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Prochain niveau: 2 EXP

Albin Michel

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Avril
13 avril

Ne fais pas à autrui

Une institutrice tente de sauver un de ses élèves juifs. Elle emmène dans sa fuite une partie de sa classe, dont un élève prêt à collaborer avec l'ennemi. Un récit prenant, prévu en deux tomes, en plein cœur de la seconde guerre mondiale.Le premier tome de ce diptyque s'intéresse à la période de la seconde guerre mondiale, sous un angle résistant et atypique. Car ici, nous allons suivre une institutrice engagée, prête à tout pour protéger ses élèves, quelle que soit leur religion. Mais nous allons aussi suivre sa classe. Des enfants d'âges variés, entre 5 et 12 ans, qui vivent dans des familles aux idées différentes. Elle comptera parmi eux un enfant juif, Jacques, mais aussi Guénolé, fils d'un pétainiste antisémite. Comment concilier toutes ces façons de penser ? Comment les préserver et les éduquer ? Comment fuir ensemble et lutter contre l'ennemi ? Yves Lavandier propose son premier scénario de bande dessinée, qui rend hommage aux enseignants. Il est accompagné par la talentueuse Carole Maurel, dont on reconnaît immédiatement les illustrations. La douceur de son dessin, nous permet d'être immergés dans le récit, de nous attacher aux personnages. L'utilisation des couleurs donne un petit côté « passé » qui s'adapte très bien à la période historique décrite. Il est intéressant de voir la multiplicité des points de vue dans la narration : adultes résistants ou apportant leur soutien à l'idéologie nazie, et enfants soit ignorants de la situation, soit engagés dans un antisémitisme transmis par la famille, ou alors directement concernés par le statut de juif recherché. Dans sa folle quête de sauvetage de Jacques, l'institutrice va emmener avec elle une partie de sa classe, et elle tentera de leur transmettre ses valeurs, tout en essayant de les sauver. Un défi dangereux, qui ne se résout pas encore à la fin de ce premier tome. Parviendra-t-elle à sauver Jacques et à inculquer à tous ses élèves sa vision de choses ? Cette nouvelle bande dessinée de Carole Maurel met en avant le courage d'une femme forte et engagée.


Scénario : Yves Lavandier
Guerre
Mars
16 mars

Jazzman

Un ancien barman, un musicien de jazz et une jeune geek vont tenter de mettre fin au contrôle de leur ville par un maire mégalomane. Une déambulation un peu irréelle pour trois personnages drôles et typés dans un New York réinventé. Pour son deuxième album de bande-dessinée, le rennais Jop montre beaucoup de qualités avec une balade un peu improvisée dans les rues d'une New York revisitée, hantée par l'esprit des grands musiciens de jazz, et dominée par une version jeune d'un milliardaire à la Donald Trump. Les premières pages du livre sont très réussies, le style de l'auteur en noir, blanc et bleu s'impose d'entrée de jeu, tout comme son rythme de narration et son talent de mise en page. Ensuite, la balade devient plus changeante, moins structurée, un peu comme la partie centrale d'un morceau de jazz quand les musiciens se font plaisir mais qu'on est parfois un peu déroutés. On raccroche lorsque le thème principal revient, ici l'objectif de la jeune Billie, très déterminée. On apprend seulement dans les pages de postface qui sont les musiciens qui ont inspiré une partie des personnages que l'on croise. Autant les lire tout de suite pour mieux apprécier leurs apparitions surprenantes, notamment celles de Screamin' Jay Hawkins, l'auteur de I put a spell on you. Cela dit, pas besoin de savoir qui il était pour être sensible à cette déambulation. Il suffit d'apprécier les belles images comme la voiture sous la pluie en page 92, ou les moments drôles que vivent ces trois compagnons qui ne vont pas du tout ensemble. Un joli bouquin sous une belle couverture, une très belle impression, et la découverte d'un auteur prometteur.


Scénario : Jop | Illustration : Jop | Couleur : Jop
Anticipation
Avril
28 avril

Demain les chats

Au moment où le monde s’embrase et que l’espèce humaine disparait, qui des chats ou des rats vont prendre le pouvoir ? Adaptation du fameux roman d’anticipation de Bernard Werber dans un roman graphique anthropomorphique.Le retour de l’éditeur Albin Michel dans le microcosme de la bande dessinée implique l’adaptation de romans déjà paru chez l’éditeur. C’est en quelques mots, la genèse de l’adaptation du roman de Bernard Weber au 9éme art. Force est de constater que cela fonctionne plutôt pas mal. Le postulat de base est très simple : dans sa folie meurtrière, l’espèce humaine s’entre-tue. Les chats doivent alors s’unir pour survivre et contrer la montée en puissance des rats. Les auteurs, Pog au scénario et Naïs Quin au dessin, offrent un roman graphique de 140 planches enlevé et touchant. Le scénariste Pog réussit à synthétiser l’essence et l’ambiance du roman de Werber, un pavé de 320 pages. C’est un travail particulier et difficile d’adapter un roman littéraire en bande dessinée. Il faut décortiquer le roman, reprendre les dialogues, synthétiser certains passages, voire couper dans le gras et retranscrire les longues descriptions du roman dans un univers graphique. Le travail est titanesque. Bien sûr, les lecteurs du roman pourront être déçus des coupes et raccourcis, mais ce travail est essentiel pour adapter au mieux un roman. Comme pour l’adaptation au cinéma d’un roman lorsque l’acteur choisi ne correspond en rien au portrait-robot que le lecteur a eu le temps de peaufiner et imaginer lors des longues soirées de lecture. Au niveau du dessin, Naïs Quin nous embarque dans non univers graphique avec un trait semi réaliste et parfois acéré, voire déformé, le tout dans une ambiance parisienne post-apocalyptique. L’appréciation graphique est très suggestive lorsque ce dernier sort du cadre ou est décalé. A première vue, le style graphique ne va pas plaire à tout le monde ; un passage chez votre libraire préféré est indispensable pour y jeter un œil. Les auteurs offrent une adaptation intéressante du livre de Bernard Werber qui permettra de faire un premier pas vers l’œuvre littéraire de l’auteur.


Couleur : Naïs Quin
AnticipationThriller
Juin
2 juin

La Ferme de l'enfant-loup

Un groupe de sept résistants établissent leur QG dans une bergerie abandonnée sur le plateau du Vercors. Ils recueillent un enfant sauvage, avant de subir une offensive nazie. Une héroïque et tragique histoire de la Résistance française.Le maquis du Vercors, considéré comme une fabuleuse forteresse naturelle contre l’occupant allemand, connut un véritable martyr lors de la débâcle allemande de juillet 1944. Les faits sont rappelés lors d’un narratif bilan en pleine page sur fond noir, à la page 116 de cet épais album, qui prend le prisme de la petite histoire pour illustrer la grande. Avec les fusillés de la Chapelle-en-Vercors et de la grotte de Luire, 840 français sont sommairement exécutés en une semaine, lors d’un vigoureux assaut nazi (de 10 000 hommes, l’Aktion Bettina), dans le but de stériliser tout retour en Résistance. Avant cela, le scénariste Jean-David Morvan nous présente à un groupe de sept résistants – deux femmes et cinq hommes – qui installent leur QG au sein de la bergerie abandonnée d’une famille jadis massacrée. Rapidement, ils devront prendre en charge un enfant sauvage – un survivant au massacre – le fameux « enfant-loup » du titre. Leur organisation et leur camaraderie croissante sont l’occasion d’évoquer, en flashbacks, différents pans de la Résistance de l’époque, avant que n’intervienne en climax le funeste assaut de la Wehrmacht. Celui-ci occupe le dernier tiers de l’album (de 128 pages) et tenaille les tripes. Evocation historique et exercice mémoriel, cet album se révèle admirablement narré, avec beaucoup de savoir-faire et de maturité documentaire, par l’expérimenté JD Morvan. L’album est également dessiné avec talent, par l’argentin Facundo Percio. Son crayonné charbonneux joue sur une étonnante partition réaliste et des trognes expressives, que complètent les teintes intelligemment surannées de Patricio Delpeche.


Guerre
Novembre
12 novembre

Vernon Subutex

Après le succès de Vernon Subutex, en roman (de Virginie Despentes) puis en série télévisée, c'est au tour de l'éditeur Albin Michel d'adapter l'œuvre de la romancière en une bande-dessinée résolument punk !Mine de rien, Vernon Subutex, le roman en trois parties écrit par Virginie Despentes, a connu un succès fulgurant et des critiques élogieuses depuis 2015. Il faut dire que la romancière possède une plume acérée et un univers ô combien singulier, qui dépasse le cadre de la littérature. Il n'en fallait pas moins pour qu'une adaptation en série TV voit le jour... mais d'une façon un peu trop édulcorée pour ne pas choquer le téléspectateur lambda. Du coup, le parti-pris d'Albin Michel d'adapter Vernon Subutex en BD se veut fidèle au roman original et prend ici tout son sens. Pour ce faire, qui de mieux que le dessinateur Luz (ex de Charlie Hebdo) pour être à la manœuvre ? En effet, véritablement passionné par la musique, au même titre que le personnage principal de ce récit, l'artiste a toute latitude pour réaliser la convergence de ses deux passions. Qui plus est, la bande-dessinée Vernon Subutex reste fidèle à l'écriture de Despentes qui n'a pas son pareil pour décrire les relations humaines et les blessures de l'âme au travers d'une épopée rock n'roll. Le lecteur s'attache ainsi aux nombreux personnages qui ont traversé la vie de Vernon et reconstruit peu à peu le puzzle de leurs vies dissolues. C'est un véritable régal où se mêlent émotions, humour et vision corrosive de l'Humain en tant que tel. À l'image des textes cinglants et percutants de Virgnie Despentes, les dessins de Luz prennent une forme brute de décoffrage : le trait est nerveux, la mise en scènes des illustrations est dynamique et les couleurs tantôt agressives, tantôt sépia collent à merveille avec l'ambiance chaotique de l'œuvre originale. De fait, la fluidité de la lecture n'est pas toujours de mise, mais il n'en reste pas moins que le visuel est remarquablement maîtrisé. Au final, cette première partie de Vernon Subutex tient toutes ses promesses et se place sans conteste comme une excellente adaptation du roman de Virginie Despentes. Punks are not dead !


Scénario : Virginie Despentes
Chronique sociale
Septembre
2 septembre

Le Monde au balcon

Le confinement a été une aventure de vie pour beaucoup de français. Rester chez soi a permis à certains de flirter avec la folie, d'autres avec la créativité. Sophie Lambda a choisi de mélanger un peu les deux.Sophie Lambda s’est fait connaître grâce à sa BD Tant pis pour l'amour. Un album qui parlait de sa relation destructrice avec un pervers narcissique. On retrouve dans Le monde au balcon son crayonné précis, chaleureux et surtout son sens de l’humour à toute épreuve. Ô combien nécessaire quand on est obligé de rester chez soi. Néanmoins, le format de la BD se mue ici en forme de calepin. Elle alterne du texte numérique, des dessins, du collage, des photos… Initialement, rester chez soi n’est pas quelque chose de terrifiant. Elle a l’habitude de travailler en tant que freelance. Or cette fois, impossible de sortir sans avoir un papier et l’ambiance est bien différente dans les rues. L’inspiration est à trouver ailleurs. Par chance, télévision et réseaux sociaux ont su mettre un peu de douceur dans ce monde en guerre. Elle partage avec nous des photos issues d’Instagram et d'autres réseaux. Ce n’est pas une fiction qu’elle traite, c’est le monde d’aujourd’hui. Un bonus lui permet de partager des conseils pour découvrir des créatrices amies. L'avenir nous dira si cet ouvrage fera partie d’un flot de publications sur le sujet. Nonobstant, cette (première) BD sur le sujet apporte un vent de fraîcheur, de tendresse et de folie. Beaucoup se retrouveront dans les situations décrites.


Illustration : Sophie Lambda
Chronique sociale
9 septembre

Les Enfants trinquent

La maman de Ninon et Louis est… alcoolique. Mais leur père ne veut pas qu'ils en parlent. Le quotidien secret d’une famille en détresse, présenté comme un huis-clos entre colère et impuissance face au déni et à cette maladie destructrice.Pour un premier ouvrage, Camille K, fraîchement diplômée de l’académie Delcourt, puise sans filtre dans son vécu. Elle nous plonge dans le huis-clos familial de Ninon. Sa maman est malade, mais son père insiste pour que cela reste secret. Pourquoi ? Nous comprendrons simplement que, suite à un cumul de problèmes, travaillant seule pour assurer la subsistance du foyer, cette maman aura trouvé le réconfort dans la bouteille. La métaphore anthropomorphique est habile pour matérialiser cette mère qui se détruit et impacte son entourage : elle devient un rhinocéros rouge dès lors que l’alcool l’envahit. Ninon, la petite fille de la maison, ne comprend pas toujours pourquoi sa maman crie souvent, devient sale, est vite fatiguée. Les violences verbales et psychologiques sont quotidiennes. Ninon est comme une petite souris frêle et interrogative. Sa colère montera et elle se fera rat, dès lors qu’elle atteindra son paroxysme. Cette enfant pousse un cri que personne n’entend. Sa famille est dans un cercle vicieux dont elle ne peut sortir sans aide extérieure. Sa mère est dans le déni et le délire de persécution ; son père, devenu ours, découragé, ne sait plus comment aborder le sujet. Il lui demande d’être gentille et d’accepter. Toutes les sensations et émotions sont matérialisées par un jeu de couleurs entre bleu et rouge, et un graphisme singulier qu’il faut saluer. Nous noterons la symbolique du rat sur l’épaule de Ninon, comme un garde-fou : elle a fini par accepter la situation de sa mère, mais sa colère sera toujours là. Une description juste et sensible des sentiments d’incompréhension, de colère et d’impuissance d’une famille qui implose de l’intérieur. Et nous ? Comment agirions-nous si quelqu’un de notre entourage était dans une telle détresse ?


Scénario : Camille K. | Illustration : Camille K. | Couleur : Jean-baptiste Hostache
Chronique sociale
Mars
Janvier
Février
Janvier
Septembre
Février
Mai
Octobre
Septembre
Mai
Septembre
Mai
Novembre
Janvier
Juin
Janvier
Septembre
Mars
Octobre
Septembre
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