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Prochain niveau: 2 EXP

Soleil

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Août
31 août

L'esprit d'atelier

Illian tente une nouvelle vie dans une autre ville, dans l'atelier d'un grand maître. Clôture d'une jolie histoire romantique autour de la passion et de l'émotion artistique.Le second volume de cette jolie histoire romantique sur fond de passion artistique va terminer le parcours d'Illian, sculpteur surdoué mais amoureux maladroit qui ne sait pas s'il pourra un jour déclarer sa flamme. Comme dans le premier volume qui se déroulait dans la cité imaginaire de Solidor, cette histoire débute autour d'une autre ville où la passion des arts semble être le cœur battant de la vie des habitants. Une grande partie de cette nouvelle intrigue montre le parcours du jeune sculpteur sur bois qui découvre de nouvelles techniques avec un nouveau maître exigeant, et tente d'améliorer sa technique. La dessinatrice Gaëlle Hersent est passionnée par l'émotion provoquée par une sculpture. Elle nous emporte autour de ses propres sensations et tente de faire passer le mouvement, la vibration. Elle y parvient plutôt bien, là où le défi graphique semble relevé, en multipliant parfois les lignes d'une silhouette, ou en enchainant des plans rapides autour de ses modèles. Il y a beaucoup de jolies planches dans ce second volume, l'aventure est graphique avant tout, dans le fond comme sur la forme. Le scénario en lui-même n'est pas d'une immense originalité, le monde imaginaire dans lequel vit le jeune et talentueux Illian a déjà été décrit dans le tome précédent. Tout repose donc ici sur le départ de Solidor pour une nouvelle vie loin de Flora. La clôture de l'histoire n'en réserve pas moins quelques surprises, et l'album en lui-même est un très bel objet que l'on a envie de lire en prenant son temps.


Collection: Métamorphose Couleur : Gaëlle Hersent
Chronique sociale
24 août

Osahar

Après qu’une guilde ennemie a tenté de mettre fin à son ordre, Neferis confie à Osahar la mission de localiser leur chef, première étape de leur vengeance. Après les inquisiteurs, découvrez les assassins du monde d’Oscitan.Après avoir offert une fin à la série des Maitres inquisiteurs, Sylvain Cordurié propose également le début d’une nouvelle série se déroulant dans cet univers. Aperçus dans la série précédente, les maitres assassins ont désormais également droit à leurs propres (més)aventures. Le concept demeure identique : chaque album se consacre à un assassin différent, avant de proposer un tome conclusif les mettant tous en scène. Cette première aventure nous fait ainsi découvrir le personnage d’Osahar. Un personnage intéressant, car ce dernier à la particularité de travailler en sous-marin et d’être totalement inconnu des autres assassins. Osahar ne répond qu’aux ordres de Neferis, la cheffe de l’ordre, et il peut également prendre l’apparence et la voix de n’importe quelle personne via une décoction magique. Un talent indispensable quand il s’agit d’infiltrer une guilde pour localiser un chef jouant les fantômes. Sans en dévoiler davantage, ce premier album pose adroitement les bases de l’univers et offre un savant mélange d’enquête et de bagarres. Si on a encore du mal à identifier la plus-value par rapport à la série précédente, l’album reste fort plaisant à lire. Le scénariste a fait appel à l’italien Gianluca Gugliotta (Les chroniques d’un monde émergé, Cœurs gelés…). pour le dessin. Maitrisé et efficace, la mise en image du dessinateur rend parfaitement hommage à l’intrigue via le dynamisme de son découpage et le rythme des scènes d’action. Le tout en mis en couleurs par Arif Prianto, dans un style sombre où la luminosité semble être absente. Un premier album intéressant !


Fantasy
24 août

Sahondra

En orbite autour de la planète Sahondra, la flotte de l’Union Africaine envoie une équipe de scientifiques étudier sa faune et sa flore. Hélas, un parasite vient ternir la future colonisation. Une nouvelle conquête au bord du précipice galactique.Ce 9e tome des Conquêtes Spatiales Indépendantes, série-concept lancée par Jean-Luc Istin, réunit Olivier Péru au scénario, Louis et Kyko Duarte pour le dessin et Olivier Héban pour la couleur. Ce nouveau scénario de colonisation futuriste met en lumière un problème de taille pour la flotte de l’Union Africaine souhaitant s’installer sur le sol de la planète Sahondra. Cette planète contient en effet un piège redoutable qui va mettre en défaut les scientifiques et leur expédition. Il semble qu’un virus ne laisse en vie que les insectes, tuant toutes les espèces plus grosses. Un nouveau défit scientifique que la jeune Kenya va devoir relever si elle veut que son peuple puisse vivre à nouveau sur une terre viable. Hélas, de nombreuses embuches vont venir interférer la colonisation jusqu’à mettre en péril la flotte. Le dessin de Louis et Kyko Duarte colle parfaitement au ton de cette science fiction efficace. Le trait semi-réaliste, fluide et dynamique, vient soutenir ce scénario bien conçu, dans lequel émerge une certaine morale quant au respect de la nature et son adaptation. Ce mélange de science-fiction et d'horreur donne au récit un goût bien amer, laissant le lecteur dans le doute sur l'avenir désespéré de la flotte africaine. Il semble quand même que la nature offre toujours une porte de sortie à qui sait la voir...


Science-Fiction
24 août

L'Île de la fin du monde

La magie est altérée et le monde d’Oscitan au bord du gouffre. Seuls les inquisiteurs peuvent encore empêcher la fin de tout. Clap de fin pour cette plaisante série-concept.Petit rappel : cette série-concept originale propose de mettre en scène un inquisiteur différent à chaque album et de conclure chaque saison avec un album mettant en scène les cinq maîtres découverts seuls précédemment. Reposant sur le même principe, ce 18ème album marque ainsi la fin de la saison 3, mais il signe également le grand final de la série. Imaginée par Sylvain Cordurié, cette conclusion met en scène les inquisiteurs face à un déséquilibre de la magie et une altération du temps risquant d’amener à la fin de tout. Pour empêcher cela, ils vont devoir découvrir contre quoi ils se battent vraiment, tout en trouvant une solution rapide. Si les adieux de l’ordre des inquisiteurs est à la hauteur avec un bon mélange d’action et de révélations, on lui reprochera tout de même de manquer un peu de surprises. Déjà à la barre des tomes 7, 12 et 15, Andrea Cuneo signe les graphismes de ce grand final. Le dessinateur offre une copie quasi parfaite concernant la beauté des décors, le découpage dynamique ou encore la parfaite mise en place des nombreux protagonistes de l’intrigue. L’ensemble est mis en couleurs avec efficacité par Sandrine Cordurié. La conclusion fait donc « le taf », même si on aurait aimé en savoir un peu plus. Que les fans se rassurent, ce n’est pas la fin de l’univers d’Oscitan puisqu'une nouvelle série intitulée Les maîtres assassins débarque ! Le premier tome sort d’ailleurs conjointement à celui-ci…


Fantasy
Juin
22 juin

Ennemis de l'intérieur

Les Alliés tentent de trouver de nouvelles armes et de nouveaux appareils pour contrecarrer la puissance allemande. Un tome bien construit, qui a l’art de rallonger la série phare de Richard D. Nolane. 20, c’est le chiffre hallucinant de nombre d’albums que Richard D. Nolane a produit sur cette série uchronique. Plus prolifique qu’une usine d’armement en temps de guerre, le scénariste porte un soin particulier sur cette série : c’est (et de loin) sa plus longue. Ça se remarque dès le début puisque, pendant plus de la moitié de l’album, Nolane rajoute à nouveau des intrigues secondaires et s’éloigne du sujet principal. Entre la course aux engins modernes pour les Etats-Unis et l’émergence d’une femme pilote au Royaume-Uni, on se demande quand l’arme Thor et le mystérieux extra-terrestre vont enfin livrer les secrets qu’ils gardent précieusement depuis neuf tomes. Qu’on se rassure : l’autre moitié de l’opus revient à l’intrigue principale côté Allemand et Murnau. Les choses s’accélèrent un peu et au final, l’album est bien construit. Nolane déploie un vrai savoir-faire pour faire durer le plaisir. Le parallèle entre deux femmes montantes (Hanna côté nazi et Martha Brannon côté anglais) est plutôt malin également, et bien dans l’ère du temps, même si c’est un peu racoleur. Nolane fait ce qu’il veut en jouant avec l’Histoire puisqu’il s’agit d’une uchronie. Les femmes dans des bombardiers, à l’époque, c’était plus qu’improbable (sauf chez les soviétiques qui avaient une section féminine). Maza a trouvé son rythme de croisière avec un dessin net et de plus en plus réussi, notamment sur les visages de chaque personnage. Pour une 20ème, Wunderwaffen montre qu’il en a encore dans la carlingue !


Guerre
1 juin

JU-87G Stuka - Le Tueur de tanks

Un pilote allemand se fait remarquer par des raids de plus en plus incroyables, décimant les rangs russes avec un Stuka. Un album qui retrace rapidement la vie d’un pilote héros de guerre nazi qui ne peut que forcer l’admiration. Nouvel album sur la seconde guerre mondiale pour Richard D. Nolane, qui n’en finit plus de collectionner les BD sur ce thème et plus précisément sur celui de l’aviation. Et sur celui-là, les amateurs de voltige vont être servis, car le scénariste s’embarrasse beaucoup moins de textes. Finies les uchronies ou les petits changements à l’histoire. Ici c’est de l’action à fond les ballons. Pourtant, paradoxalement, c’est aussi l’album le plus fidèle à l’Histoire, puisque Nolane retrace la vie de Hans-Ulrich Rudel, héros de guerre allemand qui a collectionné les hauts faits d’armes et les plus grandes distinctions. Difficile de résumer la vie de ce casse-cou qui, même après de multiples blessures et une jambe amputée, a continué à mener des raids aériens pour plus de 2530 missions. Pour sûr, synthétiser un tel personnage en un album relève de la mission impossible (même pour Rudel). On aurait apprécié que Nolane prenne un peu plus de temps sur cette histoire plutôt que de prolonger d’autres de ses séries. Le tout passe donc à la vitesse de l’éclair, presqu’aussi vite qu’un Stuka Junkers JU 87 piloté par Rudel ! Cependant, le spectacle est assuré avec le dessin impressionnant de Vladimir Davidenko qui nous en met plein la vue avec des scènes de combat époustouflantes et des appareils de guerre superbement représentés. Une postface a le mérite, en plus, de donner plus de détails sur ce personnage atypique de la seconde guerre mondiale. Pour faire taire les grincheux (comme moi), Nolane justifie pourquoi (encore une fois) il opte pour le point de vue nazi. Et il faut reconnaître qu’il a raison, cette fois, car cet homme avait quelque chose de grand, à l’image de sa devise : «   Verloren ist nur, wer sich selbst aufgibt  » ( « N'est perdu que celui qui s'abandonne lui-même »).


Illustration : Aleksandar Sotirovski
Guerre
22 juin

Azh'rr

Tentant de fuir des marchands d’esclaves en compagnie d’autre orcs, Morogg pénètre dans un marais empli de dangers. Une aventure moyenne dans l’univers des « méchants » des terres d’Arran.Seizième aventure de cette série-concept proposant des one-shots mettant en scène des orcs et/ou des gobelins, ce nouvel album met en scène de futurs esclaves tentant de fuir leurs bourreaux en traversant un marais réputé maudit. On suit ainsi une équipe assez classique composée du costaud, du malin, de la grande gueule ou encore du simple d’esprit, d’un côté ; et leurs ennemis de l’autre, emmenés par un chef tyrannique qui veut venger la mort de son frère. Bref, Sylvain Cordurié nous propose un scénario assez classique du récit d’aventures où une menace invisible élimine au compte-gouttes les protagonistes des deux camps. À mi-chemin entre un Indiana Jones et un film d’horreur, l’histoire se révèle plutôt moyenne dans sa conception. Mais cela est aussi dû au fait qu’on ne s’attache absolument pas aux protagonistes de l’intrigue… Sans être mauvais, ce tome 16 ne marquera pas les annales de la série, ni l’univers des terres d’Arran. Aux dessins, on retrouve Stéphane Créty, déjà aux manettes des albums 3, 7 et 9 de la série. Des décors dépaysant, des orcs charismatiques, des scènes d’actions rythmées… La mise en images est de très bonne facture et bénéficie d’un découpage qui rajoute du dynamisme et de l’intensité à un scénario assez convenu. Le tout est mis en couleurs avec force par Élodie Jacquemoire. Elle retranscrit parfaitement les ambiances (poisseuses, brumeuses, sombres, oppressantes…) traversées par les antihéros de cette aventure.


Illustration : Simone Buonfantino
Fantasy
22 juin

Belkiane

Après avoir défié une fois de trop son cousin, le roi Huguart est obligé de fuir avec le reste de son armée vers une forteresse perdue. Une intrigue classique mais efficace.Huitième aventure au sein de la quatrième série du monde d’Aquilon (anciennement Terres d’Arran), ce nouvel album remet en scène l’ordre des nécromants. Obligée de suivre un roi colérique qui frappe avant de réfléchir, Belkiane va emmener Huguart et ses soldats dans une forteresse abandonnée qui semblent souffrir d’un mal étrange. Au fil des pages, Sylvain Cordurié nous révélera le pot aux roses tout en nous faisant découvrir les différents protagonistes. Entre le Roi Huguart aveuglément colérique, son fils plus magnanime, Belkiane et ses véritables intentions ou encore l’ennemi formé par Rylantas et son mage nécromant personnel, l’intrigue est plaisante bien que particulièrement classique. En effet, on n’est jamais vraiment surpris et l’ensemble reste finalement très linéaire. Aux dessins, Vladimir Krstic, dit Laci, est toujours à la barre de l’ordre des nécromanciens. Dans un registre sombre qui rappelle son travail sur les Sherlock Holmes de la collection 1800 où il était déjà associé à Cordurié, le dessinateur offre un ensemble très cohérent, reprenant l’univers déjà préexistant, tout en y insufflant son style majestueux. L’ensemble est mis en couleurs de manière percutante par J. Nanjan. En somme, si le scénario n’est pas le plus original de la saga, la mise en image et l’ambiance horrifique et sombre offrent tout de même un bon divertissement.


Fantasy
Mars
16 mars

Providence

Les femmes astronautes reviennent de Mars avec le secret de la vie éternelle, qui va de paire avec une horrible malédiction : la perte de la mémoire. Conclusion d’une série de science-fiction aussi excitante que bordélique.Cette fois, c’est certain : ce tome 9 sera aussi le dernier de la série Olympus Mons. A moins que Christophe Bec ne nous sorte une sacrée pirouette de son chapeau de scénariste. L’heure du bilan est donc venue d’essayer de cerner cette série de science-fiction à la fois pleine de concepts palpitants et un peu décousue dans ses trames narratives. On pourrait en ultra-résumer le pitch ainsi : des contacts avec une intelligence extraterrestre à la surface de la planète Mars aboutissent au secret de la vie éternelle, mais… celle-ci n’est pas forcément une bonne idée ! A l’image des précédents volumes – voire de bien d’autres séries signées Bec, à commencer par Prométhée – cet ultime opus mélange allégrement les unités temporelles, ponctuées de récitatifs. Cela se présente sans transition, en une sorte de soliloque futuro-scientifique autour des concepts de vie éternelle, de mémoire à court ou long terme, individuelle ou collective, de théories quantiques sur la vie après la mort… De la pure SF inventive, débridée, excitante, mais aussi enragée et organisée qu’une partie de rodéo. Au dessin réaliste, Stefano Raffaele parvient une nouvelle fois à composer de jolies vues urbaines, futuristes ou cosmiques… mais des visages et expressions inégales. Avec tout de même une mention spéciale pour les affriolantes explosions de ganglions. Côté découpage, une fausse bonne idée provient des cases ultra panoramiques, surtout lorsque l’élément important se situe pile au milieu dans la pliure (p.40-41).


Anticipation
Juin
22 juin

Hot Tabaaasco

De nouveau possédé par l’âme d’un personnage défunt, Fourmille se rend au Mexique en compagnie de l’inévitable Yuri. Une onzième aventure classique mais efficace.Pour rappel, cette série se déroulant dans un monde miroir de la Terre où l’électricité n’existe pas et où les créatures fantastiques sont légion, nous propose à chaque album une nouvelle enquête visant à libérer l’âme d’un défunt. En pratique, c’est l’héroïne Fourmille qui partage son corps avec la personne défunte et déroule le fil de l’intrigue avec ses amis. Cette fois-ci, Christophe Arleston envoie ses personnages au Mexique avec une particularité puisque le défunt n’a absolument aucun souvenir. Et ce n’est pas le seul : d’autres personnages bien vivants semblent souffrir du même mal ! C’est donc une double intrigue que l’auteur nous propose, même si ces dernières vont finir par se rejoindre. A part cela, on reste dans le classique de la série avec un mélange d’action et d’humour où tout ce qui fait la particularité du Mexique sera évoqué. Ainsi se côtoieront cartel, Dia de los muertos ou encore piments. Moins linéaire que les albums précédents, ce tome 11 se lit avec plaisir et sans prise de tête. Le point fort de cette série reste toujours indéniablement la mise en images talentueuses d’Alessandro Barbucci. Mélange de notre monde et d’heroic-fantasy, l’univers est très plaisant à contempler, aussi bien au niveau des décors que du bestiaire. Nolwenn Lebreton met l’ensemble en couleurs avec force et nous immerge encore davantage dans cet univers alternatif. Un bon onzième tome !


Fantasy
Avril
20 avril

Le cosmos dans le sang

Les USA et l’Allemagne se livrent une guerre acharnée en tentant de dominer l’espace. Une suite de plus en plus invraisemblable et de moins en convaincante. Roger, Roger, on va s’écraser !L’uchronie consacrée à la guerre spatiale entre les USA et l’Allemagne semble être bien plus longue que prévue. Ce tome 5 confirme qu’on est loin d’arriver à bon port (ou bonne planète). Richard D. Nolane s’est trouvé une énième série pour « jouer » avec l’Histoire et particulièrement celle de la seconde guerre mondiale. On redémarre dans des scènes déjà vues dans d’autres séries avec cette fascination bizarre pour l’Allemagne Nazie et notamment une scène de commémoration particulière où l’on célèbre en grandes pompes la mort de Hitler. Ce n’est pourtant que le début de faits de plus en plus étranges : Ian Fleming, l’auteur de James Bond, qui conseille l’Europe, des ouvriers qui crient « Yes, We can », un premier homme plutôt spécial pour aller dans l’espace… Bref on est dans un grand foutoir historique. Et même si Nolane assume de jouer à fond avec ses « jouets », le rendu n’en reste pas moins iconoclaste, voire régressif. La panoplie de jouets de Nolane ne s’arrête pas là : le scénariste s’amuse même à se faire des clins d’œil personnels à ses autres séries. La dernière case de la dernière planche est d’ailleurs à ce titre un sacré cliffangher qui fait un pont plutôt habile avec d’autres de ses séries. Pour le reste, la recette est bien connue : beaucoup de blablas, quelques scènes d’action en vol et des personnages qui n’ont aucune épaisseur ou presque. Le travail graphique permettra tout de même quelques bons moments. Marko Nikolic, bien assisté par un super travail de colorisation, réalise des planches agréables avec des portraits de personnages connus bien exécutés. Pas de quoi cependant avoir cette uchronie dans le sang.


Illustration : Milan Nikolic
Guerre
Mai
18 mai

Ararun et la rage bleue

Alors qu’une série de meurtres mystérieux frappe sa cité, Ararun voit sa coéquipière Antalya prendre de plus en plus de distance. Une nouvelle aventure mettant en scène l’intéressant duo elfe-nain !Dans le tome 18, Nicolas Jarry mettait en scène un intéressant duo elfe-nain et il mêlait en même temps adroitement les deux premiers univers des terres d’Arran (rebaptisé monde d’Aquilon entretemps). Pour ce nouvel album, le scénariste nous propose une nouvelle aventure de ce duo composé de l’elfe Antalya et du nain Ararun. Le duo d'enquêteurs doit enquêter sur les meurtres mystérieux d'humains qui ont été « modifiés » avant d’être traqués. Les investigations vont rapidement les mener sur la piste de personnes haut placées. Dans le même temps et à l’insu de son équipier, Antalya se lance sur les traces de son passé. Particulièrement plaisante, cette aventure n’est pas sans rappeler une autre série-concept de chez Soleil, à savoir Les maîtres inquisiteurs. Néanmoins, grâce à la richesse de l’univers développé depuis 2003 et à certaines particularités, l’aventure se démarque de cette comparaison pour offrir une très bonne intrigue. Toujours à la barre graphique de l’ordre du temple, Paolo Delplano offre un parfait équilibre entre dynamisme, révélations et émerveillement. Le dessinateur prend visiblement plaisir à mettre en scène ce duo et ça se ressent tout au long de la lecture. Vincent Powell conclut l’ensemble avec une mise en couleur efficace qui fait le job. On est déjà impatient de découvrir la prochaine enquête d’Ararun et d'Antalya.


Fantasy
11 mai

Le Livre de Lila

Lila veut aider le groupe qui soigne les zombies. Elle tente de trouver sa place, malgré son apparente faiblesse et son manque de confiance. Une troisième partie rythmée et intense.Pour rappel, cette série imaginée par Jean-Luc Istin et Olivier Peru propose l’idée originale de « l’après apocalypse zombie ». On suit ainsi le destin d’un petit groupe allant à la rencontre d’autres survivants pour leur révéler l’existence du vaccin et leur expliquer comment l’utiliser. Chaque album est ainsi centré sur un personnage différent. Cette fois, il s’agit de Lila, une jeune femme rencontrée par le groupe lors du tome précédent. Contrairement aux autres survivants du groupe, Lila n’est jamais devenue un zombie et n’est donc pas torturée par son passé d’amatrice de chair fraiche. Elle est néanmoins hantée par le décès de sa mère et par son sentiment d’être une gêne pour les autres membres du groupe. Très intense, cette troisième partie voit également le retour des « Masques », un groupe belliqueux croisé par le groupe lors du premier tome. Bref, sans en révéler davantage, ce nouvel album est très réussi. On sent la montée en puissance de la série. En ce sens, s’il n’est pas impossible de lire l’album sans connaître les précédents tomes, on conseillera tout de même aux lecteurs de les découvrir dans l’ordre. Côté graphisme, Evgeniy Bornyakov signe toujours les dessins d’après un story-board de Benoit Dellac. L’univers post-apocalyptique comme l’ambiance très cinématographique sont toujours efficients et nous embarquent complétement dans l’intrigue. Le tout est mis en couleurs avec talent par Simon Champelovier. On a hâte de découvrir le dénouement (de la saison 1 ?) de cette excellente série, lors du prochain album consacré au taiseux Ruben…


Anticipation
25 mai

Mission Bosphore

Des agents de la DGSE qui comptaient détruire un stock d’armement à destination de Daesh se font piéger et exécuter. Immersion dans le bureau des légendes.Les éditions Soleil lancent une nouvelle série sur le monde du renseignement français, avec une histoire complète par album. S’il y a encore quelques années, les services de renseignements concentraient leurs moyens sur des puissances étatiques, aujourd’hui avec l’émergence des groupes terroristes comme l’état islamique, les pays occidentaux font face à une menace asymétrique d’un nouveau genre. Les hommes et femmes de la DGSE prennent beaucoup de risques pour protéger leurs concitoyens. Dans cette histoire, une intervention tourne mal et fait trois morts coté français. Les responsables de ces crimes vont se retrouver sur la kill list française : un agent de la DGSE va les traquer en Europe et en Afrique pour les neutraliser. Jean-Claude Bartoll s’est inspiré de faits réels pour construire son scénario à haute tension, qui s’avère assez réaliste concernant la traque des assassins. D’autres faits, comme la tentative d’attentat au Maroc, sont spectaculaires, mais moins crédibles. L’agent qui va chasser les terroristes a des allures de super-héros james-bondien, et c’est un poil too-much : son corps d’athlète est recouvert de cicatrices, il s’échappe d’une fusillade en sautant par la fenêtre d’un entrepôt, il déjoue un attentat, etc… Le dessin réaliste et dynamique de Gabriel Guzman est parfaitement adapté pour ce type de récit.


Illustration : Gabriel Guzman
Espionnage
Avril
20 avril

Morogg

Tentant de fuir des marchands d’esclaves en compagnie d’autre orcs, Morogg pénètre dans un marais rempli de dangers. Une aventure moyenne dans l’univers des « méchants » des terres d’Arran.Seizième aventure de cette série-concept proposant des one-shots mettant en scène des orcs et/ou gobelins (comme son nom l'indique). Ce nouvel album met en scène de futurs esclaves tentant de fuir leurs bourreaux en traversant un marais réputé maudit. On suit donc une équipe classique, composée du costaud, du malin, de la grande gueule ou encore du simple d’esprit. De l'autre côté, leurs ennemis sont emmenés par un chef tyrannique qui veut venger la mort de son frère. Le scénariste Sylvain Cordurié nous propose donc un scénario très classique du récit d’aventures, dans lequel une menace invisible élimine au compte-goutte les protagonistes des deux camps. À mi-chemin entre un Indiana Jones et un film d’horreur, l’histoire se révèle plutôt moyenne dans sa conception. Cela est aussi dû au fait qu’on ne s’attache absolument pas aux protagonistes de l’intrigue… Sans être mauvais, ce tome 16 ne marquera pas les annales de la série, ni de l’univers des Terres d’Arran. Au dessin, on retrouve un pilier de la saga : Stéphane Créty est déjà à l'œuvre sur les albums 3, 7 et 9 de la série. Des décors dépaysant, des orcs charismatiques, des scènes d’actions rythmées… La mise en images de très bonne facture bénéficie d’un découpage qui rajoute du dynamisme et de l’intensité à un scénario convenu. Le tout est mis en couleurs avec force par Élodie Jacquemoire, qui retranscrit parfaitement les ambiances (poisseuses, brumeuses, sombres, oppressantes…) traversées par les antihéros de cette aventure.


Fantasy
30 avril

Ylanoon

Malgré la haine grandissante que les humains ont pour son peuple, Lanawyn les convainc de coopérer pour élucider une affaire de meurtres. Une aventure un peu en deçà de ce qu’on aurait pu espérer.Après un album centré sur le prince déchu Athé’non, le cycle sur les elfes bleus remet en scène Lanawyn, l’héroïne qui a éliminé la nécromancienne Lah’saa au prix de nombreuses pertes. Sous la plume de Jean-Luc Istin, on retrouve ainsi son peuple dans leur nouveau lieu de vie. Ils doivent y faire face à la colère de plus en plus grandissante des humains qui les tiennent pour responsable de tous leurs maux. C’est alors que quatre elfes sont tués et qu’une enquête demandant la coopération entre les deux peuples démarre… S’agit-il d’un acte d’un humain ou d’une autre menace ? Cette trêve provisoire se déroulera-t-elle sans accroc ? Que complotent certains personnages ? Toutes les réponses à ces questions seront dévoilées dans ce tome 31 qui, s’il reste plaisant, se révèle en deçà des précédents. En effet, depuis le début de la série-concept, les aventures du côté des elfes bleus ont toujours été les plus intéressantes. Or ici, ce nouvel album reste assez classique et rappelle même une autre série-concept, à savoir Les maîtres inquisiteurs. Niveau dessin, là rien à dire : Kyko Duarte nous émerveille de nouveau de son trait spectaculaire que ce soit pour laisser vivre les décors ou nous proposer des scènes d’actions intenses. Le tout bonifié par la colorisation experte de J. Nanjan. Pour conclure, cet album servant de piste de lancement à une nouvelle série dérivée du nom de « Guerres d’Arran » déçoit un peu par son scénario, mais nullement par sa mise en images.


Fantasy
6 avril

Spin

Après la destruction de la Terre, les humains rescapés au sein de la colonne de fer papotent avec les émanants, sur leur devenir et la terrible graine largan. Ça tergiverse sévère sur fond de structures cosmiques.Pas facile-facile de faire de la science-fiction hard-boiled, qui recourt à des concepts cosmologiques et métaphysiques dépassant l’entendement humain ! Le risque de perdre lesdits humains lecteurs en cours de route est grand… Et il se produit avec cette série qui place des vaisseaux géants et ultra-futuristes humains face à des constructions et entités extraterrestres démentiellement plus gigantesques et avancées. Si on ne comprend pas tout, serait-ce parce que nos cerveaux sont limités ? Ou bien… que Christophe Bec se perd lui aussi dans le défi impossible de faire de la surenchère conceptuelle. Le scénariste tergiverse en effet autour de classiques confrontations d’entités belliqueuses et antagonistes toutes plus puissantes les unes que les autres, avec moult caricatures et postures artificielles. Au final, il n’est pas interdit de penser que le résultat est un peu creux et un peu chiant. Mais sans doute la vérité est-elle ailleurs. Concrètement, cela se traduit régulièrement par des séquences de dialogues ou de palabres, qui se répètent beaucoup pour ne pas dire grand-chose et ne font rien avancer, avec des extraterrestres statiques à mi-chemin entre la mite géante et l’acarien monstrueux, sur fond de structures cosmiques ressemblant à des vues provenant d’un microscope. Et puis soudain, vers le milieu de ce tome 4, toujours sous les crayons de Leno Carvalho, une jolie explosion cosmique et muette prend huit doubles pages de suite. Une destruction d’univers valait bien cela.


Science-Fiction
Mars
23 mars

Borogam du malt

Pour sauver leur village, Borogam et son oncle se lancent dans les jeux d’Orbö’kazar, une série d’épreuves dotée d’un prix de 100 000 talions. Une aventure sympathique bien qu’un brin classique.Second album sur l’ordre du malt, cette nouvelle aventure se déroule deux ans plus tard et met toujours en scène Gurdan, ancien guerrier de la légion de fer, et son neveu Borogam. Après avoir tenté de certifier l’entreprise familiale, le duo va maintenant essayer de sauver son village natal d’un entrepreneur véreux bossant pour l’ordre du Talion. Pour ce faire, ils vont participer à un tournoi en compagnie d’autres camarades nains. Bien entendu, les épreuves seront dignes de ce peuple, puisqu’elles consisteront à rouler un tonneau le plus loin possible, enchaîner les canons jusqu’à être le dernier conscient, ou encore faucher le plus vite une parcelle de blé. S’il est plutôt plaisant de suivre la formation de cette équipée, puis de la voir participer ou encore de faire face à des imprévus, il faut tout de même reconnaître que le scénario de Nicolas Jarry est extrêmement classique et ne surprend jamais. Reste que pour coller au principe du concept des aventures sur les terres d’Arran, l’album demeure tout à fait lisible pour qui ne connaît pas en tout ou partie des autres aventures. Sur un story-board de Paolo Deplano, Giovanni Lorusso (Mages 6, Elfes 26 & 29…) signe les dessins de ce 22ème album. Rien à dire de ce côté, l’artiste se fond parfaitement dans l’univers mis en place par Pierre-Denis Goux avec des personnages au charisme à la hauteur de leur gouaille, de splendides décors et un découpage et une mise en page rendant parfaitement justice aux scènes d’action. Bref, plus intéressant que son prédécesseur tome 17, ce nouvel album souffre tout de même de son classicisme.


Fantasy
Janvier
26 janvier

Sharp

Le commandant Sharp et son unité d’ISS Snipers sont envoyés en mission sur une planète naine non répertoriée, Worm-7. L’objectif : dégager le terrain afin d'annexer ce petit trésor biologique. Un nouvel épisode pCe quatrième opus de cette série de pure SF imaginée par J.L. Istin et Erwan Seure-Le-Bihan, démarre comme pour les précédentes sur une unité de snipers prêtes à en découdre. Il faut donc s’attendre à ne pas trouver de la finesse dans l’action de cette unité d’élite à moitié robotisée. En effet, elle est composée de snipers et ne fait pas dans la dentelle. Ils oublient parfois de se servir de leur cerveau pour réussir leur mission. Ce qui leur a dernièrement coûté cher : un siècle de cryosommeil. C’est sur ce postulat et un réveil sur remise de peine, que le commandant Sharp et ses hommes partent vers une mission pas si cool que ça. Une planète, Worm-7, pour objectif. Et une mission claire : nettoyage clinique, en bonne et due forme. Le scénario d’Olivier Peru n’apporte rien de nouveau sous le soleil. Les snipers attaquent, explosent et font un max de dégâts, mais tout en douceur. Cependant, l’histoire n’est pas aussi simple. Quelques rebondissements viennent perturber le cours des choses et des snipers… où ce qu’il en reste. Au dessin, Alessandra De Bernardis propose un visuel hyper réaliste et copieux en décors. Le dessin colle parfaitement à l’histoire proposée, les mises en scènes sont réussies et dynamiques. Bref, cette histoire se place parfaitement dans le style des précédentes : du crash, de la destruction et un poil de carnage, le tout à la sauce technologique de pointe.


Couleur : Alessandra de Bernardis
Science-Fiction
19 janvier

Le Livre de Cassandre

À la recherche d’un nouveau groupe de survivants pour leur fournir le vaccin, Cassandra est torturée par ses souvenirs de zombie. Une aventure post-zombies très prenante…Pour rappel, cette série imaginée par Olivier Peru et Jean-Luc Istin propose un thème de départ jusqu’alors inédit, puisqu’elle nous place dans un univers post-apocalyptique où un vaccin permettant de « dézombifier » les infectés existent. Ainsi, on suit un trio qui se rend chez des groupes de survivants pour propager la bonne nouvelle. On était pourtant proche de l’overdose de récits de zombies avec Walking dead et consorts... Cette série amène cependant un nouveau souffle de fraîcheur bien agréable. Pour coller au principe, chaque album est centré sur un personnage différent. Il est donc tout à fait possible de lire ce second tome sans avoir lu le premier, même s’il se déroule chronologiquement juste après. Ainsi cette nouvelle intrigue se concentre sur le personnage de Cassandra. D’ailleurs, Joseph (héros du précédent tome) est assez peu présent. Toujours à la barre du scénario, Peru offre une passionnante intrigue avec plein de nouveaux éléments, entre le passé zombie de Cassandra, la découverte d’un nouveau clan de survivants essentiellement composé d’enfants et une nouvelle menace du nom de « croque-mitaine ». Côté dessin, Evgeniy Bornyakov met une nouvelle fois en encrage le storyboard de Benoît Delac, alors que Simon Champelovier s’occupe des couleurs. Aussi fluide qu’immersif, l’univers post-apocalyptique est parfaitement bien mis en place dans un style très cinématographique, tant au niveau du découpage, de l’action ou des scènes de dialogues. Bref, cette série plaisante est intrigante à souhait.


Anticipation
5 janvier

Mezkal

Vananka vagabonde jusqu’au Mexique pour oublier ses emmerdes. Il est adopté par un shaman dont la fille est une bombe sexuelle, le petit-fils aveugle et le cousin narcotrafiquant violent. Un road-trip déjanté au pays des toxicos et de l’ultra violence.2022 commence à peine et voilà déjà, sans doute, l’aventure qui défouraille le plus de l’année ! Ne cherchez pas de vraisemblance au scénario linéaire et très premier degré, ni ne psychologie de personnages crédible : tout a entièrement été élaboré pour permettre l’action débridée, et offrir des séquences incroyables, voire surréalistes. Un chien qui fume, des bikers qui font des chorégraphies sur leurs Harleys tout en roulant, d’autres assassinés sans scrupule dans des délires gores, une histoire d’amour improbable avec une bombasse, des résurrections culottées, des fusillades et des explosions à faire pâlir Quentin Tarantino de jalousie… On peut ajouter aussi des répliques directes, qui ne font pas dans la dentelle et mélangent allègrement les clichés issus des cartels mexicains et les références à la culture mainstream franchouillarde. Au dessin, Jef se régale, faisant varier son trait fin de décors hyper réalistes et détaillés à des expressions ultra caricaturales. Certaines cases (de foules, de bastons, de contemplation…) se montrent saisissantes d’équilibre et de profondeurs. Quel boulot ! La phrase philosophique qui clôt le premier chapitre donne bien le ton : « Qu’y a-t-il de mieux dans la vie ? Un pétard bien tassé, une guitare, un paysage grandiose et la perspective d’une séance de baise… ». Ne vous inquiétez pas, vous y aurez droit, à ladite séance, et ce passage réserve clairement ce one-shot épais (186 pages !) aux adultes. Cela dit, ce monument délirant, qu’apprécieront pas mal les adeptes du genre, part dans tous les sens sans trop se préoccuper de la finalité… et ça se sent… surtout vers la fin.


Scénario : Dave Stevens | Couleur : Jef
Thriller
Décembre
1 décembre

Le carrousel

Les illustrations de Benjamin Lacombe prennent du relief dans ce livre-objet sous format carrousel, qui met en avant des scènes emblématiques de l'aventure d'Alice au pays des merveilles.A l'occasion des 150 ans de l'ouvrage De l'autre côté du miroir, Benjamin Lacombe nous replonge dans l'univers d'Alice, en donnant du volume à ses illustrations. Une exposition immersive est proposée du 11 novembre 2021 au 2 janvier 2022 au château de Falaise, nous replongeant dans des décors surdimensionnés d'Alice au pays des merveilles. La collection Métamorphose propose aussi cet ouvrage, véritable livre-objet, reprenant les dessins de l'artiste en leur donnant de la profondeur dans une série de mini-tableaux. Benjamin Lacombe reprend le trait qu'il avait utilisé dans ses deux précédentes adaptations des textes de Lewis Carroll, dans un livre carrousel, presque considéré comme un objet d'art. Bien que très beau et minutieux, changeant des livres-objets que l'on voit d'habitude, cette publication s'adresse à un public passionné par le travail de l'artiste, et qui souhaite étoffer sa collection ; ou à un public adepte de l'univers d'Alice au pays des merveilles. Car une connaissance de l'œuvre est nécessaire pour comprendre le lien entre les scènes, qui comportent très peu de texte. Au-delà de la forme, cette très belle parution proposée par l'éditeur ne propose pas de réelles nouveautés. Elle reprend les personnages et les mises en scène visibles dans les précédentes parutions d'Alice au pays des merveilles déjà illustrées par l'artiste.


Collection: Métamorphose Illustration : Benjamin Lacombe
Contes / Fééries
Novembre
Décembre
8 décembre

Le Songe du Havre

Alors que Luksand a réussi à s’échapper de l’académie de lumière de Lumeth, Rodombre et Altaï continuent leur route vers le Havre de lumière. Le plus dur est à venir pour les trois compères… Un tome rythmé et bien mené.Luksand, Rodombre et Altaï n’ont toujours pas récupéré leurs corps. Le seul lien avec ceux-ci est le voleur Lycophèle, qui a reconnu l’enveloppe charnelle d’Altaï en la personne de sa compagne, Fandarille. Leur quête du Havre de Lumière est assez légère et pour le moins mal préparée. Ils vont se retrouver face à forte partie, heureusement que Luksand essaie de développer un peu son don. Arleston prend un malin plaisir à mettre ses héros dans les difficultés qu’ils ont souvent négligées ou créées eux-mêmes… L’histoire se déroule d’elle-même, de manière assez régulière, entre Luksand, Rodombre et Altaï et Lycophèle. Il y a un petit air de déjà-lu, mais c’est parfaitement rythmé et souvent drôle, comme d’habitude avec les œuvres du créateur de Lanfeust. Le séquençage est millimétré, avec des renvois d’une histoire à l’autre, des cases grandes ou qui débordent sur le cadre, des médaillons qui permettent à Martino de laisser éclater son talent. Les Kharkgnes sont particulièrement impressionnantes, même si les Dendrolles ne semblent pas parfaitement aboutis ou certains personnages moins expressifs que d’autres. Le tout reste très beau et agréable. Et on lit ce 13ème tome sans s’en rendre compte, avec l’envie de connaître la suite.


Fantasy
8 décembre

Soliman

Mage incompétent aux yeux des habitants, Soliman devient malgré lui l’alchimiste officiel de Nazarem et doit contrer un terrible nécromancien. Une aventure agréable... bien qu’un tantinet classique.Pour cette nouvelle aventure dans la caste des alchimistes, Nicolas Jarry met en scène un héros maladroit, couard et bon vivant. Ce dernier va se retrouver malgré lui au cœur d’une grande guerre qui va l’obliger à prendre ses responsabilités. Et pour accompagner cet antihéros, le scénariste lui assigne un guerrier barbare au langage cru qui n’est pas sans rappeler les orcs d’une des autres séries dans le même univers. En pratique, l’intrigue met adroitement en place les tenants et aboutissants, ainsi que les différents personnages de cet univers très riche. Ensuite, l’album rentre assez rapidement dans le vif du sujet avec de l’action et une grande guerre à venir. Si l’ensemble est plaisant et tient particulièrement bien la route, on peut tout de même reprocher un certain classicisme et un manque de réelles surprises. Aux dessins de ce nouvel album, on retrouve Andrea Cuneo qui a déjà dessiné trois albums dans la série des Maîtres inquisiteurs. Le dessinateur nous offre des scènes d’action tonitruantes dans des décors somptueux. L’ensemble est encré avec talent par Umberto Giampa et mis en couleurs par l’expérimenté Nanjan – déjà aux pinceaux de plusieurs albums sur les quatre séries concept au cœur des terres d’Arran. Sans être épique, ce tome 7 se lit tout de même avec plaisir.


Illustration : Umberto Giampa
Fantasy
Novembre
17 novembre

Marlowe Chapitre 2

Perdue dans une jungle qui s’en prend à ses défenses immunitaires, la capitaine Marlowe continue tant bien que mal sa mission. Plaisant et efficace malgré un côté un peu linéaire…Série-concept dont le sujet central est le robot, Androïdes nous propose pour la première fois une intrigue en deux parties. S’inspirant du roman de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, Jean-Pierre Pécau nous raconte la fin des mésaventures du Capitaine Marlowe. Pourquoi était-elle en psychiatrie et s'apprêtait-elle à passer en cour martiale en début d’aventure ? Pour quelle(s) raison(s) l’a-t-on blanchie et lui a-t-on confié cette mission ? Les zones d’ombre de la première partie vont nous être révélées dans cette conclusion. En parallèle, l’intrigue principale visant à localiser l’androïde médical et son prédécesseur le lieutenant Raskova continue et verra l’héroïne se frotter à la forêt de cristal, à des narcotrafiquants, à une intervention des SEAL… Bref, cette seconde partie est aussi riche, mais elle souffre tout de même d’une certaine linéarité. En sus, on n’a jamais l’impression que l’héroïne soit réellement en danger. Ça manque en ce sens de profondeur et de rythme. Dim D met une nouvelle fois cet opus en images (dessin et couleurs). Dans un style cinématographique mélangeant parfaitement univers de science-fiction et ambiance de jungle et de guerre à la Rambo, l’illustrateur nous embarque parfaitement dans son monde. Sans être parmi les meilleurs de la série, ce diptyque reste efficace et plaisant à lire.


Collection: Anticipation Couleur : Dim D.
Anticipation
Octobre
27 octobre

Yoni

Mage incompétent aux yeux des habitants, Soliman devient malgré lui l’alchimiste officiel de Nazarem et doit contrer un terrible nécromancien. Une aventure agréable... bien qu’un tantinet classique.Pour cette nouvelle aventure dans la caste des alchimistes, Nicolas Jarry met en scène un héros maladroit, couard et bon vivant. Ce dernier va se retrouver malgré lui au cœur d’une grande guerre qui va l’obliger à prendre ses responsabilités. Et pour accompagner cet antihéros, le scénariste lui assigne un guerrier barbare au langage cru qui n’est pas sans rappeler les orcs d’une des autres séries dans le même univers. En pratique, l’intrigue met adroitement en place les tenants et aboutissants, ainsi que les différents personnages de cet univers très riche. Ensuite, l’album rentre assez rapidement dans le vif du sujet avec de l’action et une grande guerre à venir. Si l’ensemble est plaisant et tient particulièrement bien la route, on peut tout de même reprocher un certain classicisme et un manque de réelles surprises. Aux dessins de ce nouvel album, on retrouve Andrea Cuneo qui a déjà dessiné trois albums dans la série des Maîtres inquisiteurs. Le dessinateur nous offre des scènes d’action tonitruantes dans des décors somptueux. L’ensemble est encré avec talent par Umberto Giampa et mis en couleurs par l’expérimenté Nanjan – déjà aux pinceaux de plusieurs albums sur les quatre séries concept au cœur des terres d’Arran. Sans être épique, ce tome 7 se lit tout de même avec plaisir.


Fantasy
Novembre
Octobre
Novembre
17 novembre

Les Hauts faits de la Troisième Armada

Les Chevaliers Dragon racontent une histoire de Chevaliers Dragon : la destruction de Sirtaga par l’ennemi sarde. Un épisode un peu décousu, qui se prend les pieds dans le tapis des flashbacks.Ce curieux épisode de la Geste vient s’insérer au milieu du tome 26, tandis que les guerrière Zia et Blanche font route pour tuer un dragon. Autour d’un feu de camp, les vétérans se mettent en effet à raconter une histoire de… Chevaliers Dragon contre… un dragon. Et aussi une invasion de l’ennemi sarde. Chacun y va de sa version, en commençant dans le désordre et en se contredisant sur la bonne manière de raconter la chose. Les flashbacks qui s’alternent ont donc un effet patchwork et la narration de ce tome n’en bénéficie pas. Dès qu’une bribe de l’histoire accroche, on l’abandonne pour zapper sur un autre bout de lorgnette, d’autres personnages et un autre contexte. Même si l’ensemble finit par être cohérent et construire une histoire, cette méthode a un peu tendance à perdre le lecteur. Tout du moins, elle ne l’accroche guère. Sans doute le procédé dissimule-t-il aussi la légère vacuité de fond de l’épisode. Car au final, celui-ci n’apporte pas d’eau au moulin géopolitique dans l’univers du schisme entre les ordres guerriers… et à la place d’un combat homérique contre un dragon géant, les auteurs nous gratifient d’une bonne vieille canonnade entre caravelles, mise en scène à plusieurs reprises, sous différents angles. Au dessin, le dessinateur brésilien Ig Guara fait toutefois convenablement et classiquement le job. Quelques scènes animées tirent leur épingle du jeu.


Illustration : IG Guara
Fantasy
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