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Prochain niveau: 2 EXP

Urban Comics

banner Urban Comics

Août
19 août

Batman Gotham aventures T5

Batman et son équipe affrontent sans arrêt de dangereux super-vilains pour notre plus grand bonheur ! Des aventures tout public classiques mais aussi efficaces qu’une enquête menée par Batman !La série Batman Gotham Aventures en est déjà à son tome 5. Le schéma reste toujours le même avec une série d’aventures (ici onze) qui mettent en scène Batman et son équipe contre des supers vilains de tous poils. On retrouve ainsi les méchants les plus charismatiques : Double Face, Mister Freeze, Harley Quinn, Killer Croc ou Gueule d’Argile face à Batman bien sûr. Et Batgirl, Nigthwing, Robin, sans oublier l’indispensable Alfred. Entre chaque épisode, une biographie de chaque personnage est proposée, permettant aux jeunes ou aux non initiés d’étoffer leur connaissance sur le Batverse. Chaque saynète est de qualité et profondément classique, respectant tous les codes d’un bon récit de Batman. Vous aurez en plus quelques moments insolites et savoureux, avec des discussions improbables à l’asile d’Arkham, un combat épique entre Batman et des professionnels du cirque, les débuts du Ventriloque… Sans oublier que chacune des intrigues se présente sous forme de mini énigme qui permet de montrer la grande intelligence de Batman. On l’oublie un peu trop souvent, mais celui-ci est d’abord et avant tout un détective. L’efficacité est donc de mise, le graphisme aussi : léché et proche des animés de Bruce Timm. Très aéré et superbement lisible et dynamique, le dessin va facilement séduire les jeunes générations. Voilà donc la série idéale pour inviter vos enfants tout en lisant le bouquin avec eux…


Collection: Urban Kids couverture : Bob Smith
heroes
26 août

Get Joker !

Le Joker est beaucoup trop dangereux depuis quelques temps. Il va falloir employer les grands moyens et recruter du lourd chez la Suicide Squad. Un casting 4 étoiles, tant du côté des auteurs que des personnages, pour un résultat assez creux. Brian Azzarello et Alex Maleev, réunis le temps d’un album : c’est un duo de choc plus noir et plus coup de poing que n’importe quel mélange de la Suicide Squad. D’ailleurs, le titre annonce la couleur : la Suicide Squad contre le Joker ! Un sacré duel en perspective, d’autant qu’il est mené par Red Hood côté Suicide Squad. Le speech a de quoi faire frémir, on s’attend donc à du lourd avec ce très beau casting. Azzarello opte d’emblée pour un ton polar irrévérencieux. Son but est clair : changer les super héros en tueurs « normaux » qui se retrouvent dans un plan foireux. Les personnages enchaînent les gros mots, comme ils gaspillent les balles. Harley Quinn se retrouve souvent presque nue et la morale ou la bien-pensance super héroïque est à bannir. Le récit est à la fois lent, contemplatif et bourré d’actions violentes. L’association avec Alex Maleev est tout à fait naturelle, tant son style ténébreux et son graphisme au vitriol correspond parfaitement au ton du comics. On assiste donc à un vrai polar et on en oublie presque qu’on parle de super héros. Si quelques surprises sont à attendre, on reste toutefois un peu sur notre faim côté scénario. L’ambiance est unique et totalement envoûtante, à l’image d’un Red Hood vraiment impressionnant... Mais on s’attendait à beaucoup plus avec Brian Azzarello. Même si sa tentative de déconstruire le mythe super héroïque est intéressante, le récit sent le déjà-vu et il manque de richesse et de profondeur. Un récit noir, où même le Joker n’a pas accès à la couleur !


couverture : Alex Maleev
heroes
26 août

Billionaire Island

Dans un futur pas si lointain, les plus grandes fortunes de la planète se sont réfugiées sur une île paradisiaque pour échapper au réchauffement climatique et autres violences du monde. Une farce cynique et très jouissive par l’auteur de Prez.Dès l’introduction Mark Russell nous donne le ton de Billionaire Island avec sa description de Freedom Unlimited et ses milliardaires qui mangent des steaks d’Orang-Outang et ses drones anti-pauvres : nous sommes dans une grosse farce qui tâche et qui ne prendra pas de pincettes. Et de fait, Russell redouble d’inventivité dans le cynisme et pousse les curseurs au maximum quand il s’agit d’imaginer jusqu’où peuvent aller ces ultra-riches s’ils sont dans l’assurance d’une impunité totale. Mais si l’on rit de toutes ces obscénités, c’est aussi parce qu’on se demande si on est si loin que ça de la vérité lorsqu’on voit le déni des puissances face au réchauffement climatique et autres drames sociaux provoqués par la course au profit. A ce titre, on pense beaucoup au film Idiocratie qui, sous couvert d’une histoire en apparence simpliste, dénonçait déjà les dérives du capitalisme, ou encore récemment à Don’t look up et ses milliardaires qui ne pensent qu’à fuir un problème plutôt que d’y faire face. Mais je vous rassure : le but de Russell avec Billionaire Island est surtout de prendre son pied à dessouder du gros richard avec une jouissance cathartique. Coté graphisme, on sent que Steve Pugh prend un réel plaisir à dessiner ces personnages vulgaires et outranciers avec leurs trognes vociférantes. Un album jubilatoire qui nous fait oublier pour quelque temps qu’on est tous foutus ! Cool nan ?


Collection: Urban Indies couverture : Greg Capullo
Chronique sociale
19 août

Vampire La Mascarade T2

Cecily et Ali vont devoir faire face à une insurrection qui risque de bouleverser la communauté Vampires. Un tome moins original que le précédent, mais qui joue habilement d’actions et de complots sanglants.Vampire la Mascarade, le célèbre jeu de rôle des années 1990, se décline maintenant en comics. Avec un premier tome brillant de bout en bout, une présentation magistrale et plusieurs récits enchâssés, on s’attendait à boire à pleines dents le deuxième opus. Si les aventures de Cecily Bain et d’Alejandra Deluna restent toujours aussi passionnantes, le scénario manque d’originalité et de surprises en comparaison avec les débuts proposés. Malgré tout, les fans seront ravis d’assister à des scènes d’action intenses, des combats sanglants et des monstres terrifiants. Bien entendu, il faudra aussi compter sur des trahisons à n’en plus finir où même les maîtres en la matière se font trahir après avoir complotés ! L’esprit de Vampire la Mascarade reste intact malgré tout et on est totalement fasciné par la Cour de Camarilla, les pouvoirs de sang de Calder Wendt ou la fureur sauvage de Cecily. De plus, les scénaristes ne sont pas avares en révélation et la guerre qui secoue le monde vampirique va livrer beaucoup de réponses dont certaines très étonnantes. Sur le plan visuel, on adore toujours autant le dessin ciselé et ultra sombre de Devmalya Pramanik. Les Vampires, Goules et autres Loups Garous crèvent la page avec des couleurs chaudes très efficaces. Cependant, plusieurs autres artistes s’enchaînent. Et même si le rendu global est de qualité, certaines pages manquent de caractère et d’originalité. Le voile de la Mascarade a été levé : ça va saigner !


Collection: Urban Games
strange
Juin
24 juin

Christine Spar

Grendel revient sous les traits de Christine Spar, la petite fille adoptive du Grendel originel. Celle-ci va devoir enquêter sur la disparition de son fils. Un deuxième tome radicalement différent du 1er recueil… à notre grand désespoir.On le sait depuis le 1er tome, Urban Comics a décidé de publier les anthologies Grendel en consacrant chaque tome à une incarnation du masque et en compilant toutes les histoires sans suivre la chronologie de parution. Ainsi dans le 1er tome, nous avions toutes les (courtes) histoires consacrées à Hunter Rose, de sa naissance en Grendel jusqu’à sa mort. Dans cette deuxième compilation, on découvre Christine Spar, femme moderne, indépendante, élevant seul son jeune fils. Elle évolue dans un monde futuriste fait de voitures volantes, téléphones-drones et où les vampires côtoient les extra-terrestres dans des bars flashy très années 80. C’est d’ailleurs le principal problème de ce recueil : le changement radical de ton qu’a choisi Matt Wagner. L’introduction (illustrée par l’immense Tim Sale) qui relate la vie de Stacy en institut psychiatrique est sordide, gothique et est fait de cette ambiance que l’on avait aimé dans le 1er tome. En revanche, le long segment L’héritage du diable, qui constitue la majeure partie du volume, horripile par son coté polar romantique, sorte de soap fantastique typique nanardesque des années 80/90. Force est de constater que quand il s’agit d’écrire pour un personnage féminin, Wagner, seul aux commandes, perd tout son talent de conteur. La noirceur et la concision des récits du 1er tome laissent place à un récit long, bavard voire ridicule, sans parler de ce qui est le plus rédhibitoire : les dessins des frères Pander. Ce style ringard de dessin aux formes géométriques et couleurs criardes, des personnages à épaulettes et cheveux en brosses, comme si Jean Paul Goude atterrissait dans le film Subway, achève de rendre difficile la lecture pour votre serviteur. Une véritable déception que ce deuxième omnibus. Espérons que les prochains tomes/incarnations retrouveront l’essence du 1er recueil. A suivre…


Collection: Urban Cult Illustration : Matt Wagner | couverture : Matt Wagner | Scénario : Diana Schutz
aventure
Janvier
28 janvier

Grendel - Tome 1

Roi de la pègre, Grendel, le diable masqué, règne sans merci sur sa ville. Sous ce masque se cache l’auteur, Hunter Rose, première incarnation de cet anti-héros. Une anthologie ultra violente qui permet de (re)découvrir ce personnage oublié.Peu connu en France, Urban a la bonne idée de nous faire découvrir ce personnage né de l’imagination d’un seul auteur, Matt Wagner alors qu’il n’a que dix-neuf ans. Comme Spawn pour MacFarlane, Grendel est l’œuvre d’une vie pour Wagner, lui qui, de 1982 à 2007, n’a cessé de tourner autour de son personnage. Wagner imagine alors les aventures de Grendel et de sa première incarnation : Hunter Rose. Car la particularité de Grendel est qu’il n’est pas associé à son alias public comme Bruce Wayne et Batman. Grendel est une figure du mal, un spectre, une entité qui porte les traits d’Hunter Rose dans ce 1er tome mais qui sera ensuite porté par sa « petite fille » et d’autres protagonistes ensuite (chaque tome aura son incarnation). Wagner raconte d’emblée toute la destinée d’Hunter Rose, de sa naissance à sa mort, dès son introduction, et reviendra ensuite dessus par de multiples angles. Ce recueil ne suit d’ailleurs pas la chronologie de parution de Grendel (parution chaotique passant par un éditeur ayant fait faillite avant d’être repêché par Dark Horse des années plus tard) mais compile toutes les nouvelles avec Hunter Rose comme héros. Ainsi Wagner s’amuse à nous raconter des chroniques de quelques pages en multipliant les points de vue de personnages secondaires et en mettant en arrière-plan la figure de Grendel. Avec ses 600 pages au compteur, cette anthologie a la particularité d’être illustrée à chaque histoire par un dessinateur différent avec plus ou moins de talent. Chacun devra jouer avec le noir et blanc et l’incursion du rouge sang à travers des histoires parfois franchement violentes et d’autres avec plus de second degré. On notera par exemple la présence du regretté Tim Sale qui figure parmi les meilleurs illustrateurs de cet ouvrage. Au final, Grendel Tome 1 est un livre monstre, imposant par sa taille, parfois indigeste, souvent violent mais qui ne cessera de vous hanter tel un conte horrifique.


Illustration : Matt Wagner | couverture : Matt Wagner | Couleur : Chris Pitzer
strange
Juillet
8 juillet

Justice incarnée

Les Ténèbres vont envahir le Multivers, une force qui dépasse les super héros et même Darkseid ! On pensait avoir touché le fond avec le Multivers mais certains auteurs creusent encore plus loin dans l’improbable et le grotesque. Les assauts des scénaristes sur le Multivers DC n’a plus de limite, à l’image de cette série et de ce nouveau tome. Le but est presque d’aller toujours plus loin dans le délirant et de dépasser les limites de l’imaginaire, encore et encore. La création d’un Omnivers est la porte ouverte à la création de nouveaux personnages comme Docteur Multivers ou Avery Ho ou des variantes de personnages connus dans d’autres réalités/ terres/ planètes/ univers/ Multivers/ omnivers… A ce titre, le passage où l’on assiste à une parodie en forme de gentil clin d’œil à la Ligue des Ténèbres est plutôt sympathique. Mais c’est bien tout... Car le reste est une surenchère d’idées complètement folles : un Barbe Noire avec un trésor Cosmique, une Créature des Marais particulière, un Hellblazer version métal et même… une Batwoman Qui Rit. Généralement, la présence d’un Batman qui Rit ne présage rien de bon pour la qualité de l’histoire... mais imaginez une version Batwoman ! Même la frontière entre la réalité et la fiction est mise à mal. Les scénaristes osent l’impensable : incarner un éditeur de comics, car seul le Comic book peut sauver les super-héros ! On ne s’embarrasse pas avec la vraisemblance, la crédibilité ou même la logique narrative et on enchaîne les combats de plus en plus spectaculaires, mais aussi de plus en plus ennuyeux. Joshua Williamson essaie bien d’apporter un peu de cohérence dans ce chaos intégral pour expliquer qu’il existe encore plus ténébreux que les ténèbres et quelqu’un de bien plus terrible que Batman qui Rit, que l’Anti-Matière ou même que Darkseid. Mais en réalité, ce sont les scénaristes qui ont été corrompus par le mal de vouloir trop en faire. La surenchère précipite lentement mais sûrement DC dans les abîmes. Le dessin ne sauvera pas le reste. La différence entre un trait spectaculaire de Brandon Peterson et des représentations brouillonnes de Nick Virella, par exemple, pique les yeux. Vite : refermez la Fissure pour ne plus jamais la réouvrir !


heroes
8 juillet

Recharge

Le Corps des Green Lantern recrute des jeunes pour palier aux nombreuses menaces qui secouent l’univers. Un tome survitaminé et à l’action effrénée avec un graphisme qui luit d’une beauté éclatante ! Les Green Lantern se sont toujours taillé une place à part dans les productions super héros DC. Cette nouvelle série en est l’illustration parfaite. Comme un symbole, le scénariste Geoff Johns (qui a beaucoup œuvré pour le regain des défenseurs de l’Univers) accompagne Dave Gibbons dans les débuts de cet épais volume de plus de 400 pages. C’est à un véritable renouveau que l’on assiste, puisque l’équipe des Lantern recrute de nouveaux personnages. Ces « bleus » en combinaison verte vont apporter beaucoup de sang frais, avec des duos intéressants et des caractères aussi variés que pittoresques. Le côté apprentis devant les maîtres rappelle les X-Men, avec des chefs tout de même bien particuliers, comme le rustre cynique Guy Gardner ou la brute épaisse Kilowog. Les personnages bien plantés, c’est ensuite une succession d’aventures folles qui est proposée, sans pause ni temps mort. Dave Gibbons se déchaîne, ne laissant aucun répit à ses personnages et ne leur épargnant rien. L’imaginaire SF fonctionne à plein régime et le lecteur est transporté de secteur en secteur avec des idées, des entités et des phénomènes improbables, comme cette ville qui engloutit les visiteurs, ce prince qui fomente un plan pour devenir un Lantern ou Mogo qui est contaminé et qui contamine ceux qui viennent écouter ses conseils. Même quelques Lantern vont devoir endosser un costume noir d’assassin pour réaliser une mission hautement périlleuse. Le caractère décomplexé d’une série super héroïque fait plaisir à voir et rappelle presque la créativité des débuts des comics. Mais, il faut le reconnaître, c’est du côté des dessins que se trouve le spectacle. Gibbons réalise quelques planches toujours aussi efficaces. Mais c’est surtout Patrick Gleason qui nous en met plein la vue. Son style incroyable est d’une virtuosité renversante et n’a rien à envier aux prodigieux artistes qui nous avaient déjà éblouis sur Green Lantern Rebirth. Les personnages crèvent l’écran, les créatures font frémir et le papier se tord en imitant le mouvement prodigieux et le pouvoir des Lantern. Grâce à ce travail éblouissant, les anneaux ont été rechargés à fond !


Collection: DC Classiques couverture : Prentis Rollins
heroes
8 juillet

Supergirl : Woman of tomorrow

Supergirl va accompagner une jeune fille qui ne pense qu’à venger son père dans une quête épique et sublime. Un chef d’œuvre de plus pour Tom King qui nous offre une histoire mémorable et enfin à la hauteur de Supergirl. Tom King revient en force depuis quelques mois. Le voici aux manettes de ce One shot consacré à Supergirl. Et comme on pouvait s’y attendre avec le scénariste vedette du moment, le début est plus que surprenant avec une Supergirl ivre qui fête son anniversaire… dans un monde ancien et atypique. Un peu comme dans Wonder Woman Dead Earth, nous avons la surprise de voir la cousine de Superman propulsée dans un univers d’Héroïc-fantasy. La confrontation science-fiction / super pouvoirs / heroïc-fantasy promet de faire des étincelles et l’histoire se mue en quête épique fabuleuse. Sous le trait enchanteur et extrêmement détaillé de Bilquis Evely, c’est toute une galaxie nouvelle et surprenante qui se déploie sous nos yeux ébahis. On se croirait presque dans un voyage effectué par Valerian et Laureline et ici, Kara Zor-El n’a rien à envier à son cousin Superman dans un titre qui lui rend enfin hommage d’une façon éclatante. A la fois conte, quête initiatique et récit magistral de super-héros, le récit de King redore en plus le blason d’un personnage souvent maltraité, tout en rendant un vibrant hommage aux femmes en général. On sent la toute-puissance du personnage à chaque page, mais aussi sa toute-bonté, quasi christique, la fin se faisant humaine et profondément philosophique en apportant une réflexion salvatrice sur le bien et le mal. Même si on aime parfois l’esprit tarabiscoté de King, quel régal de le lire dans un récit somme toute classique d’une vengeance. Néanmoins, l’écriture est tout sauf commune et King apporte une patte littéraire rarement égalée en bande dessinée. Exploitant parfaitement l’idée géniale de ce duo improbable entre une paysanne au verbe soutenu et une jeune super héroïne nature et au langage cru, King adopte le point de vue de cette Ruthye Marye. L’occasion d’admirer sa plume et son langage qui se rapprochent des épopées d’antan. Quel style ! Quelle maestria ! Et quelle adéquation forte entre un texte et un dessin ultra léché et ciselé, aux élans parfois lyriques et sublimes. Tom King est assurément « the Man of tomorrow » !


Collection: DC Deluxe couverture : Bilquis Evely
heroes
Juin
17 juin

Etat de terreur 2ème partie

Les nombreuses menaces qui pèsent sur Gotham doivent être éliminées. Mais comment Batman va pouvoir tout résoudre en même temps ? Une « fin » qui parvient à résoudre les multitudes intrigues mais qui épate surtout pour son graphisme splendide. James Tynion IV propose une fin à la série Batman Infinite (même si un tome 4 est prévu) et on était bien curieux de voir comment le pauvre Batou allait s’en sortir avec les multiples dangers et ennemis à affronter. Peacekeeper, Poison Ivy, le Magistrat, Simon Saint et son armée de Justiciers, l’Epouvantail et les membres d’Unsanity, ça fait beaucoup pour un seul homme (et sûrement pour le lecteur). Pourtant, Tynion s’en sort plutôt bien en résolvant chaque obstacle de façon plutôt maline. Le rythme est fluide et agréable, même si parfois, il faut bien le reconnaître, tout se résout trop rapidement avec des idées pas toujours crédibles. On appréciera beaucoup plus les séries parallèles et notamment celle de Tom Taylor consacrée à une adversaire de taille à Oracle ou encore cette sublime parenthèse sur le passé de Poison Ivy et Gardener, magnifiquement illustrée (ou peinte pourrait-on dire) par Christian Ward. Un Batou saignant et efficace mais qui est surtout attrayant par son graphisme. Comment décrire le style incroyable de Jorge Jimenez qui ne cesse de nous impressionner au fur et à mesure de sa carrière : toujours plus impressionnant, toujours plus moderne, toujours plus stylisé et unique, son graphisme est tout simplement éblouissant. La poésie sombre et fascinante de Christian Ward est également une belle découverte, sans compter la belle surprise du dessin réaliste et majestueux de Riccardo Federici. A l’image de l’incroyable cover de Francesco Mattina : du très lourd, visuellement. Dommage qu’un tel niveau graphique ne soit pas au service d’un scénario plus marquant.


Couleur : Stéphanie Hans | couverture : Clayton Crain
Policier
24 juin

La Colère de Black Adam

Black Adam a décidé de se venger contre la Terre entière. Sa colère n’épargnera personne. Un début chaotique qui devient de plus en plus intéressant avec un Black Adam plus sombre et charismatique que jamais. Black Adam a souvent eu des rôles secondaires ou l’image d’un adversaire coriace dans les comics. Désormais, il prend toute la lumière dans cet épais volume. À son image, son entrée est fracassante, violente et sombre. Le négatif de Shazam a parcouru bien du chemin sur les séries précédentes (jusqu’à même intégrer la Société de Justice) pour finir par perdre son amour Isis dans la série 52. L’occasion idéale pour que Black Adam perde totalement le contrôle et devienne encore plus mauvais que ce qu'il était avant. On démarre donc sur des scènes d’apocalypse avec une surenchère de bastons et une multitude de combats entre super héros. Les nombreux scénaristes qui s’enchaînent (dont certains très prestigieux comme Grant Morrison ou Geoff Johns) n’y vont pas avec le dos de la cuillère. On atteint une violence rarement vue dans les récits DC : du sang partout, des corps pulvérisés ou démembrés, une longue scène de torture et même un acte de cannibalisme ; et tout cela bien sûr fait (ou subi) par des super héros ! Black Adam crève l’écran, déchirant super héros qui a perdu toute raison de vivre et qui explose de rage. Malgré tout, on comprend mal les véritables raisons de ce chaos intégral. Le début lasse très vite tant l’exagération est de mise. Les auteurs ont voulu frapper un grand coup, donc protégez-vous ! La suite s’améliore au fur et à mesure, avec une belle focalisation sur le Martian Manhunter et sur le récit de Peter Tomasi qui recadre ce joyeux foutoir en proposant une nouvelle quête haletante pour Black Adam. Les dessinateurs sont tout aussi nombreux que les cadavres empilés par Black Adam. Mais Doug Mahnke est celui qui impressionne le plus sur le run de Tomasi. On croirait voir le trait ciselé de Steve Mc Niven doublé de la puissance de Gary Frank. Black Adam est bien de retour… et il ne fallait pas l’énerver !


Collection: DC Nemesis Illustration : Collectif | Couleur : Collectif
heroes
3 juin

Bill Finger dans l'ombre du mythe

Marc Nobleman enquête en remontant les traces de Bill Finger, le scénariste qui a inventé Batman. Après les auteurs de Superman, une nouvelle belle biographie qui réhabilite un auteur injustement oublié. Il existait une biographie en bande dessinée sur le dessinateur Joe Shuster, le co-inventeur de Superman. Quoi de plus logique que paraisse maintenant une biographie sur le co-créateur du principal personnage concurrent à l’Homme d’Acier, Batman ! Le journaliste Julian Voloj s’intéresse ainsi à Bill Finger, le premier scénariste du Chevalier Noir. L’occasion de découvrir les premiers pas d’un personnage devenu mythique aujourd’hui. Pourtant, ceci n’est qu’une sorte de toile de fond, car c’est bien à la vie de Finger que l’on s’intéresse et non à son personnage vedette. Et un peu à l’image de Joe Shuster et Jerry Siegel, sa vie est loin d’être aussi faste et célèbre que celle de Batman. En effet, pendant longtemps, Bill Finger aura vécu dans l’ombre (voire dans l’ignorance) du dessinateur Bob Kane. Voloj raconte de façon claire et intelligente les conditions de travail à l’époque de l’industrie du comics et les questions de droits d’auteurs bien plus troubles et complexes qu’aujourdhui… Bob Kane l’avait bien compris et il a tout fait pour attirer la gloire (et l’argent) à lui et non à ses collaborateurs. Loin d’être une attaque contre le célèbre Kane, même si son image en prend un coup, l’album tente surtout de rétablir la vérité et la Mémoire sur un scénariste prolifique et de talent. Avec beaucoup d’humilité, Voloj entreprend une double biographe : on suit la vie de Finger à travers la vie de Marc Tyler Nobleman, celui qui a enquêté et milité pour redorer l’image du créateur de Batman. Si les mélanges de temporalité peuvent être un peu complexes et diminuent le nombre d’informations sur Bill Finger, le procédé est malin, car finalement, on sait peu de choses sur Finger tant il est resté en retrait, abandonné par ses pairs. La lecture reste très fluide et extrêmement agréable grâce au merveilleux trait plein de vie et de rondeurs d’Erek Zadok. Tous ses personnages sont parfaitement identifiables, mais le réalisme se change parfois en symbolisme avec des cases magnifiques au moment où le texte se charge d’émotions. Une œuvre indispensable, donc, qui rend un bel hommage à un auteur qui méritait bien mieux de son vivant.


Collection: Urban Graphics Illustration : Erez Zadok | Couleur : Erez Zadok | couverture : Erez Zadok
heroes
Mai
20 mai

Batman Rebirth Intégrale T1

Batman se retrouve encore à devoir lutter contre le crime et les détraqués, mais un de ses grands adversaires refait surface, plus menaçant que jamais ! Les débuts de Tom King et Mikel Janin dans un revival musclé. Le projet Rebirth a alimenté toutes les nouveautés DC depuis quelques années, en refondant de nombreux personnages marquants tout en gardant beaucoup d’aspects traditionnels des histoires précédentes. Un reboot fidèle pourrait-on dire. Évidemment, c’est Batman qui a été le premier « cobaye » de ce grand revival en 2016. Urban réédite le tout en intégrales de 4 volumes pour 12 tomes parus en France. Ce démarrage a un double intérêt, car au-delà de voir un « nouveau » Batou, on assiste aux débuts de la nouvelle égérie aux États-Unis : Tom King. Et le moins qu’on puisse dire c’est que le scénariste vedette s’attaque à du lourd ! On reconnaît déjà sa patte particulière, avec beaucoup de passages d’introspection et de psychologie. Certaines pages sont choc avec un retour en arrière déchirant sur le passé tragique du jeune Bruce ou un parallèle entre le destin de Bane, de Catwoman et de Batman ; ou encore un dialogue fictif émouvant avec maman Wayne. Avec en plus la présence époustouflante de Bane dont l’ombre immense parsème le bouquin, il y a de quoi saliver. D’autant que les dessinateurs et coveristes sont prestigieux. Le graphisme et l’opposition de styles fascine, entre l’élégance et le raffinement d’un petit nouveau à l’époque, Mikel Janin (qui deviendra très vite le dessinateur attitré de la série), et le retour en force de David Finch au style toujours aussi racé et puissant. Admirez Bane nu et pourtant terriblement charismatique ou les innombrables muscles de Batman en costume ; ou encore un combat à mains nues épique et sanglant entre Bane et Batman. A l’ïmage de Batman, David Finch a de sacrés beaux restes ! Le problème, malgré tout, réside dans les rebondissements qui tournent parfois au cirque avec des trahisons un peu grossières ou des revirements téléphonés. Sans compter l’entêtement ridicule de chaque personnage à affirmer : « Je suis Batman, Bane, Catwoman... ». Tom King cherche encore son style et oscille entre histoire classique de super-héros avec du rythme et de l’action et sa narration caractéristique lente et très littéraire. Ici, c’est presque un dilemme ou un tiraillement qui fonctionne parfois mal. King semble encore prisonnier de l’aura de Batman. On le voit bien dans la courte histoire avec La Creature des Marais, bien plus novatrice et « King compatible ». Cependant, cette version de Batman se fonde sur un sacré twist qui concerne Catwoman : de quoi satisfaire tout ce qu’attendent les lecteurs ?


Collection: DC Rebirth Couleur : Collectif | couverture : Mikel Janin
heroes
Juillet
8 juillet

Noces de sang

Des jeunes filles sont amenées à devenir épouses des fils de Dieu mais que se cache-t-il derrière cette pratique ? Un tome trash à la limite de l’insoutenable qui joue de gros effets gore violents et décérébrés. La série de Jason Aaron The Goddamned continue avec un tome 2 qui laisse de côté le Caïn version moderne trash. En apparence cependant car Aaron s’attaque à un autre aspect de l’Ancien Testament : les nephilims ou anges déchus, à savoir les enfants de la descendance d’Adam appelée « fils de Dieu » et de la descendance de Caïn appelée « filles des hommes ». A partir de postulat, se dessine une histoire sordide où des vieilles croyantes dirigent une société fondée sur la préparation de jeunes femmes et la procréation. Autant le premier tome nous avait marqué par son côté choc et irrévérencieux mais ici, on atteint des sommets. Le propos est extrêmement violent et glauque et Aaron enchaîne les passages dérangeants, d’autant plus frappants aujourd’hui dans des sociétés qui se veulent plus respectueuses des conditions des femmes. Le trash est comme un doigt tendu aux croyances et à la religion chrétienne avec le symbole à peine voilé des deux jeunes filles qui exterminent de colère les nonnes mégères. Ce n’est pas l’écriture qui va relever le niveau et on dirait que ce comic book a été écrit par un gros beauf qui n’aurait vu que des films de Martin Scorcese en VO avec des « putain » à toutes les sauces et des jurons orduriers du plus bel effet : « Putes ignorantes, nique-toi, baise ta face, Dieu est un putain de salopard, immondes baise merde, foutez-les vous dans le cul, des saintes salopes armées de lances, burnes de chèvre »… On se vautre dans le laid et l’immonde et même si on comprend bien la volonté de violenter la religion, à force de trop choquer, on finit par dégoûter. Quel dommage que R.M. Guera soit dans ce projet car son dessin est particulièrement impressionnant de détails et de puissance. God dam it ! « Quel putain de merdier » !


Collection: Urban Indies couverture : Collectif
strange
Juin
24 juin

La marque du boucher

Avec House Of Slaughter, les scénaristes James Tynion IV et Tate Brombal lancent un spin-off horrifique et bien ficelé qui développe l’univers étendu de Something Is Killing The Children ! Le moins que l’on puisse dire c’est que la série Something Is Killing The Children de James Tynion IV a connu un succès des plus fulgurants. Ainsi, initialement prévu outre Atlantique comme une mini-série de 5 volumes en 2019, cette dernière s’est vite étendue sur la longueur dès 2020 suite à l’engouement des lecteurs et a même été nominée aux Eisner Awards dans la catégorie « Meilleure Nouvelle Série ». Il n’en fallait pas plus pour que James Tynion IV s’acoquine avec Tate Brombal et l’artiste Chris Shehan pour mettre sur pied House of Slaughter, un spin-off qui explore la face cachée de l’ordre qui a transformé Erica en redoutable chasseuse de monstres. Pour ce faire, La Marque du Boucher, ce premier tome de la série s’attarde sur Aaron Slaughter avec en toile de fond son histoire d’amour avec Jace, qui deviendra son rival. Comme on pouvait s’y attendre, les scénaristes restent dans l’univers et les ambiances sombres de Something Is Killing The Children tout en prenant le temps de développer les personnages. En ce qui concerne la partie graphique, Chris Shehan délivre des dessins bien aboutis qui ne dénaturent pas le travail originel de Werther Dell’Edera : les aficionados resteront donc en terrain connu. Au final, La Marque Du Boucher s’avère être un bon début pour ce spin-off de Something Is Killing The Children qui laisse la part belle à Aaron Slaughter et à son histoire avec Jace.


Collection: Urban Indies Scénario : Tate Brombal | Illustration : Chris Shehan | couverture : Collectif
strange
24 juin

Justice Society of America T2

Avec ce second et dernier tome de JSA - Le Nouvel Âge sorti initialement en 2007, Geoff Johns clôt de main de maître le destin de la JSA à l’aube de la renaissance DC. Mine de rien, cela fait maintenant 15 ans que JSA – Le Nouvel Âge est sorti sous l’impulsion du scénariste Geoff Johns aidé d’artistes de renom comme Alex Ross ou Dale Eaglesham et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce comic book n’a pas pris une ride ! Il faut dire que ce pavé de 450 pages développe avec brio de nombreux personnages passés et actuels de DC avec une rare intelligence, le tout sous une toile de fond sur le thème de l’héritage et du passage de flambeau. De fait, la rencontre des héros du passé avec ceux plus actuels n’est jamais à côté de la plaque et permet à Geoff Johns de mettre en place une narration bien ficelée avec de surcroit, de très nombreuses scènes d’action savamment amenées. De plus, les références aux évènements de Kingdome Come ou La Colère de Black Adam donnent à l’ensemble pas mal de continuité et un brin d’originalité. Du côté des dessins, le travail de Dale Eaglesham (récompensé en 2008 par le prix Joe Shuster pour cette série) est à tomber par terre ! En effet, l’artiste délivre des traits fins et ultra détaillés qui donnent énormément de relief au récit de Johns. Qui plus est, les apports d’Alex Ross, Peter Tomasi et Jerry Ordway sont parfaitement en phase avec la patte graphique d’Eaglesham et laissent à voir un découpage bien mené. Bref, ce JSA - Le Nouvel Âge est une œuvre racée qui ne décevra personne. Carton plein !


Collection: DC Classiques Couleur : Collectif | couverture : Arif Prianto
heroes
Juillet
8 juillet

Chien devaaant

Les super-héros sont bien accompagnés avec des animaux de compagnie qui vont les aider dans leurs missions, voire même leur sauver la vie. Une idée de départ alléchante pour un résultat sympathique et original.Tout le monde connaît Krypto, le fameux chien qui accompagne Superman mais si les autres super héros DC avaient chacun leur animal ? C’est l’idée saugrenue de cette nouvelle série jeunesse. Une idée qui en amène plein d’autres avec quelques trouvailles étonnantes et rafraîchissantes, puisque nos super héros préférés vont eux aussi se retrouver transformés en animaux ! Pour accompagner ce récit déjanté, il fallait un super vilain à la hauteur et qui de mieux que Mxyzptlk. Avec lui, tout est possible et cela tombe bien : Heath Corson s’autorise toutes les fantaisies, imitant parfaitement tous les pouvoirs facétieux de celui qui peut changer la réalité à sa guise. Une série racée donc qui n’hésite pas à proposer des idées étranges mais le ton est parfois un peu trop « bisounours ». On aurait aimé plus d’humour et de décalage avec une intrigue aussi inventive. D’autant que le dessin de Bobby Timony est particulièrement efficace. Il relève le défi de représenter les animaux de compagnie à l’effigie des super héros et même les super héros changés eux-mêmes en animaux. Son trait proche des animés correspond parfaitement au style de la collection. Une série entre chien et loup.


Collection: Urban Kids Illustration : Bobby Timoni | couverture : Bobby Timoni
heroes
1 juillet

Le faiseur de monstres

Quelques mois après le très bon Joker Infinite 1, le tome 2 de la série arrive en force pour suivre le commissaire Gordon dans sa difficile traque du Joker. Encore un récit nerveux !On prend les mêmes et on recommence ! Après un premier tome de Joker Infinite très prenant, les scénaristes James Tynion IV et Matthew Rosenberg reviennent en force pour le second volume de la quête du commissaire Jim Gordon aux trousses du Joker. Dans ce nouveau comics, on reprend là où le volume précédent s’était arrêté avec l’inculpation du commissaire Gordon suite à des meurtres dans un obscur laboratoire. C’est donc l’occasion pour les scénaristes de faire entrer de nouveaux personnages à l’instar de Julia Pennyworth. À ce titre, le récit gagne pas mal en épaisseur en mettant l’accent sur Vengeance, le personnage féminin au masque de Bane. Qui plus est, l’enquête qui tourne autour de la traque du Joker prend elle aussi de l’ampleur, notamment grâce à des références à des œuvres passés, Killing Joke et Knight Fall en tête. En ce qui concerne la partie graphique, Guillem March reste sur sa lancée et propose des dessins énergiques et très fins. La mise en scène est quant à elle bien travaillée et plutôt fluide. En définitive, Joker Infinite T2 - Le Faiseur de Monstres est sur la droite lignée de son prédécesseur et se place sans conteste comme un comic book vivifiant qui laisse la part belle à Jim Gordon et au Joker. Oscillant entre action et introspection sombre, cette œuvre de James Tynion IV et Matthew Rosenber tient toutes ses promesses. On attend l’épilogue avec impatience !


Couleur : Francesco Francavilla | couverture : Arif Prianto
heroes
Juin
17 juin

Batman Chronicles T1

1987. 2 ans avant le succès du film Batman de Tim Burton, l’arrivée de Dennis O’Neil à la tête de DC Comics permet au personnage de Batman de se réinventer. Retour sur cette année hors norme...La première moitié des années 1980, et en particulier l’année 1987, constitue une période charnière de l’univers DC, notamment pour Batman. En effet, c’est à cette période que la maison d’édition a transformé son paysage éditorial avec des œuvres singulières comme The Dark Knight de Frank Miller ou Crisis On Infinite Earths de Marv Wolfman. Et l’arrivée de Dennis O’Neil en tant que rédacteur en chef de DC, va insuffler une nouvelle ère dans Batman au travers d’un ton plus violent et sombre. Ainsi, ce Batman Chronicles 1987 Volume 1 qui rassemble par chronologie l’ensemble des publications de 1987 sur le Chevalier Noir prend la forme d’une véritable madeleine de Proust au fil d’épisodes devenus cultes, plus connus aujourd’hui sous l’appellation Year One (numéros 404 à 407). Oscillant entre noirceur et action, ces publications au graphisme un peu suranné permettent de se rendre compte que l’univers actuel Batman provient directement de ce changement éditorial supervisé par Dennis O’Neil et qui fait toujours date malgré ses 35 ans. Au final, ce pavé de 450 pages permet au lectorat de se (re)plonger avec délectation dans les aventures de Batman du milieu des années 1980 dans un contexte de changement éditorial radical. Batman Chronicles est donc une série de haute volée qui marque à merveille les 10 ans d’Urban Comics. Voilà un bien joli cadeau d’anniversaire !


Illustration : Collectif | Couleur : Stéphanie Hans | couverture : Clayton Crain
Policier
17 juin

Le démon intérieur

Robin doit faire attention à ne plus perdre de vie dans l’île de Lazare. Mais il est surtout concentré sur la quête de vérité quant aux motivations de ce tournoi. Une série inventive... qui ferme des portes trop rapidement.Robin Infinite avait mis la barre très haut avec un premier tome de haute volée et qui promettait beaucoup. Ce tournoi de la mort avec bon nombre de combattants, doublé d’une intrigue plus sourde qui concerne le pouvoir de l’île, annonçait un tome 2 riche et de qualité. Malheureusement, Joshua Williamson perd une des principales forces de ce récit sur Damian Wayne et il expédie beaucoup trop rapidement le tournoi. On s’attendait à des affrontements successifs et une montée en puissance à la Dragon Ball (rappelons que Robin Infinite mêle de façon habile manga et comics). Mais tout cela est balayé en quelques pages. Du coup, on perd tout un pan de l’intrigue et on oublie bon nombre de combattants qui étaient pourtant prometteurs pour ne se consacrer qu’à la fameuse intrigue mystérieuse de l’île de sa maîtresse, mère Soul. Une vraie déception ! Car de ce mélange manga/comics, on bascule dans du comics pur et déjà vu. La simplicité prédomine, alors que le début laissait paraître un récit dense et complexe. Malgré tout, la série reste attractive avec des moments spectaculaires et cool, comme ce combat silencieux de plusieurs pages entre Hawke et Robin, qui rappelle furieusement les grandes heures de Street Fighter ou encore tout le développement fait autour de la famille de Robin. La sinistre lignée des Ghul s’étoffe considérablement avec quelques belles surprises et une volonté de rendre le tout cohérent tout en étant novateur. Le graphisme léché et spectaculaire de Roger Cruz fait des merveilles avec des combats survitaminés et des personnages hauts en couleurs. Gleb Melnikov fait également du bon boulot, même si son trait est un peu plus caricatural. Peut-être à l’image du personnage, Robin Infinite manque de peu l’excellence. C’est peut-être ce qui le rend attachant ?


heroes
3 juin

Rorschach

L'assassinat raté d'un candidat américain à la présidence donne lieu à une enquête des plus étranges. Enfin une véritable suite à Watchmen qui réalise le double exploit de proposer autre chose tout en égalant l'œuvre mère. C’est l’année de la résurrection pour Watchmen puisque plusieurs auteurs s’attaquent à ce monument du comics à commencer par Geoff Johns dans Doomsday Clock puis maintenant dans ce nouveau one shot. Mais Tom King s’éloigne très largement des super-héros et de l’action de Doomsday Clock pour proposer sa propre version très personnelle, bien dans son style, qui se rapprocherait presque de celle, crépusculaire, de la série TV par Damon Lindelof. Impressionnant d’intelligence et de subtilité, King multiplie les clins d’œil fins à la série mère avec le psychiatre Nowles, le meurtre de Kitty Genovese, le smiley jaune… Mais le scénariste dépasse même Watchmen car, à l’image de l’intrigue qui se passe bien des années après les événements de la série, on assiste à un renouveau étonnant de certains personnages et même à une relecture maline de la célèbre métafiction sur les pirates, sans compter les ravages mentaux désastreux qu’a pu créer « l’invasion extra-terrestre ». A mi-chemin entre pastiche et réinterprétation, Tom King a réalisé l’impossible : faire revivre- et donner même une autre vie- à un chef d’œuvre indéboulonnable. Mais c’est loin d’être la seule qualité de ce projet démentiel. Cette enquête est d’une puissance rare, plongeant le lecteur dans un polar noir dans les tréfonds de l’Amérique et les abysses de l’âme humaine. Tout est d’une puissance littéraire inimaginable que même Alan Moore ne pourrait pas renier. Totalement habité par l’esprit de Jorge Luis Borges, Tom King commence par un événement qui déconstruit l’Amérique, vaste traumatisme qui hante la mémoire de chacun aux USA : l’assassinat d’un président. Tout le reste du volume est un lent cheminement, une gigantesque tentative de reconstruire du sens. L’enquêteur devient l’acteur de l’organisation du propre récit de King et à la manière d’un puzzle, assemble petit à petit les pièces d’une immense enquête qui déchire lentement et implacablement le voile d’une sinistre réalité. C’est donc une narration unique et fragmentaire qui dépasse déjà le très original Heroes of Crisis sur le même thème. De surprise en révélation, cette enquête policière de plus 300 pages, haletante de bout en bout, est un modèle du genre. Le dessin a autant son rôle à jouer dans ce récit prenant et l’on assiste, médusé, à des moyens stylistiques jamais vus auparavant où l’enquête s’entremêle avec le passé dans des scènes visuelles quasi identiques, un dialogue fictif entre les suspects et l’enquêteur, un triple interrogatoire qui se poursuit petit à petit sur trois bandes différentes et sur plusieurs planches... Un miracle opéré par un texte au cordeau et un dessin séquencé qui joue habilement de rappels et de détails graphiques enchâssés. Ajoutez à cela une réflexion sombre et désabusée sur notre monde actuel et sur les vicissitudes de la politique et l’on peut dire sans rougir que Watchmen a enfin trouvé son digne successeur. Lisez attentivement Rorschach et vous nous direz ce que vous voyez…


couverture : Jorge Fornès
heroes
Février
25 février

Bienvenue à la maison !

Harley Quinn fait irruption dans une nouvelle série, au graphisme dynamique et cartoon, qui rappelle la série animée. Cette fois-ci, elle est de retour à Gotham, en quête de rédemption et de bonnes actions.Nouvelle série autour de la célèbre Harley Quinn, avec au scénario Stephanie Phillips, et aux illustrations Riley Rossmo (qui a déjà travaillé sur des Harley Quinn, Batman ou encore des Justice League). Ils nous proposent un univers cartoonesque, qui rappelle la série animée Harley Quinn, avec un ton fidèle à l'héroïne, toujours aussi déluré et piquant. Le graphisme changera toutefois au sixième chapitre, en devenant plus classique et réaliste, avant de redevenir cartoon, mais illustré par d'autres auteurs que Riley Rossmo. Ce changement de ton est un peu déstabilisant, car toute l'intrigue a une continuité, et sans prévenir, alors que l'on est bien immergé dans un univers graphique, on bascule sur quelque chose de nouveau et de différent. Côté scénario, on délaisse la Harley Quinn super-vilaine, pour rencontrer une nouvelle facette du personnage. Consciente du mal qu'elle a fait autour d'elle, elle prend de nouvelles décisions et emprunte un tout autre chemin, celui de la rédemption. Mais si la jeune femme est prête pour un renouveau, la ville de Gotham ne l'est pas forcément, et les mentalités ont du mal à évoluer, à s'ouvrir à l'idée d'un changement de sa part, et elle continue d'être perçue comme une dégénérée soumise au Joker. Elle passera par différentes phases, parfois déterminée à changer, mais impactée par la vision des citoyens, elle se remettra en question. Peut-elle réellement changer ? Portée par son envie d'aider, elle décide de remettre en route ses talents de psychiatre pour aider les anciens clowns. A ses risques et périls...


Scénario : Stéphanie Phillips
heroes
Juin
10 juin

Robin & Batman

Dick Grayson apprend les ficelles du métier de justicier mais il est impatient de rejoindre au plus vite Batman ! Un (petit) comics marqué par la patte Lemire-Nguyen, tout en psychologie et finesse. Dick Grayson alias Robin revient un peu à la mode en ce moment, notamment grâce à la série TV Teen Titans. Son passé, assez proche finalement de Bruce Wayne, est connu puisqu’il perd ses parents cette fois dans un accident au cirque mais peu de comics ont vraiment traité l’apprentissage du principal acolyte de Batman. C’est ce que se propose de traiter le duo Jeff Lemire et Dustin Nguyen, qui ont déjà collaboré ensemble sur le titre Descender. Ce one shot, un peu court, développe avec intelligence l’intériorité de personnages bien connus de l’univers DC. Avec Jeff Lemire au scénario, c’est l’assurance de plonger dans leur psyché. Mais avez-vous déjà tenté de comprendre la psychologie de Batman ? Autant plonger dans un trou noir sans fond… Impossible également de comprendre véritablement le méchant de l’histoire, Killer Croc. Et pourtant, Lemire parvient à éclairer certains traits de leur personnalité jusqu’alors inexplorés. La vedette reste le fameux Robin, touchant au plus haut point qu’il soit en jeune collégien ou en tenue de super héros. L’histoire reste classique et pas forcément très novatrice mais l’essentiel est ailleurs. Pour plonger plus profond dans l’âme de Robin et consorts, on peut également compter sur le dessin très particulier de Nguyen. L’artiste vietnamien n’a certes pas la puissance et le côté « sexy » dans son trait pour sublimer Batman et sa bande mais il a autre chose que les autres n’ont pas et notamment sa mise en couleurs directes, sublimes aquarelles qui campent n’importe quelle ambiance et représentent à merveille le côté sombre de ce mini récit initiatique. Lemire et Nguyen nous rappellent avec talent qui est vraiment Robin. Et c’est tout sauf un faire-valoir…


Collection: DC Deluxe Couleur : Dustin Nguyen | couverture : Dustin Nguyen
heroes
Mai
20 mai

Wonder Woman Infinite T2

Wonder Woman fait son retour sur Terre mais elle n’aura pas le temps de savourer ce come back bien longtemps… Une suite plaisante et agréable avec quelques bonnes idées et des artistes de talent. Le projet Infinite chez Wonder Woman avait pris des circonvolutions plutôt étonnantes, voire bizarres, dans le premier tome. Mais il faut reconnaître que les auteurs avaient de la suite dans les idées. C’est encore le cas avec ce deuxième tome qui a l’avantage d’être moins dense et qui prend du coup le temps de développer les deux intrigues qui s’y déroulent. L’inventivité est toujours de mise avec des nouveaux super vilains comme le Faiseur d’Images ou encore Atuum. Michael W. Conrad a l’art de trouver des mises en scène prenantes avec des démarrages tonitruants comme cet improbable affrontement entre Wonder Woman et… plusieurs Wonder Women ! La suite est beaucoup plus classique et tombe dans l’habituel récit de super héros avec un affrontement final spectaculaire mais c’est du bon divertissement. Diana manque d’épaisseur mais elle est plus resplendissante que jamais dans son costume de pacificatrice. Parmi les bonnes idées, on sera content de retrouver l’insolite alliance de l’Amazone et de Deadman (qui prend le corps d’un homme qui rappellera forcément des souvenirs à Neil Gaiman…). Wonder Woman a en plus la chance d’être dessinée par quelques belles pointures avec une mention spéciale pour le trait ciselé et impeccable de Marcio Takara. Sans oublier un numéro anniversaire émouvant dessiné par Jim Cheung. Qui a dit que Wonder Woman était morte ?


Couleur : Collectif
heroes
Avril
22 avril

La vérité, la justice, et un monde meilleur

Superman doit laisser sa place par la force des choses à son fils. L’occasion pour Kal El de montrer toute l’étendue de ses pouvoirs. Lancement d’une série inégale mais intéressante qui propulse le fils de Superman sur le devant de la scène.Cela fait quelques années que le fils de Superman, Jon Kent, existe. Cet adolescent, qui ressemble à s’y méprendre à son père Kryptonien, réapparaît dans les versions Rebirth, mais il n’a jamais eu une série à lui. Vivant depuis trop longtemps dans l’ombre de son père, le deuxième Superman méritait bien une saga à son nom. Et pour cela, une petite pirouette scénaristique amorcée dans Superman Infinite suffit à rendre définitivement absent Clark Kent. C’est en plus Tom Taylor qui se charge du scénario. Il est étonnant de retrouver le génial scénariste dans une série beaucoup moins « ambitieuse » (que DCeased, Injustice et tous ses dérivés) ou en tout cas moins fourni en personnages et plus « intimiste ». Alors, ce fameux Jon Kent qui n’était auparavant que « fils de » a-t-il pris de l’envergure et est-il désormais un héros à part entière ? Assurément oui, grâce au talent de Taylor qui trouve toujours des scénarii simples et forts. Du vrai bon super héros comme on aimerait bien en voir plus souvent avec, en plus, quelques nouveaux personnages et surtout quelques révélations choc. La première partie est tout simplement magistrale et constitue un modèle dans le genre super héroïque. Malheureusement, l’intrigue faiblit nettement dans la deuxième partie (à part la rencontre entre Kal El et Luthor) avec un scénario bien moins inspiré et moins original. Pour une fois, Tom Taylor n’est pas accompagné par sa Ligue d’Artistes comme Bruno Redondo ou Daniel Sempere, mais John Timms n’a pas à souffrir de la comparaison, bien au contraire. Son trait ciselé est redoutable d’efficacité et rappelle un certain Jorge Jimenez, excusez du peu ! Un nouveau Superman est définitivement né.


couverture : John Timms
heroesaventure
Mai
6 mai

L'éveil à la sève

Swamp Thing a un nouvel avatar, qui va devoir s’habituer à sa nouvelle condition, aussi horrible soit-elle. Une porte d’entrée dans l’univers du personnage souligné par le dessin sombre de Mike Perkins. Dans ce comics, on (re)découvre le personnage à travers des récits dans lesquels l'homme et la nature sont toujours au cœur de l'histoire. C'est l'occasion d'apprendre à connaître le nouveau vaisseau de la sève, Lévi Kamei. Désormais, la créature du marais prend racine en Inde (même s’il vit au Etats-Unis) et n'est pas un monstre de façon permanente, il peut voyager à travers la sève et se transformer quand il en a besoin. L'esthétique du personnage n'a pas changé et c'est assez rare pour le souligner, mais il agit différemment et apprend à s'habituer à ses nouvelles responsabilités. Ram V arrive à nous faire découvrir un personnage fondamentalement différent et pourtant très familier, il renoue avec ce qu’était le comics à l’origine et lui donne un nouveau souffle. Quant au dessin de Mike Perkins, il est très réussi, notamment dans la construction des cases et le découpage du récit parfois entrecoupé de planches anatomiques, de dessins issus des précédents comics ou grâce à des cases ornementées de végétaux. Faisant du récit quelque chose de très organique, à l’image du personnage. A noter également, le dessin de John McCrea sur une des histoires, moins classique mais particulièrement agréable et qui se démarque du reste. Un très bon comics sur le personnage de Swamp Thing pour ceux qui souhaite le découvrir aussi bien que pour ceux qui l'apprécient déjà.


Couleur : Mike Perkins
heroes
Avril
22 avril

Descender T1

Des monstres géants font des ravages sur les planètes, laissant peu de chances aux humains de survivre. Réédition en intégrale d'une oeuvre magistrale qui moissonnera facilement l'espèce humaine...C’est en 2015 que sort la série SF Descender. En 2051, serait-on tenté de dire, tant ce Space Opera hyper inventif semble tout droit sorti du futur. Aussi imaginatif et créatif dans son bestiaire et ses planètes que Star Wars, Descender est sûrement l’une des plus grandes réussites SF de ces dernières années et certainement LE chef d’œuvre de Jeff Lemire et Dustin Nguyen. Urban réédite l’intégralité de la série en format gigantesque dans deux volumes aussi beaux et marquants que la réédition de East of West. Décrire Descender est un véritable défi tant l’imagination de Lemire semble venir d’une autre planète. Cette incroyable prolifération d’idées et de personnages se double d’une inventivité constante, de sorte que chaque fin de volume est un choc. Pas le temps de respirer néanmoins car les débuts apportent également de nouvelles portes d’entrée, déployant une intrigue immense et complexe. Les constants jeux de flash-backs, qui reviennent même sur des scènes déjà vues, surprennent également avec des éclairages et éclaircissements forts. La construction du récit est presque aussi incroyable que son originalité. Si la science-fiction fascine et éblouit, la série a également une profondeur remarquable. Chaque personnage a une grande sensibilité, bien éclairé et explicité par les retours en arrière. Gnishien, Humains du CGU, Droides de différentes générations, Cyborgs : tous ont une identité marquante grâce également aux dessins éblouissants de Nguyen. C’est un véritable défi pour l’artiste vietnamien aux aquarelles si douces que de représenter ce monde sombre et plein de dangers. Pourtant, il fait preuve d’une inventivité renversante avec des planches de toute beauté, créant de toutes pièces des êtres et des robots uniques. Le récit d’anticipation revient également à ses valeurs premières : mettre en avant les problèmes de notre présent. Ainsi, Lemire pousse la réflexion sur les droïdes et le monde de la robotique encore plus loin que n’a pu le faire Isaac Asimov. Cette intégrale sera assurément le meilleur compagnon T21 que vous pourrez trouver…


Collection: Urban Indies Couleur : Evan Shaner | couverture : Evan Shaner
aventure
Décembre
3 décembre

American Gods T3

Dans ce troisième et dernier tome, la guerre des dieux va enfin avoir lieu suite au meurtre de Voyageur pendant qu’Ombre va connaitre une expérience mystique. La conclusion de cette série fascinante ou absconse, à vous de juger.La série tirée du roman de Neil Gaiman s’achève avec ce dernier tome qui voit enfin cette guerre, si longtemps annoncée, avoir lieu ou presque. La majeure partie de ce troisième épisode est consacrée à l’épreuve sacrificielle voire christique qu’éprouve Ombre en l’honneur de Voyageur. Ne vous attendez pas à un affrontement à la Avengers, nous sommes chez Gaiman et tout est abstraction, métaphores et hallucinations. Certes on ne peut reprocher à Gaiman d’avoir su créer un univers inédit, fait d’un mélange de mythologies anciennes et modernes et de personnages mystérieux mais cet ultime tome est le paroxysme de ce qui fait qu’American Gods est un chef d’œuvre pour certain ou une purge pour d’autres. Car là où les 2 premiers tomes alliaient mythologie et fantastique dans un récit somme toute compréhensible, ce dernier tome lorgne vers le trip métaphysico-mystique qui, à défaut de fasciner, ne provoque qu’irritation et au final, ennui. Le dessin de Scott Hampton n’est toujours pas du gout de l’auteur de cette critique, achevant de classer cette œuvre comme largement surestimée. Amis lecteurs, il ne vous reste plus qu’à vous faire votre avis sur ce récit qui, en plus d’avoir été adapté en roman graphique, a connu une adaptation en série TV (malgré tout annulée avant son dénouement…), preuve qu’il continue de fasciner.


Couleur : Jennifer T. Lange | couverture : Greg Capullo
Chronique sociale
Avril
29 avril

Strange Adventures

Le super héros Adam Strange est accusé de crime de guerre dans sa participation au conflit contre les Pyykts sur la planète Rann. Après Mr Miracle, la nouvelle réussite de Tom King et Mitch Gerads, rejoints par Evan Doc Shaner.Tom King et Mitch Gerads nous avaient déjà cueillis avec ce titre que personne n’avait vu venir : Mr Miracle. En déterrant ce héros poussiéreux de la cave DC, King en a fait un récit sur la dépression, le conflit intérieur d’un demi dieu et une magnifique histoire d’amour. En choisissant Adam Strange, King va questionner chez ce super héros, quelque peu fade en apparence, ce qui a fait de lui une icône. Le génie su scénariste est d’avoir demandé à un autre dessinateur Evan Doc Shaner de rejoindre Mitch Gerards pour que chaque temporalité ait son propre style de dessin. En effet le présent de l’enquête de Mr Terrific est dessiné par le magnifique trait réaliste de Gerards, tandis que les souvenirs de guerre de Strange adoptent le trait pop et fun de Shaner. Ainsi le lecteur découvre en même temps que Terrific les progressions de l’enquête avec une limpidité pas toujours évidente dans ce genre d’histoire enchâssée au risque, par moment, de lasser le spectateur de ces allers et retours systématiques. Au-delà de la forme, King interroge la notion d’ingérence dans un conflit externe et du point de vue moral duquel on se place pour regarder une guerre entre deux belligérants. Il n’est pas surprenant que ce genre de question taraude les Etats Unis, souvent entré en conflit avec d’autres pays pour des raisons plus ou moins nobles comme en Irak au début des années 2000. Pas surprenant que King ancien agent de la CIA en Irak, s’interroge également sur la légitimité de les dérives de l’intervention d’une civilisation sur une autre, comme il l’avait évoqué dans un autre comics Sheriff of Babylon. Strange Adventure est donc une nouvelle réussite, aussi profond sur le fond que beau sur la forme ce qui nous fait dire : vive le King !


Collection: Black Label Couleur : Evan Shaner | couverture : Todd McFarlane | Illustration : Todd McFarlane
heroes
Mars
25 mars

Grandeur et décadence

Zan et Jayna prennent de plus en plus d’importance au sein de la Ligue de Justice, les amenant à intervenir dans des affaires étonnantes et farfelues. Une série revivifiante qui réinvente avec humour et finesse les super héros. Décidément, Zan et Jayna ne sont pas des super héros comme les autres. Grâce à Mark Russel, ce duo fait des ravages dans le monde du comics et constitue assurément la série super-héroïque jeunesse la plus cool du moment. Cela pourrait même devenir une porte d’entrée idéale pour l’univers DC tant les personnages se mêlent habilement les uns aux autres. Chaque mission est ultra divertissante et toujours plus improbable : entre un passage dans la zone fantôme, une entourloupe avec Lex Luthor et une menace informatique à grande échelle, les mini récits ne manquent pas d’originalité et d’inventivité. L’humour rafraîchissant ajoute un peu de sel à l’ensemble et notamment aux pouvoirs qu’utilisent le frère et la sœur avec des transformations… insolites ! Cette série qui confirme tout son potentiel s’adresse aussi aux adultes car les clins d’œil aux personnages et séries de super héros sont légion. Russel n’hésite pas à gentiment caricaturer de grandes figures comme Batman et Superman, trouvant un délicat équilibre entre aventure, parodie, humour et grand spectacle. Le travail de Stephen Byrne reste toujours aussi remarquable et son dessin est presque encore plus cool et efficace que les nombreuses scènes funs de l’opus. Ici, les grandeurs sont souvent plus fortes que les décadences. Hello-Ee-Yo !


Collection: DC Rebirth Couleur : Stephen Byrne | couverture : Stephen Byrne
heroesaventure
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