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Prochain niveau: 2 EXP

Glénat

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Août
31 août

Veines

Billie et Tadeus ont fui dans un environnement marqué par la Vermine, mais ils vont être interceptés. Leur plan ne se déroulera pas comme prévu, et ce sera propice à la révélation de secrets bien gardés.Deuxième tome du triptyque à l'ambiance cyberpunk, créé par Sylvain Ferret. Nous replongeons dans cette ambiance si particulière et magnétique que nous avions aimée dans le premier volume. Un mélange de monde post-apocalyptique, de brume presque mystique, de bâtiments futuristes à l'architecture démesurée et fascinante, avec des personnages qui semblent cacher bien des secrets. La trame narrative étant un peu complexe, une page de résumé complet nous permet, avant de débuter ce second tome, de nous resituer dans l'ambiance du premier volume, de nous remettre en mémoire tous les enjeux essentiels. Car il n'est jamais aisé de suivre une série en respectant les dates de parution, et en gardant en tête d'une année sur l'autre tous les petits éléments qui font la clé d'un scénario réussi. Le récit sera entrecoupé de quelques pages de « lettres », qui permettent d'étoffer le scénario. Graphiquement, c'est toujours aussi saisissant, la colorisation est particulièrement réussie, oscillant entre des teintes froides et des teintes chaudes. Le découpage a un aspect très cinématographique, ce qui donne du rythme à la lecture, et permet de continuer à capter notre attention. Ce second tome continue d'explorer les enjeux écologiques et technologiques, leurs dérives, avec une histoire bien construite, et des graphismes vertigineux.


Collection: 24x32 Illustration : Sylvain Ferret | Couleur : Sylvain Ferret
Anticipation
17 août

Space Connexion T2

Quand les Aliens fourrent leur grain de sable chez les humains, il se passe toujours quelque chose d’inattendu, dont les conséquences collatérales peuvent être désastreuses. Trois récits déjantés sur fond d’intrusions d’aliens sur Terre. Avec ce second tome, Eldiablo et Romain Baudy poursuivent la veine de science fiction déjantée, dans laquelle des aliens viennent sur Terre avec diverses intentions : parfois belliqueuses, parfois plus posées, voire pacifiques. Dans tous les cas, le dénouement se termine souvent dans la douleur. Ce deuxième opus contient trois récits. Le premier met des trafiquants de drogue en contact avec des aliens pacifiques qui leur proposent une drogue incroyable en échange de la leur, pour pouvoir l’utiliser comme carburant de navette. Evidemment, les choses ne vont pas se dérouler comme prévues pour des aliens trop naïfs. A l’aide d’un humour caustique et trash, les auteurs imaginent chaque histoire comme un conte macabre au dénouement sordide. Le second récit raconte l’histoire du jeune Zack martyrisé par son père, et qui va trouver la délivrance grâce à un alien déroutant. Enfin, le troisième récit met en scène un scientifique dont le double venant du futur vient le prévenir d’un désastre planétaire engendré par des aliens belliqueux. Hélas pour lui, ils sont déjà dans la place. Romain Baudy garde le même dessin que pour le tome 1. Son style semi-réaliste colle parfaitement à l’ambiance de SF requise. Les fans de série B vont kiffer.


Science-Fiction
24 août

Algérie, une guerre française T3

Le conflit se durcit avec le début des attentats à Alger. Les anciens amis d'enfance ont tous du prendre position. La série se poursuit avec toujours autant de brio. La chronologie avance avec ce tome 3 qui plonge dans la vague de violence qui a frappé Alger à la fin des années cinquante, et qui débouchera sur le tournant de la bataille d'Alger. Les jeunes gens innocents des premiers moments de cette saga ont tous un positionnement dans le conflit qui se durcit. Ils sont à l'image de l'Histoire qui s'écrit dans ce qui sera bientôt une ex-colonie française. La violence des attentats, les méthodes horribles utilisées de part et d'autre, la nécessité de subir les conséquences d'évènements que l'on n'a pas nécessairement souhaités, tout est présent ici à travers André, Loulou, Mo et les autres. Le rôle des médias, de l'opinion internationale, le soutien du FLN depuis la France par les partisans de l'indépendance, tout est décrit de manière factuelle, en évitant à nouveau la simplification et le jugement. Philippe Richelle maîtrise complètement son sujet et le ton qu'il souhaite donner à son récit. Le travail d'Alfio Buscaglia est toujours impeccable de réalisme et de fluidité. On a parfois le sentiment qu'il est une sorte d'élève surdoué d'Alain Dodier, dessinateur de Jérôme K Jérôme Bloche. Le même naturel dans l'enchainement des plans, le même sentiment de facilité, un trait économe et précis, le réalisme et la violence en plus, sujet oblige. Le retour dans l'histoire se poursuit donc de manière toujours aussi convaincante, on réalise qu'on a finalement rarement eu l'occasion de plonger dans l'histoire de cette guerre à hauteur d'homme de cette manière. Et surtout avec une liberté de jugement pour le lecteur, qui le place dans une situation très valorisante.


Collection: 24x32 Couleur : Alfio Buscaglia
Guerre
Juin
15 juin

La raison du plus fort

Un plongeon dans l'univers geek et scientifique de Hubert et Jefferson, qui aborde la question du harcèlement à l'école.Ce volume est le premier d'un nouveau titre de la récente collection jeunesse Glénat La collec'. Dans un petit format, découpé en planches de quatre cases, nous découvrons le quotidien d'enfants passionnés de sciences mais harcelés au collège. Ils vont alors concevoir leur propre création, un robot. Pog est au scénario (Trappeurs de rien, Mulo), Thomas Priou au dessin (qui avait également participé à Trappeurs de rien et qui dessine également la BD Lapins Crétins depuis le tome 10) et Armelle Drouin à la couleur. De par son format et la manière de traiter le sujet, cet album est destiné à un jeune public, même si les personnages sont un peu plus âgés et qu'ils entrent au collège. Les illustrations sont simplifiées, sans fioritures, et principalement centrées sur les personnages. D'ailleurs, les arrière-plans sont régulièrement absents). Le découpage des planches permet une lecture rapide. L'album est chapitré, mais il constitue une seule et même histoire continue, et le découpage en chapitres n'a pas de réel intérêt ici. Scénaristiquement, les auteurs abordent la question du harcèlement, de l'inversion de la tendance (ne pas rester une victime), tout en incitant à approfondir ses passions. Mais le tout manque un peu de corps et de profondeur pour être réellement efficace. Les aventures de Hubert et Jefferson devraient se poursuivre dans un autre volume de cette petite collection jeunesse, à paraître en fin d'année.


Collection: La Collec' Couleur : Armelle Drouin
Science-Fiction
15 juin

Falklands - La guerre des Malouines

La guerre de Malouines en 1981, qui opposait les argentins aux anglais, sera brève mais avec de sérieuses pertes. Un récit historique clair et accrocheur.La bataille des Falkland est plus souvent connue sous le nom de « guerre des Malouines ». Ce morceau de caillou au beau milieu de l’Atlantique Sud, peuplé de 700000 moutons et seulement un millier d’âmes, n’a qu’un intérêt stratégique relatif. Ce conflit généré par la junte militaire au pouvoir, elle-même soutenue par d’anciens nazis refugiés en Argentine, était un subterfuge pour détourner l’attention du peuple qui commençait à manifester son mécontentement, face à une situation économique devenue critique. Ce conflit qui opposera les anglais et les argentins ne durera que 72 jours, mais il fera de nombreuses pertes matérielles et humaines avec, pour point d’orgue, le bombardement du destroyer anglais Sheffield. Cet album est exclusivement centré sur cette guerre éclair, mais il faut savoir que la perte de ce bâtiment de la Royal Navy aura des retentissements diplomatiques entre la Grande-Bretagne et la France : les anglais reprochant aux français d’avoir formé et équipé les argentins avec des Super-Etendards et des missiles Exocet. Cet album respecte les faits historiques en les évoquant de manière explicite et simple, sans pour autant avoir une tonalité didactique rébarbative. Pour donner une dimension davantage romancée, les auteurs intègrent le récit de deux soldats argentins en opposition avec les décisions de leurs chefs. Le dessin réaliste de Marco Bianchini assisté de Francesco Mercoldi (couleurs de Douchka Delitte) est parfaitement adapté, respectant fidèlement la représentation des équipements militaires.


Guerre
22 juin

L'Étoile du sud

Tandis que le procureur Dewey resserre l’étau sur Lucky Luciano, le bandit rend sa liberté à Agata. Mais il s’agit d’une liberté conditionnelle… Suite et fin d’une superbe fresque historique au temps de la Grande Dépression américaine.Avec ce tome 3, Olivier Berlion pose la troisième et dernière pierre d’une belle fresque historique dans les années 30 mafieuses américaines. A travers le portrait de cette belle, innocente, talentueuse et fictive immigrée polonaise, Agata, c’est surtout sur le personnage sulfureux et authentique de Lucky Luciano qu’il focalise son récit. On peut juste reprocher à l’auteur d’utiliser une voie déjà empruntée par d’autres saga de BD (De silence et de sang, Ce qui est à nous)… Mais en auteur complet, il s’est donné les moyens de ses ambitions, avec une histoire originale, cohérente et non manichéenne. Son scénario est très documenté, ses personnages charismatiques et la peinture historique somptueuse. Qu’il s’agisse des vues vertigineuses sur les rues de New York, un quai de gare, les intérieurs d’appartements luxueux ou l’arrière-boutique d’un restaurant, Berlion fournit une nouvelle fois de la sacrée belle ouvrage. Il est on ne peut plus logique qu’il ait été récompensé avec Agata par le prix de la meilleure série au Festival du Polar de Cognac (2021)… et très récemment par le prix Franck Giroud au salon Bulles en Seyne (juin 2022).


Collection: 24x32 Illustration : Olivier Berlion | Couleur : Olivier Berlion
Policier
1 juin

Overseas highway

Embauchée pour un petit boulot dans le Sarafian Garage à Miami, Stacy découvre les caïds de la mafia cubaine. Un polar survolté qui joue avec les clichés du cinéma de genre.Overseas highway est le nom d'une route qui relie la Floride à l'archipel des Keys. Elle est l'axe de ce récit très américain dans sa réalisation, mais au sens cinématographique avec ses dialogues crus, ses situations impossibles et ses acteurs bien choisis avec des gueules marquées. Les auteurs s'en donnent à cœur joie, sans trop se soucier de réalisme. Tout est parfaitement improbable, mais le prétexte est là pour une multitude de scènes d'action et des rencontres pleine de violence – contenue ou pas – entre des personnages absolument pas recommandables. Fred Druart découpe ses séquences avec une volonté de créer du mouvement, tellement visible que la lisibilité en pâtit parfois, comme cette scène d'ouverture qu'il faut relire deux fois pour bien comprendre qui se trouve où exactement. Le scénario construit avec Guillaume Guéraud s'amuse avec des fausses pistes ou des digressions, avant de nous emmener vers un final bien trouvé, et plein de finesse lui aussi ! Malgré ses côtés un peu exagérés, l'aventure est sympa, quelques petites phrases bien senties montrent un goût pour le cinéma populaire, qu'il soit celui des polars français dialogués par Audiard, ou des films américains plus récents. Un récit attachant, qui en fait un peu trop pour bousculer le genre, mais avec une énergie sympathique.


Illustration : Fred Druart | Couleur : Fred Druart
Thriller
Mai
4 mai

Xiu

Retenue captive en compagnie de Phyl au sein même du ventre du dragon géant, Xiu cherche un moyen de s’échapper pour poursuivre sa mission. Une seconde partie riche en révélations.Après une première partie introductive intéressante, cette seconde et avant-dernière partie propose un savant mélange d’action et de révélations. Mathieu Gabella met un peu en second plan le personnage d’Udo et son invincibilité face aux dragons hérités de son ancêtre Siegfried. Le scénariste centre plutôt cette suite sur le personnage de Xiu et sa famille. On découvre ainsi le lien entre les siens et les dragons, ainsi que les véritables objectifs de son frère et elle, en pénétrant dans le corps de ce grand dragon. Tout en restant un peu énigmatique, le scénariste nous en révèle aussi davantage sur la personnalité du savant Phyl. L’action reste toujours de mise avec les combats face aux salamandres, la course-poursuite entre les héros et les dragons présents dans les entrailles de la bête et le parcours des protagonistes pour atteindre le cœur de l’animal. Si on ressent un manque d’équilibre entre les deux – les dialogues et révélations prenant le pas sur l’action – l’ensemble reste tout de même efficace et amène adroitement vers le final prévu dans le troisième album. Le dessinateur Christophe Swal nous offre des graphismes d’heroïc-fantasy classique, avec un plus pour la mise en images des dragons sous toutes leur formes. L’ensemble est talentueusement mis en couleurs par Simon Champelovier (No zombies, Crusaders…). Sans être tout à fait impeccable, cette série revisitant le mythe du dragon se montre fort plaisante.


Collection: 24x32
Fantasy
Juin
8 juin

L'Académie de magie

Alcibiade a intégré une école de magie, il voudrait devenir un grand gardien. Il va vite être embarqué avec ses amis dans des aventures périlleuses, pour tenter d'éviter la guerre sur sa planète. Premier tome d'une série jeunesse aux couleurs acidulées.Marc Lataste et Allan Barte s'associent pour le premier tome d'une série jeunesse qui nous emmène dans un monde décalé et coloré. Publié dans la collection Tchô, on découvre une galerie de personnages aux physiques atypiques, qui se rendent quotidiennement dans une école de magie, et qui vivent dans un monde qui entre souvent en collision avec d'autres univers. Alcibiade rêve d'intégrer l'élite des gardiens, qui maintiennent la paix et assurent une protection de Nuru. Mais il n'a pas tout à fait le profil du premier de la classe : dissipé, il préfère passer son temps libre sur d'autres activités ludiques plutôt que sur ses devoirs. Mais Nuru est aussi menacée par une guerre, et Alcibiade est un garçon courageux, déterminé à s'impliquer dans la protection de sa planète. L'aventure est composée de plusieurs chapitres, pensés comme des petites histoires au cours desquelles les personnages vont rencontrer une nouvelle difficulté, un nouveau monstre à affronter. Petit à petit, Alcibiade va emmener avec lui ses amis, dans des aventures risquées pour des enfants. Les couleurs sont acidulées, mais les dessins très simplifiés, notamment pour les illustrations des personnages. Ils manquent parfois de profondeur et de perspective. Le scénario est assez classique et les aventures, souvent prévisibles, sont ponctuées de quelques passages humoristiques. L'illustration de couverture laissait entrevoir un univers peut-être plus travaillé et déjanté que ce qui proposé à travers les planches de l'album. Des pages complémentaires en fin d'ouvrage apportent du contenu ludique pour les enfants, avec des petits jeux dans lesquels nous retrouvons les protagonistes de l'histoire.


Collection: Tcho ! La collec...
Contes / Fééries
Mai
18 mai

ReV

ReV est un jeu de psysimulation dans lequel chaque joueur vit une aventure virtuelle différente. Plongée dans un univers hypothétique fascinant aux côtés d'une femme qui n'avait jamais dépassé Tetris.Edouard Cour n'a visiblement pas l'intention de rentrer dans le rang tout de suite. Il poursuit sa carrière d'auteur très actuel avec une nouvelle création visuellement ébouriffante qui nous plonge dans un univers de jeu, un espace purement virtuel qui change et fluctue de manière totalement imprévisible. L'expérience est immersive avec ces personnages aux formes bizarres ou aux visages ultra schématiques. Le délire dure près de cent pages, pendant lesquelles on vit les changements de lieu, les rencontres folles et les chocs visuels. La technique graphique du dessinateur mélange toutes sortes d'approches. De la couleur par endroits, des images numérisées, des pleines pages aux compositions super léchées, comme des illustrations d'une époque ancienne. Le livre semble également bourré de références, avec une sorte de Maître Yoda survolté et grossier et tout un tas de situations qui évoquent plus que ce qu'elles montrent. C'est assez bluffant, graphiquement. L'idée est prenante, même si l'absence de logique apparente ne plaira pas à tous. L'expérience vaut en tout cas d'être tentée, d'autant qu'on ne doit plus être très loin, techniquement parlant, du concept d'Edouard Cour, à savoir quitter la réalité en connectant son cerveau à un monde parallèle ou nos propres délires prennent formes.


Illustration : Edouard Cour | Couleur : Dimitri Armand
Anticipation
Avril
6 avril

Pain noir (1939-1944)

Une boulangerie nouvellement installée dans un village tranquille va jouer un rôle dans la résistance à l'occupant. Nouvelle saga familiale et historique autour du pain comme arme secrète. Ah mie, entends-tu ?Jean-Charles Gaudin et Steven Lejeune construisent une série historique et familiale assez classique autour du thème du pain, qui va jouer un rôle tout particulier dans cette première intrigue prévue en deux tomes, avant un second volet qui clôturera la série. Autour de la petite boulangerie se construisent une série d'intrigues personnelles avec les habitants du village et les occupants, tandis que la guerre impose ses enjeux et fait émerger des comportements héroïques. Les choses avancent assez vite et il se passe déjà beaucoup de choses dans ce premier volume, qui s'ouvre sur la promesse d'une image assez gore : un rouleau à pâtisserie qui va s'abattre sur le crâne d'un officier allemand qui mange un morceau de pain. Les images tranquilles de la vie en province sont donc de courte durée, la violence de la guerre va venir marquer le quotidien du village d'apparence tranquille. Le ton général est celui d'une histoire grand-public, on n'est pas très surpris par les évènements, même si on se demande vraiment ce qui va se passer après la dernière case de ce premier volume. Le soldat allemand, lui, n'aura pas l'occasion de connaître la suite (ouille ça doit faire très très mal), mais ses copains vont forcément se rendre compte de quelque chose.


Collection: 24x32
Guerre
Mai
11 mai

Space Connexion T1

La Terre n'est plus un monde tranquille depuis que des extraterrestres y mettent leur grain de sel provoquant enlèvements, expériences scientifiques, pandémie et vaisseaux en déroute. Un recueil de quatre histoires fantastiques déjantées.Dans sa forme narrative, cet album sous forme de recueil d’histoires fantastiques se rapproche du mode de publication des comics. Les histoires ont pourtant toutes été imaginées et réalisées par des auteurs français, Eldiablo et Romain Baudy. Les auteurs racontent des histoires de science-fiction sous forme de mini récits qu’ils rassembleront ensuite dans une anthologie prévue en deux volumes. Ce premier volume se compose ainsi de quatre récits dans lequel tous les ingrédients d’une bonne SF des chaumières se retrouvent. Ça démarre par une histoire d’enlèvements d’humains par des aliens biens décidés à les étudier. Ils poursuivent avec le récit d’un vaisseau spatial alien en déroute se posant sur Terre. Puis le récit d’aliens vivants sous terre cachés depuis des millénaires. Enfin, ça se termine avec une pandémie ravageant la Terre et des aliens venant au secours des humains. Ces quatre aventures fantastiques se lisent facilement, avec une dose d’humour bien pesée enluminée par le dessin de Romain Baudy. Le dessinateur use d’un trait semi-réaliste fluide et dynamique qui accorde la patine adéquate au genre. Ces pseudo héros de ces aventures de SF musclés ne s’en sortent jamais et cette loose absolue fait le charme de ces aventures façon Pulp. Les fans du genre vont adorer cette SF de série B remise au goût du jour.


Collection: Québec
Science-Fiction
11 mai

Albert Londres doit disparaître

Albert Londres est considéré comme le premier grand reporter. Les auteurs Frédéric Kinder et Borris proposent une explication romancée de sa tragique disparition en 1932. Pourquoi le fameux reporter embarque pour la Chine en décembre 1931 ?La mort « accidentelle » d’un reporter ou d’une personnalité politique pose des questions et suscite l’intérêt du public si une machination politique peut être déduite. A l’époque d’une presse écrite puissante soutenue par des reporters indépendants, la recherche du scoop est une guerre stratégique. Albert Londres, auteur de nombreux papiers antimilitariste est sous surveillance. Au scénario, Frédéric Kinder imagine une sombre histoire de vente d’armes et un trafic d’opium de l’armée française en Chine comme postulat de base de ce récit rythmé. Basé sur des personnages réels, le scénario mélange biographie et fiction. Les auteurs publient un cahier documentaire qui permet au lecteur de démêler les faits concrets et les faits romancés. Au niveau du dessin, Borris, l'auteur (entre autres) de Charogne de la même collection sortie chez Glénat, est en charge de l’ambiance graphique. Le trait est réaliste et l’ambiance des années vingt est très bien représenté. Malgré une belle coloration presque un peu sombre, il est dommage qu’une version crayonnée en bichromie, a l’instar de Charogne ne soit pas prévue, car c’est dans ce style graphique que Borris excelle. La version hors commerce « work in progress » propose les deux versions et il est indéniable que le rendu du crayonné est superbe. Un tirage de tête le proposera peut-être. Ainsi, cet album « one shot » avec un récit rythmé et une belle ambiance graphique propose une réponse à la mort tragique d’un des plus grands reporters français du début du XXème siècle.


Collection: Treize étrange
Espionnage
Avril
13 avril

La Route de Damas

Morin a fui vers la Syrie, mais la DGSE veut l'empêcher de révéler ce qu'il sait sur les ventes d'armes à l'Iran. Excellent polar politico-économique dans les années 80, passionnant et percutant. Deuxième épisode pour ce troisième axe des Affaires d'Etat, en parallèle des deux cycles intitulés Guerre froide et Extrême droite. Comme pour les deux autres thèmes, l'histoire va se dérouler sur quatre tomes, autour d'un évènement qui rappelle un moment de l'Histoire ; ici la vente d'armes vers l'Iran et les commissions touchées par des personnalités du monde politique. La force de cette série tient dans son intrigue bien tordue, avec un agent que la DGSE fait semblant de vouloir ramener en France mais essaye de réduire au silence. La résistance de Mallet, alias Morin, et la duplicité des agents en France nous tiennent parfaitement en haleine. Mais il y a aussi la vie de son équipe en France, et les problèmes personnels que rencontrent chacun de ses collègues. Petit à petit, on découvre les faiblesses cachées de chacun, sans savoir encore lesquelles seront liées à l'affaire. C'est peut-être une pure technique pour créer une proximité avec le lecteur, mais c'est très bien fait, ça permet de varier le tempo d'une intrigue qui s'annonce assez longue. L'italien Alfio Buscaglia et Claudia Boccato aux couleurs sont parfaits pour mettre en scène cette aventure complexe aux personnages multiples. La finesse de trait de Buscaglia lui permet toutes les nuances, sa mise en scène est précise et son découpage parfaitement fluide. Idéalement, il faut relire le premier tome avant de se replonger dans celui-ci, les deux s'enchaînent sans temps mort. Du très bon boulot sur un sujet passionnant, qui donne clairement envie de lire la suite !


Collection: 24x32
Thriller
Mai
11 mai

Le Prisonnier

Incarcéré par le FBI pour collaboration avec Al Qaïda, Sam Castillo se retrouve en prison sur une île lointaine. Il fait la connaissance d’un homme qui va lui permettre de s’en évader. Adaptation contemporaine réussie du célèbre roman de Dumas. Les éditions Glénat présentent une énième adaptation en bande dessinée du célèbre roman d’Alexandre Dumas, Le conte de Monte-Cristo. Jordan Mechner et Mario Alberti s’inspirent de cette aventure très connue et la transposent à notre époque contemporaine. Mechner démarre l’intrigue quelques années après les attentats du 11 septembre. Le jeune Sam Castillo est accusé de terrorisme à tort et va se faire incarcérer dans une prison lointaine au large d’Oman. Ainsi prisonnier, il va faire la connaissance d’un homme qui, pendant des années, va le préparer à son évasion. D’abord ami, il va aussi et surtout lui donner les codes bancaires d’un trésor immense. Rien de nouveau sous le soleil de cette aventure, on retrouve évidemment le même fond que dans le roman de Dumas. Ce premier album donne néanmoins le ton et prépare une suite, la vengeance de Sam Castillo, innocent trahi par ses propres amis. Au dessin, Mario Alberti use d’un trait réaliste efficace parfois un peu imprécis sur les visages des personnages. Les décors sont efficaces et donnent le crédit à ce scénario moderne. Les fans du roman de Dumas ne seront pas déçus, car les grandes lignes de l'œuvre sont pour le moment respectées.


Collection: 24x32 Scénario : Jordan Mechner
Thriller
Avril
13 avril

L' Enfant des lucioles T1

L'Homme nuit à l'équilibre de la nature, mais la magie peut changer les choses. Avoir des pouvoirs ne permet pas seulement de contrôler les éléments. Cela permet de rapprocher les gens et de créer des liens.Le monde de l'infiniment petit et du merveilleux prend forme dans L'enfant des lucioles. Bien entendu, cela évoque des œuvres comme Arthur et les minimoys ou les films des studios Ghibli. Laissez tout de même votre imaginaire de côté pour faire place à celui d'Arnaud Boutle, beaucoup moins onirique. Le lien avec la terre et la nature reste indéniable. L'auteur crée des lutins très humains, avec quelques clichés et de la fantaisie. C'est plus facile pour le lecteur de se sentir impliqué, s'il lui ressemble un tant soit peu, et puisque la nature est luxuriante, généreuse et surprenante. Prendre un bol d'air frais avec de jolies histoires et des personnes bienveillantes, cela se savoure. Ce premier tome d'une série prévue en quatre volumes pose les personnages, Fifrèle en tête. Elle s'installe avec son style si singulier, sa curiosité et ses colères. Le merveilleux l'habite malgré son jeune âge et cela lui ouvre un champ des possibles incroyables. Le scénariste lui réserve des aventures des plus inattendues. En créant une vraie histoire complète pour ce premier opus, Boutle a su satisfaire le lecteur tout en stimulant la curiosité pour la suite. Au-delà du récit, cela peut engendrer des discussions, des réflexions sur la protection de l'environnement, le changement climatique, la coopération et les rapports entre les humains et d'autres espèces.


Illustration : Arnaud Boutle | Couleur : Arnaud Boutle
Contes / Fééries
Mai
4 mai

Le soulèvement des robots

Sur une île, une usine fabrique des robots censés libérer l’homme du labeur. Que se passerait-il si ceux-ci se révoltaient contre leurs créateurs ? Une magnifique adaptation de la pièce du tchèque Karel Capek, inventeur du terme « Robot ».RUR est une célèbre pièce créée en 1920 par le tchèque Karel Čapek, surtout connu pour avoir utilisé pour la première fois le mot Robot, tirée de robota signifiant « corvée » en tchèque. Sa compatriote Katerina Cupová adapte en bande dessinée cette histoire de soulèvement des machines, réflexion sur le travail, la place de l’homme dans un monde industriel et surtout sur la soumission et la dépendance de l’homme à la technologie. La fin du XIXème siècle étant marquée par la révolution industrielle et le début du XXème par la guerre mondiale et la naissance du marxisme, l’histoire que raconte RUR est une réflexion sur cette période riche en bouleversements. Mais en adaptant cette BD et en nous la faisant (ré)découvrir, Cupová nous prouve que cette œuvre considérée comme de la science-fiction était en réalité une œuvre d’anticipation. Certes les humanoïdes n’existent pas (encore), mais notre dépendance à nos smartphone, doués d’une voix et d’une intelligence artificielle ne sont pas si éloignés des robots de RUR. Magnifiquement mis en image et colorisé, le style de Cupová est un hommage aux traits des strips américains du début du XXème. Ils rappellent aussi la poésie graphique de Fred (Philémon) et de Joann Sfar. Un magnifique ouvrage qui vous obligera à laisser de côté vos téléphones le temps de sa lecture.


Scénario : Katerina Cupova | Illustration : Karel Capek
Science-Fiction
Avril
13 avril

Elizabeth Freeman, l'infiltrée

Une militante des droits des femmes va révéler l'horreur d'un lynchage dans le Sud des Etats-Unis. Un récit fort et marquant, qui rappelle la folie raciste des Etats-Unis au début du siècle dernier, et la violence latente des foules.C'est une histoire vraie qui inspire le récit de Lisa Lugrin et Clément Xavier, celle d'une scène de violence raciste inouïe qui a marqué l'histoire des Etats-Unis. Publiée sous forme de cartes postales selon une pratique répandue à l'époque, l'exécution publique de Jesse Washington représente un comble de l'horreur que les auteurs réussissent à décrire sans tout à fait le montrer, en amenant Elizabeth de découverte en découverte. L'histoire est d'une grande violence et d'une grande force historique. Elle nous rappelle non seulement la nature du racisme quotidien aux Etats-Unis au début du siècle dernier, mais aussi le terrifiant effet de foule dont les cartes postales que l'on peut voir sur le net témoignent de manière glaçante. Le récit en lui-même est centré sur le personnage de la suffragette, jeune femme intelligente que l'on voit progresser dans son enquête de manière habile, au fil des rencontres et d'un peu de manipulation des hommes qu'elle croise. Des petites scènes drôles émaillent son parcours et font délibérément alterner des moments de légèreté et les points culminants dans la découverte de l'horreur. Une scène centrale fait basculer l'album, très frappante de violence symbolique, un brin irréaliste mais très visuelle en tout cas pour montrer la folie sans avoir recours à la pure reproduction des images photographiées. Le dessin de Stéphane Soularue reste simple dans la mise en scène des personnages. Il joue habilement avec les lumières expressives dans les moments d'émotion et s'exprime avec finesse dans les paysages texans. Malgré quelques hésitations de ton et une emphase parfois appuyée, le livre ne laisse pas indifférent et ne se referme pas sans nous laisser à l'esprit des images fortes et des questions essentielles sur la folie des hommes.


Collection: Karma
Thriller
Mars
Avril
6 avril

La Guerre aux deux visages

Un diptyque audacieux qui équilibre les points de vue sur la conquête des conquistadors de Cortès. S’il est une période des siècles passés qui a été édulcorée voire fantasmée, c’est bien l’ère des explorateurs qui ont pris possession des terres du nouveau monde au détriment des autochtones. Avec ce dytique consacré à Cortès, le scénariste Christian Chavassieux et l’artiste Cédric Fernandez mettent en place une histoire richement documentée sur la grande histoire d’Hernàn Cortès, afin de permettre aux lecteurs de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de ses expéditions. De fait, loin de trop digresser sur la vie de l’explorateur, l’équipe créative propose une narration intéressante, bien que très touffue, avec en toile de fond la situation géopolitique de la couronne d'Espagne, en parallèle de celle des autochtones. De même, Chavassieux prend le parti d’intégrer dans son récit les doutes de Cortès ainsi que ses mauvaises décisions, afin de coller au mieux à la réalité historique. À ce titre, l’auteur met aussi beaucoup l’accent sur les us et coutumes des peuples indigènes sous l’égide de la politique. Il en ressort une œuvre bien ficelée, mais pour laquelle il faut connaître un minimum le contexte pour véritablement en comprendre tous les tenants et les aboutissants. De son côté, Cédric Fernandez délivre des traits précis et détaillés qui collent parfaitement à la ligne directrice très documentée de Christian Chavassieux. Voilà donc une BD audacieuse qui ravira les plus férus d’Histoire !


Collection: Explora Scénario : Christian Chavassieux
Guerre
13 avril

L'Ombre du KGB

La recherche des taupes à la solde de l'URSS au cœur des services secrets français progresse, et n'exclut personne. Deuxième volet sur quatre d'une série passionnante en pleine guerre froide.Rien n'est simple en période de guerre froide, lorsqu'un espion russe passé par la Finlande balance à Washington des secrets qui révèlent la présence de taupes dans les services secrets français et américains. Avec ce deuxième volume, sur quatre annoncés, le mystère s'épaissit. On en vient à douter d'absolument tout le monde, y compris bien entendu de Fred, personnage principal très sympa au demeurant. Ses relations avec sa voisine qui garde son chat chaque fois qu'il s'absente, les bouteilles de Bourgogne qu'il apporte à son père en lui rendant visite dans sa maison de retraite... Tout est fait pour que le lecteur ait envie de l'exclure de la liste des traîtres potentiels. Philippe Richelle s'y prend à merveille pour distiller des éléments du passé de Fred, notamment cette séquence durant la deuxième guerre mondiale où lui et son père étaient tous deux des résistants actifs au péril de leur vie. Que s'est-il passé depuis, pourquoi son père est-il en maison de retraite ? On ne le saura pas dans cet épisode, mais on s'attend à quelque chose. Régis Penet au dessin continue dans son style réaliste sobre, très classique et remarquablement lisible. La scène de bagarre dans les douches de la prison en est un exemple. Ces plans très rapprochés et quelques cases seulement rendent parfaitement la rapidité et la brutalité de l'échange entre les deux hommes. Richelle conduit deux autres récits en parallèle dans cette série intitulée Affaires d'Etat, l'un consacré à l'extrême droite et l'autre au Jihad. Cette série de quatre albums en pleine guerre froide est en tout cas une belle réussite à ce stade, accrocheuse et efficace !


Espionnage
13 avril

Eaux troubles

Un témoignage manuscrit va ouvrir des pistes nouvelles sur l'assassinat de François Dupré. Une enquête bien complexe dans les réseaux d'extrême droite au cœur des années 70. Ce deuxième volume poursuit la longue enquête déclenchée après l'assassinat de l'un des ténors du Parti National, dont le nom et celui de son président Jean-Marie Le Guen semblent presque familiers à nos oreilles. Une plongée très fouillée dans l'histoire du parti d'extrême droite, qui établit des liens avec des organisations au-delà des frontières françaises. L'ETA en Espagne, le Mossad en Israël, et bien entendu les anciens de l'OAS et de l'Algérie Française. Des ramifications se déploient dans cet album avec des rencontres mystérieuses entre des personnages, dont une partie des motivations restent à clarifier. Philippe Richelle déroule tout ça avec beaucoup de méthode. Il devrait disposer de quatre tomes pour aller au fond des choses et décoincer aussi bien les dessous de l'enquête que les histoires plus personnelles du commissaire Pommard et des membres de son équipe. Même sans le contexte politique, cette enquête est assez prenante et offre suffisamment de complexité pour qu'on ait envie de s'y accrocher. Les protagonistes ont eu le temps d'affirmer déjà de vraies personnalités, comme dans un vrai polar à la française. Pierre Wachs et Claudia Boccato mettent des images très propres sur ce récit complexe. Les années 70 sont présentes à travers une foule de petits détails discrets, mais qui construisent parfaitement l'ambiance.


Collection: 24x32
Thriller
Mars
23 mars

Tout bascule

Pepper obtient son diplôme de sorcière et compte bien utiliser son nouveau statut au maximum. Une série d'histoires courtes sympas et drôles, pour un public jeune – ou adulte en manque de bons sentiments – qui font du bien. Quatrième tome en forme de tournant pour cette série humoristique destinée au public jeune, qui a trouvé son rythme et son style. Les petites histoires très amusantes en quelques pages se terminent toujours par un vrai gag ou une gentille morale qui rend Pepper trop sympa. David Revoy impose son tempo à chacune des séquences, comme dans cette première série de pages muettes avec Carrot, insupportable, qui veut toujours des câlins quand ce n'est pas le moment. L'auteur complet mélange à sa sauce des influences manga et du pur franco-belge dans la manière dont les gags arrivent. Sur ce plan, ce nouvel album montre de plus en plus d'aisance et de fluidité. Revoy est un artiste numérique accompli. Une illustration appelée The Market visible sur son site internet montre toutes ses capacités graphiques. Même si les cases de son album sont forcément moins fouillées, elles sont parfois très spectaculaires. Beaucoup de couleurs, des effets travaillés, et de plus en plus de naturel dans les mouvements des personnages et les enchainements de plans. On sourit en se disant que ce livre aura toute sa place sur la table de nuit d'un pré-ado qui devrait se laisser accrocher par un design très actuel. C'est drôle, les personnages sont foncièrement gentils, pleins de pensées positives... Bref, ça pourrait même faire du bien à pas mal de lecteurs adultes. Prenez donc une petite dose de Pepper et Carrot !


Illustration : David Revoy
Contes / Fééries
16 mars

Obéir c'est trahir, désobéir c'est servir

Lorsqu’elle aperçoit son ancien bourreau à la télé, Simone replonge dans les douloureux événements de la seconde guerre mondiale. Une première partie réaliste et particulièrement prenante.Après les cinq tomes d'Irena, le duo composés de Jean-David Morvan (scénario) et de David Evrard (dessin) propose un nouveau portrait de femme résistante, dans une série prévue en trois tomes. On suit les mésaventures de Simy Kadosche, une juive vivant à Lyon, en pleine seconde guerre mondiale. On la découvre tout d’abord enfant, découvrant l’horreur de la guerre dans une zone dite « libre ». Elle assiste au comportement changeant de sa maîtresse et à la traîtrise de ses voisins et amis. Ensuite, on découvre ses débuts dans la Résistance ou encore son face-à-face avec Klaus Barbie, le boucher de Lyon. Ainsi on suit la résistante du début à la fin de la guerre, en plein cœur d’événements ne cachant rien de l’horreur, de la cruauté ou encore de l’absurdité de cette chasse aux juifs. Du début à la fin, cet album est particulièrement prenant, malgré parfois quelques enchaînements déstabilisants. Au-delà du devoir de Mémoire, cette série est incroyablement d’époque lorsqu’elle nous montre un dictateur envahissant illégalement son voisin... Il y a une amertume très actuelle de voir les autres états qui n’osent pas prendre des mesures drastiques immédiates, de peur d'envenimer les conflits. Bref, cet album émouvant, prenant, choquant et intéressant est à découvrir au plus vite. Aidé par les couleurs de Walter, le dessinateur réussit le tour de force d’insuffler douceur et rondeur pour compenser la gravité et la violence des événements. On a déjà hâte de découvrir la suite de l’Histoire de cette attachante héroïne.


Guerre
Janvier
19 janvier

Le Printemps d'Orion - Seconde partie

Enfin prêt à lancer le « printemps d’Orion », Neige se rend en Zone Espagne avec ses alliés. Le plan final est en marche. Conclusion d’une aventure démarrée il y a... 36 ans !Démarrée en 1986 (!), la série Neige nous révèle sa conclusion finale dans cette seconde partie de diptyque. Maintenant que le héros a rassemblé tout ce que son père, Northman, avait disséminé dans plusieurs endroits, il va pouvoir lancer son grand projet visant à sauver l’Europe en déclenchant « le printemps d’Orion ». Si ce final en forme de « grand adieu » devrait plaire aux fans qui suivent la série depuis de le début, force est de constater que ce n’est clairement pas l’album le plus intéressant et palpitant de la série. En effet, à partir du moment où Neige part vers la centrale avec sa nouvelle équipée, le récit devient extrêmement linéaire. Et ce ne sont pas les rencontres et les légers périls qui changeront la donne. Disons que la conclusion de Didier Convard est propre et à la hauteur de ce qu’on pouvait s’attendre, mais néanmoins prévisible et sans fioritures. Pour mettre en images cette conclusion de 46 pages, Christian Gine reste fidèle au poste. Son dessin classique, au trait parfois inégal pour un style réaliste, reste proche des albums précédents, tout en ayant gagné en modernité. Bref sans être exceptionnel, ce final est cohérent et offre une conclusion rendant honneur à cette longue série.


Collection: 24x32
Anticipation
Mars
2 mars

Louise

Premier tome d'une série dans laquelle les enfants et les adolescents sont mystérieusement attaqués par les adultes qui les entourent...Ce premier tome donne le ton d'une série qui oscille entre fantastique et aventure. Christophe Alliel signe sa première série en solitaire, après avoir dessiné Les chiens de Pripyat ou Spynest. Il introduit un univers mélangeant suspens, horreur et contexte post-apocalyptique. Nous évoluons ici dans la ville de Londres, aux côtés d'un frère et de sa sœur adolescente, qui vont se retrouver séparés en changeant d'établissement scolaire. Livrés à eux-mêmes et devant s'intégrer dans leur nouvelle classe, ils vont voir un événement inattendu se produire. Tous les adultes qui les entourent commencent à les attaquer, à les agresser, entraînant même la mort de certains de leurs camarades. Toutes les communications sont coupées, et ils vont devoir, chacun de leur côté, affronter la situation, lutter pour leur survie, tout en essayant de comprendre la source de ces événements incontrôlables. Le dessin est très classique, dans des teintes sombres qui reflètent l'environnement dur et de plus en plus agressif, qui entoure Jason et Louise. Côté scénario, l'histoire n'est pas d'une originalité folle. Le récit est dynamique et va parfois trop vite, ce qui nous laisse à peine le temps de nous identifier aux personnages. Et néanmoins, dans ce premier tome introductif, il ne se passe pas énormément de choses. Cet album s'adresse plutôt à un lectorat de grands ados, ou de jeunes adultes, mais il qui ne convainc pas (encore) complètement. Espérons que les prochains tomes apporteront plus de sel à l'histoire.


Illustration : Alliel | Couleur : Michele Assarasakorn
Anticipation
Février
9 février

Bastos et Zakousky

Un cambrioleur chargé de livrer une valise de Paris à Moscou va connaître de multiples aventures. Réédition d’un « Eastern » humoristique et haletant.Les éditions Glénat éditent pour la première fois une intégrale en noir et blanc d’un classique de la BD franco-belge un peu passée aux oubliettes (ou au goulag) : Bastos et Zakousky. Cette aventure humoristique, qui se déroule essentiellement en Russie et en Sibérie, est composée de 6 albums qui ont été publiés entre 1981 et 1986. Au cours de son voyage tumultueux, Bastos va faire la rencontre d’un pêcheur samoyède Zakoursky et du professeur Nikolaï Lakonik. Ce trio va connaître moultes péripéties et va à plusieurs reprises risquer sa vie. Ce périple est truffé d’obstacles dans un cadre historique et géographique original. François Corteggiani a construit un récit haletant qui ne souffre d’aucun temps mort. Si le ton de cette série est avant tout humoristique, certains passages sont davantage plus sombres, voire tragiques. Les personnages « gros nez » sont attachants (même certains méchants) mais extrêmement bavards. Pour cette intégrale en noir et blanc, Pierre Tranchand (également connu sous le pseudo Pica, le dessinateur de la série Les Profs) a retravaillé sur tablette graphique les encrages de toute la série afin d’obtenir un rendu optimum. Son dessin rigoureux fourmille de détails avec un trait d’une rare finesse. Une BD patrimoniale dépaysante, distrayante, de très grande qualité, à découvrir ou à redécouvrir.


Illustration : Pierre Tranchand
Espionnage
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