Camille s’éloigne de Lapinot à cause de son entourage. Elle est bouleversée par la séparation de ses plus vieux amis. Lapinot essaie de l’aider, accompagné d’un Richard toujours aussi dingue. Une aventure encore joviale et foutraque à la fois.Lewis Trondheim a de nouveau un rythme de croisière excellent et malgré les Donjon et ses séances de travail avec Joann Sfar et les dessinateurs de la série-somme, ses Nouvelles aventures de Lapinot paraissent chaque année, plus ou moins. Avec une petite coquetterie assez étonnante : ce tome 7 sort quelques mois avant le tome 6, qui devrait sortir en 2022… pour une raison pour l’instant tue (de taire, et non pas de tuer). Pour ce qui est de ce tome 7, la recette est toujours bonne : Lapinot, qui est d’une candeur et d’une simplicité attachantes, voit en permanence sa vie contrariée par des évènements fous. La petite guerre entre son meilleur ami Richard et son amoureuse Camille forme le fil rouge de cet album qui comme d’habitude, part littéralement en cacahuète aux deux tiers, pour un final drôle et poétique. C’est toujours aussi bien rythmé, les dialogues sont intelligents et ciselés. Le séquençage laisse la part-belle aux ellipses, souvent prétextes à gags et aux cases sans texte qui s’intègrent parfaitement dans la narration, et répondent aux cases avec textes. Comme d’habitude, on en redemande et on attend avec impatience le tome suivant. Ou le précédent. Enfin, celui qui viendra après mais qui serait avant, quoi.
Déchiré par une question existentielle, Lapinot demande à Richard de l’accompagner se reposer à la campagne chez leur copain Titi. Mais le repos sera écourté par une météorite à plusieurs millions qui va briser leur voiture puis leur sécurité.« L’enfer, c’est les autres ». La phrase de Garcin dans l’Huis-clos de Jean-Paul Sartre peut souvent s’appliquer à la vie du pauvre Lapinot. Ça aurait pu être ici le sous-titre de l’album, tant le héros aux grandes oreilles et ses amis sont victimes de la folie du monde. Agressé à cause de son téléphone, Lapinot va se retrouver pourchassé, car une pierre tombée sur sa voiture fait le tour du web en star interplanétaire : c’est un morceau de Mars qui vaudrait 2 millions. Les convoitises sont attirées, et la douce retraite de son ami Thierry va se transformer dans la cabane de jardin en Nuit des morts-vivants. Comme d’habitude, Richard ne prend rien au sérieux et Lapinot trouve tout grave. Le scénario est propice à la réflexion sur la communication à outrance sur le web, sur la rapidité de circulation des informations, vraies ou fausses, la cupidité et la folie des hommes. Avec un brin de légèreté qui ne suffit pas à surpasser l’angoisse provoquée par le raz-de-marée auquel les amis doivent faire face. Le trait de Trondheim est toujours fin, ses personnages animaliers grossièrement dessinés mais très expressifs, avec de jolis paysages et surtout un séquençage parfait. L’épisode ravira les adeptes du héros aux grandes oreilles.
Lapinot se lie d'amitié avec un clochard dévoreur de livres, ce qui l'entraîne dans une relation destructrice avec la bibliothécaire qui le prend pour un nazi. De nouvelles aventures de Lapinot, avec des gags en une bande, écolos et drôles.C'est déjà le quatrième tome depuis la résurrection opportune de Lapinot. Une nouvelle fois, il va vire des aventures extraordinaires, se lier d'amitié avec un S.D.F., recevoir des fromages pourris par la poste, devenir éditeur, riche, amoureux... Ça tourne vite et jamais rond dans la vie de Lapinot. Et pourtant, il prend toujours le temps de porter un regard critique sur la société de consommation, et sur sa propre vie et la manière dont il la mène. Son ami Richard est son négatif : aussi drôle et fou que Lapinot est sérieux, aussi inconscient et égoïste que Lapinot est précautionneux et solidaire... Leurs discussions sont toujours aussi drôles, et l'énergie que Richard déploie pour empêcher son ami de faire du sport ou se dédier à autrui, pour le décourager de faire de bonnes actions, est proprement jouissif. La ligne claire de Trondheim est simple et facile à lire, son trait désormais caractéristique est familier et ses personnages animaliers très attachants. L'innovation de ce nouveau tome se situe dans les gags en une bande, qui n'empêchent en aucune manière le lecteur de suivre une histoire parfaitement homogène. Le lecteur suit les aventures de Lapinot avec beaucoup d'affection, le héros étant particulièrement attachant, et les sujets de société prégnants.
Alors que Richard veut créer une série télé dans lequel des zombies conduisent des voitures, Lapinot et Cléa cherchent en province des terrains constructibles pour des temples athées… Un Lapinot drôle et décalé, comme d’hab.
Lapinot, Richard et Nadia sympathisent avec un gars qui voit l’aura positive ou négative des gens. 13 ans après l’avoir fait mourir, Trondheim ressuscite de manière culottée son Lapinot. Un retour néanmoins bienvenu car toujours caustique à souhait !
Treize ans après les 676 apparitions de Killoffer, le maître du noir et blanc poursuit son autobiographie de l’autodestruction. Des récits courts qui dressent un intime et sombre portrait de l’artiste, entre autodérision et triste saturation.
Alan Ingram Cope raconte ses souvenirs d'enfance, entre jeux avec les enfants du voisinage et éveil à l'existence, sans oublier des anecdotes marquantes. Une « suite » de La Guerre d'Alan en forme de témoignage intimiste. Souvent ennuyeux...
Jeanine raconte son destin de prostituée entre la Suisse, la France, l'Algérie et l'Allemagne. Un parcours tortueux, parfois insolite, doublé d'un récit poignant sur la perte des illusions. Un roman graphique délicat et fin. Très réussi.
L’histoire d’une femme au bout du rouleau, à force de manipuler des tonnes de papiers. Résultat : des douleurs à n’en plus finir, qu’il convient d’exorciser par la création artistique. Une chronique autobiographique belle et douloureuse.
Le récit de deux destins hors du commun : Bettie Page, égérie du magazine Playboy dans les années 50 et Linda Lovelace, première star du cinéma porno révélée par le film Gorge profonde en 1972. Réservé à un public averti.
En chirurgien du quotidien, Riad Sattouf ausculte manies, rites et obsessions de la jeunesse actuelle. Armé d'un humour dévastateur, l'auteur brosse un portrait hilarant et parfois désarmant de la faune urbaine !
Guy Delisle reste deux mois en Corée du Nord pour travailler dans un studio d’animation. Ce pays se révèle aussi surprenant qu’il le pensait. A l’aide de son regard caustique et de ses crayons acérés, il nous fait partager son aventure…
Alan Cope est un soldat américain arrivé au début de l’année 45 sur le sol européen. Il raconte ses souvenirs, ses rencontres, son expérience de la Seconde Guerre mondiale, loin du feu et du sang. Le témoignage intimiste d’un homme ordinaire.
Infatigable anarchiste, Ake Ordür n'a d'égal que la médiocrité qu'il entend combattre, celle d'une société consumériste qui étouffe et broie ceux qu'elle aspire. Vive la révolution ! Punk, sale et direct.
Un ado vit dans une banlieue morne et standardisée. C'est l'été et bientôt le moment de prendre son envol pour renaître à soi dans le monde des adultes. Une chronique sociale sur le passage à l'âge adulte.
L’histoire d’une femme poursuivie par les services fiscaux, dans un coin reculé d’Amérique du sud. Entre surréalisme exotique, douce absurdité et réflexion sur la solitude existentielle, un conte réaliste étonnant. Une belle surprise.
Mathieu Sapin, auteur de BD aigri et ringard, vit isolé sur son île. Avant qu'un scout bizarre ne vienne le réveiller de sa torpeur... Du feuilleton exotique sans pitié et réjouissant, comme un condensé d'aventures foutraques revisité par un Sapin inspiré