

Le succès du manga français
MangaActualité
- par Cocow98 |
- 23 août 2020
- 23 août 2020
- Le succès du manga français
Traditionnellement associé à la culture japonaise, le manga n’est pourtant pas que développé au pays du soleil levant. Il existe aussi des bons mangakas en France
Une histoire liée à la télévision
L’histoire française du manga débute en 1990. Cette année, l’éditeur Glénat fait le choix de publier Akira de Katsuhiro Otomo. Ghost in the Sell et Dragon Ball, respectivement développés par Masamune Shirow en 1991 et Akira Toriyama en 1993, sont des succès.
Mais si ces mangas ont pu fonctionner, c’est grâce à la présence de l’anime. Dès la fin des années 1980, le fameux Club Dorothée a popularisé cette version dessin animé des mangas. Capitaine Flam et surtout Les Chevaliers du Zodiaque sont des œuvres très marquantes. Peu à peu le manga va faire sa place dans la culture française.
L’arrivée des manfras
Dès 2005, le manga est le type de bande dessinée le plus vendu sur le territoire français. Cet engouement n’a jamais cessé d’augmenter et a donné des idées à certains. Il faut aussi signaler qu’en 2016 la France est le deuxième pays consommateur de manga, derrière l’indétrônable Japon mais devant les Etats-Unis.
Les auteurs et autrices qui vont vécu avec le développement de manga ont voulu s’essayer à la création de leur propre œuvre. Au début des années 2000, les manfras étaient nés. Cette contraction entre manga et France signifie tout simplement les mangas français. BB Project, Sentai School, Dofus ou encore Dreamland ont notamment conquis le public.
On ne développera pas sur le succès dans notre territoire des mangas les plus populaires au monde, comme One Piece, Naruto ou bien Dragon Ball. Certaines de nos œuvres font parfois le chemin inverse. Tony Valente, auteur de la série shonen Radiant, a annoncé en janvier 2018 être publié au Japon, tout ceci accompagné du développement d’une série anime.
L’influence du Japon
Les maisons d’édition françaises sont toujours très actives en termes de publication de mangas japonais. Mais cela ne ferme pas pour autant la porte aux manfras. Pourtant, l’influence du Japon est forte. Les pseudonymes sont très souvent à consonnance japonaise et suivent le schéma shonen ou seinen. Pourtant la force des manfras réside dans la liberté.
Robin Dall Armellina, scénariste d’Imperium Circus (publié cette année chez Kurokawa), a déclaré : « Notre force vient du fait qu'on ne s'enferme pas dans un schéma classique. On va moins nous imposer une vision des choses qui doit absolument entrer dans la case shonen ou seinen par exemple. On est un peu plus libre de jouer avec les codes japonais pour surprendre le lectorat. »
Si l’influence est présente, il y a tout de même des points de divergence. La façon de travailler entre Japon et France est différente. Chez nous, il n’y a pas d’assistants sur le dessin. Le rythme de parution imposé par un tirage hebdomadaire ou mensuel imposé au Japon n’est pas présent en France. Toutefois, les maisons d’édition françaises commencent à suivre le modèle du pays du manga.
les maisons d’édition françaises commencent à suivre le modèle du pays du manga.