Un bandit emprisonné dans le bureau du shérif se met à raconter sa vie à son geôlier. Quel relation entretient-il avec « la mexicaine » ? Vous le déduirez peut-être (ou pas) d'une narration patchwork très nébuleuse... Cet épais volume en noir et blanc, Revanche, est le deuxième volet d’une trilogie sur l’enfermement, que Baladi réalise depuis Renégat, en 2012. Dans sa postface, l’auteur suisse avoue pourtant ne porter aucune affection particulière pour le genre western. Il convoque cependant quasiment tous les repères du genre : bandits tueurs, braqueurs de banque, shérifs, bastons, duels au flingue, indiens comanches, traque à travers les vastes espaces, tireurs embusqués, sans oublier les prostituées locales qui ont leurs propres méthodes pour tenir au respect cet univers par définition ultra machiste. Pour autant, bien malin qui comprendra tout ce qu’a voulu raconter Baladi. L’auteur issu du fanzinat se laisse porter par une narration patchwork, au sens premier du mot, c’est-à-dire décousue et recousue. A vous de reconstituer ce qui appartient au rêve, au passé, au présent, car tout s’enchaîne sans transition. A vous d’interpréter les non-dits et de déduire tout ce qu’on ne sait pas des nombreux regards que l’on ne voit pas. Il faut aussi dire que le sympathique dessin encré en noir et blanc joue avec un découpage non conventionnel (Baladi a appartenu à l’OuBaPo…) qui se moque bien des traditionnels gaufriers. Les cases s’empilent au milieu des pages, collées les unes aux autres, parfois sous la forme des facettes dépliées d’un cube. D’autre part, Baladi prend un malin plaisir à proposer des cadrages en contre-jour, ou décalés, ou cadrés exprès sur tout autre chose que les sujets qui nous éclaireraient, généralement dans l’ombre ou dissimulés. Il en ressort une loooongue histoire un peu (très) nébuleuse avec des cowboys, l’un enfermé les autres en fuite, et des femmes fatales qui tirent les ficelles.
Danta tombe dans une rivière sortie de son lit. Très vite, des bêtes affamées lui barrent la route. L'héroïne va alors plonger tout droit dans les viscères de l'Enfer... Adaptation peu enthousiasmante de La Divine Comédie de Dante Alighieri.
Les Séquences de Robert Varlez sont pour la première fois éditées en recueil. Une perle venue tout droit des années 70, qui expérimente les codes de la BD, du cinéma, de la photographie. Un véritable laboratoire de l’espace, du mouvement et du cadre.
Victor Anthracite aime sa voisine d'appartement en secret. Pour le lui faire savoir, il lui écrit des mots à partir de lettres découpées dans les journaux. Entre illusion, biture et poésie, une chronique dépressive en forme de romance contrariée. Efficace
Un tableau du XIVe siècle, du procès des Templiers en 1307 aux fresques de la cathédrale de l'archange Saint-Michel peintes par Andrei Roublev en 1399 : entre décadence et raffinement, l''Histoire revue avec élégance et humour !
Un homme tombe du ciel et atterrit dans un no man's land. Confronté d'abord au vide, il découvre ensuite l'étrange décor urbain dans lequel il va devoir évoluer, entre mairie, église, gendarmerie et musée de la cuillère. Insolite et efficace.