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Prochain niveau: 2 EXP

Bliss Comics

banner Bliss Comics

Décembre
10 décembre

Ninjak

Ninjak doit démanteler une organisation criminelle des plus dangereuses. Cette mission spéciale va le ramener à son passé. Réédition d’une intégrale à l’imaginaire, à l’action et à l’audace incroyables : encore un Matt Kindt mémorable !Ninjak est un des personnages les plus charismatiques de l’univers Valiant : détonant mélange d’un espion froid à la James Bond et d’un guerrier ninja à la pointe de la technologie. Non seulement il a tout pour plaire, mais il a aussi quelques belles maxi séries à son actif. Après l’intégrale volumineuse de la série Ninja-K, Bliss nous fait le plaisir de rééditer la méga série écrite par Matt Kindt. Et sans jeu de mot (car l’intégrale est de la taille d’un bottin, monstrueux ouvrage de plus de 800 pages !), c’est du très lourd ! On ne peut qu’admirer le projet phénoménale de Kindt qui se fond parfaitement dans le style Valiant avec une intrigue puissante, des personnages hyper charismatiques aux pouvoirs jamais vus et de l’action explosive : tout ce qu’il y a de plus moderne. Non seulement le scénariste explique le passé incroyable de Colin King, mais il déploie également une histoire au long cours, aux rebondissements innombrables et toujours chocs. Il parvient en plus à maintenir une cohérence et une étonnante unité, comme si tout ramenait Ninjak à son enfance et à la personne qu’il a le plus aimée. L’intelligence du scénario surpasse le génie de son personnage, à qui rien ne résiste. Et pourtant, beaucoup de passages sont de l’action pure, d’une puissance et une violence extrêmes. Vous n’imaginez pas tout ce qui vous attend, entre une chasse mortelle contre les Sept Ombres, des trahisons énormes, des pouvoirs magiques inquiétants ou une plongée dans le monde des Morts… Kindt ose même vieillir son personnage (entrecoupé de nombreux flash-backs), Ninjak essayant d’utiliser son esprit pour aller dans le futur afin de sauver son présent ! C’est époustouflant et ça marche tant et si bien qu’on dévore ce pavé passionnant. Les artistes qui illustrent en plus cette série sont de haut niveau, avec notamment Clay Mann et Stephen Segovia, qui livrent des planches d’une modernité folle et d’un réalisme incroyable. Il fallait nous séduire et nous en mettre plein la vue : mission accomplie pour Ninjak !


Couleur : Collectif
Espionnage
Mai
15 mai

Shadowman T1

Shadowman a fort à faire pour éviter que les démons et autres macchabés fassent irruption dans notre monde. Lancement d’une nouvelle série qui remet à l’honneur un personnage diablement attachant ! Shadowman est un personnage à part de l’industrie Valiant et même si la grosse intégrale sortie il y a quelques années lui rendait peu hommage, ce spectre aux pouvoirs à la sauce Ghostbuster avait beaucoup de potentiel. Cullen Bunn s’empare de l’occasion pour créer une nouvelle série atypique et attachante. Grâce aux dessins ultra efficaces de Jon Davis Hunt, ce contrôleur des morts et de l’au delà retrouve du charisme et de l’intérêt. La voix off crépusculaire et cinglante y est certainement pour quelque chose également. Imaginez un super héros aux pouvoirs vaudou disserter sur la vie et la mort avec une pointe d’ironie et de désenchantement et vous aurez une lecture originale et délicieusement macabre. La cruauté des scènes et l’horreur de certaines situations permettent d’apporter une tension toute lovecraftienne. Toujours est-il que ce John Constantine au physique de The Crow n’a pas fini de nous surprendre et on sera ravi par le délicat équilibre trouvé par les auteurs. En effet, l’horreur et le sordide sont de bons goûts pourrait-on dire et on aime frissonner quand c’est fait avec autant d’intelligence et de finesse. Le graphisme très maîtrisé participe également à ce parfum gentiment putride et n’oubliez pas d’admirer en fin de volume l’incroyable pastiche d’une couverture de Sandman croqué par Dave Johnson… Mortel !


couverture : Jon Davis-Hunt
heroes
Avril
15 avril

Savage : état sauvage

Kevin Sagave est à Londres et devient une rock star mais il finit rapidement par s’ennuyer et la chasse et le danger lui manquent. Un récit complètement débridé mais qui finit par lasser à force de partir dans tous les sens. Savage avait déjà marqué Valiant dans un épisode préhistorique sauvage. Dorénavant, ce Tarzan ado primitif se trouve à Londres. Imaginez donc un enfant en peau de bête avec un os gigantesque en guise d’arme dans les rues d’Angleterre… C’est loin d’être la seule bizarrerie de cet opus puisque Max Bemis imagine que tout ce qui va avec ce personnage particulier se retrouve dans notre monde à savoir les animaux préhistoriques et les créatures gigantesques. C’est clairement une vaste déconnade que cet épisode totalement déjanté. Que ce soient les personnages comme le savant fou complètement fou ou la délurée Maé ou encore les rebondissements osés, on sent que Bemis a voulu surfer avec une carcasse de dinosaure sur la vague d’humour et de parodie qui envahit la maison Valiant. Les dialogues deviennent de plus en plus trash et complètement décalés. Si cette folie parodique est parfois contagieuse à l’image de cet improbable Kevin Sauvage, le ton casse parfois trop l’histoire et elle finit par se saborder elle-même à force de détruire le genre. C’est un peu pareil pour le dessin rock’n roll de Nathan Stockman : les couleurs vives et le trait nerveux et haché donnent plus l’impression d’un joyeux bazar mais qui reste tout de même efficace. Décidément, la présence de Savage fait de gros dégâts même quand il ne le veut pas…


aventure
15 avril

La Tapisserie du Dragon-Thé

Clap de fin pour la série des Dragons-thé, avec un ultime volume toujours aussi bienveillant, qui s'attarde sur la question du deuil. Un univers enchanteur que l'on est triste de quitter...Dernier tome de la série des Dragons-thé, pour notre plus grand regret. Une ultime fois, cet univers enchanteur et bienveillant respire la douceur et fait du bien. Greta, Minette, Hesekiel et les dragons-thé sont toujours au rendez-vous, mais ils vont traverser une période un peu plus troublée que dans les précédents volumes. Ici, il sera question de deuil, sous différentes formes, mais surtout de transitions. La perte d'un être cher ; le deuil de la personne que l'on était pour accepter la personne que l'on est et celle que l'on veut devenir ; mais aussi le deuil de l'enfance pour passer vers un âge plus mature. Même si les sujets sont plus durs, ils sont traités avec une grande finesse, sans jamais être larmoyants. Au contraire, on va vivre, aux côtés des personnages, des étapes qui vont les construire et les façonner. On apprécie l'inclusivité à tous les égards, tant dans les représentations des protagonistes (des personnes de couleurs, gays, handicapées) que dans leurs dénominations (l'écriture inclusive est notamment employée). L'histoire est servie par de magnifiques illustrations chaleureuses, et la colorisation est parfaitement maîtrisée, ce qui nous fait plonger dans un autre monde. On aime cet univers, on s'y sent bien, on a envie d'y rester et d'adopter un dragon-thé. Dans un monde tourmenté, on apprécie l'innocence de cette bande dessinée jeunesse qui véhicule des messages forts avec subtilité. On comprend aisément pourquoi le premier tome avait remporté le prestigieux Eisner Awards 2018 de la meilleure publication pour enfants.


Illustration : Katie O'Neill | Couleur : Katie O'Neill
Contes / Fééries
Mars
11 mars

Doctor Tomorrow

Bart va découvrir une version de lui-même qui vient du futur pour sauver l’univers. Un pied de nez de Valiant à ses colossaux concurrents qui propose une version du multivers attrayante et originale. Alors que Marvel nage dans les mondes parallèles avec la série Loki ou le film Spider-Man : no way home et que DC se débat également avec tous les univers différents et le multivers noir, Valiant se devait de réagir et proposer son multivers à lui. C’est chose faite avec Doctor Tomorrow qui a un double objectif. En effet, non content de proposer sa version du multivers, ce comics inaugure également un nouveau personnage de la firme. Et à l’image de ce super-héros très particulier, la plongée dans le multivers a tout d’une grande prouesse et d’un moment unique. Valiant a toujours su se démarquer tout en se moquant gentiment des idées de ses concurrents. L'éditeur revisite intelligemment les voyages dans le temps et l’enchevêtrement des différentes époques. Si beaucoup d’histoires DC et Marvel nous perdent dans un multivers qui n’a ni queue ni tête, ici le propos est simple mais également totalement surprenant. La multiplicité des personnages qui voyagent dans le temps et l’espace amène à remettre en cause la réalité des quêtes de chacun, de telle sorte qu’on se demande bien qui est le super héros et qui est le vilain. Jusqu’au bout, le suspense est entier et Alejandro Arbano conclut brillamment un récit qui donne du peps à un genre parfois lassant et répétitif. Doctor Tomorrow est aussi cool et attachant que les dessins de Jim Towe. Limpide et très animé, son trait propose un spectacle qui ne manque pas de tonus. Alors, cette plongée dans le multivers, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?


Scénario : Alejandro Arbona | couverture : Stacey Lee
heroes
Janvier
28 janvier

X-O Manowar T1

Aric essaie de s’intégrer dans l’époque à laquelle il vit, mais il doit aussi se mettre en danger pour sauver l’humanité. Retour un peu vide et décevant d’un personnage phare de l’univers Valiant : X-O Manowar !Le charismatique X-O Manowar, un guerrier wisigoth du futur refait son apparition dans cette nouvelle série. Le but de Dennis Hopeless est clairement affiché : jeter le personnage surpuissant dans notre ère faite de modernité et de technologie. Ainsi, l’on parle ici de robots surdéveloppés et d’inventions high-tech, le tout filmé pour les réseaux sociaux ! Hasard du calendrier ou étonnante prédiction : Aric va devoir faire face à un dangereux terroriste russe qui menace… l’Ukraine ! Si le projet est louable et peut séduire de prime abord, le traitement est bien moins efficace et grandiloquent que l’armure d’X-O. Tout est prévisible et déjà vu : des menaces de plus en plus intenses avec un gros méchant pas beau et pas gentil face à un X-O Manowar en mode super justicier aux super pouvoirs proches de Superman. Même les dialogues sont cousus de fil blanc et un peu faciles. La tentative de donner un peu d’épaisseur humaine à Aric avec son armure qui parle dans sa tête et sa tentative maladroite de s’intégrer auprès des humains d’aujourd’hui ne fonctionne pas non plus, tant le tout est expédié rapidement au profit d’actions répétitives et peu originales. L’artiste italien Émilio Laiso délivre quant à lui une belle copie avec un graphisme moderne et très fluide. Aric est fascinant dans son armure si caractéristique. Malgré tout, le retour d’X-O Manowar connaît de terribles ratés !


heroesaventure
Septembre
10 septembre

Rai

Rai et Raijin sillonnent le monde pour se débarrasser à tout jamais de la menace du Roi Rouge. Un récit qui reprend habilement le personnage de Matt Kindt pour en faire une suite tout aussi forte et originale. Dan Abnett reprend à nouveau le monument créé par Matt Kindt en proposant cette fois une sorte de préquel au comics Fallen World. On retrouve bon nombre de personnages de la saga première que ce soit Lula ou Spylocke mais tout a bien changé puisque l’on est propulsé au 41eme siècle. L’occasion de transformer considérablement le gardien protecteur du Neo-Japon qui s’apparente désormais plus à un Ronin usé par le temps et la violence. Le démarrage est certainement l’un des plus originaux que l’on puisse lire dans un comics, s’inscrivant dans la droite ligne des plus grandes œuvres de Valiant. Science fiction novatrice, personnages hors normes, conversations ubuesques et pouvoirs hallucinants, Abnett soigne ses effets à la perfection et enchante avec un récit original et particulièrement accrocheur. Mêlant les époques et les genres, il multiplie habilement les trouvailles tout en proposant des rebondissements sans arrêt renversants. Derrière un récit classique de quête façon samouraï, c’est une nouvelle pépite futuriste et novatrice qui vous attend. Quelques autres grands personnages Valiant font également une apparition remarquée. Bref, tout est réussi dans cette nouvelle « folie » qui prolonge l’imaginaire de Matt Kindt. A commencer par le dessin, de très grande qualité. Pour que le décalage soit complet, rien de tel que le crayon de Juan José Ryp qui s’accorde toutes les audaces tout en proposant des planches superbement travaillées. L’excellente colorisation d’Andrew Dalhouse décuple le plaisir d’une lecture pas comme les autres et bien dans l’esprit d’une maison d’édition innovante et qui se renouvelle sans arrêt.


heroesaventure
Août
27 août

Bloodshot T3

Bloodhsot est loin d'être tranquille et il va enchaîner les missions suicide pour enfin trouver sa voie. Du Bloodhsot pur et dur limité à de l'action et de la baston dans un final qui déçoit tant le personnage devient caricatural. Bloodshot, l’un des personnages vedette de Valiant, connait désormais plusieurs séries à lui tout seul. Cette version du soldat bourré aux nanites de Tim Seely s’achève dans ce dernier tome. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les scénaristes tentent à tout prix d’en mettre plein les yeux. Dans une surenchère de violence, de combats, d’affrontements et de pouvoirs atypiques, les missions se succèdent et se ressemblent avec un schéma qu’on a lu maintes et maintes fois dans les comics : un danger apparaît, Bloodshot intervient et un vilain vraiment très méchant tente de l’en empêcher. A tel point que notre super héros pas comme les autres devient rapidement une montagne de muscles décérébrée, façon Terminator mais avec la parole en plus, et pas forcément une parole qui vole très haut ! Petite nouveauté : le guerrier indestructible est désormais souvent accompagné par une jolie fille et notamment d’une nouvelle psiotique au pouvoir original nommée Mina mais même l’apparition de ce nouveau personnage est très mal exploitée. On sourira à peine sur les tentatives un peu ridicules de transformer Bloodshot à toutes les sauces : Bloodshot crâne rasé, Bloodshot en vieux camé, Bloodshot en petite mémé… L’ensemble devient une veritable caricature du film joué par Vin Diesel, loin, très loin du personnage trouble et complexe qui faisait le bonheur du Projet Rising Spirit. Les dessinateurs s’enchaînent comme les missions de Ray Garrisson et le résultat est assez inégal. Si certains comme Marc Laming et Jason Masters tirent leur épingle du jeu avec un graphisme moderne et nerveux, d’autres sont un peu en dessous. Heureusement que Bloodshot ne meurt jamais et résiste à tout…


Scénario : Benny Potter | Illustration : Pedro Andreo
heroesaventure
Mai
28 mai

Kaijumax T2

Les incidents se multiplient dans l’île prison Kaijumax et les tensions entre les prisonniers risquent d’exploser. Un épisode toujours aussi créatif et presque trop dense : cette prison est décidément très spéciale ! Le tome deux de Kaijumax est tout aussi gros et volumineux que les personnages loufoques de cette série. L’épais volume, tout aussi imposant que le premier, se nomme « saison deux », preuve s’il en est que ce projet si particulier s’apparente à une série télévisée. La profusion des personnages est tout simplement gigantesque et chaque nouveau prisonnier crée de nouvelles intrigues. La deuxième partie de ce tome présente la section pour femelles, rendant presque le récit trop dense et complexe. En effet, on perd alors quelques intrigues précédentes pour se replonger à nouveau dans d’autres interactions, problèmes et moments heureux. Malgré tout, il y a toujours ce parfum étonnant de familiarité et de sympathie forte avec les personnages alors que l’on parle de monstres mécaniques, de dinosaures futuristes ou d’insectes gigantesques. On se passionne pour des affaires qui ressemblent fortement à celles des hommes : la vente de drogue, les histoires d’amour, l’importance de la religion, les guerres de gang... On assiste même à deux accouchements des plus stupéfiants ! La magie opère toujours grâce à un graphisme remarquable de vie. Ces multiples personnages façon manga ont une expressivité incroyable ; certains passages sont de vrais moments de poésie, justement parce que l’on parle de monstres ou de créatures particulières. Vous reprendrez bien une dose d’uranium ?


Illustration : Zander Cannon | Couleur : Eduardo Risso | couverture : Bilquis Evely
aventureScience-Fiction
Juin
28 juin

Doctor Mirage

Doctor Mirage pouvait communiquer avec son défunt mari, mais depuis quelque temps, elle ne voit plus les morts. Serait-elle morte elle-aussi ? Un comics complet, touchant et dynamique, qui aborde les thématiques du deuil et des croyances.Shan Fong a perdu son mari et pouvait jusque-là interagir avec lui en tant que fantôme. Mais depuis quelque temps, elle ne peut plus voir les morts : serait-elle morte elle-aussi ? Pour ce nouveau tome basé sur l'héroïne Doctor Mirage, deux auteurs se sont associés : Magdalene Visaggio au scénario, autrice américaine nommée aux Eisner Awards, et Nick Robles au dessin. L'une des premières choses qui interpelle, ce sont les illustrations. Très réussies, elles nous plongent à la fois dans un univers comics vintage, tout en nous embarquant dans un monde psychédélique et ésotérique, qui colle parfaitement au scénario. Dans celui-ci, on y suit une femme qui ne réussit pas à faire le deuil de son conjoint. Habituée aux pratiques magiques, et s'intéressant à la vie après la mort, elle n'arrive plus à voir les défunts et cela l'anéantit d'autant plus. Tout au long de cette aventure, nous allons plonger dans des univers allégoriques, colorés, qui n'existent que dans notre imagination. Le récit est dynamique, touchant, et s'intéresse aux sentiments les plus profonds de l'héroïne. Nous sommes immergés dans un monde qui n'a parfois plus de sens, mais qui continue de nous intriguer et nous pousse toujours plus loin. Un récit complet, accessible même sans connaître le personnage de Doctor Mirage, qui devrait plaire aux férus d'ésotérisme et de comics alternatifs.


aventurestrange
Mai
28 mai

Psi-Lords

Des humains se réveillent dans une prison et apprennent qu’ils ont des pouvoirs inimaginables qui pourraient sauver l’univers. Lancement d’une série SF à l’imaginaire débridé et créatif. Valiant n’a pas son pareil pour créer de nouveaux personnages qui révolutionnent ou concurrencent l’univers des supers-héros et c’est encore le cas avec ce comics , Psi-Lords. Nouveaux, pas véritablement en réalité puisque ces personnages de l’espace ont déjà fait une apparition en 1994 dans une série éponyme de dix numéros. Fred Van Lente se charge du reboot de la série avec un début qui annonce le ton d’ensemble : original et singulier. En effet, cette team galactique, qui ressemble parfois aux Green Lantern, est particulièrement créative et ce n’est pas un hasard s’ils ont perdu la mémoire puisque la découverte de leur identité et capacités est surtout une façon d’amener le lecteur à ce regain de nouveauté. Le Space opera fonctionne à plein tube et Renato Guedes s’éclate à dessiner des scènes pleines de virtuosité avec des créatures venues d’ailleurs, des pouvoirs incroyables et des actions folles. Le scénario reste plutôt malin et regorge de circonvolutions, d’alliances et de traîtrises, de dangers et de sauvetages, de rebondissements et d’humour. Un humour parfois vaseux et grotesque, une des marques de fabrique de Van Lente, qui casse le côté impressionnant de l’univers déployé. L’équipe se veut cool et sympa mais elle flirte parfois dangereusement avec un côté kitch et outrancier façon Flash Gordon (le film des années 1980). Les Psi-Lords ont tout de même de quoi séduire bon nombre de lecteurs. De là à les considérer comme des Dieux...


Couleur : Renato Guedes
heroesaventure
Mars
26 mars

Faith : dreamside

Faith doit se reconstruire et cela passera sûrement par aider une adolescente poursuivie par de sombres fantômes. Une aventure passionnante et intelligente : Faith au pays des merveilles ! Les aventures de Faith sont souvent gages de qualité. Pas seulement parce que c’est la première super héroïne très ronde. Pas non plus parce qu’elle est une geek attachante et très réaliste. La voix off, d’ailleurs pleine d’humour teintée de références geeks, renforce l’aspect sympathique de ce personnage. Non, si Zephir nous emporte dans le tourbillon de ses péripéties, c’est parce que ce style de comics est l’assurance d’une imagination sans borne. A mi-chemin entre une quête façon Advanced Dungeons & Dragons, une exploration surnaturelle à la Magicien d’Oz et un délire à la Alice au pays des Merveilles, ce tome est particulièrement inventif et passionnant. Cerise sur le gâteau : la présence de la fascinante Docteur Mirage qui apporte une nette plus value. D’autant qu’elle ouvre à l’exploration du monde des morts et de nos peurs les plus enfouies... C’est du pur comics super-héros, c’est vrai, mais c’est de grande qualité avec un ton rafraîchissant et novateur, bien à l’image de Faith et de son identité. Le plaisir sera total grâce aussi au dessin remarquable de MJ Kim, bien valorisé par les couleurs de Jordie Bellaire. Le graphisme séduit par sa fluidité et des personnages beaux et charismatiques. Faith s’impose de plus en plus comme un personnage majeur de l’industrie Valiant.


couverture : Marguerite Sauvage | Illustration : MJ Kim | Couleur : Nic Klein
heroesstrange
Février
12 février

Fallen World

Rai gouverne sur Terre en l’an 4002 mais il comprend vite que son ennemi de toujours n’est pas encore mort. Une suite jouissive et spectaculaire du run de Matt Kindt : quand Valiant se transpose dans le futur, ça décoiffe !Laissez de côté notre époque et notre temps. Ne pensez plus à l’histoire et au passé. Oubliez tout ce que vous connaissiez sur les déjà particuliers personnages de Valiant. Dan Abnett a la lourde tâche de reprendre la série Rai de Matt Kindt. Et au délicat jeu de la comparaison, il s’en sort plutôt bien. Jouant donc sur les forces de la série mère, Fallen World récupère cet alliage si particulier où l’univers Valiant mute de façon étrange, à l’image des nanites qui se révèlent avoir des pouvoirs inédits. Cette suite s’avère beaucoup plus épique et barbare, pleine de combats intenses et de vilains effroyables. Et ce n’est pas tout ! Le parfum SF nous transporte dans un avenir post apocalyptique étonnant : chaque page est une découverte et un voyage à lui seul. On croirait voir l’imaginaire futuriste de Jodorowsky ou de Moebius (on a d’ailleurs un joli clin d’œil avec la représentation d’Arzach) mâtiné de robotique à la Masamune Shirow. Valiant tient assurément un artiste d’exception avec Adam Pollina. Ses cases impressionnent tant elles fourmillent de détails et tant le rendu est beau et puissant. Il crée d’innombrables nouvelles architectures et personnages comme ces étonnants guerriers déchus du christianisme. Alors oui, c’est bourrin mais qu’est ce que c’est bon ! On retrouve donc tout ce qui fait la force de la firme : l’inventivité, l’audace, la violence et la modernité. Loué soit le Père : il débarque sur Terre !


Couleur : Stéphanie Hans
Fantasyheroes
Octobre
16 octobre

X-O Manowar T1

Aric va tout faire pour protéger son peuple wisigoth des Romains mais il va vite réaliser que Rome ne sera pas son seul ennemi. Réédition d’une intégrale colossale, pleine de bruit et de fureur ! Bliss réédite la monumentale intégrale de X-O Manowar avec un premier tome conséquent de plus de 700 pages qui réunit X-O Manowar #1 à #22 et Unity #1 à #4. Cette nouvelle série qui introduit le nouveau personnage Aric le Wisigoth est un tournant chez Valiant. En effet, Robert Vendetti lance en fanfare la science-fiction voire le Space opéra chez Valiant que l’on retrouvera ensuite dans d’autres séries comme Divinity et Eternity. L’audace et l’imagination étonnent avec des mélanges incongrus et des idées venues d’ailleurs : un barbare Wisigoth qui tente de se révolter contre les Romains et qui tombe finalement sous le joug d’extra-terrestres appelés Vignes, c’est plutôt original ! Et ce n’est pourtant que le début. Vendetti collectionne les trouvailles et dès qu’un pan de son récit est terminé, il rebondit de façon spectaculaire avec un événement marquant qui relance tout et maintient l’intérêt. Ainsi, Aric deviendra un puissant guerrier avec une armure indestructible (la fameuse X-O Manowar), devra s’allier avec Ninjak, mener une guerre contre des extra-terrestres, faire sa place dans le monde d’aujourd’hui et affronter l’équipe d’Unity. On dit souvent qu’un guerrier ne connaît jamais le repos : le lecteur non plus ! A l’image de la fureur barbare qui coule dans les veines d’Aric, le récit est bourré d’actions, de combats violents et d’affrontements spectaculaires. Ce Space opera matiné d’histoire, de politique et de modernité cadre parfaitement avec l’esprit Valiant. Peut-être même qu’il en est l’un des récits marquants de la collection et pas seulement à cause du charisme rugueux d’Aric. Le dessinateur principal Cary Nord s’en sort plutôt bien avec un style nerveux et dynamique même si les changements de couleurs et d’encrage gâchent parfois l’ensemble. Un run monumental et d’une nervosité et d’une ingéniosité folles : « Réjouissez-vous car une nouvelle ère a commencé »...


heroesaventure
Juillet
3 juillet

Princesse Princesse

Des princesses, un prince, une sorcière maléfique, une tour, un ogre simplet, un petit dragon mignon. Et pour donner un goût de modernité, ajoutez une pincée de licorne à crinière rose. Une recette vue et revue... pour un conte inhabituel !La néo-zélandaise Katie O’Neil s’inspire de la féerie et du fantastique pour écrire et illustrer ses ouvrages. Après Le cercle du dragon-thé, elle propose ce nouveau conte d’un genre « classico-décalé ». Ses personnages peuvent rappeler les héroïnes Disney, entre Raiponce avec sa belle chevelure d’or (qu’elle cite d’ailleurs) et Pocahontas un brin plus Rebelle. Son graphisme est minimaliste mais efficace. Son trait un peu grossier s'accompagne de couleurs vives à l’inverse de la douceur des contes de fées que l’on connaît. On notera toutefois quelques messages forts et une jolie morale. Outre la tolérance, l’empathie, les deux héroïnes forment un duo qui s’équilibre et prouve que l’union fait la force. Ça n’est pas une exclu : c’est aussi valable dans la vraie vie ! L’autrice dénonce également la pression familiale, la mésentente dans les fratries et la force des conventions sociales. Cette parodie de princesses est écrite avec humour et dérision, avec deux héroïnes modernes et attachantes. Entre amitié et amour il n'y a parfois qu’un fil, ça on le sait... mais entre deux princesses ! C’est un beau pied de nez aux épopées coutumières, une promesse audacieuse que même Disney n’a pas encore osé ! Un conte qui fait du bien car il n'est pas dans le déjà-vu. Bien entendu, tout est bien qui finit bien : elles se marièrent… Évidemment, les gentils gagnent toujours !


Illustration : Katie O'Neill | Couleur : Katie O'Neill
Contes / Fééries
Octobre
30 octobre

Roku

Roku est une nouvelle super héroïne aux pouvoirs ravageurs, taillée pour des missions à hauts risques. Roku, nouveau personnage Valiant, entre par la petite porte à cause d’un récit bourrin et mal réalisé. Angelina Alcott, alias Roku, était apparue dans une des aventures de Ninjak. Après sa mort, la voici de retour avec cette fois le rôle de super héroïne. Mais une super héroïne version Valiant, qui n’a pas son pareil pour créer des personnages d’un nouveau genre, particulièrement cools et ultra modernes. Jugez plutôt : cette rouquine incendiaire peut utiliser ses cheveux comme des lames de rasoir, elle peut contrôler les esprits et se bat comme une lionne ! Gothique comme Punk Mambo, violente comme Bloodshot, venue d’entre les morts comme Shadowman, rapide et discrète comme Ninjak et psiotique comme Toyo Harada... ça fait beaucoup pour un seul personnage, peut être même trop ! Malheureusement, elle a plus de pouvoirs que d’âme et Roku devient rapidement une sombre brute, sans épaisseur et qui ne suscite pas vraiment de sympathie. Cullen Bunn déploie une intrigue minimaliste, prétexte à mettre en avant les capacités de combat de Roku. Cette Black Widow d’un nouveau genre aura certainement une belle longévité à venir mais c’est pour l’instant peu convaincaint. D’autant que les dessins de Ramon F. Bachs ne lui rendent pas vraiment hommage. Le trait est parfois grossier et la mise en couleurs pique souvent les yeux. Bref, même si le personnage a du potentiel, Roku doit encore faire ses premières armes.


Espionnageheroes
Novembre
27 novembre

La Baie de l'aquilicorne

A la suite d'une tempête, Lana va prendre conscience de l'impact de l'homme sur la nature. Encouragée par des créatures marines fantastiques, elle va décider de sensibiliser un village entier. Une BD jeunesse adorable, au discours engagé.Alors que Lana va apporter son aide à un village dévasté par la tempête, elle va faire la connaissance de mystérieuses créatures de la mer, étroitement liées aux membres de sa famille. C'est dans une ambiance similaire à son précédent album Le cercle du dragon-thé que Katie O'Neill nous livre ici une nouvelle bande dessinée jeunesse. Les traits sont ronds et doux, les planches sont colorées, et d'adorables créatures (mélange de dragons et de licornes) nous sont présentées. Nous plongeons dans un monde de douceur, toutefois teinté de noirceur. En effet, les personnages principaux doivent faire face au deuil d'une personne proche, et Lana va voir de ses propres yeux les désastres du réchauffement climatique, l'impact de l'homme sur la nature et en particulier sur les océans (la pollution, les changements climatiques, la destruction des fonds marins). Elle va également comprendre que les dégâts causés sur l'environnement vont avoir des effets directs sur le quotidien des humains, et va décider de s'engager pour restaurer la place de chacun : que l'homme et la nature puissent cohabiter sans se nuire. Un récit bien mené, encourageant à la protection des espaces naturels, à l'attention individuelle sur les gestes éco-responsables, avec une touche d'onirisme et de féérie. Une sensibilisation réussie, qui plaira sans nul doute aux enfants, en abordant avec habileté des sujets de société.


Illustration : Katie O'Neill | Couleur : Katie O'Neill | couverture : Brittany Peer
strange
Septembre
11 septembre

Bloodshot T2

Bloodshot travaille désormais pour les Brûlés : ses missions sont toujours aussi musclées et dangereuses. Un tome survitaminé qui ne jure que par l’action et le spectaculaire : redoutablement efficace ! Bloodshot à la sauce Tim Seeley, ça ne manque pas de piquant. Le scénariste s’en donne à cœur joie dans ce deuxième volume divisé en deux parties, chacune d'entre-elles représentant une mission du soldat invincible. Bloodshot ne fait pas dans la dentelle et est trop violent ? Qu’à cela ne tienne, vous allez en prendre plein les yeux. Seeley démarre sur les chapeaux de roue avec un début en trombe et ne lâchera plus jamais l’accélérateur. Plus expéditif que jamais, l’opus est un modèle du genre d’action. Plus bourrin que Vin Diesel et plus speed que jamais, Bloodshot reprend du poil de la nanite et fait des ravages. C’est pas fin ok mais c’est particulièrement prenant avec une façon de raconter ultra moderne et nerveuse. Et puis, il y a le dessin de Brett Booth. Véritable claque visuelle, le graphisme sent bon les années 90 avec un parfum de Todd Mac Farlane mêlé à Greg Capulo. Dans un style punk et faussement cradingue, l’artiste en fait des tonnes avec un trait très détaillé, des hachures partout, de l’hémoglobine à tout va et des corps robotisés. La scène originale où Bloodshot rentre dans le musée des horreurs synthétise le style outrancier et jouissif de Booth. Une petite saynète clôt le volume dans un style graphique et narratif moins vivifiant. Vous aimez l’action et la violence ? Vous aimerez Bloodshot et ses nanites !


Couleur : Stéphanie Hans | couverture : Clayton Crain
Policieraventure
11 septembre

Killers

Ninja-G a perdu son amour : elle va rechercher l’assassin, ce qui va l’amener à retourner sur les traces de son passé. Un récit qui introduit de nouveaux personnages du projet NINJA : on en salive d’avance. Christos N. Gage a posé des sacrés jalons dans la série Ninja-K en imaginant que le célèbre Ninjak de chez Valiant n’était en fait qu’un redoutable combattant parmi d’autres. On avait hâte d’en savoir un peu plus sur les autres lettres de l’alphabet de ces Ninjas au pouvoir démentiel : Brian Clay Moore en fait une nouvelle team qui va grossir encore le panthéon bien garni des personnages Valiant. Pour ce faire, il imagine un récit bien malin où les chemins de ces guerriers d’un nouveau genre vont fatalement se recroiser. Froid et tranchant comme une lame, le récit obéit à tous les meilleurs standards de la firme : des super-pouvoirs inédits, des personnages nouveaux et charismatiques, des surprises bien amenées et des rebondissements spectaculaires. Le comics a beau se lire encore plus rapidement qu’une mission rondement menée par Blindside, on prend sévèrement son pied tant c’est nerveux, brillant et explosif. Cette team qu’on a hâte de retrouver est orchestrée également par une sacrée alliance avec B. Clay Moore au scénario et Fernando Dagnino. L’artiste espagnol s’est parfaitement fondu dans le modèle Valiant en réalisant une véritable merveille. Chaque planche sent tout ce que l’on préfère chez cet éditeur à part, entre modernité folle, audace narrative et cool attitude ! Une nouvelle équipe qui a facilement trouvé notre ki...


Scénario : B. Clay Moore | couverture : Fernando Dagnino
heroes
Juillet
3 juillet

Livewire

Amanda Mc Kee est recherchée par le gouvernement : elle essaie de prouver son innocence. Un récit complet décevant sans idée, sans intérêt ni finesse : pas un bide mais un gros bugg ! Livewire a le vent en poupe chez Valiant. Après la réédition du colossal Unity puis Harbinger War : black out, la super héroïne qui peut contrôler toutes les machines revient sur le devant de la scène, juste après les événements d’Harbinger War. Vita Ayala a la lourde tâche de remplacer Matt Kindt et malheureusement, le changement se fait bien trop sentir. Bien loin du génie créatif et du savoir-faire de Kindt, Ayala s’empêtre dans une histoire peu convaincante et sans surprise. Le début était pourtant prometteur avec l’idée de brider les pouvoirs démentiels d’Amanda mais tout le reste n’est qu’une pâle copie de ce qui se faisait auparavant... Les différentes parties reprennent grossièrement certains grands moments des psiotiques et ne servent finalement qu’à enchaîner des combats répétitifs. Pire encore : les dialogues ne cessent d’interroger de façon manichéenne les intentions de notre pauvre Livewire, totalement perdue dans cette histoire. « Pourquoi tu as fait ça, c’est pas bien ! _ Je l’ai fait pour protéger ma famille ! » Autant de belles phrases profondes et riches qu’on répète à n’en plus finir comme si le disque était rayé. Le dessin n’est pas plus en réussite puisque les changements d’artistes piquent les yeux. Raul Allen et Patricia Martin, fidèles soldats de l’industrie Valiant, réalisent une belle performance graphique avec un style réaliste et moderne mais le reste n’est clairement pas à la hauteur. Amanda a décidément bien du mal à se remettre du black out...


Illustration : Jill Thompson | Couleur : Stéphanie Hans
heroesaventure
Mai
15 mai

Bloodshot reborn

Bloodshot n'a plus ses nanites et tente de mener une vie calme et paisible mais un loup peut-il nier sa nature ? Quand Lemire rencontre Bloodshot, c'est sauvage, sombre, surprenant, sanglant... une tuerie ! Bloodshot est quasi immortel, rendu indestructible grâce aux nanites qui parcourent son corps. En témoigne sa longévité dans les comics (Bloodshot, Bloodshot salvation et maintenant Bloodshot reborn ) mais aussi au cinéma ! Et pourtant, après le crossover The Valiant (sorti initialement en 2015), on imaginait une période de crépuscule pour le guerrier albinos. C’était sans compter sur le génie de Jeff Lemire, chargé de faire suite à cet event. L’intégrale, qui regroupe les trois histoires du Canadien parues en 2016, est un gros pavé presque aussi imposant que l’intégrale Bloodshot mais il dépasse l’œuvre première. Non seulement il respecte en profondeur ce personnage si atypique dans l’univers Valiant mais il créé un récit de maître, plein de suspense et de rebondissements intenses. Pourtant, Bloodshot est un personnage « casse gueule ». Bourrin au possible, violent comme c’est pas permis et solitaire comme jamais, Booodshot peut devenir une contrainte et donner lieu à des récits décérébrés ou bourrés d’actions à outrance. Ici, Lemire lui donne une dimension inédite, avec un début magnifique où le vieux loup solitaire est assailli par les doutes et son passé sanglant. Il découvre même l’amour qui deviendra désormais sa nouvelle raison de vivre. Que dire également des idées de génie du scénario ? Tout est délicieusement inventif et plus Lemire est bloqué dans une impasse de violence ou de fin de non recevoir, plus il propose un rebondissement exceptionnel. Mettre une grande dose d’intelligence dans un univers dur et violent, c’est fort ! Tout est ébouriffant de bout en bout, Bloodshot se battant dans des lieux insolites et avec des personnages incroyables. C’est tellement dingue qu’on frôle parfois le ridicule mais tout est si bien orchestré que le récit met une sacrée dose de shoot à l’univers Valiant. Les fans reconnaîtront même les clins d’œil appuyés à certains autres récits super héroïques puisque Lemire se paie le luxe de réécrire une version de Old Man Logan tout en faisant des clins d’œil à des films comme Mad Max ou Terminator, puis en proposant une version zombie proche de Marvel Zombies ou DCeased. Un petit chef d’œuvre donc, avec un personnage qui crève l’écran (et beaucoup de personnes au passage). D’autant que les dessins ultra réalistes et virils de Mico Suayan puis de Lewis Da Rosa, Tomas Giorello et Doug Braithwaite (les « Expendables » des artistes Valiant) sont magnifiques. Une renaissance dopée aux nanites !


Illustration : Ray Fawkes
Guerreaventure
Février
14 février

Le Cercle du dragon-thé

Une fillette apprentie forgeron se découvre une passion pour les… dragons-thé, des créatures fragiles sur les cornes desquelles poussent des feuilles et des fleurs. Une histoire mignonnette pour le jeune public. Voilà voilà : donc le meilleur thé pousse sur les cornes des bébés dragons, et la marmotte elle met le petit chocolat dans le papier d’alu… Bienvenue dans ce conte de fantasy doux et calme, à l’intention du jeune public – et des amateurs de thé. L’autrice néozélandaise Katie O’Neill tisse ici une histoire on ne peut plus simple, répartie en quatre chapitres comme autant de saisons. Elle y met en scène une fillette et sa découverte pour les dragons qui produisent des feuilles de thé sur leurs cornes, d'où leur nom de « dragon-thé ». Après tout, il existait déjà bien le lapin-Nesquick®… Pour le moins, ce pitch est original ! C’est bien la première fois qu’on côtoie de telles créatures imaginaires sans qu’il y ait la moindre effusion de sang ou giclée de feu. Les dragons sont ici plus fragiles et trognons que des cro-cro-mignons poussins en peluche tout kawaï. Au paroxysme du scénario, il est question d’amitié, de respect et d’apprentissage de la confection du thé. Waoutch, ça décoiffe ! Alors effectivement, cette histoire dessinée infographiquement sans contours de formes, pleine de couleurs printanières comme quand on va chasser les œufs de Pâques, et dégoulinante de bonnes intentions et de gentillesse, semblera cul-cul-la-praline pour les adultes. Mais après tout, cette histoire ne leur est pas destinée, et un peu de douceur dans un monde de brutes, ça ne peut pas faire de mal. Vous reprendrez bien une tasse de thé ?


Scénario : Katie O'Neill | Illustration : Donald Mustard | Couleur : Javier Rodriguez
Contes / Fééries
Avril
28 avril

The Valiant

Gilad doit faire face à un ennemi invincible qui le poursuit d’époque en époque. Un crossover on ne peut plus classique mais qui est particulièrement jouissif dans son rythme et grâce à son spectacle visuel. Valiant ressort un crossover avec du lourd : imaginez Bloodshot, Livewire, Armstrong, Punk Mambo, le Guerrier Éternel et X-O Manowar réunis contre... un seul horrible Vilain ! L’affiche est alléchante et pourtant, c’est la réunion de Jeff Lemire et Matt Kindt qui constitue le plus beau « crossover ». Dans un format très court, les deux scénaristes vont imaginer un comics plutôt classique : une grande menace et des super-héros pour éliminer ce danger. Mais on sent quelque chose en plus. Déjà le respect des personnages et leur parfaite utilisation. Les fans seront ravis de retrouver Bloodshot au top de sa forme et le personnage est superbement mis en avant. C’est aussi le cas pour Gilad mais le comics est sûrement trop court pour mettre en lumière les autres personnages qui font presque de la figuration. C’est malgré cela un réel plaisir de lire ce crossover qui prend totalement son sens puisque les auteurs jouent avec passion et respect avec cette grande galerie de personnages. On sent qu’ils s’éclatent et l’action, le combat et les innombrables batailles deviennent synonymes d’intelligence tant c’est rondement mené, avec du rythme et des trouvailles ingénieuses. Le plaisir est aussi communicatif grâce à la superbe prestation graphique de Paolo Rivera. L’artiste effectue un travail léché de toute beauté en magnifiant chacun des personnages et en proposant une composition musclée et moderne qui colle parfaitement avec le ton de la firme. Valiant a trouvé THE team et c'est valable au-delà ses personnages !


couverture : Paolo Rivera
heroesaventure
Mai
15 mai

Bloodshot T1

Bloddshot est désormais libre et tente d'aider les citoyens mais sa puissance illimitée gêne beaucoup de monde. Une nouvelle série sur Bloodshot qui joue sur la violence du personnage de façon caricaturale. C’est une histoire digne des récits de Valiant qui a frappé le personnage Bloodshot. En effet, ce soldat quasi immortel et qui subit souvent des attaques d’une violence extrême aura presque connu un coup fatal puisque le film consacré au personnage aurait dû sortir le 25 mars au cinéma et a été annulé, en pleine crise de coronavirus. On ne pourra donc pas voir l’interprétation de Vin Diesel sur grand écran mais le film reste désormais accessible en VOD et bientôt en DVD. Pour se consoler, Bliss lâche plusieurs titres et rééditions consacrés au personnage mythique. Ici, le récit de Tim Seeley est une nouvelle intrigue alors que Bloodshot ne fait plus partie du Projet Rising Spirit et agit seul. Bloodshot est un personnage fascinant et ultra charismatique et aucune de ses apparitions ne passe inaperçue tant il est surpuissant et impitoyable. Malheureusement, ce Punisher à la sauce Valiant peut aussi très vite devenir une caricature malgré lui. Et c’est un peu le cas dans cette nouvelle série où l’on fait la part belle à l’action, la castagne, les coups de feu, le sang et c’est tout. Loin des histoires prenantes et intelligentes de Duane Swierczynski qui rajoutaient un fond politique passionnant, le récit de Tim Seeley ne se focalise que sur les combats et la débauche d’armes à feu. Il faut dire que c’est tentant d’exploiter les capacités hors normes de Bloodshot mais le personnage devient vite décérébré et vide si rien d’autre n’est proposé. Le spectacle graphique est toutefois assuré avec la belle prestation de Bret Booth et Adelso Corona qui se fondent parfaitement dans le style haché et nerveux du personnage. Un Bloodshot un peu trop bourrin malgré tout.


Illustration : Adelso Corona
heroesaventure
Février
Novembre
Janvier
Novembre
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