Prochain niveau: 2 EXP
Dans cet opus, le scénario se focalise sur le personnage de Cucca, et la naissance de ses sentiments pour Diego. Mais l'arrivée d'un charmant adolescent, Manu, pourrait peut-être tout chambouler. Un troisième tome plus sérieux et mature.Le premier tome était plutôt une présentation et une introduction générale des personnages, et le second plutôt focalisé sur la rupture et le personnage d'Ale. Ce troisième volume se concentre cette fois-ci sur Cucca, et notamment sur la naissance de sentiments amoureux envers Diego. Au cours d'une soirée, ils vont passer du temps ensemble, et voir leurs sentiments apparaître. Mais ils ne brûleront pas les étapes, et auront tout de même du mal à se l'avouer, à eux-mêmes, mais aussi à l'autre. On sent toute l'ambivalence de leur position, à la fois enthousiastes, mais aussi saisis de peur. Nous sentirons toute l'attention qu'ils se portent, à travers des chamailleries ou des moments plus doux. Mais il se pourrait que l'arrivée d'un nouveau personnage, le charmant Manu, puisse remettre en question ces moments... On sent l'autrice prendre un peu plus d'assurance au fil des tomes, tant dans son trait que dans son développement de la psychologie des personnages. Elle prend plus le temps de s'attarder sur chacun, et on a plus de facilité à les comprendre et à s'y attacher. Les thématiques deviennent aussi un peu plus sérieuses, propres à chaque protagoniste : chacun aura une vision différente des choses, et ne vivra pas les mêmes expériences. On se prend au jeu, et on devient presque un membre de ce groupe d'amies.
Comprenant qu’il ne pourra pas échapper au monstre qui le poursuit, Zéro décide de passer à l’attaque. Une suite énergique mais un peu simple.L’aventure de Dott, Kali et Zéro progresse à bon rythme : les personnages osent passer à l’action, font preuve d’un bon esprit d’équipe et obtiennent des indices dans leur quête. Les scènes de combat sont donc bien présentes pour rendre le tout énergique, et l’intrigue sait où elle va. En revanche, le déroulement des évènements laisse assez à désirer. Non seulement il n’y a pas de réelle surprise, mais en plus - et c’est bien là le problème - les personnages ne se heurtent pas à des difficultés. Le côté trop arrangeant des rebondissements et le manque d’investigations permet certes de faire bouger la situation, mais cela empêche d’avoir une tension efficace et la simplicité n’arrange rien. Le scénario n’est donc pas très enthousiasmant et les dessins, bien que dynamiques, ne sont pas suffisamment extraordinaires pour nous le faire oublier. Encore des efforts à fournir.
Une épidémie a transformé tous les habitants d'un secteur en zombies. Luca, journaliste et originaire de la zone, décide d'y revenir pour savoir si sa famille a survécu. Un premier tome de manga d'aventure horrifique prometteur.Luca est journaliste, et pour tenter de retrouver sa famille et découvrir la vérité sur une épidémie fatale qui transforme les gens en zombies en Italie, il va saisir une occasion pour intégrer la zone contaminée. Talita nous propose ce premier tome d’une nouvelle série en mode survie ! Mélangeant à la fois l'univers de Walking dead et de Je suis une légende, l’histoire nous immerge dans un monde qui tourne au cauchemar. Le monde entier continue à vivre normalement, pendant que toute une zone italienne est placée en quarantaine, et subit une épidémie dévastatrice, sans possibilité de s'en sortir. Mais contrairement aux nouvelles des médias, lorsque Luca arrive sur les lieux, il va découvrir qu'il y a peut-être encore des survivants : renait alors en lui l'envie de découvrir si sa famille a survécu. Les dessins sont parfaitement maîtrisés, mais on notera tout de même que l'un des personnages paraît tout droit sorti de l'univers de Final Fantasy... Par ailleurs, cette histoire est accessible facilement aux novices du manga puisqu'il se lit dans le sens français et non à la japonaise. Le scénario est quant à lui très bien mené : suspense, rebondissements, interrogations... C'est dynamique, intrigant, et on continue très volontiers à tourner les pages ! Nous commençons également à entrevoir les personnalités de chacun de ces personnages, tout en étant plongés dans un univers angoissant, sachant qu'un terrible zombie peut surgir de nulle part ! Un premier tome prometteur, dans un univers mêlant aventure et horreur.
Ale et Cucca sont deux adolescentes qui doivent gérer des sentiments nouveaux. Un shôjo réaliste qui reflète le quotidien des adolescents d’aujourd’hui.Ale et Cucca, c'est l'histoire du quotidien des adolescents d'aujourd'hui. De plus en plus jeunes, ils veulent vivre leurs propres expériences, dans lesquelles s'entremêlent amitié, amour, réseaux sociaux, cigarettes et sentiments. Dans ce premier tome, on suit principalement les aventures et les déboires amoureux d’Ale et de Cucca, autour desquelles graviteront d'autres personnages : petits amis, ex et amis. Le scénario s'attarde sur le réalisme. Ici, il n'est pas question de grandes aventures spectaculaires, mais de petites histoires qui deviennent virales et dramatiques pour ces adolescents. Ce shôjo italien se lit dans le sens européen. Elisabetta Cifone l'a d'abord fait paraître dans son pays d'origine : actuellement, neuf tomes sont déjà parus en Italie. La maison d'édition Shockdom procède progressivement à la traduction des autres volumes, et le second tome devrait sortir en France à la fin du mois d'octobre. Moins idéaliste que d'autres mangas de ce type, Ale et Cucca se concentre sur les peurs et les désirs des ados. Graphiquement, le dessin se focalise davantage sur les visages des personnages, souvent très expressifs. Un titre plutôt à destination des collégiens et lycéens, sans extravagance.
Ce recueil de trois contes aux scénarios atypiques inaugure la nouvelle collection de Shockdom Shin manga, souhaitant valoriser des auteurs non publiés à l'international. Des histoires un peu trop alambiquées.Dans ce recueil de trois contes, le lecteur oscille entre mondes imaginaires et situations improbables. La première histoire nous transporte dans un univers avec des créatures mi-hommes mi-bêtes, qui évoluent dans une station thermale bien suspecte. La seconde histoire nous relate la rencontre entre un éboueur défenseur de l'écologie et une jeune fille qui distribue des mouchoirs. Enfin, le dernier récit s'attarde sur un adolescent introverti qui possède un caleçon pour chaque occasion. Avec ce tome ainsi que Petits dieux et autres contes sorti simultanément, Shockdom inaugure sa collection Shin manga, en proposant des titres et des auteurs inédits sur le marché international. Pour ce recueil, c'est l'autrice Ai Okada qui signe les scénarios et les illustrations de ces nouvelles. Cette autrice a travaillé dans le monde de l'illustration, de l'animation et du jeu vidéo, et s'essaie ici au manga. Les dessins sont plutôt réussis, mais nous avons l'impression d'être face à des crayonnés : les traits sont vraiment très fins et peu marqués. Cela procure un certain charme au manga, mais donne aussi une impression de « non terminé ». Le dernier conte reprend aussi une bonne vingtaine de planches déjà utilisées (cela s'intègre dans l'histoire, mais procure un sentiment étrange). Les histoires sont quant à elles un peu alambiquées. La première, la plus longue, réussit à nous emmener dans son univers particulier, mais les deux autres n'ont pas grand intérêt, et sont un peu tirées par les cheveux. Par ailleurs, la dessinatrice accentue l'hypersexualisation de ses personnages féminins (l'une échappe à une scène de viol de justesse, une autre a toujours des plans centrés sur ses sous-vêtements) sans que cela n'apporte de grand intérêt à l'ouvrage.
Un recueil de contes, abordant les frontières entre réalité et imaginaire, tout en s'appuyant sur les traditions japonaises. Des historiettes brèves, inégales mais sympathiques, qui inaugurent une nouvelle collection manga chez Shockdom.Ce manga prend la forme d'un recueil de sept contes. Shockdom inaugure avec ce titre et La magie des sources et autres contes une nouvelle collection centrée sur la bande dessinée japonaise : Shin manga. L'objectif de la maison d'édition est de faire découvrir à travers cette collection des titres nouveaux, tout en mettant en lumière des auteurs jamais publiés sur le marché international. Cet ouvrage met à l'honneur Ryo Iha, qui débute dans le manga en 2014. Il se tourne d'abord vers l'autoédition, car ses choix de thématiques abordées sont inhabituels, ancrés entre tradition et modernité, et il s'affranchit des contraintes éditoriales pour développer son propre style narratif en toute liberté. Graphiquement, il se concentre sur les contours des personnages et des objets, et incorpore très peu d'ombres et de contrastes. Il propose des illustrations plutôt réalistes, mêlant quelques éléments fantaisistes. Les pages se tournent facilement : il y a très peu de texte, et les images parlent d'elles-mêmes, donnant un côté très cinématographique. Quant au récit, réalisé sous forme de nouvelles, on passe d'une historiette à l'autre. On aurait peut-être aimé un peu plus de développement dans ces histoires, qui ne sont pas toutes de la même qualité.
La sorcière Métillia croit invoquer un puissant esprit pour une aide suprême. Il sera un renard, lui fera perdre de vue son objectif mais prendre conscience de qui elle est vraiment. Au-delà d’une histoire simple, une sublime rencontre graphique.La maison d’édition Shockdom lance la version française de Francis, déjà parue depuis 2017 en Italie. Jessica Cioffi travaille sous le pseudonyme de Loputyn et s’est fait connaitre dans l’univers manga, entre autres, avec sa saga Cotton Tales. Son trait, caractéristique, est un savoureux mélange de traits typiques de l'école manga avec l'atmosphère et les couleurs de l'illustration européenne du XIXe siècle. Une magnifique rencontre graphique alliant plusieurs techniques pour nous livrer une atmosphère maléfique et ensorcelante, avec un léger bémol sur l’incarnation humaine du renard, qui reste un peu trop moderne pour le contexte. Cette originalité graphique compense un scénario un peu léger mais bien construit. Simple, l’histoire est courte en elle-même : une apprentie sorcière rencontre un esprit renard mesquin qui lui fait prendre conscience de son côté obscur et la détourne de ses intentions premières, mais qui lui donnera les clés pour se révéler. Plus simplement, nous pouvons y voir l’allégorie de la rencontre qui nous permet de comprendre qui nous sommes vraiment, puis de construire son propre chemin et non celui dicté ou déjà tracé par nos pairs. Un one-shot agréable à lire, que les lecteurs apprécieront d’avoir dans leur bibliothèque pour le réel plaisir des yeux.
