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Mars
17 mars

Faut faire le million

Dans une cité de banlieue bétonisée, des copains précaires et désœuvrés prennent conscience que leur vie file sans qu'ils n'en fassent rien. Ils jouent au loto dans l'espoir de faire le million. Une terrible et réaliste peinture sociale.Dans un décor urbain de banlieue pas risou-risou, plusieurs copains quadras ou quinquas (dans ces eaux-là) prennent conscience que leur vie est en train de filer sans qu’ils n’en aient rien fait. Ils ne sont pas clochard, mais appartiennent au petit peuple, aux indigents, à la précarité ordinaire. Comme beaucoup, ils sont victimes de la misère sociale et culturelle, ils zonent sans avoir grand-chose d’autre à penser qu’à leur propre désœuvrement. Et ils remplissent le vide de leur quotidien en ayant des comportements qui ne font rien pour améliorer les choses. Ils s'embrouillent, ils débattent de futilités sans montrer d’éloquence particulière. Sur ce point, c’est magnifiquement réaliste ! Ils s’en remettent avec un espoir dérisoire au potentiel gros lot du loto… A ce stade, il est essentiel de rappeler que « faire le million », au loto, c’est une chance sur 20 millions. Autant dire aucune. Comme pour insister sur « l’insignifiance » de cette frange de la population, Gilles Rochier ne leur accorde ni prénoms, ni narration linéaire. Nous les découvrons par bribes détachées, en une accumulation de séquences patchwork qui brossent au final une terrible peinture sociale. Pour autant, on ne ressent pas de militantisme outrancier, juste des faits, au plus proche de la stricte réalité – Gilles Rochier vit authentiquement dans une cité de banlieue, depuis toujours. Le personnage central à bonnet est potentiellement son alter-ego, auquel il prête son propre ressenti, brut et désabusé. A l’image de ce scénario pesant et bien plus profond qu’il n’y parait, le dessin se compose de fines hachures qui n’accordent jamais rien de « beau » à l’environnement. Souvent dans des cases encombrées de dialogues ou saturées de détails de décors peu identifiables. Le monochrome gris-bleu parachève la sensation d’enfermement dans une condition désespérée.


Illustration : Gilles Rochier
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