Test de pandemic : le règne de cthulhu
par Arthelius
Pandemic
Style: cooperatif - actions
Categorie: contemporain
Date: 17 mars 2020
| Durée de notre partie: 0 min | Version du jeu: v1 |
| Nombre de joueurs impliqués: 1 | Type de testeur: hardcore |
La formule est simple, prenez deux licences connues, ici Pandemic et Cthulhu, mettez-les dans un sheaker, mélangez bien et servez frais. Tout ceci parait simple sur le papier, pourtant fusionner deux licences sans perdre au passage l’intention qui habite les deux représentants n’est pas chose aisée. Un défi sur lequel ce sont brisées quelques dents. Est-ce que Filosofia et leur Pandemic sont parvenues à relever le défi avec brio ? Vous le saurez en lisant cette critique.
C’est pas le Necromicron, mais je serais vous j’ouvrirais pas cette boite …
Parlons à présent du matériel. Tout fleure bon le Cthulhu (enfin bon ça reste à voir vu le bestiau). Les règles nous proposent un texte d’intro qui nous plonge directement dans le contexte. Les figurines de cultistes aident à l’immersion, tout comme les Shoggoth, où les personnages qui collent au rôle qui vous incombe. Le plateau est séparé en 4 zones, qui possèdent chacune une couleur, et sont tirées des récits de Lovecraft, c’est ainsi que nous retrouvons Arkham, Innsmouth, Dunwich ou encore Kingsport. Le plateau reste assez sommaire, c’est le seul reproche que je pourrais lui faire, tout comme la couleur des cartes qui est cette fois-ci un peu vive pour le sujet du jeu. En dehors de ce point, cette édition est de très bonne qualité et nous plonge avec facilité dans le thème. Un excellent point qui contribuera à l’ambiance globale de la partie.
Un grand ancien peut en cacher un autre
Tout est en place pour cette partie à 2 joueurs. Je jouerais le détective et ma partenaire la chasseresse. Le premier tour commence tranquillement, nous avons bien en tête notre objectif et il est assez aisé de voir comment s’y prendre. Premier portail visé celui de Kingsport avec son Shoggoth à proximité. Le déplacement en bus nous est ici bien utile, car en un tour nous pouvons nous y rendre. Les cultistes continuent de se multiplier, mais rien de grave c’est gérable. Le Shoggoth succombe aux armes de la chasseresse, tandis que je ferme le portait avec 4 cartes grâce à mon pouvoir. Un de fait, plus que 3. Mais la pression remonte d’un cran lorsque la carte « le mal se répand sort » et fait apparaitre un grand ancien : Shudde M’ell. Heureusement, les reliques glanées et gagnées en tuant le Shoggoth nous donnent un bon coup de pouce, et permettent de poursuivre l’aventure sans crainte. Mais pas découragé pour autant nous continuons notre excursion, fermant les portails à la suite. Il est temps d’en finir et de fermer le dernier, aucun Shoggoth sur le plateau, les cultistes ne sont pas une menace, il ne nous reste plus qu’à abattre les 4 cartes nécessaires pour fermer le portail d’Arkham ! La partie est gagnée !
C’est l’heure du duel, euh du règne
Les premières impressions qui ressortirent de cette partie, furent que l’aventure nous sembla plus simple qu’avec le jeu de base. Nous n’avons pas vraiment été inquiétés par la menace. D'ailleurs, vous ne verrez pas souvent Cthulhu. Et même si le jeu reste tendu, il semble plus facile à gagner que le Pandemic de base. Bien entendu il existe 3 niveaux de jeu, adaptable en retirant des cartes, et nous avons joué à la version la plus simple, mais même ainsi la version simple de Pandemic est à mes yeux plus difficile. Quant au nombre de joueurs, il influence peu la partie si ce n’est grâce au pouvoir qui offre plus e diversité en étant plusieurs. Il est assez compliqué de juger Pandemic Cthulhu, car oui il s’agit d’un Pandemic dans ses mécaniques, et le jeu exploite assez bien le thème, tout a été fait pour que les deux « univers » se mélangent de façon homogène, même s’il a fallu faire des concessions. Les villes sont moins nombreuses, il n’y a pas d’éclosion, le danger est moins stressant. Pourtant, ça reste un Pandemic. Je pense donc qu’il faut voir la chose d’une autre manière. Si vous n’avez jamais touché à un Pandemic, celui-ci peut-être une bonne porte d’entrée, car il est plus facile que le jeu de base. Si vous aimez Cthulhu, Pandemic devrait aussi vous plaire, mais gardez à l’esprit qu’il est assez simple et que le background bien que présent dans les mécaniques et les illustrations reste assez léger par rapport à d’autres jeux sur ce thème. Après si vous avez déjà le Pandemic de base ou le Legacy, il faudra être fan de la licence ou bien collectionner les jeux de cette licence, car celui-ci ne propose pas un challenge plus relevé ni un jeu totalement neuf. Mais en tant que stand-alone, Pandemic Cthulhu reste un très bon jeu plaisant. Bien entendu le jeu ne sera pas à mettre entre les mains des enfants, car la présence des grands anciens risque d’occuper sombrement leurs nuits. Pour les novices, ça peut passer si l’un des joueurs connait bien le jeu. Ce n’est pas inaccessible, et le thème peut attirer, ce qui est un plus. Surtout que ça tourne bien.
Conclusion
Cthulhu reste Cthulhu (je ne me suis pas un lumbago au cerveau pour la trouver celle-là), et Pandemic a su parvenir à le mettre en avant, à profiter de cet univers unique, en le respectant et en l’adaptant. Ce qui fait que nous ne sommes pas devant un produit insipide, mais un véritable jeu, certes adapté d’une licence, mais qui est loin d’être creux. Il saura ravir les fans des deux licences sans mal. Seuls les joueurs endurcis pourront être déçus du challenge, qui s’avère ici moins relevé. Mais si vous vous adonnez à Pandemic le règne de Cthulhu c’est avant tout pour évoluer dans le monde de Lovecraft, et à ce niveau c’est bien rendu. L’offre proposée en matière de jeu Cthulhu ne cesse de s’accroitre et c’est très bien. Avec Pandemic, c’est un jeu assez simple, du moins accessible qui nous est proposé, permettant ainsi aux jeux de monter graduellement en niveau. Cthulhu est éternel et il nous le prouve encore une fois en infestant de son aura unique Pandemic pour une expérience qui plaira aux fans.Auteur de la critique
+ 4 Xp
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Cthulhu mon amour
Il faut bien l’avouer si les œuvres de Lovecraft étaient encore peu connues il y a quelques décennies, cet oubli a depuis été comblé. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les jeux de société et de rôle font tout leur possible pour leur déclarer leur flamme à notre grand ancien.
Pour ceux qui ne connaitraient pas Pandemic, il s’agit d’un jeu coopératif dans lequel vous allez devoir éradiquer 4 maladies qui ravagent le monde. Pour cela vous incarnerez un personnage au pouvoir unique et aurez 4 actions à votre disposition à chaque tour, puis s’en suivra une série de propagations de la maladie via des cartes, et la pioche de cartes joueur, qui vous permettront de combattre les virus et d’aider les malades. Le jeu a connu diverses versions et variantes autonomes.
Dans la version Cthulhu qui nous intéresse aujourd’hui, les principes de base restent inchangés. Ou très peu, enfin si un peu quand même, mais pas trop. Bref difficile de trancher. Vous aurez toujours 4 actions par tour, vous incarnerez toujours un personnage unique, qui sont ici raccords avec le thème, il y aura toujours des cartes joueurs avec des lieux et épidémies (enfin ici « le mal se répand »), il y aura aussi des « propagations » ici nommées Invocation. Vous jouerez toujours coopérativement pour contrer une menace en temps et en heure. Bref, tout ceci ressemble trait pour trait à Pandemic, ce qui tombe bien, car c’est ce qu’on lui demande. Mais à bien y regarder il y a aussi des changements, les déplacements en bus ou encore la présence des grands anciens et des Shoggoth, sans oublier la folie et les figurines. Donc si vous connaissez déjà Pandemic vous ne serez pas dépaysé, loin de là, et pour les autres, les règles sont assez bien rédigées pour que vous puissiez entrer dans le jeu sans mal.