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Prochain niveau: 2 EXP

Robinson

banner Robinson

Avril
6 avril

D'eau et de boue

Sur les berges du Mississippi, le père de Myers vient de se pendre. Le jeune homme doit gérer le bar. Il est alors progressivement endoctriné par une secte. Un thriller psychologique qui gère admirablement la montée en tension paroxystique.Cet épais roman graphique venu des Etats Unis prend progressivement des tournures de thriller psychologique. Dans le décorum des rednecks américains, le scénario d’Adam Smith prend le temps « d’installer » le personnage principal de Myers, un jeune homme en plein marasme mental. Son père vient de se pendre, ses finances sont au plus bas, l’activité paternelle qu’il compte faire perdurer n’est pas tout à fait légale… Et il se méfie comme de la peste des mains tendues, dans une région où l’endoctrinement religieux pourrit les mentalités. Le retour inattendu de sa mère, qui l’avait abandonné à l’âge de 2 ans, va sonner le début de la vraie intrigue. Car sa mère est en couple avec une sorte de gourou, un type d’apparence très sympa… Curieux de connaître sa demi-sœur, dont il ignorait l’existence, Myers va être entrainé dans une situation des plus sordides. L’eau et la boue du titre et du Mississippi jouent ici un double rôle. D’une part, ils servent à apaiser les angoisses de Myers – nous avons tous commencé par passer 9 mois dans un milieu « aquatique » très rassurant. D’autre part, ils font écho à l’ambiance poisseuse qui croît lentement, jusqu’au paroxysme final délirant. Le lecteur pourra sans doute être moins fan de ce final, qui nous largue un peu comme de vieilles chaussettes (humides). Cela dit, la lenteur de la narration, qui s’attarde parfois sur des séquences muettes secondaires, participe admirablement de la montée en puissance de la tension. Notamment, le traitement graphique majoritairement bichromique de Matthew Fox participe de cette atmosphère crépusculaire, sur un dessin semi-réaliste inégal : tantôt les personnages sont dessinés avec détails, mouvements et expressivité (les clients du bar au début, la querelle avec les flics…) ; tantôt le dessinateur se contente d’une case « rough » non fignolée. Cela ne nuit aucunement à l'efficacité de ce bon thriller sordide.


Scénario : Adam Smith | Illustration : Matthew Fox
Roman graphique
Août
25 août

Akim T2

Akim est de retour dans un second tome couvrant les années 1959 – 1960 ! Et comme pour le volume précédent, le Tarzan italien va vivre de nombreuses aventures pour le moins surprenantes...Véritable figure incontournable des petits formats des années 1960 jusqu’en 1986, le personnage d’Akim a connu un franc succès parmi les lecteurs de l’époque, si bien qu’il en est presque arrivé à se détacher de l’ombre de son cousin Tarzan ! Il faut dire que le prolifique scénariste Roberto Renzi n’y est jamais allé avec le dos de la cuillère en proposant des récits mêlant action, aventure, humour, SF etc., le tout avec beaucoup d’intentions et d’aplomb. Du côté des dessins, le travail d’Augusto Pedrazza est plutôt inconstant (on sent que les délais de parution étaient parfois un peu courts) mais l’ensemble possède un charme ancien indéniable. De plus, les traits classiques sont assez nerveux et apportent un sympathique côté punchy aux histoires. Au final, Akim Tome 2 revient sur une époque maintenant révolue mais ô combien recommandable, dans la mesure où la patine surannée de ce Tarzan italien est un véritable régal pour les lecteurs les plus âgés (les vieux, quoi). Bien sûr, les histoires et les dessins ont pas mal vieilli mais derrière toutes les maladresses et approximations, on sent que le tandem Renzi / Pedrazza était d’une redoutable efficacité et très créatifs ! Oui, Akim est un personnage haut en couleur à (re)découvrir d’urgence !


Couleur : Francis Manapul
aventure
25 août

Guerillas T1

En pleine jungle vietnamienne, le soldat Clayton est sauvé par un commando de chimpanzés combattants. Une autre section est à leur recherche. Ce comics de guerre nous sert de l’action explosive et une petite réflexion sur la condition animale.Le jeu de mot astucieux du titre – guerillas pour gorillas – sied admirablement au pitch qui résume ce comics de guerre. Car ici, une section expérimentale de singes est envoyée sur le front du Vietnam en 1970, afin de « buter du jaune ». Le singe comme arme absolue, une idée saugrenue ? Pas tant que ça, si l’on considère que la jungle est l’environnement familier des singes et que, tout aussi naturellement, l’espèce se livre déjà à l’état sauvage à des guerres meurtrières de territoires. Nous voici donc dans un Platoon revisité à l’aune de la Planète des singes ou de l’Ile du docteur Moreau. Ce premier épais volume contient les 6 premiers comics parus aux States, réalisés tout en noir et blanc à l’encre de chine. Le dessin semi-réaliste de l’auteur complet Brahm Revel est incisif. Ses automatismes évidents accompagnent le dynamisme nécessaire lors des nombreuses altercations entre GI (qu’ils soient humains ou simiesques) et vietcongs à chapeaux pointus. Car ça canarde sévère, ça explose énormément, ça étripe, ça déchiquète, ça défouraille. Si la couleur avait été permise, la teinte rouge du sang aurait fini par prendre le dessus sur le vert de la jungle, qui sert de décor permanent (avec quelques galeries). Nonobstant, cette action pure s’accompagne d’une question de fond sur la condition animale. Certes, l’intelligence de ces singes a été génétiquement améliorée pour optimiser l’utilisation des armes et des tactiques humaines ; mais de par leur filiation darwinienne, l’homme et le singe semblent partager la même aisance martiale. En outre, la psychologie des personnages n’est pas si caricaturale qu’elle aurait pu l’être. L’auteur s’est visiblement documenté pour éviter les clichés faciles et offrir une juste immersion. Le comics est en cours de réalisation, cet opus nous laisse d’ailleurs cruellement en plan. Un second recueil devrait vraisemblablement être importé par les éditions Robinson.


Scénario : Brahm Revel | Illustration : Brahm Revel | couverture : Bryan Hitch | Couleur : Mitch Breitweiser
Guerre
25 août

Meadowlark

Cooper découvre le métier de son père, gardien de prison et ancien boxeur, alors qu'une émeute éclate dans le centre de détention. Un road movie initiatique et violent, au rythme implacable.Ce road movie initiatique bourré de personnages forts et de répliques ciselées aurait pu tout aussi bien être un roman ou un film, tant le ton et les situations très américains dépassent le mode choisi pour raconter l'histoire. Une mise en place impeccable et légère, puis une montée en puissance fascinante et violente, la recette est ici parfaitement exécutée en exploitant totalement la puissance des images et les espaces narratifs. On découvre petit à petit la véritable nature des évènements, la chronique familiale se transforme alors en polar et l'expérience vécue par Cooper prend petit à petit toute sa place. Difficile d'imaginer qu'Ethan Hawke (oui, oui, l'acteur américain) est un scénariste encore débutant, qui signe ici sa deuxième collaboration avec Greg Ruth après Indeh paru en 2017. Il gère remarquablement le rythme de cette histoire, les 250 pages se lisent très vite avec ce tempo propre aux romans graphiques américains contemporains, peu d'ellipses et des scènes très découpées. Ruth maîtrise totalement ces successions de plans qui ralentissent puis accélèrent, les cases silencieuses et les regards pleins de sens. Son dessin réaliste traduit le support de photos pour rendre ses visages encore plus crédibles, mais cela ne diminue jamais l'énergie de ses pages, très impressionnantes lors des scènes les plus fortes. Un récit dur mais fascinant, à réserver à un public averti.


Couleur : Stéphanie Hans | couverture : Clayton Crain
Policier
Septembre
16 septembre

1958-1959

Akim est un de ces très nombreux clones de Tarzan qui animèrent les petits formats dans les années 60. Le tout début de la série la plus longue de tous les fumetti. Il fera le bonheur des fans de vintage, mais exclusivement.Tarzan connut un tel succès qu'il fonda un genre, bientôt alimenté par des dizaines de personnages lui ressemblant comme deux gouttes d'eau. S'il nous est impossible de tous les recenser, on se souvient tout de même parmi eux de Ka-Zar (la version Marvel) et aussi d'alter ego féminins comme Sheena, Reine de la Jungle, créée par Will Eisner et Jerry Iger. En Europe, la vague de « Tarzanides » déferla aussi, le plus souvent sous la forme de petits formats et Akim est la publication italienne qui s'avère être la plus longue de tous les fumetti (plus de 750 numéros !). Roberto Renzi a ainsi repris absolument tous les éléments des aventures imaginées par Edgar Rice Burroughs : un drame familial fondateur, un grand singe qui élève l'enfant blanc, sa capacité à communiquer avec les animaux et vaincre les plus puissants félins, la rencontre avec « sa Jane » (ici Rita) etc. Un peu à l'instar des westerns spaghetti qui dévoyèrent le modèle initial, le scénariste n'hésite pas à amener de nombreux éléments complètement loufoques, faisant des aventures de ce héros bis une sorte de méli-mélo farfelu. Par exemple, Akim, après avoir franchi un gouffre sous-marin, découvrira la Vulcanie, pays peuplé de descendants des romains qui ont survécu à une irruption volcanique et sont restés à l'abri du reste du monde ! Il ne faudra pas non plus craindre de voir apparaître de lointains cousins de dinosaures dans une jungle improbable... Autant vous dire que les histoires s'avèrent donc absurdes... et complètement surannées. Le dessin d'Augusto Pedrezza est également très daté, ce volume reprenant les numéros de 1958 et 1959, mais son style est encore très gauche. Il faut dire aussi que produire 50 pages par mois ne laissait pas le temps de finasser... Alors sauf à retrouver d'émouvants souvenirs d'enfance, sauf à être un fan absolu du rayon patrimoine du 9ème art, on préfèrera toujours l'original à une de ses copies... Une rareté de 360 pages qui a le mérite de remettre en avant des épisodes totalement introuvables, mais qui s'adresse à une niche de nostalgiques.


Scénario : Roberto Renzi | Illustration : Augusto Pedrazza | couverture : Jorge Jimenez
aventure
Novembre
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