Sur l’île de Bréhat, la saison estivale ne s’annonce pas aussi sereine que d’habitude. Nathan et ses parents vont se retrouver pris dans une enquête policière autour de la disparition d’un mystérieux noyé. Une enquête haletante rondement menée.Ce roman graphique de plus de 120 pages prend la forme d’un polar estival sur la petite île de Bréhat. L’intrigue se construit autour d’un mystérieux noyé dont le corps va disparaître mystérieusement. Au scénario de cette enquête en quasi huis clos sur l’île, Patrick Weber déroule une enquête très classique. Sa commissaire Le Plouedec’h va mener son investigation sans omettre aucune piste face à une affaire qui semble plus complexe qu’elle n’y parait. L’auteur construit son histoire d’abord sur une vengeance ancienne mêlée à une affaire de famille, puis sur une légende propre à l’île associée au personnage de l’Ankou. Au dessin, Nicoby enlumine ce récit avec un graphisme semi-réaliste fluide aux décors fournis. L’ambiance estivale accorde au récit une légèreté, une ambiance de vacances idéale, qui va au fil des pages se dégrader. Evidemment, cette affaire reste morbide jusqu’au bout, mais le final rappelle les fameuses conclusions d’enquêtes à la Agatha Christie. La commissaire rassemble en effet à la fin presque tous les protagonistes de l’affaire pour donner ses conclusions et expliquer les zones d’ombres. La compréhension des événements aboutira bien sûr à l’arrestation du coupable.
Arrivée au château de Malaventure, Olwen va devoir affronter deux épreuves pour espérer obtenir la corne de vérité. Une conclusion de diptyque fade et peu intéressante.Pour cette seconde et dernière partie de diptyque, le scénariste Olivier Legrand nous propose un récit décevant. L’idée initiale de mettre en scène une fille bâtarde du roi Arthur dans l’univers très balisé des chevaliers de la table ronde et de la quête du Graal était pourtant plaisante et offrait différentes piste de réécriture. Hélas le résultat se révèle un peu trop fade et linéaire. L’héroïne affronte deux épreuves peu passionnantes et au succès plus que prévisible, avant de retourner vers les siens pour des échanges plutôt plats et peu captivants. Ainsi, on se doute que Morgane n’est pas douée de bonnes intentions, mais ne fait rien de bien périlleux pour autant. On ressent bien la rage qui sommeille au fond de Mordred mais l’heure de l’explosion n’est pas encore venue. Enfin, Gauvain d’Orcanie étouffe dans l’œuf le seul intérêt que cette seconde partie aurait pu avoir. Bref, c’est décevant sur toute la ligne ! Surtout quand on connait le talent du scénariste, notamment en binôme sur la série Les quatre de Baker Street. Heureusement, les dessins signés Annabel relèvent le niveau et sauvent autant que possible ce second tome du naufrage complet. Les couleurs de Chiara Zeppegno sont également de fort bonne facture. Une histoire aussi vite lue que vite oubliée.
Blue se retrouve devant bien des obstacles. Au bout du long chemin qui l'attend, se cache toutefois une surprise de taille.Ce tome est centré autour des déchets principalement plastique. Il existerait même, quelque part dans l'Atlantique, un « septième continent » qui ne contiendrait que cela. Davide Tosello met son lecteur face à un indéniable constat de pollution dont chaque humain est responsable. « Le monde sera englouti par tout ce plastique si nous n’agissons pas rapidement ». Le message est clair et sans ambiguïté. La fiction reprend rapidement le dessus. Ce n’est certes pas en dessinant des yeux et une bouche aux bouteilles en plastiques, qu'elles vont s’animer de vie. Toutefois, une piqure de rappel sur le développement durable, amenée de façon pédagogique et onirique, n’est pas superflue. Que le lecteur se rassure, l’histoire reste centrée sur Blue et son introspection. On se laisse porter page après page à travers différents univers merveilleux où l’ombre n’est jamais loin. L’artiste trouve toujours le juste équilibre graphique pour nous emporter dans son vaste imaginaire. Notre esprit d’enfant est titillé en tournant les pages. Curieux et anxieux, on espère secrètement que tout va bien se terminer. Un joli message d’espoir conclut le tout, avec une proposition de playlist. Une prochaine aventure semble d'ores et déjà au programme...
Amélia va vivre un voyage initiatique qui lui fera remettre en cause ses convictions, pour laisser entrer le mystique dans sa vie. Premier tome d'un diptyque rythmé et intrigant, réussi en tout point !Amélia décide de maintenir un voyage, qui lui permettra de poursuivre ses études scientifiques tout en se changeant les idées. Elle en a bien besoin : la mort de sa mère l'a profondément affectée. Pourtant, il se pourrait que cette aventure la confronte à l'inattendu, et la pousse dans ses plus profonds retranchements. Pour ce premier tome très réussi, nous découvrons un duo d'artistes : Carole Breteau au scénario (qui avait signé précédemment Parfum de soie) et Morgane Lafille au dessin, qui signe son premier album de bande dessinée. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il va falloir suivre ces autrices de près ! Carole Breteau a déjà écrit pour le cinéma d'animation, et on le sent. On perçoit le rythme soutenu, des personnages intrigants, et l'ambiance féerique qui nous séduit dans les dessins animés. Notre héroïne part en voyage initiatique sans le savoir, et va, au fur et à mesure de l'histoire, découvrir des secrets sur son passé qu'elle va vouloir déterrer. Par ailleurs, cette scientifique cartésienne va voir entrer dans sa vie la magie, le surnaturel, l'ésotérisme, et devra aller à l'encontre de ses convictions premières pour accepter ce qu'elle est réellement. Graphiquement, on adhère tout de suite ! L'univers oscille entre moments de vie réalistes, et des cases mystiques, qui prendront une place de plus en plus importante. Les personnages ont également un petit côté film d'animation (et l'on retrouvera même un petit air d'Ursula dans La Petite Sirène chez Lady Heme !). Les traits sont sublimés par une colorisation particulièrement réussie, qui crée des ambiances magiques. Le premier tome d'un diptyque réjouissant !
Un pactole est promis à l’équipage du vaisseau Kooklamoon sur la planète Bogda-9. Auparavant, il leur faut soigner les pirates infectés par une peste zombie. Et c’est loin d’être gagné… Un reboot à la sauce SF pour la série de piraterie parodique.
Manie Ganza poursuit sa quête de longue vie. Or pour réussir cela, moult personnes doivent mourir. La vague glacière contrarie alors son périple et irrite la banque du temps. Une fin de cycle tout azimut, pour un récit fantastique très original.
La vie de Catherine, illustratrice, bascule quand elle apprend qu’elle est atteinte d’une leucémie. La souffrance, la solitude et la lutte commencent. C’est le début d’un long combat. Chronique légère et pudique d’une mort annoncée.
Plus de 50 ans après, une vieille dame se souvient de sa jeunesse galopante en compagnie de ses amies, au Maroc, alors sous protectorat français. Une plongée instructive dans le passé colonial français, à travers un épisode méconnu.
Réveillé au milieu de la nuit par un copain en panne de voiture, Raphaël va découvrir qu'il n'est pas facile de savoir qui sont ses vrais amis, ceux sur qui on peut compter. Réédition d'un récit moderne, drôle et amer, à l'occasion du film.
A peine sortie du couvent après un accouchement infamant, une provinciale débarque à la capitale pour retrouver son fils placé en orphelinat. Le dur apprentissage d’une grande ville tourbillonnante, dans un monde en changement.