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Prochain niveau: 2 EXP

Hi Comics

banner Hi Comics

Juin
15 juin

Les voleurs

Second tome dynamique pour ce space opéra, qui continue de creuser un univers fouillé, aux graphismes numériques bluffants. Nous retrouvons les deux auteurs de comics Al Ewing (Immortal Hulk, Avengers : No Surrender) et Simone Di Meo (Power Rangers & Tortues Ninja) avec le deuxième volume de leur série We only find them when they're dead. Nous retrouvons les éléments qui avaient bien fonctionné dans le premier tome : un space opéra en huis clos, aux illustrations numériques très réussies. Le graphisme traduit une modernité et des ambiances dans le choix des couleurs, qui interpellent, qui résonnent. Mais quelquefois, les effets de flou et les scènes d'action sont peut-être respectivement un peu trop marqués et dynamiques, rendant des cases difficilement compréhensibles. Côté scénario, nous effectuons un bond dans le temps, ce qui donne un peu d'air et de lisibilité. Malheureusement, celle-ci est entravée par des allers-retours temporels qui finissent par nous perdre. Censés nous apporter du contenu, ils brouillent notre lecture et nous sommes obligés d'y revenir à plusieurs reprises pour cerner tous les éléments. Le point positif est vraiment l'absence de temps morts mais il manque sûrement une meilleure maîtrise des transitions. A coup sûr une lecture pour laquelle il faudra prendre du temps, pour comprendre tous les enjeux et peut-être même ne pas hésiter à la relire dans son intégralité, mais qui se distingue par la qualité de son graphisme.


Couleur : Francesco Francavilla
strange
Mai
18 mai

L'âge d'or

Vous avez aimé la série, vous appécierez (un peu plus que votre porte-monnaie) ce volume qui revient sur l'histoire de la famille Locke à la veille du XXème siècle. 5 bons récits (dont un réédité) et un guest de Sandman !Tous les lecteurs de la série savent à quel point elle est excellente, se démarquant par son originalité et une qualité constante. Après 6 volumes qui bouclent la boucle, il faut considérer celui-ci comme une sorte de hors-série qui peut aussi être une porte d'entrée pour de nouveaux lecteurs. En effet nul besoin de clé de compréhension pour savourer ces 5 récits. Alors sans en spoiler le contenu, on y retrouve tous les éléments qui font de Locke & Key un comics fantastique, au propre comme au figuré. Du mystère et de l'action, de la psychologie, un drame familial, des dialogues remarquablement écrits, des rebondissements et des dessins incroyables : la recette concoctée par Joe Hill et Gabriel Rodriguez (colorisé par l'excellent Jay Fotos) fonctionne encore et toujours. Bien sûr, on croisera quelques monstres effrayants, mais la rêverie est aussi au rendez-vous, comme dans Décrocher la Lune, fable onirique qui a même quelque chose de poétique. Mais cela, ne s'arrêtera pas là, puisqu'on sera aussi projeté durant la Première Guerre Mondiale et qu'enfin, on aura droit à un crossover avec Sandman. Au passage, on ne peut passer sous silence le fait que le second chapitre du livre figurait déjà dans la dernière parution de l'éditeur et on se demande bien pourquoi Hi Comics a choisi de le rééditer aussi vite... Alors certes, ces 200 pages sont d'une grande qualité mais le prix de cet opus risque d'en faire tiquer plus d'un. L'âge d'or, certes, mais alors du 24 carats à ce tarif là


couverture : Bill | Couleur : Stéphanie Hans
Horreur
Avril
20 avril

Un grain de vérité

Geralt de Riv est le Sorceleur, un mutant entraîné depuis toujours à traquer les monstres et autres créatures maléfiques. Sa rencontre avec Nivellen, un homme prisonnier d'un corps de sanglier, fait partie de sa légende... Un très bon volume introductif.Après l'adaptation sur Netflix, voici donc The Witcher et la nouvelle Un grain de Vérité d'Andrzej Sapkowski déclinée une nouvelle fois au format comic book, puisque Urban Comics avait décliné trois volumes confectionnés par d'autres artistes, de 2017 à 2020. Si ces derniers avaient fait l'unanimité, Hi Comics devrait logiquement remporter aussi les suffrages du lectorat, tant ce premier volume d'une soixantaine de pages se montre séduisant. On est en effet immédiatement happé par la première scène qui installe le mystère et tout aussi vite, on découvre tous les éléments qui font qu'on aime le médiéval fantastique : un monstre qui instaure le rapport de forces mais y renonce aussitôt, ayant jaugé la valeur du héros et sa confession, qui tient de la malédiction. Autant vous le dire tout de suite, ce premier volume est une allégorie de La Belle et la Bête, mais on est plus proche de l'hommage que du conte initial, comme le savent les lecteurs du Tolkien polonais. Côté dessin, Jonas Scharf se démarque radicalement du style réaliste qu'il avait imprimé à la série Bone Parish pour privilégier ici des traits plus épais, taillés à la serpe, ce qui correspond parfaitement à l'aspect rugueux des personnages. A noter que l'artiste allemand bénéficie des couleurs magnifiques du légendaire José Villarubia. Enfin, pour conclure, l'album bénéficie d'une opération de lancement pour moins de 10 €, alors ce serait juste une erreur de passer à côté.


Scénario : Jacek Rembis
strange
Janvier
5 janvier

L'invasion des Tricératons

De retour de la dimension X, les Tortues vont constater que la Terre est envahie par les Tricératons, descendants des dinosaures. Mais la menace ne s'arrête pas là... Un volume plein d'action, comme toujours, mais sans réelle saveur.On le sait tous, les TMNT sont souvent la promesse d'un bon moment, à base d'action, d'humour et... de pizzas. La série continue donc, en inaugurant un nouvel arc avec cet album qui contient les épisodes #76 à #80. Hélas, ils ne resteront pas dans les mémoires. La faute à un scénario à la simplicité affligeante. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Kevin Eastman, Bobby Curnow et Tom Waltz ne se sont pas foulés. Passe encore pour les Tricératons, dont les ancêtres furent enlevés par des E.T, puis génétiquement modifiés avant d'être asservis et enfin libérés par les armes, ce qui explique leur retour sur Terre... Mais ce qui pêche le plus, c'est l'absence totale de tension et de suspens. Mais où sont passés les rebondissements sur lesquels s'appuient nos Tortues Ninja pour sauter dans tous les sens ? Aux abonnés absents pour ce volume, tant le déroulement des évènements est prévisible. C'est bien simple, la trame se résume à une plate alternance de bastons/blablas, bastons/blablas etc... Le dessin aurait pu sauver la mise, mais hélas, Damian Couceiro délivre des planches faiblardes, quand Brham Revel fait à peine mieux, faisant amèrement regretter l'époque où Mateus Santolouco se chargeait du visuel. Bref, un album à réserver aux fans hardcore.


Illustration : Jill Thompson | Couleur : Stéphanie Hans
Sportaventure
Mai
Juillet
7 juillet

Le voyageur

En 2367, les hommes recherchent des dieux morts pour survivre. Mais Georges ne rêve que d'une chose : voir un dieu vivant. Un premier tome réussi graphiquement, mais au scénario un peu complexe.Georges se pose une question depuis qu'il est petit : pourquoi les dieux n'apparaissent aux yeux des hommes que lorsqu'ils sont morts ? Animé par une volonté sans égal, il va partir à la recherche d'un dieu vivant. Pour ce premier tome d'un space opera contemporain, deux auteurs associent leurs talents. Al Ewing en tant que scénariste, qui a notamment travaillé chez Marvel (Les Gardiens de la Galaxie, Immortal Hulk) et Simone Di Meo, en tant que dessinateur, et qui avait déjà signé Old Man Logan ou encore Power Rangers. Ce volume plante le décor très rapidement. Le récit se déroule dans l'espace, presque en huis clos, puisque nous sommes quasiment en permanence dans un vaisseau spatial. Tour à tour, nous allons découvrir les personnages présents dans le vaisseau et notamment Georges, principal protagoniste, à l'aide d'allers-retours dans son passé et son présent. Cela apporte beaucoup de rythme au récit, mais peut facilement perdre le lecteur : il faut un minimum de concentration pour bien entrer dans le scénario. Abordant de multiples thématiques, l'histoire est riche et dense. Mais le véritable atout de ce premier volume, ce sont les illustrations. Très colorées, elles viennent contrebalancer la noirceur du décor et de l'intrigue. Le découpage, le flou et le mouvement utilisés régulièrement et l'ambiance psychédélique de la colorisation, apportent de la modernité aux graphismes et sont très immersifs.


Illustration : Simone Di Meo | Couleur : Francis Manapul
strange
7 juillet

Le Procès de Krang

Alors que le procès de Krang approche enfin, les Tortues ont également beaucoup de problèmes à gérer en même temps. Du très grand spectacle avec un tome foisonnant d’idées et de superbes moments.Les aventures des mutants verts à carapace ne semblent jamais avoir de fun. Avec la série TMNT, ce qui est étonnant, c’est que plus l’on avance, plus le récit se bonifie. Ici, c’est carrément une sorte d’apothéose, tant le tome est riche et dense. Le début annonce la couleur : on assiste à une scène totalement hallucinante d’un improbable repas entre les Immortels, aux physiques et aux mentalités très particuliers... Une véritable scène d’anthologie ! Ce n’est pourtant qu’un début, car Kevin Eastman n’a pas fini de nous surprendre. Déplaçant l’intrigue dans une autre planète, il multiplie à nouveau les personnages, tous très étonnants, mais parfaitement bien développés. Vient ensuite le procès tant attendu de l’immonde Krang. Les dialogues se font alors très fournis et brillants, mais ce n’est pas pour autant qu’on en oublie l’action et les scènes de combats, bien au contraire. Arrive en effet un nouveau méchant ultra impressionnant : le chasseur de primes Hakk-R. Bref, vous l’aurez compris, ce tome regorge de bonnes surprises et de moments forts. D’autant que Dave Wachter et Cory Smith se mettent au diapason avec un dessin fluide et impressionnant de vie et de trouvailles. Un divertissement XXL... ou plutôt TTL !


couverture : Bilquis Evely | Illustration : Dave Wachter | Couleur : Eduardo Risso
aventurestrange
Juin
16 juin

Histoires de famille

Rick et Morty présentent met en avant des personnages marquants de la série au travers de 4 histoires courtes, ce qui permet de découvrir l’univers de Rick et Morty sous de nouvelles facettes...Les Revancheurs, Gary le Fatigué, Krombopulos Michael, Rick-Ornichon... Ces personnages secondaires de la série principale Rick et Morty sont mis à l’honneur au travers de 4 histoires courtes et indépendantes les unes des autres afin de permettre aux fans de la série de découvrir tous ces protagonistes sous un jour nouveau... et complètement décalé. Et même s’il est indéniable que Rick et Morty Présentent s’adresse en premier lieu aux aficionados de la série qui connaissent déjà l’univers de Dan Harmon et Justin Roiland, force est de constater que la mise en avant de ces personnages secondaires permet de (re)découvrir l’univers de Rick et Morty sous un autre angle tout en alternant les styles narratifs (l’action avec les Revancheurs, la romance avec Gary le Fatigué...). De fait, les quatre histoires présentées sont plutôt homogènes les unes par rapports aux autres (même si certaines sont un poil mieux ficelées que d’autres), notamment grâce à un humour corrosif et les dessins de C.J. Cannon qui s’est chargé d’illustrer tous les récits. Au final, ce premier tome de Rick et Morty Présentent tient toutes ses promesses et laissent la porte ouverte à de nouvelles tranches de vies de personnages secondaires pour bientôt !


Scénario : Daniel Mallory Ortberg | couverture : CJ Cannon
aventure
16 juin

Ciel et terre

Trois histoires courtes qui nous font goûter à nouveau à la saveur unique de Locke and Key. Un voyage extraordinaire sur la Lune, un manoir mystérieux et des bois inquiétants...De petites histoires pour un grand pied ! On ne va pas se mentir, Locke & Key est une série chouchou. On veut dire par là qu'il va falloir se lever tôt pour trouver un lecteur de comics qui vous dira qu'il n'a pas accroché. Dans le sillage de l'adaptation Netflix, voici un numéro hors-série constitué de trois histoires courtes et, comme on ne va toujours pas vous mentir : c'est un régal. Open the Moon a été nommée aux Eisner Awards 2012 pour la meilleure histoire courte. Et c'est complètement logique, pour sa poésie et ses références à Georges Méliès. Cette histoire, c'est vraiment un voyage extraordinaire, un conte extrêmement touchant. Puis on change radicalement d'ambiance avec Grindhouse/, qui commence façon polar hommage aux pulps et finit avec des accents de Shining ! Un petit bijou d'actions et d'horreur.Enfin, Petit coin est vraiment un petit clin d’œil, puisqu'il fait quatre pages mais présente l'intérêt d'être 100% fun, avec un feat de Tank Girl ! On savourera également le cahier de fin d'album avec une couv d'Ahley Wood, un reportage photo et documenté sur les auteurs et les recherches qu'ils ont menées pour concevoir la ville de Lovecraft. Alors si en plus on jette un coup d’œil au prix de cet album, on vous dit carrément de le faire passer en caisse !


strange
Mai
19 mai

1974

Charles Blaine et son épouse ont été sauvagement assassinés. Chaise, l'oncle paternel des enfants survivants, va essayer de reconstruire leur vie... et régler les secrets de famille. Débuts réussis d'une série fantastique/épouvante. The Plot est décrit comme étant à la croisée de H.P. Lovecraft, Swamp Thing et Locke & Key. De belles références pour un tome 1 qui est assez convaincant. Voici en effet l'histoire d'une curieuse famille, les Blaine, dont les sombres secrets viennent violemment hanter ceux qui en héritent. Si on devait continuer les comparaisons, il est vrai que ce bled, Cape Augusta, est tout aussi engageant que Salem ! C'est vrai aussi que le manoir dans lequel Chaise Blaine et les enfants qu'il a désormais à sa charge se réfugient est aussi lugubre que celui de la géniale série de Joe Hill et Gabriel Rodriguez. Et maintenant, si on devait penser à la créature des marais, les incroyables planches de Joshua Hixson reviendraient graver notre mémoire visuelle tant son travail est remarquable. On l'avait découvert il y a quelques mois avec Shangai Red, où il livrait un travail de toute beauté. Ici, il passe au stade «impressionnant». Quelque part entre le regretté John Paul Leon pour le recours aux lignes épaisses et un Paul Azaceta d'Outcast que The Plot évoque aussi lointainement, la série démarre bien, avant que les épisodes laissent une large part aux dialogues et à la psychologie des uns et des autres. La tension est donc bien présente, pour un récit qui installe chaque personnage dans une histoire familiale qui cache un drame. Alors à mi-chemin, on se demande bien comment Chase et les gosses vont s'en sortir et ce qui fait plaisir, c'est qu'on ne sait toujours pas précisément de quoi ! Mystère, action et horreur, le tout s'appuyant sur un superbe dessin, The Plot, c'est the trhill !


Couleur : Stéphanie Hans
Horreur
Février
17 février

Les grands remèdes

Un sinistre scientifique mobilise toute une armée pour se débarrasser du phénomène mutant. Du vrai Tortues Ninja pur et dur fait d’inventivité, d’actions et de fun. On avait quitté nos Tortues sur une séparation douloureuse avec Splinter. On s’attendait à un développement sur le devenir du maître et du Clan Foot mais il n’en est rien. Kevin Eastman et Tom Waltz prennent tout le monde par surprise en s’intéressant à de nouvelles intrigues. Ce tome se divise en deux parties. La première raconte la terrible torture mentale subie par Alopex. Superbement dessiné par Sophie Campbell, c’est un véritable cauchemar qui est déployé avec des scènes surréalistes et envoûtantes qui retranscrivent une possession effrayante. Mateus Santolouco , le dessinateur attitré de la série, reprend ensuite les crayons pour représenter un récit plus classique mais non dénué d’intérêt. Cette série parvient toujours à rajouter de nouveaux méchants vraiment vilains, ce qui permet de renouveler sans arrêt l’intrigue et d’y apporter un flot d’actions ininterrompu. Ici, les Tortues vont encore avoir du travail avec une menace scientifique à la Alien (le chef de l’organisation s’appelle d’ailleurs Bishop) qui va monter les mutants les uns contre les autres. À grands coups de dessins spectaculaires et de rythme trépidant, la série ne faiblit pas. Pour éviter l’ennui ou la répétition, rien de tel qu’un bon méchant, une menace inquiétante et des combats XXL : aux grands maux les grands remèdes !


couverture : Mateus Santolouco
heroesstrange
Avril
21 avril

Shanghaï Red T1

Molly Wolfram a été shanghaiée : on l'a droguée, kidnappée puis vendue à un capitaine de navire. Deux ans après, la liberté lui est redonnée mais elle va prendre les contours de la revanche. Un polar noir qui nous replonge aux US de la fin XIXème. Robert Kirkman n'y va pas avec le dos de la cuiller quand il nous dit que « Shanghai Red donne une nouvelle définition du« comics ». Bon d'accord, il est de parti pris, puisque cette série est publiée par Image Comics. Elle date d’ailleurs de 2018 et un autre auteur prestigieux, Ed Brubaker, qualifiait alors ce livre d'un des meilleurs de l'année . Et là dessus, Hi Comics ne s'est pas trompé en l'incorporant à son catalogue, dont la branche «Indés» s'étoffe de mois en mois d'alléchantes propositions. Shanghai Red séduit dès les premières pages, où l'on se retrouve à bord du Bellwood, en plein large et comme la première scène est aussi spectaculaire que cruciale, on est très vite embarqué, c'est le cas de le dire. L'autre atout majeur de cette histoire qui commence avec des airs de Moby Dick réside dans son personnage principal, Molly «Red» Wolfram, alias Jack. Le surnom de Red est lié à la couleur rousse de ses cheveux, quand elle se fait passer, depuis son enfance, pour un garçon, Jack, afin de pouvoir travailler dur et nourrir sa famille. Oui mais voilà, son subterfuge marche tellement bien que très jeune, elle est shanghaiée. L'expression se suffit à elle-même, puisqu'elle désigne la traite des blanches qui a existé entre Portland et la grande cité chinoise. Et une fois libérée, elle n'aura de cesse de se venger. Avec une trame simple et efficace, des dialogues qui évitent le mélo et une tension de chaque instant, les 5 premiers chapitres s'avalent d'un trait, comme un bon vieux rhum et le plaisir dure en bouche, grâce au contexte historique réel, sur lequel s'appuie le récit. Côté dessins, c'est également costaud. Joshua Hixon utilise des encrages épais, qui font penser parfois à un Paul Azaceta voire un John Paul Leon. Ses couleurs vives ou sombres contribuent aussi à fonder une ambiance étouffante. Shanghai Red s'inscrit ainsi parmi les excellentes mini-séries qui sortent des sentiers battus, pour nous faire gagner les cales et la haute mer !


Illustration : Joshua Hixson | Couleur : Jae Lee
Roman graphique
Décembre
9 décembre

Chasse aux fantômes

Splinter doit prendre des décisions fortes et lourdes de conséquence depuis qu’il est le chef du clan Foot. Une série sui se renouvelle sans arrêt tout en gardant l’esprit cool et endiablé de nos Tortues préférées. Les Tortues Ninja ont décidément la peau dure puisque la série Teenage mutant ninja Turtles en est à son douzième tome et, ce qui est le plus étonnant, c’est qu’elle ne s’essouffle pas, bien au contraire. Kevin Eastman, créateur de la première heure, n’en finit plus de faire évoluer ses personnages et d’apporter du sang neuf à chaque tome. On le sait : les Tortues font désormais partie du clan Foot et ils doivent s’allier avec d’anciens ennemis. L’occasion de renouveler un peu le genre en multipliant les personnages mais en apportant également une touche de nouveauté avec les armes des mutants qui deviennent high-techs. Dans une bonne histoire, il faut toujours un bon méchant et l’apparition du colossal Dun va pimenter le tout. Pourtant, ce n’est pas pour toutes ces raisons que le tome est marquant. La vraie nouveauté restera un choc : Splinter commence à basculer et devient violent, à l’image du visage inquiétant qu’il affiche sur la couverture... Le rythme ne faiblit donc jamais notamment grâce aux dessins réussis de Tom Waltz. Tout en étant moderne et très sympa, son graphisme reprend l’ombrageux sombre de Eastman à ses débuts. Les Tortues Ninja n’ont pas fini de nous surprendre...


couverture : Dave Watcher | Illustration : Fred Hembeck | Couleur : Stéphanie Hans
Sportstrange
Mars
17 mars

Spider-Man Miles Morales : Tout l'art du jeu

Avec cet album proche du Art-Book, on en apprend plus sur le processus de création du jeu vidéo de PlayStation au travers de concept arts, d’intentions visuelles et détails croustillants...Véritable carton de 2020, le jeu vidéo Marvel’s Spider-Man Miles Morales, sorti en novembre 2020 sur PS4 et PS5 est maintenant au centre d’un album écrit par Matt Ralphs afin de dévoiler les dessous de la production du jeu. Pour ce faire, l’auteur est allé à la rencontre des équipes créatives d’Insomnicac Games et de Marvel afin d’en savoir plus sur la gestation du jeu. Au fil de ses entretiens, Ralphs immerge le lecteur dans l’univers du jeu. Ce dernier y découvre l’immense travail graphique qui a été réalisé (les costumes, le design des personnages, les décors, ...). De plus, il apparait que le moindre détail visuel du jeu est en relation directe avec la narration, notamment en ce qui concerne les anciens liens d’amitié entre Miles Morales et Phin Mason. Peaufiné à l’extrême et pensé comme un véritable scénario de film, le jeu PlayStation se pose d’emblée comme un audacieux parti pris autant visuel qu’attractif... En définitive, ce magnifique et imposant bouquin qu’est Spider-Man Miles Morales : Tout l’art du Jeu est une véritable mine d’or pour les aficionados du jeu vidéo et permet de connaître tous les détails et les moindres indiscrétions des arcanes créatives des équipes d’Insomniac Games et de Marvel.


Scénario : Matt Ralphs | couverture : Bruno Redondo
heroes
24 mars

Rage et rédemption

La famille Sangerye doit affronter un ennemi qui échappe à tout ce qu'ils ont pu connaître. Les Inzondos se nourrissent en effet de la peine et des traumas humains. Un tome 2 qui confirme les qualités de son prédécesseur : spectaculaire et intelligent.Si Bitter Root a obtenu un Eisner Award de la meilleure série régulière, ce n'est pas seulement parce qu'elle est extrêmement spectaculaire. Ce n'est pas seulement parce que la palanquée d'artistes qui se chargent du dessin et des couleurs rivalisent de talent et arrivent à tenir une charte graphique cohérente. Ce n'est pas seulement non plus parce qu'elle met en scène l'histoire d'une famille de couleur qui chasse les monstres depuis des générations, avec une narration habile qui a recours une scène sur trois à des flashbacks. Si Bitter Root se distingue de bien des comics, c'est parce que son propos va au delà du fantastique. On trouve en effet dans ce récit une belle profondeur, puisqu'il fait appel à l'histoire des U.S.A. En l’occurrence, une de ses pages les plus sombres, puisque les racines amères du récit (et de ses personnages) remontent à mai 1921, à Tusla, ville dont les habitants se sont rendus coupables du plus grand massacre de concitoyens noirs. Tout est parti d'une rumeur qui s'était propagée en ville, accusant un jeune homme de couleur d'avoir violé une femme blanche. Deux jours de massacres s'en sont suivis. Les persécutions et crimes horribles ont provoqué 300 morts et encore, le chiffre est soumis au doute, que des chercheurs tentent encore de lever. A peu près 8000 personnes de couleurs, sur les 11 0000 que la ville comptait, ont dû la fuir, leurs maisons ayant été incendiées. Chuck Brown et David F. Walker ont ainsi écrit un récit qui revient aux origines de ce massacre. Les évènements y sont d'ailleurs relatés sous des angles différents, à chaque fois que les membres de la famille Sangerye se rappellent du traumatisme : on voit même un avion survoler un quartier et larguer des bâtons de dynamite, ce qui tient, là aussi, de la vérité historique. Ajoutez à cela une psychologie des personnages qui interroge ce qui divise ou unit une famille, la question de la foi également et vous trouverez donc un vrai propos, au delà de la castagne à tout va qui rythme ces 7 nouveaux chapitres. Bitter Root nous parle ainsi en filigranes de l'histoire américaine. Et pour aller plus loin, on trouvera dans les cahiers de fin des interviews d'universitaires, de journalistes et d'écrivains.


Illustration : Daniel Lish | Couleur : Francesco Francavilla
aventurestrange
Août
19 août

Leatherhead

Pendant que les Tortues se rendent sur l’île de Burnow pour une mission délicate, Splinter doit faire face à une dangereuse magicienne. Deux histoires rondement menées et passionnantes pour une série qui se renouvelle joliment. La série Teenage Mutant Ninja Turtles ne s’arrête jamais et elle est loin de s’essouffler car elle se renouvelle constamment. Ce tome 11 n’échappe pas à la règle et Kevin Eastman apporte deux nouveaux récits qui donnent un sacré coup de boost à nos Tortues préférées. Le premier imite parfaitement un récit policier à huis clos où un dangereux tueur se cache dans l’île de Burnow. C’est sans aucun doute l’une des meilleurs pages des aventures de Michel Angello and Co tant l’atmosphère est suffocante. L’apparition de l’impressionnant mutant crocodile Leatherhead n’est certainement pas étrangère au succès de cet épisode. Encore une fois, Eastman excelle à reprendre les codes et l’historique de la série tout en y apportant des nouveautés et des originalités qui changent tout. C’est également le cas avec l’excellent deuxième épisode, beaucoup plus centré sur l’action, et quelle action ! Attendez-vous à avoir des surprises et des duels choc à cause de la puissance machiavélique de Kitsune. Comme un succès n’arrive jamais seul, le scénario de grande qualité se double d’un dessin de très bonne facture. Le graphisme est soigné avec de nombreux détails, des scènes de combats virevoltantes et des personnages impressionnants à l’image du phénoménal Leatherhead. L’un des meilleurs tomes, si ce n’est le meilleur !


couverture : Mateus Santolouco | Illustration : Fred Hembeck | Couleur : Stéphanie Hans
Sport
Octobre
14 octobre

Le sentier

Un petit bijou de science fiction aux images et couleurs époustouflantes, récompensé par un Eisner Award qui soulève les questions des choix courageux nécessaires à changer le monde et questionne aussi le sujet de la foi. Remarquable !On est d'abord ébloui par les gammes chromatiques utilisées par Christian Ward sur la couverture ainsi que par un dessin assez peu encré mais saturé de couleurs «pâteuses». Le dessinateur mais aussi scénariste n'est pourtant pas un inconnu, et bien qu'il publie régulièrement, surtout pour Marvel (Avengers, Flèche noire : Le roi empoisonné...), il a été beaucoup remarqué pour sa mini série Infinite Vacation (avec Nick Spencer, 5 tomes inédits, 2013) et Ody-C, avec Matt Fraction, publié en 2019 chez Glénat. Son style féerique SF reconnaissable entre mille a rarement été aussi juste et approprié pour décrire un monde lointain peuplé par différentes races. C'est donc assez rapidement que l'on s'attache au propos intelligent, courageux et moderne d'Invisible Kingdom. Gwendolyn Willow Wilson a quant à elle surtout été remarquée avec sa création/reprise très personnelle de Miss Marvel en 2013 avec Adrian Alphona. Convertie à l'islam, elle a apporté une nouvelle fraîcheur au milieu des comics, en créant l’identité musulmane de Kamala Khan et, au milieu d'autres autrices revendiquant leur identité féminine, a aussi su imposer un ton personnel et moderne faisant directement écho aux sujets d'actualités. Ici, c'est en effet la thématique des lanceurs d'alerte qui est au cœur du récit, avec toutes les contraintes géopolitiques que cela implique. Sous couvert d'un récit de Space opera assez dynamique, l'autrice nous questionne sur nos propres valeurs, notre foi éventuelle, pouvant être ébranlée et le courage nécessaire qu'il faut avoir afin d'imaginer pouvoir peut-être un jour changer le monde... Un bijou de comics alternatif, déniché par Karen Berger, éditrice des classiques Sandman et V pour Vendetta, et proposé chez nous par Hi-Comics, dont on attend la suite avec impatience.


Couleur : Christian Ward | couverture : G. Willow Wilson
Science-Fiction
Janvier
20 janvier

Alienated

Samir, Samantha et Samuel sont trois lycéens qui, comme tous les ados, ont du mal à trouver leur place dans le Monde. Mais leur vie va changer avec la rencontre d'un E.T. Une série surprenante et très proche des préoccupations des jeunes d'aujourd'hui. Simon Spurrier est un scénariste à la carrière intéressante, puisqu'il aime à expliquer qu'il a été cuistot, une façon probablement symbolique de rappeler que ça ne lui est pas tombé tout cuit dans la bouche. Et cuistot anglais, on imagine ce que ça donne... Trêve de plaisanterie, c'est aussi un romancier, qui ne se cache pas d'avoir été «un nègre» durant des années. Mais pour la BD, c'est un pur produit de 2000AD. Alors, le Lord british a depuis roulé sa bosse aux US, en particulier pour Marvel mais cette fois-ci, les éditions Hi-Comics ont déniché un one-shot original, publié outre Atlantique chez Boom !. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il plaira aux jeunes, tant il est imprégné de leurs préoccupations. Avec un fond fantastique, Spurrier met en scène la rencontre du troisième type que font trois ados. On ne vous dira pas tout de cet alien aux propriétés de télépathie et d'empathie, mais c'est l'occasion pour l'auteur de mettre en avant des thèmes comme la soif de notoriété via les plateformes de vidéos, la difficulté de se faire accepter quand on est issu d'une minorité religieuse et qu'on est (on a presque envie de dire «en plus») homosexuel ou encore la problématique d'être enceinte particulièrement jeune. Simon Spurrier embarque ainsi le lecteur là où il ne s'y attend pas, en mettant ce qu'il faut d'action, un peu d'humour et beaucoup de dramaturgie, pour finalement tisser une jolie histoire. Certes, ça frise parfois le too much mélo et les bons sentiments, mais ce comics est finalement aussi surprenant qu'agréable. En tout cas particulièrement original. Côté dessins, c'est un autre anglais, Chris Wildgoose, qui propose des planches dynamiques et élégantes, colorisées avec peps par André May. Sortant des sentiers battus de la SF, cet Alienated a bien des atouts et il se démarque de pas mal de productions. Un chouette OVNI dans le rayon des comics !


couverture : André May
aventurestrange
Juillet
Septembre
23 septembre

Là où naissent les libellules

Willa n'est pas au bout de ses surprises et va s'engager dans une mission de la plus haute importance : sauver le monde en rétablissant la gravité. Un second tome qui prend une direction inattendue mais qui reste dynamique et très plaisant.Willa n'a pas le temps de faire le deuil de son père, elle doit accomplir une mission de la plus haute importance : rétablir la gravité et changer la face du monde. Après nous avoir conquis avec le premier tome de la série Skyward, les auteurs de ce comics nous livrent ici une suite prenant un tournant plutôt inattendu, qui leur permet cependant de creuser davantage la psychologie des personnages. Nous retrouvons Willa, l'héroïne principale, qui doit mettre de côté des épreuves particulièrement douloureuses de sa vie personnelle pour accomplir une tâche plus importante encore : sauver l'humanité. Si le premier volume s'éloignait un peu des standards du comics classique de super-héros, ici nous retrouvons plus de similitudes d'une super-héroïne dans le personnage de Willa. On sent que la mort de son père l'a profondément affectée, et que cela l'a transformée. Elle devient plus complexe : elle a à la fois des pensées sombres mais aussi des lueurs d'espoir (pourrait-elle même tomber amoureuse ?). Le scénariste a, par la même occasion, décidé d'agrandir la galerie des personnages, ce qui enrichit l'histoire. Contrairement au tome 1, dont l'intrigue se déroulait dans un milieu citadin, nous sommes immergés en plein cœur d'un environnement naturel foisonnant et dangereux, peuplé de créatures géantes et terrifiantes. Willa va devoir affronter de nouveaux ennemis mais elle se montrera forte et combative. Les illustrations sont toujours aussi immersives et la colorisation particulièrement réussie. Malgré une suite plus classique et une narration générale qui n'avance pas énormément, ce deuxième tome a tout de même réussi à nous emmener là où on ne l'attendait pas, à nous surprendre et à nous proposer une lecture fort agréable.


couverture : Antonio Fabela
heroesaventure
23 septembre

Peinescape

Nom d'un Orc, vlà-ti-pas que les monstres de Donjons et Dragons ont débarqué sur Terre. Mais c'est quoi ce b*rdel, comme dit si bien Rick entre deux rots et quelques cadavres de bière ? Encore un album bien déjanté ! Rick & Morty est un carton en librairie. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Hi Comicsa eu le nez fin en allant chercher la licence de cette série. Et chaque album, s'il est attendu par les fans, soulève cette question :est-ce que c'est un bon comic book, est-ce que c'est un bon produit dérivé, est-ce que c'est un fan service ? C'est un peu tout cela à la fois, en tout cas pour cet opus. Certes, il faut juste aimer la lecture pop corn, mais après tout, elle est respectable. Certes, il faut vouloir débrancher le cerveau, ce qui est parfois nécessaire et ne fait pas de mal non plus. Et il faut aussi partir du principe que tout y est absurde, et surtout d'un mauvais goût brutal. Une nouvelle fois, ce cahier des charges est respecté à la lettre avec ce second opus qui développe un crossover d'univers pas vraiment destiné à se croiser. Mais bon, en matière de culture geek, on a presque tout vu et même Superman vs Dracula ! Alors en attendant un hypothétique Tarzan vs Predator, on se contentera de voir Rick et sa bande singer les rôlistes et découper à l'envie orcs et autres gobelins, quand un magicien qui traîne un peu trop dans le coin ne ramasse pas un sort perdu. Voilà, vous l'avez compris, si vous avez envie de ricaner méchamment, cet album est la promesse de rires indécents... heu, on a voulu dire 1D100, bien sûr !


couverture : Leonardo Ito
Mondes décalésaventure
Août
19 août

These Savage Shores

Quand un Vampire doit fuir Londres pour s'exiler dans les Indes, que la colonisation commence à mettre à feu... et à sang ! Un one-shot aussi beau que singulier : épique, lyrique, tragique et esthétique, une réussite sans aucun hic !Hi Comics est allé dénicher cette mini-série en 5 chapitres initialement publiés par Vault Comics. Dénicher, parce qu'il s'agit d'une œuvre particulièrement originale, qui se distingue par ses qualités littéraires et esthétiques. Pourtant, vous allez penser «encore une histoire de Vampires ! », ce à quoi on vous rétorquera que, finalement, ils n'occupent qu'une place relativement secondaire dans l'intrigue. Revenons donc à ce qui fait de These Savage Shores son originalité. D'abord, parce que c'est aussi le plus simple à évoquer, parlons de son graphisme. Sumit Kumar est un jeune artiste indien, dont il faut retenir le nom car il est promis, certainement, à une belle carrière, trusté par DC et déjà présent dans le Batverse. Alors comme cette aventure se situe aussi dans son pays natal, à la fin du XVIIème siècle, il excelle pour en transposer l'atmosphère. Les forêts, les plaines, théâtres de batailles épiques, les villes grouillantes et leur architecture sont autant de décors qui permettent l'immersion. Ajoutez quelques scènes de marine qui se rattachent à la légendaire Compagnie des Indes et vous pouvez imaginer comme le lecteur est dépaysé. Son style propose un mix entre es productions américaines et européennes, avec un compromis équilibré (dynamisme et élégance se cumulent). Cela fonctionne à merveille. En outre, il bénéficie d'une somptueuse colorisation, amenée par Vittorio Astone. Côté visuel, c'est donc du tout bon. Pour ce qui est de l'histoire, Ram V, lui aussi Indien, nous plonge dans une guerre territoriale et de clans, car la route des Indes est celle du commerce et de ses enjeux pour les colonies d'Angleterre. Sur fond d'Histoire, il mêle la présence de créatures propres aux légendes indiennes à la figure emblématique du Vampire d'obédience victorienne. L'ensemble évoque donc incontestablement la littérature romantique du XIXème et le scénariste utilise habilement l'insert de correspondances que les personnages s'adressent pour fouiller leur psychologie et renforcer la narration, lyrique et épique comme les romans d'antan, qui laisse la part belle à l'aventure, l'action et aussi... l'amour et la tragédie ! The Savage Shores constitue donc une très belle surprise, pleine de richesses et, encore une fois, on ne sera pas surpris si les futures productions de ses auteurs s'avèrent recueillir de larges suffrages. En tout cas, nous, on les surveille d'ores et déjà !


Scénario : Ram V | couverture : S. Kumar | Couleur : Stéphanie Hans
aventure
Juin
17 juin

Coyotes T2

Les légendes sont éternelles et si leur héros et héroïnes peuvent périr, leur souvenir les abrite ainsi du temps. Une fin (provisoire ?) qui délivre un spectacle visuellement superbe, sous forme de combat spectaculaire entre les Loups et Gaïa.Si le premier volume nous avait séduits, avec sa mise en place mystérieuse et ses personnages forts, cette suite et fin (ouverte) ne nous déçoit pas. Exit l'enquête policière qui mettait à jour d'étranges créatures, cette fois-ci, c'est l'affrontement entre las Abuelas et leur légion de femmes et les Loups, qui est le seul fil conducteur de cet album. Alors forcément, quand le mystère disparaît, on peut penser que l'intérêt décline, oui mais voilà, Caitin Yarski délivre des planches tellement belles, avec des couleurs incroyables, qu'on reste scotché à l'histoire, du début à la fin. On ne vous dira évidemment pas comment elle se termine, à moins que le destin des dieux, déesses et leurs serviteurs en présence ne s'arrête pas ici, mais sachez que derrière la grande baston, se cache une morale qui se résume à un seul mot : espoir. Hi Comics a fait un sacré bon choix en publiant chez nous cette série éditée par Image Comics car elle cumule originalité dans les thèmes traités et beauté esthétique. Ajoutez qu'elle ne tire pas excessivement en longueur (qualité qui devient relativement rare dès lors que les ventes suivent) et vous avez là de quoi vous réjouir franchement. Conclusion : de l'autre côté de l'océan, on les appelle les coyotes, mais ici, on vous priera de ne pas faire les chacals en passant à côté de cette série !


Couleur : Caitlin Yarsky | couverture : Caitlin Yarsky
Horreurstrange
Avril
23 avril

De l'ordre et du chaos

Splinter est devenu le chef du Clan Foot mais ce profond changement ne va pas plaire à tout le monde. Une série qui garde le rythme en proposant un nouvel arc prometteur.C’était l’évent du tome 9 de la série Teenage Mutant Ninja Turtles : Shredder n’est plus ! Idéal donc pour redémarrer un nouveau cycle qui va encore apporter de nouvelles alliances et de nouveaux rebondissements. Kevin Eastman maîtrise vraiment parfaitement la gestion d’une série au long cours et à chaque arc, il parvient toujours à créer la surprise et susciter l’intérêt. Cette fois, c’est encore du lourd puisque Splinter est désormais à la tête de ses ennemis jurés, le Clan Foot. Des sacrés moments en perspective. Ce fait annoncé bouleverse bien sûr tout le reste et chamboule toute l’intrigue et les personnages. L’occasion de diviser à nouveau les Tortues Ninja. Après Leonardo qui avait un temps quitté le groupe, c’est désormais Michelangelo qui s’en va. M^me si ce point n'est donc pas très original, en revanche, comme d’habitude, c’est agréable à lire et le rythme est soutenu. Le divertissement se prolonge avec quelques belles idées par-ci par-là et comme une bonne vieille pizza, on en redemande ! Les dessins sont par contre bien moins réussis que d’habitude. Ken Garing et Michael Dialynas ont beau représenter du mutant ou des animaux monstrueux, le trait grossier jure un peu trop et pique parfois les yeux. Les actions sont plutôt cool mais pas vraiment les portraits de personnages. Que les fans se rassurent néanmoins : la carapace des Tortues est toujours aussi solide !


Illustration : Ken Garing
heroesaventure
Novembre
20 novembre

Rick and Morty T6

Des Aliens comme s'il en pleuvait, des clones de stars de la pop et même de Morty, des complots immondes déjouées à temps par Morty pour six histoires aussi débiles que fun. Amis ou pas de la série, animée, vous ne serez pas déçus du voyage !Ce qui est bien avec le comics de Rick &Morty, c'est qu'il est comme la série animée : débile à souhait et c'est rigolo. Idéal pour poser le cerveau et se régaler d'un grand n'importe quoi ! Le truc de l'invasion E.T, c'est un leitmotiv qui est systématiquement tourné en ridicule et Rick Sanchez, le scientifique complètement allumé, y va à nouveau de ses frasques, comme quand il justifie d'avoir planqué un arsenal de fusils d'assaut dans un casier du collège, parce qu'entre deux rots dus à la bière qu'il a ingurgité, il sort la statistique : une embrouille sur trois a lieu en milieu scolaire ! On ne fera pas le tour de ces six nouveaux chapitres, il ne faudrait pas non plus vous gâcher le plaisir mais imaginez un alien à l’effigie de Justin Bibier se transformer en générateur d'araignée quand il entre en rut lors de la fête du lycée et vous aurez déjà une idée du programme. Plus fort encore : une chasse aux Hitler du multivers. Vous en rêviez ? Kyle Starks l'a fait ! Et si jamais le pitch ne vous branche pas non plus, il faut savoir que le bonhomme a tout de même été nominé aux Eisner Awards, bon, pas pour cette série, faut pas pousser non plus, mais ça prouve qu'il sait y faire. Voilà, c'est aberrant, c'est grossier, mais plus c'est gros et plus on se marre ! Côté dessin, on ne vous cachera pas qu'en dehors du chara-design qui réussit à la série, y'a pas de quoi casser une patte à un canard de l'espace mais qu'importe : la vérité de Rick & Morty est ailleurs...


Illustration : Donald Mustard | Scénario : Sean Vanaman | Couleur : Javier Rodriguez
Science-Fiction
Mai
27 mai

Pocket Mortys : Soumettez-les tous !

Quand tous les Morty sont convoités par un Rick collectionneur maniaque (parce qu'il en existe un hippie, qui, lui, kiffe le Kombucha), à cause d'un Conseil des Rick, ça donne un gros délire qui fait écho au jeu vidéo. Fun mais creux ! Rick & Morty, c'est la série animée. Et comme tout carton qui se respecte, c'est aussi une brassée de produits dérivés, dont le comics. Là où ça se corse, c'est quand le comic book devient un produit dérivé d'un produit dérivé, à savoir un jeu vidéo disponible gratuitement sur les portables et qui singe les Pokemon, le si bien nommé Pocket Mortys. Parce qu'on ne vous parle pas du milliard de goodies issus de la série, ni d'un autre jeu en VR (Rick & Morty : Virtual Rick-Ality), ni du jeu de cartes Total Rickall... On est donc ici pour vous parler de cette adaptation en art séquentiel et comme toujours avec la série-papier, c'est fun, fidèle au délire total de l'univers de la série-mère, bien rythmé, ce qui n'est pas évident car par définition on ne peut pas jouer sur le même rythme que l'animé, mais... Oui, mais... Et un bon gros mais car c'est du pur fan service. Autrement dit, cette parodie est sympathique, avec son second degré permanent, mais un délire, pour rigolo qu'il soit, à moins de toucher au génie, ça ne peut pas non plus se suffire à lui-même et c'est précisément toute la limite de ce volume. En résumé, on peut effectivement prendre du plaisir à rigoler des clins d’œil à pas mal de références geek, à l'image des titres de chapitre comme Crisis on Infinite Dads ou encore Tamago-Chie, mais l’écueil principal est que, si on est indifférent au jeu vidéo, on réservera à peu près le même sort au comic qui lui sert de prolongement, malgré tout l'humour qu'il distille...


couverture : Marc Ellerby | Illustration : Donald Mustard | Couleur : Javier Rodriguez
Science-Fiction
Mars
Octobre
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