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Cornelius

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Août
26 août

Dédales T2

Second volet de l'histoire de Brian, qui est amoureux de Laurie. Charles Burns, comme toujours, mixe psychédélisme et psychologie d'une bande d'ados, pour former un récit halluciné et subjuguant. Nouveau trip sublime. Ce second volet commence comme un trip avec sa première planche muette. Mais en fait, on tripe avant même la page 1. Déjà avec la couverture, Brian nu, dont on ne sait s'il chute ou s'il vole mollement... puis à l'ouverture de l'album, ce portrait en double page... Et Charles Burns nous embarque donc, comme toujours, dans une succession de scènes psychédéliques et de scènes de la vie quotidienne d'une bande d'ados. Brian et Laurie sont les personnages principaux et le garçon en pince grave pour la demoiselle, qui focalise aussi une tension sexuelle sous-tendue par l'art que créent les uns et les autres. Les portraits, au propre et au figuré, que dessine l’artiste américain s'avèrent toujours aussi fascinants. Comme toujours, le lecteur est happé et toute la narration en fait un spectateur traversé par les obsessions des personnages et des visions hallucinés. Qui a lu Charles Burns sait que, quelque soit l'histoire, c'est un voyage qui attend le lecteur et ce volume en est le parfait témoin. Car bien sûr, il y a l'incroyable mise en page et ce format «BD européenne» choisi par l'auteur chez Cornélius est idéal pour son story telling, qui passe également par l'utilisation de couleurs tellement travaillées qu'elles font ressortir... le noir de l'encrage ! Alors on conclura en vous disant que ce second volume ne peut être refermé sans avoir une pensée pour Black Hole, c'est dire si on aime Dédales...


Illustration : Charles Burns
Roman graphique
Octobre
10 octobre

La Solitude du marathonien de la bande dessinée

Nouveau titre de cet auteur discret mais marquant des comics de la scène des années 90, The Cartoonist (titre original), se pose comme pierre angulaire de sa carrière. Même si son aîné et collègue Daniel Clowes, à qui on l'a souvent comparé- ce dont il se moque gentiment dans ce livre- l'a déjà quelque peu évoqué, le métier de dessinateur de BD n'a pas été traité si souvent par le média concerné. On pourra citer entre autre la série manga Bakuman et l'on évoquera Robert Crumb, qui, dans un registre alternatif et underground plus proche en style, s'est assez souvent mis en scène. Noah Van Sciver, plus récemment, se plaît aussi à évoquer avec humour et auto dérision son métier dans quelques scénettes qu'il compile au fil du temps. En France, on se reportera à l'excellente introspection de Benoit Barale (La bande dessinée ou comment j’ai raté ma vie), paru chez PLG en 2018. Adrian Tomine, découvert en France en 1998 avec Les Yeux à vif, petit comics chez Delcourt dans ce qui correspondait aux débuts de la collection Contrebande, a fait un peu de chemin depuis, même s'il n'est pas devenu un auteur vraiment bankable, comme on a coutume de désigner les grands vendeurs. Tout au plus a t-il signé une poignée de nouvelles graphiques appréciées, qui l'ont imposé comme un représentant notable de la scène alternative américaine, ou autrement dit de la BD « d'auteur », dans sa version la plus introspective. Et même si ses précédents recueils traitent habituellement plutôt d'épisodes fictionnels, celui-ci, réalisé alors que l'auteur est papa de deux jeunes filles, se pose comme son ouvrage le plus autobiographique, comme une transition et peut se définir telle une respiration, un palier nécessaire, à partir duquel la vie de ce dernier va changer. C'est d'ailleurs ce que lui révèle l'infirmière sympathique qui le prend en charge lors de sa crise d'angoisse aiguë, l'obligeant à consulter un soir les urgences. La Longue solitude... dévoile aussi le malaise récurrent (d'auto flagellation) que ce sympathique auteur d'origine japonaise trimballe depuis ses débuts, persuadé que le monde le regarde et le juge. C'est d'ailleurs dans ce dernier titre qu'il parle le plus de ses origines, par le biais de la difficulté qu'ont les gens à prononcer son nom et il révèle que, si la bande dessinée représente toute sa vie, il ne dédaignerait pas pouvoir en sortir. Sa vie familiale opère d'ailleurs comme une bouée de sauvetage bienvenue, qu'il met en scène avec bonheur et beaucoup de tendresse. La scène où il pense (à tort) ne pas revenir de l'hôpital est à cet égard assez poignante. Adrian Tomine évoque donc sa vie comme jamais et trace un trait (définitif ?) sur son passé. Apaisé, son histoire encadrée et rangée dans un carnet intime, (les carreaux bleus réguliers du cahier dans lequel il nous livre ces scénettes), il tourne une page. Concernant son dessin, il est aujourd'hui précis et fluide, et révèle toute la force d'un dessinateur de la scène fanzinesque qui n'a jamais cessé de travailler. Ne publie t-il pas régulièrement d’ailleurs pour le New Yorker ? Sans doute l'un de ses meilleurs ouvrages, pour qui n’est pas rebuté par son style un peu plaintif.


Illustration : Adrian Tomine
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