Kate est complexée par son poids... mais sa passion pour l'équitation lui permet de se changer les idées. Un roman graphique pour pré-adolescents, qui véhicule des messages d'acceptation de soi.Ce nouveau roman graphique écrit par Kristin Varner est à destination du public pré-adolescent et il aborde avec justesse des thématiques en adéquation avec les questionnements de cette génération. L'autrice a grandi dans l'Utah, où elle s'est passionnée pour les chevaux. Elle signe ici son premier titre en tant qu'autrice complète et explore son sujet de prédilection. Mais elle va plus loin, et ne nous propose pas seulement une bande dessinée jeunesse sur l'équitation, bien au contraire. Elle va s'intéresser aux complexes d'une adolescente, liés à son poids, mais aussi à sa transformation physique à la période de la puberté. Elle fera face à des critiques, des moqueries, se comparera beaucoup, mais elle restera toujours positive, visant de nouveaux objectifs. Kristin Varner véhicule un vrai message de body positivisme, d'acceptation de soi, quel que soit son physique. On verra l'héroïne se transformer petit à petit, devenir plus sûre d'elle et plus rayonnante. Du côté de la mise en page, les pages annonçant de nouveaux chapitres nous permettent d'affiner le vocabulaire équestre, et des présentations des amis de Kate sont proposées sous forme d'avatars avec leurs centres d'intérêts. La bichromie dans les tons de bleus permet de se concentrer pleinement sur les propos et l'histoire, mais peut devenir un peu monotone. Ce roman graphique devrait plaire aux passionnés d'équitation et fera réfléchir sur un certain nombre de sujets d'actualité.
A l’occasion de la soirée d’halloween organisée au collège, Mason Mooney va une nouvelle fois se trouver en compétition avec la société du paranormal. Dans sa nouvelle enquête, Mason va faire connaissance de son double maléfique.La société du Paranormal et Mason Mooney se retrouvent une nouvelle fois confrontés à l’occasion du concours de déguisement de leur collège. Etrangement, c’est Trent Reilly qui remporte la compétition, alors qu’il n’est même pas déguisé. Au moment de lever le trophée, il le renverse et découvre une mystérieuse bague. A peine enfilée à son doigt, il se volatilise. Ce phénomène paranormal n’est évidemment pas le seul de ce nouveau tome : des doppelgängers (doubles maléfiques) vont faire leur apparition, il va pleuvoir des grenouilles et même Mason va se retrouver en slip, ses vêtements disparaissant. Comme dans le premier opus, les héros ne sont pas des plus sympathiques : souvent égocentriques, parfois manipulateurs, animés par un esprit de vengeance et rarement bienveillants. L’autrice américaine Seaerra Miller exploite pleinement les codes d’Halloween pour ce récit fantastique à destination de la jeunesse. Les rebondissements sont nombreux et la narration est souvent originale, ce qui a l’avantage de rythmer l’histoire. Graphiquement, les personnages ont des mimiques pas très agréables avec des sourires grinçants et surtout des regards inquiétants.
Le combat des afro-américains contre la ségrégation raciale de 1940 à 1965, au travers du souvenir de John Lewis, ancien membre du Congrès, décédé en juillet 2020.La fin de la guerre de sécession en 1865 et la victoire de l’Union se traduisent par l’abolition de l’esclavage. La reddition et la dissolution, quelques années plus tard, des états confédérés d’Amérique, n’est pas synonyme de liberté et encore moins d’égalité pour les afro-américains des états du Sud. Durant la période de reconstruction de ces états, la ségrégation raciale s’ancre petit à petit, permettant de contourner l’égalité des droits civiques des afro-américains garantis par la constitution des Etats-Unis établis au lendemain de la guerre de sécession. La série Wake Up America retrace le parcours de John Lewis, figure du mouvement américain des droits civiques, depuis son enfance en 1940 et les premières lois fédérales garantissant les droits constitutionnels des afro-américains jusqu’en 1965 avec le Civil Rights Act et les Voting Rights Act. Aidé de son attaché parlementaire en communication, Andrew Aydin, John Lewis plonge le lecteur dans une Amérique où l’idéologie du combat est bien plus grande que sa propre vie. De nombreux militants sont décédés, mutilés ou blessés pour obtenir des droits simples comme être servis au bar, entrer au cinéma ou encore dans un « fastfood ». L’album est une mine d’informations concernant la chronologie des événements et l’impact d’hommes et de femmes forts, comme Martin Luther King Jr, Rosa Parks, James Farmer ou encore Roy Wilkins. Malgré quelques longueurs dû à la complexité de l’organisation des nombreux comités d’étudiant et de militant, l’album se lit très facilement. Au niveau du dessin, Nate Powell, auteur de de bestseller du New York Times, nous livre un très bel album en noir et blanc. Le trait réaliste et le découpage moderne offrent une lecture agréable. L’actualité récente aux états unis avec le mouvement « Black Lives Matter » démontre que la lutte continue.
La quête identitaire de la jeune Kiku va la mener à effectuer des voyages dans le temps, qui vont la replonger au cœur de ses origines nippo-américaines. Un roman graphique historique qui met en lumière une période souvent passée sous silence.Dans son quotidien de jeune Américaine moderne, Kiku se rend compte que ses origines japonaises n'ont pas une grande place dans sa vie, et elle connaît bien peu de chose sur l'histoire de sa famille. Elle finira par en découvrir plus qu'elle ne l'aurait pensé ! Dans ce roman graphique, Kiku Hughes décide de nous livrer un récit mêlant fiction et autobiographie. Ayant peu connu sa grand-mère, qui a pourtant dû faire face à des événements historiques tragiques, elle décide de se replonger dans son histoire personnelle et familiale, mais aussi sur l'histoire de ce peuple et des cultures américaine et japonaise. Cette histoire met en avant des faits dont l'on parle assez peu, qui sont souvent occultés, mais qui ont pourtant bien existé, en marquant toute une génération. L'intolérance contre les différences, la discrimination, le retrait des droits citoyens envers une partie de la population. Tout cela est retranscrit dans le scénario, qui immerge le personnage central dans ces camps de détention. Kiku va devoir faire face. Mais ces épreuves seront finalement un mal pour un bien. Elles lui permettront de faire de nouvelles rencontres, de connaître et de comprendre ses origines, de renouer avec sa famille et sa culture, mais aussi de s'impliquer dans son monde contemporain pour éviter que les erreurs du passé ne se reproduisent. L'autrice réussit à traiter un sujet historique grave, en nous informant factuellement, mais en ajoutant également une touche narrative un peu plus fantaisiste, à l'aide de ce voyage dans le temps, dans les souvenirs, qui est quelque peu magique. Un bon roman graphique, qui peut être lu dès le collège, qui nous donne l'occasion de renouer avec une partie de l'Histoire dont l'on parle peu. Les illustrations, très simples et aérées, mettent une certaine distance avec ces événements très durs, ce qui nous permet de prendre un peu de recul.
Mason Mooney est sollicité par Iris qui craint que sa vilaine sœur soit l’objet d’une malédiction lancée par des fantômes. Une première enquête classique et peu concluante au niveau scénaristique comme esthétique.Converses rouges, chaussettes montantes, culotte courte, cravate noire, veste de costume : voici le look de ce nouvel enquêteur en paranormal. Détail important : Mason est accompagné d’un cœur vivant dans un bocal. Ce jeune garçon va être sollicité par Iris, une adolescente qui a récemment emménagé dans un manoir où règne une activité anormale et louche, qui viserait sa vilaine sœur. Rapidement, Mason va débusquer deux fantômes pas très sympathiques. Alors que ses investigations avancent, une équipe rivale d’enquêteurs pointe le bout de son nez. Ce conte d’épouvante pour enfants est plutôt classique. Il se contente de reprendre les codes archétypés de ce genre littéraire. L’auteur américaine Seaerra Miller nous propose une intrigue assez légère, plutôt convenue et au final pleine de bons sentiments. Bien qu’elle soit malmenée par sa sœur, Iris va tout faire pour la protéger d’éventuelles malédictions. Graphiquement, les traits des personnages sont peu chaleureux avec leurs épais sourcils, leurs regards perçants et leurs sourires inquiétants. Si le trait paraît enfantin, la colorisation conforte cette impression avec des couleurs vives qui semblent avoir été finalisées au crayon de couleur par un gamin appliqué.
Gradlon, roi de la cité d’Ys, lieu de débauche, a deux filles aux caractères bien opposés : l’ainée est proche de la nature et la seconde aime les plaisirs qu’offre sa ville. Une nouvelle interprétation de l’Atlantide bretonne.La cité d’Ys est certainement l’une des légendes maritimes les plus connues et dont de nombreuses versions populaires existent. Cette citée légendaire qui paie son immoralité en étant engloutie par les mers, serait située au large de Quimper. Dans cette adaptation BD, Gradlon, devenu veuf, vit reclus. Il ne s’occupe que du commerce et pille les navires approchant de sa cité. Ses filles ont des tempéraments bien opposés : Rozenn, qui se désintéresse du pouvoir, aime batifoler dans la nature et va tomber amoureuse d’un pauvre pêcheur. Quant à Dahut, elle ne pense qu’à faire la fête dans la cité des plaisirs et estourbir ses amants qui lorgnent de trop près sur son royaume. L’américain M.Tobin Anderson propose ici sa version de cette légende et donne notamment une explication sur la disparition d’Ys. Si cet auteur s’est nourri des nombreux écrits sur ce mythe populaire, il en donne sa propre interprétation tout en préservant la dimension légendaire, fantastique et en proposant un récit cohérent. Pour donner du lien au récit, il s’est autorisé quelques libertés en imaginant certains détails qui le complètent. Ne vous laissez pas impressionner par le caractère volumineux de cet album, la narration est fluide, digeste, avec de nombreux passages où les illustrations se suffisent à elles-mêmes. Jo Rioux a fait un choix graphique audacieux en donnant le sentiment de s’être inspirée de l’iconographie médiévale. Elle insuffle du mouvement aux paysages sauvages ; les scènes plus violentes sont à la fois fascinantes et angoissantes. Les personnages sont expressifs malgré un trait naïf qui pourrait sembler enfantin.
Anya est une adolescente qui se cherche (pléonasme !). Elle se lie d'amitié avec... un fantôme. Un fantôme de plus plus prégnant dans sa vie et qui cache un lourd secret. Une chronique adolescente fantastique, la première BD de Vera Brosgol.
Vera passe un été en colonie de vacances, en pleine nature, en compagnie d’autres enfants russes comme elle. Une épreuve interminable, ponctuée d’anecdotes et de rencontres. Une aventure grand-public qui sent (partiellement) le vécu…
Rubis et Dindon font campagne auprès des autres aliens biscornus, pour déterminer lequel fera la loi dans leur nouveau coin de paradis. Un second tome qui délaye la sauce narrative… avant de repartir enfin sur des bases plus aventureuses.
Addison pénètre en moto dans la dangereuse « spill zone » pour y faire des photos et récupérer un objet. Permettra-t-il de comprendre la nature des perturbations quantiques ? Mise en bouche énigmatique à souhait d’une aventure aux confins du fantastique.
Une nuit, la petite Rubis est enlevée par une soucoupe volante. Elle se retrouve naufragée sur une planète inconnue en compagnie de plein d'autres aliens biscornus. Une aventure de SF super drôle, pour le jeune public.
Des humains s'organisent pour lutter contre l'oppresseur extraterrestre dricks. Une histoire de résistance pour le jeune public, dans un contexte SF abouti et agréable.
Le jeune Jack hérite de graines « magiques », qu'il plante... Or elles produisent des monstres végétaux, qu'il combat en compagnie de sa sœur et de sa voisine. Mise en place d'une aventure fantastique jeunesse déclinée d'un célèbre conte...
Avec l’aide du nécrophage transi d’amour Sagoss, l’agent Yoko parvient à neutraliser les kornaliens qui bombardaient l’Infinity 8. Conclusion d’une première séquence pour donner la tonalité 200% pulp du vaste projet Infinity 8.
Des néo-nazis doux comme des agneaux récupèrent dans l’espace la tête d’Adolf Hitler conservée dans du formol. La sexy agent Moonkicker est sur le coup. Début de second cycle et mécanique narrative précisée pour le space-opéra-concept.
Le cerveau de Hitler a été réactivé ; il s’est aussitôt emparé d’un robot pour réinstaurer le Reich à bord de l’Infinity 8. Un gros délire culotté de SF, avec des nazis dans l’espace ! Rions un peu avec Hitler…
La petite Zita est téléportée par accident sur une planète peuplée de créatures et de robots bizarres. Hélas, dans 3 jours, cette planète sera percutée par un astéroïde… La première BD de science-fiction pour enfants !