Prochain niveau: 2 EXP
Ruth, une adolescente qui veut devenir journaliste, pense avoir trouvé un nouveau sujet d'article ! Mais il faudra qu'elle fasse attention à ce que sa fougue ne prenne pas le pas sur les codes journalistiques.Ce nouveau roman graphique dans la collection Bande d'ados s'adresse à un lectorat à partir de 10-11 ans. Les deux autrices, Kate Reed Petty (Chasma knights) et Andréa Bell, tissent le portrait d'une adolescente qui souhaite devenir journaliste. Elle déploie toute son énergie pour tenter de percer dans ce milieu dès le collège, en menant des enquêtes au sein de sa ville, et en les relatant dans un journal numérique qu'elle a appelé « la Niouzletter ». Elle va finir par découvrir des indices qui pourraient la mener vers sa plus grosse enquête et un scandale sanitaire : l'eau de la ville serait-elle polluée et rendrait-elle les gens malades ? Les autrices évoquent à travers cet ouvrage le scandale de pollution de l'eau à Flint dans le Michigan. Tour à tour, le récit nous indique des pistes, qui vont s'avérer fausses, puis retomber sur d'autres indices. Le personnage de Ruth, adolescente fougueuse et téméraire, nous montre le dynamisme de cette génération, son envie de bien faire, mais aussi ses failles. En déployant toute son énergie dans ses enquêtes, elle va se faire sa propre opinion, qui pourra parfois biaiser son travail journalistique. Heureusement, les adultes seront là pour lui rappeler les lignes fondamentales que se doit de suivre un journaliste, notamment la citation de ses sources et l'impartialité. La bande dessinée questionne sur les moyens de communication et d'information, mais elle sensibilise aussi aux fake news. Elle retranscrit le monde de l'information d'aujourd'hui, à travers les yeux d'une adolescente. La lecture est également facilitée par le découpage des cases et la grande lisibilité des textes dans les bulles.
Effie va emménager chez ses tantes à Brooklyn. Le début d'une nouvelle vie, dans laquelle la magie fera son apparition. Premier tome d'une série à destination des pré-adolescents.Le premier tome de cette nouvelle série s'adresse plutôt à un lectorat à partir de 9-10 ans, publiée chez le label Bande d'ados. Effie emménage dans une nouvelle ville, avec ses tantes qu'elle ne connaît pas. Un changement radical pour elle, qui vient s'ajouter au décès de sa maman. Mais une première chose la rassure lorsqu'elle arrive : la chanteuse qu'elle admire le plus, Tily Shoo sera en concert à Brooklyn ! Elle ne s'attendait sûrement pas aux aventures qu'elle allait vivre... Ce roman graphique a une pagination assez conséquente, mais il se lit relativement vite : le découpage nous propose de grandes cases, sans fioritures, pas trop chargées en texte. L'autrice utilise des thèmes classiques, mais qui plaisent toujours aux jeunes lecteurs. Il y sera question de magie, de pop star, d'amitié et de liens familiaux. Le récit d'apprentissage a cependant parfois des airs un peu « moralisateurs » sur certains sujets. La jeune Effie va découvrir que ses tantes sont des sorcières et qu'elle aussi possède des pouvoirs. A travers cette métamorphose, c'est une allégorie de la puberté, de la transformation d'une enfant en adolescente. Les illustrations sont agréables, mais assez simplifiées. Cet ouvrage est le premier d'une série ; on regrette que cela ne soit pas plus explicite. Hormis le petit « 1 » au dos du livre, il n'est fait aucune mention d'un premier tome, ce qui est dommageable, car les lecteurs ne s'engagent pas forcément de la même manière sur un one-shot ou une série. Cette histoire somme toute agréable devrait plaire au public visé, mais elle n'est pas très originale dans les thématiques et leur traitement.
Pour inaugurer le label Bande d'ados, ce roman graphique propose une aventure steampunk riche en rebondissements, où l'amitié entre deux ados pourrait bien être la clé.La cité des secrets fait partie des quatre titres qui lancent le nouveau label des éditions Milan et Bayard Bande d'ados. Autrice-illustratrice, Victoria Ying signe ce nouveau titre, après avoir réalisé dans la collection Urban kids Diana princesse des amazones. On plonge ici dans un univers pour adolescents, en accord avec le label destiné aux 11-15 ans. La part steampunk est omniprésente : rouages et passages secrets, machinerie et époque victorienne. Elle se ressent graphiquement avec une patine « passée » dans la colorisation, mais aussi scénaristiquement. Car les leviers et les plateformes mobiles seront au cœur de l'histoire, et l'architecture deviendra presque un personnage à part entière. Au cours de l'histoire, nous allons suivre deux personnages qu'a priori tout oppose, mais qui pourraient bien avoir plus de choses en commun qu'ils ne le pensaient. Ils devront surmonter une multitude d'obstacles : des assassins à leur recherche, un mystérieux coffre à ouvrir, des secrets à découvrir. Le récit est dynamique, parfois peut-être un peu trop : certaines scènes d'action sont tellement vives, qu'on ne comprend pas toujours tout ce qui s'y passe, et certains axes ne sont peut-être pas assez étayés, malgré une pagination conséquente. D'un point de vue graphique, les illustrations sont douces, le mouvement est omniprésent et la composition des pages est aérée. Ce volume est cependant un premier tome, et cela n'est pas forcément très bien indiqué sur l'ouvrage. L'action reste cela dit en suspens sur les dernières pages. On attend la traduction française du prochain tome, City of illusion.
Un jeune garçon découvre ques les histoires fabuleuses que lui racontait son grand-père avaient plus qu'une part de vérité. Une histoire aux sources évidentes qui réussit à tirer son épingle du jeu grâce à son ambition et son visuel inspiré.
