Les space pillards viennent de perdre leur capitaine. Avant de mourir, celui-ci a nommé son fils Jimo comme successeur, ce qui n’est pas du goût du second, Burlax, qui va tout tenter pour l’éliminer. Premier tome d’une série jeunesse pleine d’humour.Cet album jeunesse imaginé et créé par Tony Emeriau et Liroy, est un petit format de 48 pages. Un équipage de pirates de l’espace y est mis en scène à bord de leur vaisseau, le starskull. Le Pitch est simple : le capitaine meurt et laisse son jeune fils, Jimo, hériter du trône… heu du vaisseau, ce qui n’est pas du tout du goût du second, Burlax. S’ensuit un enchainement de gags dans lequel Burlax tente désespérément de supprimer Jimo. Mais celui-ci est malin et il parvient à échapper à toutes les tentatives. Un rebondissement va changer la donne : le père décédé de Jimo lui laisse en héritage une sphère qui contient le plan d’un trésor. Burlax l’apprend et va tout faire pour s’accaparer l’objet précieux. Les courses-poursuites à bord du vaisseau et moult rebondissements vont mettre Jimo et son copain Trulilo dans de drôles de situations. Le dessin de Liroy colle parfaitement à l’univers d’Emeriau. Ses personnages tout en rondeurs, aux apparences extraterrestres diverses, font mouche. L’histoire est dynamique, rigolote et pleine de petits rebondissements qui font tout le charme de cette nouvelle série jeunesse.
Papi Génial emmène ses petits-enfants dans un super château habité par une méchante princesse qui a enfermé une licorne en cage. Une histoire simplissîme et pleine de peps, pour les moins de 6 ans.On retrouve dans le tome 2 de cette série tout ce qui faisait le sel du premier album. Avec ses couleurs pleines de peps, ses formes simples, ses personnages joviaux, ses ciels roses et sa narration 100% muette et visuelle, cette série est, bien entendu, adaptée aux tout jeunes lecteurs, ceux qui ne savent pas encore lire. Dans cet album, notre papi inventeur et aventurier va emmener ses petits-enfants découvrir un château de princesse super-chouette… du moins bien plus chouette que la mégère sans cœur qui y vit. Cette vieille princesse détient en effet une licorne dans une cage. La licorne est super triste, du coup, d’autant plus que c’est une licorne avec des ailes, qui a donc l’habitude de la liberté. En prime, la vieille et riche princesse n’aime pas que les enfants lui fassent des câlins, c’est dire si elle est méchante ! Voilà… il ne faut pas chercher d’histoire beaucoup plus compliquée que cela, dans cette aventure très basique et manichéenne de Tony Emeriau. Néanmoins, cette simplicité est parfaitement adaptée aux tout petits. Nous aussi, on veut un vaisseau-bulle qui nous emmène partouhouhou…
Lord Jeffrey, qui a fui son collège, se retrouve en pleine légende arthurienne. Un album plaisant graphiquement, mais dont le scénario manque de clarté. Avec ce 3° opus, le mystère autour de la disparition du père de Jeffrey s’épaissit sérieusement. C’est désormais dans un « monde parallèle », au beau milieu de la légende arthurienne, que se poursuit cette quête. Jeffrey et ses amis semblent faire un saut dans le temps de plus de 4 siècles pour se retrouver dans un monde essentiellement peuplé d’enfants et d’adolescents. Cette aventure, dont les références à la culture populaire britannique sont nombreuses, est de plus en plus étrange, avec une intrigue qui se complexifie. On cerne difficilement le fil conducteur du récit. Les intentions du comité secret qui est à la tête de cette manipulation ne sont pas claires. Au dessin, Hamo, très à l’aise dans les récits d’époque, rend une copie quant à elle très plaisante. Son dessin en ligne claire est précis, soigné et d’une grande fluidité.
La jeune Miette va faire son entrée en primaire et découvrir l'apprentissage de la magie... Jusqu'à ce qu'elle disparaisse mystérieusement. Un nouveau tome d'une série jeunesse.Nous retrouvons dans ce nouveau tome, les personnages que nous avons pu suivre sur les volets précédents. Et une nouvelle expérience attend Miette et sa sœur : la plus jeune entre en classe de primaire. Un grand pas dans le monde des grands, elle est heureuse de pouvoir découvrir enfin l'apprentissage de la magie. Et Harmonie, la plus grande, va entrer au collège. Deux rentrées qui s'annoncent plutôt sereines, sous de bons auspices. Mais un drame va venir bouleverser la fin de journée. Plusieurs élèves de la classe de CP, dont Miette et son amie, ont mystérieusement disparu, et personne n'a d'indices pour les retrouver. Fidèle à elle-même, Harmonie va prendre les devants et partir dans une enquête pour résoudre ce mystère et retrouver les enfants. Les illustrations sont similaires aux premiers tomes : un dessin coloré, enfantin et dynamique, adressé à un public jeunesse. Le scénario est rythmé par une enquête et ses différentes étapes : situation de départ, incident, début de l'enquête, recherche d'indices, résolution. Cet album peut se lire de façon indépendante, car il propose une aventure complète. Côté thématiques, la bande dessinée aborde des années charnières de transition, notamment les rentrées symboliques en primaire et au collège. Mais elle aborde également l'entraide familiale et le droit à l'erreur.
Juin 1944, la jeune Pauline quitte sa ferme saccagée, en emmenant un papy bougon en fauteuil roulant à travers la Corrèze occupée par les nazis. Un joli road-trip pédestre, plein de lumières en dépit de la période.Ce premier opus (sur 2 prévus) débute par un flashforward, 10 ans après les faits, qui nous rassure d’emblée quant au devenir de la jeune femme, Sarah. Trois pages plus tard, on la découvre adolescente sous le prénom de Pauline, livrée à elle-même dans une ferme de Corrèze, aux derniers mois de l’occupation allemande. Juin 1944, c’est l’époque de la débâcle, des razzias vengeresses des nazis, du massacre d’Oradour-sur-Glane, pas si loin de la Corrèze. Une adolescente se livre alors à un road-trip pédestre en compagnie d’un papy bougon, qui dit se prénommer Paul, et auquel elle s’attache en dépit de ses incessantes récriminations. Ce rapprochement contre nature entre deux êtres que tout oppose, en période de crise, est un classique narratif. On se laisse néanmoins facilement porter par ce gentil poncif. Il faut alors chercher la plus-value de ce diptyque en devenir du côté du joli dessin, aux accents mangas, d’une grande douceur, que l’auteur complet H Tonton réalise à grand renfort de pastels et de couleurs lumineuses. L’époque est à la répression mortifère et pourtant un parfum estival et insouciant se dégage de ce road-trip à travers les paysages bucoliques de la Corrèze. On ne s’attend pas vraiment au cliffhanger de la fin de ce premier tome, qui relance totalement l’intérêt pour le second à venir. Sarah et Pauline sont-elles réellement la même personne à 10 ans d’écart ? A suivre…
Juliette reste à Québec avec sa mère. Sa ville natale recèle aussi de très jolies choses à découvrir. Or tout ne se passe pas aussi bien que prévu.Cette histoire immerge ses jeunes lecteurs dans la culture canadienne, avec la tire d'érable, le grand froid, le traineau avec des chiens... Cela offre un dépaysement pour le lecteur français. Au scénario, Lisette Morival n'oublie pas non plus les références à la culture populaire (cf. La reine des neiges). Son adaptation du roman éponyme de Rose-Line Brasset séduira celles qui ne connaissent que l'autre version. On a envie de se laisser porter par cette gentillesse et cette bonne humeur de groupe. Ces bande d'amis n'hésitent pas à tendre la main vers ceux qui en ont besoin. Bien entendu, la scénariste intègre un personnage plus septique que les autres. Une manière de montrer qu'il existe aussi des opinions divergentes. Les réflexes racistes sont aussi des façons de penser courantes... Le récit se termine bien, avec deux fins heureuses qui permettent de clôturer la lecture avec le sourire. La dimension sociale avec les migrants montre que l'insertion est toujours possible. Les barrières sont avant tout celles que l'on se crée. Emilie Decrock apporte beaucoup de douceur à travers les traits ronds et les couleurs chaleureuses. Son travail reste dans l'esprit des précédents tomes. On referme l'ouvrage avec le sourire et l'envie de retrouver ces héros positifs.
A l’occasion d’une fête, Léa surprend son frère et sa meilleure amie en train de s’embrasser, alors que Marilou a déjà un petit ami… Entre deux histoires de cœur, Léa va devoir trouver un job d’été.Les intrigues sentimentales de Léa et de ses amis sont dignes d’un sitcom pour adolescent(e)s. Les filles délaissent leur chum pour un autre garçon plus cute ; les gars changent de blonde à chaque party… Ah oui, information préalable utile : cette bande dessinée se déroule au Québec ! Un lexique en fin d’album viendra éclairer les lecteurs qui ne saisissent pas le sens de certaines expressions. Dans ce tome 10, entre ses histoires de cœur (toujours softs) et celles de ses camarades, Léa va devoir trouver un job d’été. La jeune fille va devenir serveuse au « roi du beigne ». Certaines filles de son lycée n’étant pas avares de critiques et de vacheries, elles vont saisir cette occasion pour se moquer de Léa. Heureusement, Léa peut compter sur le soutien de sa collègue. Cet album est dans la droite lignée des précédents avec pour sujet principal (et récurent) les amours d’adolescents et leurs nombreux rebondissements. Des cœurs seront à nouveaux brisés et des larmes de crocodile vont perler sur des visages juvéniles. Ce nouvel épisode de La vie compliquée de Léa Olivier, à l’instar des précédents, est sans surprise, avec des sentiments conventionnels. Le dessin semi-réaliste de Borecki colle parfaitement à cet univers adolescent, avec des personnages attachants et expressifs.
A peine les vacances achevées, les fêtes entre amis reprennent, mais également les rivalités amoureuses. Suite de l’adaptation des romans à l’eau de rose pour adolescentes.Plonger dans La vie compliquée de Léa Olivier, c’est comme regarder plusieurs épisodes des sitcoms Hélène et les garçons ou de Premiers baisers, mais en version québécoise. Dans cette série pour midinettes adaptée des romans de Catherine Girard-Audet, les histoires de cœur s’enchaînent avec évidemment leur lot de jalousies, de petites vacheries entre filles, de ruptures et de rabibochages. Léa et ses amies adolescentes se livrent sur leurs sentiments, leurs doutes amoureux, leurs peines de cœur qui rendent la vie bien compliquée. Pour corser le tout, vous ajoutez à cela un copain de son frère qui se tape l’incruste à la maison et les parents de sa meilleure amie qui souhaitent faire un break. La vie d’une adolescente est vraiment complexe ! Destinées à un public jeunesse, ces histoires futiles sont très softs et ne dépassent jamais l’étape du baiser (sur la bouche tout de même !). Le dessin tout en rondeurs de Ludowick Borecki est plutôt plaisant et sied parfaitement à cet univers d’adolescents au final plutôt insouciants.
Nanny Mandy est la nounou rêvée des enfants et des parents. Jeune fille dynamique, attentive et bienveillante, elle se révèle l’idéal entre la grande sœur et la « bonne copine ». Elle aime prendre soin des enfants dont on lui confie la garde.Joris Chamblain est bien connu de la jeunesse pour être l’auteur de séries à succès comme Les carnets de Cerise ou encore Enola et les animaux extraordinaires. Marrianne Dubuis, alias Pacotine, illustre cette édition intégrale qui réunit les tomes 1 à 3 de la série Nanny Mandy. Pacotine est une dessinatrice pêchue et haute en couleur, à l’image de sa Mandy. En marge des albums jeunesse, elle travaille sur bien d’autres ouvrages. Son dessin est simple mais attractif et les couleurs de Virginie Blancher sont tout aussi foisonnantes. Mandy a un look éclatant et frais qui la rend sympathique. Elle est un joyeux mélange de nounou-psy gentille, elle aide les enfants qu’elle garde à affronter leurs différents problèmes. Elle est toujours bienveillante et s'attache aux enfants. L'amitié est aussi mise en avant, puisque Mandy ne se sépare jamais de sa meilleure amie Alicia. Les scénarios se révèlent à chaque fois simples, avec des sujets forts, actuels et récurrents dans bons nombre de familles. Comme l’arrivée d’un enfant, l’enfant stigmatisé et persécuté par la famille ou encore l’enfant qui n’est pas écouté par son entourage. Les lecteurs pourront se retrouver et se projeter à travers les différents personnages. Une lecture feel-good pour les têtes blondes.
Au pays des licornes, tout est beau et coloré, of course. Mais alors pourquoi tout est devenu gris ? Un conte, malgré tout, haut en couleurs.On retrouve Luna-Belle et son acolyte Céleste la licorne dans ce tome 2 pour une nouvelle aventure toute de rose vêtue. Lisette Morival adapte ici le roman jeunesse de Geneviève Guilbaut. Cette dernière aime écrire pour les filles et plus particulièrement les ados. Elle est l’autrice des Juliette et Les filles modèles également paru chez Kennes. Jérémy Parigi est quant à lui un illustrateur jeunesse. Il dessine et colorise cet album via un trait attrayant et des couleurs douces et girly. Le scénario simple se met à la portée des plus jeunes, dès le début de la lecture. Cependant, ne nous mentons pas : la couverture va sûrement plus séduire les petites filles que les garçons. C’est une lecture pleine de mignonneries, Luna-belle et sa licorne sont très attachantes. On est touché par le sacrifice du papa pour son petit. Car oui, il y a quand même des garçons dans l’histoire. Et même un monsieur fée ! Cette histoire sans vrai méchant comporte une petite morale et surtout une licorne, des fées, des paillettes et du rose à foison. La recette gagnante qui attire tout de suite les petits yeux curieux.
Gabie aime son chien, le dessin et sa mamie. En route pour des aventures magiques. Mais attention à la tapisserie ! Cette lecture pourrait donner quelques (mauvaises) idées aux jeunes lecteurs...On ne présente plus Joris Chamblain, qui a scénarisé un bon nombre d’ouvrages en grande partie pour la jeunesse dont les séries à succès Les carnets de Cerise ou encore Enola. Il signe ici cette nouvelle série accompagné de Margo Renard au dessin, éditée par les belges éditions Kennes. Celle-ci nous propose un dessin aux couleurs chatoyantes, frais et des personnages colorés, au look un peu improbable et « foufous ». Gabie est une fillette drôle et attachante, elle forme un duo épique avec son chien... bleu. Ce tome 1 divertissant va plaire aux plus jeunes. Beaucoup de mignonnerie et un soupçon de magie… ça met un peu de couleur dans la vie !
Papi emmène ses petits-enfants dans sa navette-bulle sur une planète où vit un robot géant très énervé. Mais pourquoi est-il aussi méchant ? Une aventure pleine de couleurs et de bienveillance pour les primo-lecteurs.Cette aventure hyper simplette, joyeuse, colorée et muette est évidemment façonnée pour accrocher les primo-lecteurs (les enfants qui ne savent pas encore lire) à la lecture d’une bande dessinée. La narration 100% visuelle s’arrange pour montrer de manière explicite ce qui arrive à ce papi savant qui n’a pas peur d’emmener sa descendance visiter une lointaine planète, là où vit un robot géant, rouge et qu’ils savent super agressif. Cette drôle d’idée de foncer tout droit vers le danger vient du petit garçon (on apprend en 4ème de couverture qu’il s’appelle Oscar) et sert de prétexte idéal à une aventure initiatique assez proche d’un autre petit héros bien connu des primo-lecteurs : Petit Poilu ! Car notre famille d’astronautes irresponsables va se retrouver bien penaude une fois que le méchant robot leur aura bousillé leur soucoupe-bulle. Comment faire pour revenir sur Terre ? Heureusement, comme dans Petit Poilu, une solution miracle se profile à travers la bienveillance. La bienveillance est d’ailleurs la recette miracle à la plupart des aventures pour cet âge – et c’est très bien ainsi ! Le dessin de Tony Emeriau est parfaitement adapté au lectorat-cible : très coloré, très expressif, avec un souci permanent de lisibilité maximale. Vers l’infini et au-delà…
Au pays de Rêverose, Olivier Rameau, Colombe et leurs amis n’en finissent pas de vivre des aventures incroyables, palpitantes mais surtout pleines de fantaisie. Les trois dernières aventures d’Olivier Rameau clôturant la série culte signée Dany et Greg.Les éditions Kennes clôturent la collection d'intégrales d’Olivier Rameau, une série imaginée par Greg et dessinée par Dany, parue entre 1970 et 2005. Cet opus contient les deux dernières grandes aventures, L’océan sans surface et Les disparus du bayou Plalah, qui ont connu un gap de 18 ans entre elles, dû, entre autre, au décès de Greg, ainsi que sept histoires courtes rassemblées dans Le rêve aux sept portes. Chacun des courts récits est imaginé et dessiné par Dany. Il explore à sa façon le monde fantaisiste de Rêverose pour mettre en scène ses deux protagonistes principaux, Olivier Rameau et Colombe Tiredaile. Il n’hésite d’ailleurs pas en mettre en lumière les charmes de la belle Colombe au travers de sa superbe plastique (un catéchisme qu'il déclinera par la suite en maintes histoires coquines). Dany use en effet d’un graphisme impeccable pour enluminer les aventures d’Olivier Rameau. Certaines planches méritent qu’on s’y attarde, tant les décors foisonnent de détails. Entre autre, la couverture illustre bien l’imagination mise en œuvre pour toutes ces histoires. Son dessin colle depuis le début parfaitement aux récits de Greg. Olivier Rameau, c’est avant tout une série pleine de poésie, de charme visuel, évoluant dans un pays fabuleux où tout est encore possible.
Jeffrey qui enquête sur la mystérieuse disparition de son père se retrouve prisonnier d’une école qui tient davantage de l’asile ou de la société secrète. Un second volume où le mystère s’épaissit, à en perdre les lecteurs...Le jeune Jeffrey va de surprises en surprises (comme les lecteurs, d’ailleurs) : il apprend que son école est un recueil de psychopathes, que les valeurs à respecter sont « la ponctualité, l’ordre et la cruauté », que la direction gazerait les élèves au cours d’exercice de sécurité, que des bêtes inquiétantes roderaient dans l’une des ailes de l’établissement ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas au bout de ses surprises. Au-delà du fait que l’école où il est prisonnier ressemble à un asile, Jeffrey n’en sait toujours pas davantage sur ce qu’est devenu son père. Si, dans ce second volume, le mystère s’épaissit autour de cette école et sa réelle finalité, il en est également de même pour la fameuse clef que détient Jeffrey et qui est tant convoitée par la direction de l’école. Cette aventure est de plus en plus rocambolesque : expériences sur des pensionnaires, élèves aux attitudes pour le moins bizarres, adultes très inquiétants… A multiplier les mystères autour de cette société secrète et des références à d’autres œuvres, on s’y perd et on ne perçoit plus où souhaite nous embarquer le scénariste. Esthétiquement, Hamo rend une copie très séduisante : son dessin tout en rondeur avec des décors et une ambiance so british sont des plus plaisants.
Alors que Leah accompagne son mari dans la campagne électorale pour les primaires des présidentielles, de veilles histoires refont surface. Un thriller à l’américaine extrêmement dense, aux multiples rebondissements.A l’occasion des fêtes de fin d’année, les éditions Kennes sortent une jaquette avec les 2 volumes qui composent ce thriller haletant adapté du roman de l’auteur québécois Martin Michaud. Nous sommes immergés au cœur des primaires des élections présidentielles américaines avec une histoire sordide qui ressurgit du passé. Le scénario de cette intrigue est d’une densité incroyable avec moultes surprises qui viennent brouiller les pistes et ainsi maintenir le suspense dans une tension permanente. L’instinct de survie de Leah va être plus d’une fois mis à rude épreuve et ainsi lui permettre de réaliser des prouesses incroyables comme arracher de ses dents l’oreille d’un de ses agresseurs ou encore démonter le pied d’une table pour en estourbir un autre et s’évader dans la foulée par une minuscule trappe. La débauche de moyens pour réduire au silence les acteurs potentiellement gênants est invraisemblable, allant jusqu’à l’utilisation d’un lance-roquette ! L’intensité de l’histoire donne à penser que nous sommes spectateurs d’un film d’action américain grand-public en permanence dans la surenchère de rebondissements et de violence. Si le temps a modifié les traits de Chase, ce n’est pas le cas pour Leah qui a conservé sa silhouette et les formes généreuses de sa jeunesse. Le dessin réaliste de Marco Dominici est plutôt plaisant et colle bien à l’univers et au rythme de cette histoire.
A Rêverose, le pays où tout est possible, on ne s’ennuie jamais, même quand les ennuis s’en mêlent. Olivier, Colombe et leurs amis savent de quoi il en retourne. Nouvelle intégrale composée de trois aventures des années 70 et 80.Les éditions Kennes publient une troisième intégrale consacrée à un grand classique de la bande dessinée franco-belge, Olivier Rameau. Cette série des années 70 imaginée par Greg et dessinée par Dany reste un concentré de bonheur, de rêverie et d'extraordinaire. En effet, au pays de Rêverose, dans la petite ville Halucinaville, où il ne se passe normalement jamais rien d’anormal, il se déroule tout de même parfois des choses bien étranges. Ainsi, au gré de ces trois nouvelles aventures épiques et pleines de fantaisies, Olivier Rameau, Colombe et leurs amis affrontent des schnarkbuls, puis le géant Cocon-le-vilain et sa musique fatale et enfin, l’invasion des Poyoutouffus. L’amour est toujours au cœur de ces aventures. En effet, Greg met de plus en plus en avant la relation entre Olivier et la belle Colombe, n’hésitant jamais à les envoyer se baigner entièrement nus, lors de scènes aquatiques réussies. Mais c’est leur amour qui va peut-être sauver le pays où tout est possible. Au dessin, Dany reste toujours efficace, soulignant d’un trait fluide et dynamique les décors foisonnant dans les scénarios de Greg, toujours aussi plein de gentillesse et de poésie.
Un ex-détenu qui vit à Harlem est choisi par l'armée américaine pour sa campagne de recrutement. Un dernier one-shot réaliste par le regretté Philippe Tome et le dessinateur Gérard Goffaux.Gérard Goffaux nous plonge dans l'ambiance de ce nouveau scénario du regretté Philippe Tome avec quelques codes graphiques familiers : les pages sur fond noir comme dans le génial Berceuse Assassine, et après le flash-forward d'ouverture une séquence silencieuse très cinématographique dans les rues new-yorkaises. Les fans de Tome sont en terrain connu, et vont plonger avec passion dans un des tout derniers scénarios du génial créateur de Soda, terminé juste avant sa disparition. Il faut prendre le temps de la lecture et de la relecture pour apprécier pleinement cet album très construit, et de quelle manière la vie de Malcolm et de son vieux compagnon de route s'expriment dans ce road-trip qui n'a rien d'anodin. On va bien entendu découvrir des choses sur les motivations du futur soldat, mais bien plus que cela. Au milieu du récit, une petite séquence établira un lien avec Sur la route de Selma, un des albums les plus emblématiques de Tome. Les deux récits ne sont pas liés, sauf dans une certaine continuité de destins, et évidemment dans cette passion pour l'Amérique décrite de l'intérieur. Goffaux s'est accompagné d'un coloriste au cahier des charges exigeant fait d'une multitude de nuances de gris et de marrons avec quelques touches de rouge. Redj imprime sa patte sur l'atmosphère du récit, lui donnant une profondeur et une gravité particulières. Le dossier en fin d'album est passionnant, Goffaux y partage des anecdotes sur son travail de plusieurs années avec son scénariste perfectionniste. Plus qu'un scénario inespéré d'un des grands de la BD franco-belge, La Mort à Lunettes est tout simplement un excellent one-shot, grand-public et profond à la fois.
A Rêverose, le pays où tout est possible, les habitants connaissent moult chambardements ! Ils peuvent compter sur Olivier Rameau, Colombe et leurs amis pour tout arranger. Une seconde intégrale composée des albums 4, 5 et 6 de la série.Les éditions Kennes poursuivent l’intégrale des aventures d’Olivier, Colombe et M.Pertinent au pays de Rêverose, avec un second opus composé de trois nouveaux albums parus dans les années 70. Cette série imaginée par Greg et dessinée par Dany fait partie des grands classiques de l’âge d’or de la bande dessinée franco-belge. Il fallait donc bien évidemment compiler cette série dans une intégrale digne de ce nom avec, pour chaque opus, une couverture réussie toute en couleurs. Un petit dossier de quelques pages en début d’album accompagne ces trois nouvelles aventures. Il est composé d’un texte de Christelle et Bertrand Pissavy-Yvernault consacré à la vie de la série et aux auteurs, avec des photographies ainsi que des histoires courtes inédites. On retrouve dans ces trois aventures toutes la féerie et l’imaginaire de Greg, qui fait de Rêverose un pays de tous les possibles, où les bizarreries les plus loufoques sont les bienvenues. Dany donne vie à l’ensemble à l’aide d’un dessin plein de fluidité et de dynamisme. Le tout fonctionne et donne à cette série le charme qu’on lui reconnait.
Le père extraterrestre d’Obie l’inscrit à un camp d’entrainement dispensé par des barbares d’une lointaine planète. Il s’agit de bien le former à accomplir son destin d’élu ! Suite d’une série jeunesse originale, parfaitement adaptée au lectorat ado.Le second volet de cette série jeunesse plébiscitée par un prix au dernier festival BDboum (Blois) continue sur sa belle lancée. Pour rappel, le pitch est celui d’un enfant de divorcé classique, qui doit partager sa garde alternée entre ses deux parents… mais dont le père est un extraterrestre, et qui apprend son lourd destin d’élu, avec un grand pouvoir, qui sauvera sa planète. Rien que ça. Bonjour la charge mentale ! Le mariage entre chronique sociale, science-fiction et heroïc-fantasy aurait pu être casse-gueule, mais il fonctionne ici admirablement. Ce second volet se focalise quasi entièrement sur la formation d’Obie à devenir un guerrier. Il se déroule logiquement majoritairement sur la planète Oxythol, avec des paysages au-delà de l’exotique et des créatures extraterrestres disons… bigarrées ! Obie s’apprête ainsi de plus en plus à affronter son destin et peut-être même que le cliffhanger nous indique une piste sérieuse quant à la nature de son super-pouvoir. A confirmer au tome 3… En somme, en scénariste vétéran expérimenté, Pierre Makyo équilibre et dynamise idéalement cette histoire pour un lectorat jeunesse ; et sa compère italienne Alessio Buffolo poursuit la partition graphique dans la veine semi-réaliste détaillée qui a fait le succès du premier tome. Vite, la suite !
Nouveau quartier, nouvel appartement, nouveau collège et... nouveaux amis pour Obie, enfant de parents divorcés. Le jeune garçon métis humain-extraterrestre n'est pas au bout de ses surprises. Une série pour jeunes ados pleine de promesses !
En pleine guerre froide, un jeune écossais se met en quête de son père (agent secret ?) disparu et plonge dans un incroyable périple. Conspiration, base secrète insulaire, passages secrets... Mise en place d'une aventure jeunesse rocambolesque.
Shelton et Felter enquêtent sur la disparition inquiétante d’un joueur de baseball. Faut-il suivre la piste de son passé trouble, de ses concurrents ou de la mafia ? Une enquête classique, minutieuse, talentueuse… tout simplement excellente !
Une dizaine de nouvelles au ton étrange et fascinant font de cet album un OVNI textuel et graphique. Une poésie griffée se dégage de l'association textes-images d'une grande beauté, frappante et envoûtante.