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Charlie Hebdo

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Janvier
21 janvier

Janvier 2015 - Le procès

Récit illustré, jour par jour, du procès des terroristes qui ont perpétré l’attentat du 7 janvier contre Charlie Hebdo. Un exercice impossible (tout le monde masqué !), documentaire et mémoriel.On a sans doute tout écrit et tout dit au sujet des attentats de janvier 2015. Suffisamment, en tout cas, concernant les immondes individus qui ont perpétré ces crimes abjects et idiots. Et pourtant jamais assez, au regard de la Mémoire. Ces dessinateurs, ces journalistes et ces policiers, soldats de la liberté malgré eux, ont avant tout été assassinés par la bêtise. Maigre consolation, mais corolaire légal de leur martyr, ils ont bénéficié d’un procès à l’automne 2020, en pleine crise pandémique de covid-19. Les mots de ce procès complexe ont été chaque jour relayés sur le web pour le compte de Charlie Hebdo par l’écrivain Yannick Haenel. C’est ce journal chronologique que compile cet ouvrage illustré. En témoin avisé, Haenel décrit et retranscrit au plus juste les débats, les avocats alternant lyrisme et questions, les accusés alternant diversement désarroi, bassesses, aveux, regrets, ou compassion. Et tantôt des coups de théâtres sont aussi venus essayer de perturber l’audience (la décapitation de Samuel Paty, l’interruption d’un mois pour cause de covid chez un accusé). En complément visuel des articles quotidiens, et afin de satisfaire au difficile exercice de la caricature judiciaire, il fallait un artiste réaliste… et rapide. François Boucq est sans aucun doute l’un des tous meilleurs qui réunisse ces deux compétences. D’autant qu’à travers d’autres paradigmes artistiques, plus parodiques et nonsensiques, l’auteur de Jérôme Moucherot participe lui aussi de la caricature. Dessiner le procès de meurtriers de dessinateurs, voilà sans doute une manière logique et légitime de boucler la boucle. Pour autant, dessiner des protagonistes (qu’il s’agisse de témoins, d’accusés, de magistrats, ou d’avocats) qui portent des masques 98% du temps, cela limite grandement l’évocation de l’émotion. La crise pandémique a indéniablement conditionné l’exercice de la justice (et du dessin !), qui se devait néanmoins de passer. Cet exercice graphique impossible, François Boucq l’a toutefois accepté, et plutôt réussi, même si le rendu est ici extrêmement réduit à un interminable catalogue de quidams masqués, sans grand intérêt artistique. On l’aura compris, cet ouvrage de plus de 200 pages, qui n’a rien à voir avec une bande dessinée, n’a pas vocation à laisser une trace artistique, mais bien de partager au plus grand nombre l’aboutissement judiciaire d’un ignominieux crime de masse de notre histoire moderne.


Scénario : Yannick Haenel
Chronique sociale
Septembre
Octobre
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