Data Games nécessite l'utilisation de javascript pour mieux vous présenter ces univers bande dessinée, jeux vidéo, manga, comics, films et jeux de société.

Prochain niveau: 2 EXP

Rackham

banner Rackham

Octobre
7 octobre

Libye

Une journaliste d’investigation italienne livre un regard sans fard sur la situation de la Libye sur les dix dernières années, illustrée par la plume acérée d’un compatriote militant des droits de l’homme. Un livre beau et dur, très dur.La Libye a vécu pendant des années une terrible dictature, celle du colonel Khadafi. Une chape de plomb était posée sur son peuple qui souffrait de la violence et de la corruption. Après la mort de Khadafi, les européens ont cru libérer un peuple, ce qui est vrai, mais aussi se libérer de la pression constante que faisait peser Khadafi sur l’immigration illégale. C’est l’inverse qui s’est passé, puisque le brouillard dans lequel se trouve la Libye, un état de guerre civile permanente, n’empêche pas l’organisation très huilée des passeurs de fonctionner. Ce sont les quartes de la drogue qui font fonctionner le système mis en place par Khadafi. Les maillons d’une immense chaîne qui s’apparente à une véritable traite d’esclaves sont isolés et roués à la misère. Décidément les Italiens sont bien plus militants que les Français et les journalistes d’investigation produisent de sacrés reportages. Celui de Francesca Mannocchi est dur et sérieux. Il permet de remettre en question le regard manichéen que nous portons sur l’immigration grâce à l’étude du fonctionnement de celle-ci. La traduction de Sylvestre Zas est fluide et précise. Le dessin de Gianluca Costantini, militant des droits de l’homme, est sec et dur. Son noir est blanc n’évite rien des souffrances et du sang. Le tout donne un album coup de poing, aussi bien graphiquement que dans le propos.


Scénario : Francesca Mannocchi | Illustration : Gianluca Costantini
Guerre
Septembre
10 septembre

Le Trésor de Lucio

Une jeune étudiante recueille les souvenirs d'un anarchiste basque à la retraite. Une vie révolutionnaire vue de l'intérieur par Mikel Santos Belatz, qui a longuement rencontré Lucio Urtubia. En retraçant l'histoire militante d'un anarchiste à la retraite, l'auteur Mikel Santos Beatz ne prend pas de recul, utilisant comme seul angle narratif la rencontre du vieil homme avec une jeune étudiante qui rédige son mémoire. Le vieux Lucio, lors d'une longue balade qui les mène de Paris au Pays Basque, raconte avec force détails ses faits d'armes, et l'idéologie qui l'a guidé toute sa vie. L'homme se décrit comme une sorte de justicier qui vole aux plus riches pour soutenir des causes justes, et sa propre action militante. Les quelque 140 pages, une fois que l'on a rencontré le personnage principal, manquent pourtant à la fois de surprises, et d'une certaine profondeur politique ou sociale. L'auteur n'a pas réellement choisi son angle, concentré sur les évènements qu'il raconte et les flashbacks qu'il enchaîne dans une logique pas tout à fait chronologique. Ses cases réalisées sur ordinateur sont souvent répétitives, comme des plans de caméra fixe dont le rythme n'est pas tout à fait maîtrisé et qui, du coup, se remarquent. Le livre respire la passion de l'auteur pour son sujet dont il se fait le porte-parole admiratif, et semble lui faire surestimer la puissance intrinsèque du destin qu'il met en scène. Au final, la vie de Lucio semble fascinante, mais l'impact n'y est pas. Les dialogues restent simples et à la surface des choses, ce qui empêchera ceux qui ne connaissent pas déjà Lucio Urtubia Jimenez de plonger complètement.


Scénario : Mikel Santos Belatz | Illustration : Mikel Santos Belatz
Guerre
Août
20 août

Cahier des tourmentes

Un auteur en manque d'inspiration accepte l'invitation d'une ombre à visiter la Ville-Effroi pour y glaner des histoires extraordinaires. Une visite dont on ne peut ressortir indemne. Un one shot passionnant, de l'espagnol David Rubin.David Rubin est un prolifique auteur espagnol multi-primé. Il oscille entre le comics et le franco-belge (enfin, à l'espagnole, avec un trait épais, noir et désenchanté, des histoires pleines d'humour noir) avec autant de réussite. Il a adapté avec beaucoup de talent le mythe d'Hercule au début des années 2010 et il livre ici un album bourré de références et de clins d’œil. Il fait déambuler son héros dans une ville qui ressemble aux enfers. Les personnages sont hauts en couleurs, les situations et les histoires sont tragiques et poétiques. C'est graphiquement très recherché, avec beaucoup de mouvement et de dynamisme, des couleurs qui créent une atmosphère vraiment inquiétante. Les textes sont travaillés et bien traduits par Alejandra Carrasco-Rahal, mais les planches qui sont construites sur le modèle de l'album (nombreuses, mais il y a aussi de la bande dessinée au gré des aventures) souffrent d'un choix de typo pas très agréable. Ou alors est-ce tout simplement le rapport texte-dessin ? Alors que le trait de Rubin est rond et enveloppant, les textes sont quelquefois comme déconnectés du dessin, alors même qu'il n'y a pas d'encadré. C'est ennuyeux mais pas rédhibitoire, car l'univers de David Rubin est foisonnant, inquiétant et attirant. Le lecteur ne lâchera pas l'album avant la dernière page. Et même au-delà, puisqu'en bonus, David Rubin nous propose des planches antérieures à la rédaction de l'album, qui lui ont permis de créer son univers et de rendre cohérente une narration longue. C'est au final un bel objet, singulier et riche d'interrogations pour le lecteur.


Illustration : David Rubin
Contes / Fééries
Février
Novembre
Septembre
Avril
Novembre
Février
Mars
Septembre
Novembre
Mai
Septembre
Juin
Mai
Octobre
Février
Août
Mai
Janvier
Juin
Avril
Mai
devenir rédacteur

Complétez cette fiche !

Vous avez des informations sur cet éditeur ? Partagez-les avec nous... On vous donnera des xps en plus de notre gratitude éternelle.
Complétez la fiche de cette société

Vous appartenez à cette société?

Connectez vous avec votre mail pro et accédez à toutes vos statistiques gratuitement!
Devenez partenaire Data Games !