et suffisamment intelligent pour conduire des bagnoles ou enfiler des ceintures d’explosifs. D’ailleurs, bien que l’analogie soit évidente, le mot « zombie » n’est employé qu’une seule fois ! Bec délaisse aussi le contexte géopolitique dans lequel il immerge son lecteur : pourquoi focaliser sur l’unique gouvernement indien ? Seule compte l’action bourrine et gore au présent. On découvrira à mesure que l’on avance que la finalité importe aussi peu. En guise de héros, les militaires en première ligne des combats montrent des psychologies archétypées, et balancent le même type de répliques définitives que dans les gros films d’action américains. La narratrice elle-même n’échappe pas à ce profil cliché. Au dessin, l’italien Stefano Landini montre un trait encré réaliste plutôt au point, a contrario de la régularité et de la mise en scène qu’on a souvent bien du mal à suivre lorsque ça canarde et explose de partout. Les nombreux amateurs de zombies devraient s’en satisfaire…
12 dieux se réincarnent tous les 90 ans à travers un terrible rituel. C'est bientôt l'heure pour ceux qui constituent aujourd'hui le Panthéon et les meurtres s'enchaînent... Un volume qui contient encore du mystère et des rebondissements !7 tomes et désormais 39 chapitres pour The WicDiv. La co-création de Kieron Gillen et Jamie McKelvie garde tout son intérêt. Elle a certes l'avantage d'être superbement illustrée, les couleurs de Mat' Wilson et les aplats de Dee Cuniffe n'y étant pas pour rien, mais cela ne fait pas tout. Le Panthéon tel qu'il est revisité et la guerre que se livrent les divinités qui le composent continuent à susciter l'intérêt et la curiosité du lecteur. Après le côté surprenant, la mise en place des 12 personnalités qui le composent, on accède désormais à une histoire millénaire qui éclaire les évènements que vivent les un(e)s et les autres dans une temporalité contemporaine (les évènements ont lieu en 2015). Ces cinq nouveaux chapitres ne versent pas, cette fois-ci, dans le spectaculaire. Pas d'effusion de violence, pas de nouveau crime, mais des flashbacks, des révélations qui sont autant de rebondissements. Plus que jamais, la logique des personnages est au centre de la narration. Les alliances se sont faites, toutes reposant sur les rapports de force et la manipulation mais le personnage le plus fascinant est celui (ou celle, lisez le livre pour le savoir) qui vient rompre la logique derrière laquelle tous les autres s'accrochent. Ce Panthéon repose sur des règles établies il a 4000 ans, que le lecteur découvre peu à peu et qui semblent ne pas être connues par l'ensemble des protagonistes. Si bien que le mystère perdure, en même temps qu'on assiste aux plans machiavéliques qui s’échafaudent. La survie de ces dieux modernes conserve donc tout son intérêt. Vivement la suite et le must, c'est qu'on ne peut vraiment pas dire où cela va nous conduire. Avec The Wicked & The Divine, c'est sûr : il n'y a rien de plus humain que le divin !
La guerre du conclave se poursuit et ravage le monde entier. Forever, le Lazare des Carlyle, a lié une alliance avec Johanna, pour découvrir un nouveau secret de famille. Nouvel opus où l'action, le spectacle et la tension côtoient la violence.Greg Rucka est connu de tous les fans de comics pour son expertise en matière de polars et récits d'espionnage, mais avec Lazarus, il a enrichi son registre avec l'anticipation. Si on devait faire un raccourci abusivement rapide, on vous dirait qu'on est en présence d'un 100 Bullets dans un futur totalement flippant. On ne peut en effet s'empêcher de penser que la poignée de familles qui dominent le monde et qui ont pris lieu et place des États évoquent celles qui s'entretuent dans la série écrite par Brian Azzarello. Autant vous dire que la tension est donc le moteur principal de la narration et qu'elle trouve son zénith dans des scènes de combats dont la violence est inouïe. Âmes sensibles s'abstenir : ici, au mieux, ça pète des côtes et dents, mais le plus souvent, ça flingue en pleine tête, voire ça découpe en morceaux. Le talent de Michael Lark n'est plus à louer et à la fin de ce volume, quelques pages vous montreront les coulisses de la création de ses planches, comme le fait que ce sont d'abord des décors numériques qui sont placés et repris à l'encrage, puis les personnages superposées, la colorisation et le lettrage venant naturellement en dernier du processus. L'ensemble assure d'ailleurs une esthétique remarquable. Au milieu de cet océan de victimes, il reste cependant un îlot d'apaisement pour Forever, cette femme tueuse aux capacités de régénération : c'est le fait qu'elle est à la recherche de sa petite sœur, surnommée Huit. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le récit ne verse pas dans le mélo ; et là aussi, on pressent que leurs destins croisés vont s'avérer dramatiques. Alors si vous voulez rester scotchés à votre fauteuil sans pouvoir décrocher le livre avant d'en avoir fini sa lecture, Lazarus va vous y aider !
Lady Hellaine, une étrange jeune femme, vient s’installer dans la ville de Woodsburgh, une ville minière plus connue par les rumeurs sur le diable de Woodsburgh. Premier volume d’un récit fantastique au cœur du grand Nord.
Tommy et Billy arriveront-ils à vaincre Lord Drakkon et regagner, par la même occasion, leur dimension d'origine ? A défaut d'intrigue intéressante, les Rangers castagnent et bénéficient d'un bon visuel.
Presque tous les siècles, les dieux se réincarnent. Au XXIème, ce Panthéon est constitué de stars. Leurs shows mettent les foules en transe, mais des forces maléfiques les menacent. Ça dégomme encore dans ce volume !
Véritable suite au film Dark Crystal de 1982, The Power of the Dark Crystal happe le lecteur dans une quête épique au sein de la planète Thra, encore une fois menacée par les terribles Skeksis...
Lady Mechanika court toujours derrière le secret de sa création. Mais elle va devoir s'attarder sur un problème annexe, car son ami Monsieur Lewis a été séduit par une curieuse femme. Encore un volume plein d'action !
Rathraq, le dieu guerrier dont le corps lui échappe, possédé par l'âme de son pire ennemi, retrouvera-t-il sa puissance ? Pourra-t-il ainsi repousser les forces du Mal venues sur Terre à sa poursuite ? Encore du rab de spectacle !