Bambi trimballe un môme en laisse : en plus de chercher à manger, elle doit éliminer les chasseurs de primes sur sa route. Une réédition pour les néophytes.Contrairement à ce que son prénom pourrait faire penser, Bambi est loin d'être une biche sans défense. Non, la demoiselle a du caractère, un objectif à accomplir et surtout, la gâchette facile. Du coup, il y a de la fusillade sur son passage ainsi que des vilains bien énervés. Roadmovie survolté, violent et sans concession, Bambi nous entraîne dans une Amérique dépravée, et trace sa route comme bon lui semble. Pour les amateurs d'action décomplexée avec un côté punk qui transpire via les graphismes, voilà une histoire ô combien efficace et réjouissante. Néanmoins, ceux qui ont déjà croisé Bambi par le passé n'y verront qu'une postface mise à jour, ce qui manque d'intérêt. Voilà donc une réédition pour ceux qui n'ont pas encore rencontré Bambi. Attention, le choc peut être fatal !
Le gang de Bloody Mama sème la terreur en ville. Quand Bambi arrive, la rencontre s'annonce explosive. Une suite décomplexée.Après un détour assez conséquent et très explosif pour récupérer Pampi, Bambi poursuit sa route. Hélas, les gêneurs sont toujours aussi nombreux et teigneux. Bref, Bambi va jouer de la gâchette et des poings pour mener sa mission à bien. L'action est une fois de plus décomplexée, la violence n'est pas édulcorée, il n'y a aucune clémence ni complaisance. Bambi utilise certes moins de punchline mais conserve son sale caractère et ses principes. Quant aux méchants, leur but se précise un peu plus et pose une ambiance bien glauque. Le récit se montre un peu plus linéaire ici mais conserve son rythme et reste explosif à souhait. Les graphismes, toujours punk, optent pour une colorisation rouge étonnante en fin de volume, comme si du sang se répandait, ce qui colle bien à l'ambiance. En résumé : elle, c'est Bambi et elle ne plaisante pas !
Dans la zone industrielle, Bambi fait face à un Platinum Mask particulièrement désireux de la tuer. Une ambiance prégnante.Suite des aventures sanguinolentes de Bambi qui doit affronter un cyborg, croiser des personnes pas heureuses et traverser une ville de cinglés pour un remake glauquissime de Massacre à la tronçonneuse. Toutefois, ce déluge de violence et de sang n'est pas totalement gratuit, il permet de confronter les personnages à leurs aspirations mais aussi d'étoffer leur histoire. Le tableau d'ensemble est bien pensé, les pièces du puzzle s'imbriquent de façon étonnante et la réalisation ne manque pas de style : pourquoi passer à côté ?
Devenue mangaka au Japon, la suédoise Asa Ekstrom n'a pas fini d'en apprendre sur son pays d'accueil. Un guide sympathique.Asa Ekstrom a quitté sa Suède natale pour devenir mangaka au Japon. Évidemment, les différences culturelles font partie de son parcours et, si elle en compile plusieurs ici, c'est avant tout pour partager son expérience et donner plein d'informations sur des sujets variés. Il n'est pas question de tout savoir sur le Japon, mais les thématiques développées sont intéressantes et bien expliquées grâce aux experts, le tout avec des anecdotes amusantes. Les dessins sont bien faits et, si les décors sont parfois légers, l'ensemble est très satisfaisant. Une bonne découverte !
Tout le monde cherche l'amour, mais personne ne voit cela de la même façon. Un recueil dérangé et dérangeant.Globalement, le constat est simple : hommes et femmes cherchent l'amour pour éviter la solitude, mais ils sont incapables de se comprendre. Les histoires présentées ici développent ce sujet avec leur propre personnalité et les messages envoyés sont assez faciles à décoder. Néanmoins, le côté sexuel des choses ne fait pas rêver et, au contraire, c'est à chaque fois d'un goût douteux et dénué de sentiments positifs. De plus, les personnages sont tous plus ou moins fous et il est parfois difficile de les suivre. Le scénario n'est donc pas complaisant, et son aspect barré n'est hélas pas très ragoûtant. Graphiquement, c'est un peu pareil : l'ensemble tient la route, les couleurs sont agréables, mais ça manque de soin et un peu de forme aussi. Une expérience déroutante.
Mitsuru vit à Tsurumaki où il va passer des vacances d'été riches en découverte. Une charmante promenade entre conte et contemplation.Un garçon étourdi passe des vacances en ville et occupe ses journées avec des promenades et des jeux avec ses amis, ce qui semble être une vie assez ordinaire. Toutefois, ses errances l'amènent à faire des rencontres inattendues, parfois teintées de fantastique, et dans des lieux où la nature extravagante impose sa loi. Est-ce que le garçon rêve ou non ? Peu importe, le récit n'est pas là pour y répondre mais plutôt pour nous inviter à le suivre dans ses promenades et s'émerveiller de tout ce qu'il peut voir. Sans prétention et avec une grande tendresse, les chapitres nous enchantent, l'onirisme fonctionne à merveille, on est plongé dans une bulle de douceur. Quant aux dessins, un trait faussement simple et au rendu clair renforce la chaleur générale et les personnages sont tout à fait adorables. Une pause douceur à expérimenter !
Noriko est une petite fille très énergique, qui cause bien des tracas à sa grand-mère et à l’école. Sympathique.Bien qu’elle soit âgée de trois ans seulement, Noriko a des aventures à nous faire vivre. Il n’est pas question de trouver la demoiselle toute mignonne et de s’attendrir sur l’innocence de l’enfance : non, Noriko est une fillette énergique, dissipée, curieuse et pas vraiment obéissante. Néanmoins, c’est justement cela qui fait son charme. Noriko est en effet pleine de vie et, à ses côtés, c’est toute une société japonaise de son époque qui nous est dépeinte. Les épisodes possèdent régulièrement une touche de fantastique, mais cela ne dénote pas et peut être vu comme l’imagination de la fillette. Le reste est plutôt réaliste, l’auteur retranscrit bien la réalité de la vie de quartier, et les facéties de Noriko sont bien sympathiques. Du côté des dessins, on note que chaque épisode n’a qu’une seule couleur (différente à chaque fois) pour s’égayer. Les dessins ont un style faussement nonchalant et donnent beaucoup de vie à l’ensemble. Un recueil plutôt charmant.
A Kyoto, une quarantaine d'enfants disparaît sans laisser de traces. La police se désespère quand un appel anonyme relance l'affaire. Une très bonne enquête onirique !Antoine Revoy nous invite à nous rendre à Kyoto pour y découvrir une sombre affaire de disparition d'enfants. Toutefois, l'idée n'est pas de proposer un scénario glauque ou violent. En réalité, cela sert de prétexte à rendre hommage à la culture japonaise car, au fil de l'histoire, on plonge en pleine virée fantastique avec des créatures d'un autre monde et des mondes parallèles. Le suspense ne manque pas à l'appel non plus car le danger est omniprésent et la mort ne semble pas être le pire destin pour les personnages. La narration est maîtrisée et le scénario se montre solide. Graphiquement, les décors sont très réalistes, on se croirait vraiment au Japon. Les personnages sont très expressifs, et le découpage plutôt énergique. On sent également une grosse influence de Naoki Urasawa. Une très bonne surprise !
Un virus mortel change les gens en ersatz d’ange et les rend fous. Dans ce monde ravagé, un groupe escorte vers sa terre natale une fillette qui recèlerait en elle le dernier espoir de l’humanité. Un récit ambitieux, passionnant et... inachevé !
Sato revoit Misaki et se rend alors compte que c’est à Isobe qu’elle tient. Elle tente de faire comprendre ses sentiments à ce dernier mais il est trop tard, l’ado n’ayant que vengeance et suicide en tête. Un final prévisible mais bouleversant.
Sato aime Misaki qui ne veut pas d’elle, aussi se reporte-t-elle sur Isobe qui accepte de lui servir de jouet sexuel, espérant qu’elle finira par tomber amoureuse de lui. Trajectoires tragiques d’ados paumés, du grand Asano, malsain et déprimant.
Que ce soit lors de balades ou de visites, les habitants de la boîte à biscuits font toujours des rencontres qui bousculent le quotidien. Des tranches de vie intéressantes mais de qualité inégale.
Les lapines Mimi et Lili adorent la couture et participent à un concours face à l’oursonne Kumako. Un livre pour enfants aussi mignon que didactique, qui peut servir de première initiation à la couture pour les tout petits.
Pour enrayer la famine, la princesse du fief de Tengai a mis en place un système d’impôts payables en chair humaine dont les recettes servent à la soupe populaire. Une histoire macabre mais intéressante.
En apprenant qu’il a un cancer, le patron de la Heartful Company décide de ne plus fabriquer d’armes et de faire des bonnes actions. Le problème, c’est qu’il ne sait pas du tout comment s’y prendre. Un délire satirique perturbant mais amusant.
Kôtaro séduit une fois par mois une fille avant de la découper en deux. De son côté, le mangaka Shintaro Kago en a marre de faire de l’ero-guro et va bientôt se pencher sur cette affaire. Un titre original, étonnant et très intéressant !
Si ces demoiselles s’adonnent au sexe par amour, leurs partenaires (prof, parent, petit ami ou inconnu) ont par contre décidé d’explorer leurs fantasmes de violence. Une lecture à ne pas mettre en toutes les mains, troublante mais intéressante.
Une demeure dont personne ne connaît la taille exacte, une forêt aux arbres menaçants et une famille effrayante sont autant de raisons pour avoir envie de fuir. Mais est-ce seulement possible ? Un conte horrifique mené d’une main de maître.
Les habitants d'Edô se livrent à de drôles d'activité (exposition de monstres, femmes distributeurs de surprises...) mais cela va se retourner contre eux. Un recueil de nouvelle sordides à réserver aux fans d'ero-guro.
Suite au décès de son père, Cinderalla devient la bonne à tout faire de zombies : sa belle-famille et son paternel revenu d’outre-tombe. Une réinterprétation particulière mais amusante du célèbre conte Cendrillon.