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Prochain niveau: 2 EXP

Monsieur Toussaint Louverture

banner Monsieur Toussaint Louverture

Janvier
7 janvier

Savoirs opératifs

Terminus pour la grande œuvre de Matt Kindt, concluant une somme à la fois divertissante et exigeante.On l'a vu au fil des deux précédents tomes, mais aussi dans ses autres œuvres, Matt Kindt n'aime rien tant que les histoires compliquées, à tiroir. Ici, refermant ce qui restera comme son apothéose scénaristique, mais aussi graphique (n'oublions pas que Matt Kindt assure un dessin de toute beauté, maniant l'encrage et la colorisation comme peu savent se le permettre ; une école à lui tout seul ! ), il réussit à nous garder captifs et attentifs à cette histoire somme toute très humaine, aux personnages nombreux. Flashbacks, séances de rêve, interludes, découpes de journaux et phrases secrètes dans les marges ne sont pas suffisants à nous détourner d'un charme quasi magique, à la hauteur du récit et de son intrigue, aux multiples rebondissements. Ce Mind Management, sensé nous retourner le cerveau, tel un Inception graphique, n'est qu'un leurre au final, usant de stratagèmes certes, ceux-ci nous guidant cependant très adroitement vers le « niveau supérieur ». Que nous révèle t-il ? Sans spoiler aucunement, on pourra sans doute dire qu'il s'agit du bon niveau auquel un comics indépendant et son auteur peuvent se hisser, afin de délivrer une œuvre auprès de laquelle on prendra plaisir à revenir. Mention spéciale aux 24 pages « Évasion de Nova Zembla », traitant de la formation de l'Effaceur, traitées façon vieux comics de SF, sur un papier kaki étonnant, permettant une respiration bienvenue, en plein milieu de ce volume. Jamais le dessin de Matt Kindt n'aura paru aussi beau. Sur le fond, Mind Mgmt, traitant subtilement de super héros sans super héros, raconte finalement notre monde et ses défauts, ses mirages, ses drames et ses espoirs, nous invitant à croire en nos potentiels afin d'espérer voir un jour poindre de réels changements. Une œuvre complexe, nécessitant plusieurs lectures afin de tout appréhender, mais aux charmes et aux goûts multiples.


Illustration : Matt Kindt | Couleur : Matt Kindt
strange
Septembre
3 septembre

Espionnage mental

Où l'auteur poursuit le déroulé de ce polar cérébral, le teintant cette fois d'une pincée de magie. Et si l'univers DC s'invitait sous les traits de Zatana ?Qu'il n'est pas aisé de reprendre le fil du Mind management. Autant l'on découvrait dans le premier volume les personnages et l'intrigue, pas forcément fluide, autant les quatre premiers épisodes de celui-ci, procédant telle une sorte de « carte d'identité » – débriefing de la vie des principaux protagonistes depuis qu'ils ont été livrés à eux-mêmes – déstabilise quelque peu. D'autant plus que les destins se croisant et la mémoire de Meru s'étant ravivée, le lecteur revit certaines scènes « déjà vues », au long de pages aux mises en scène ciselées, procédant cela dit tel un dédale. Ce n'est qu'au moment du cinquième épisode, L'épouse modèle, que l'action se remet vraiment en place, le présent s'agitant alors que les matriochka dormantes entrent en scène. Dès lors, et même si le portrait d'Ella s'immisce à ce moment, tel une dernière parenthèse, les dés sont jetés. Un piège mortel se referme, placé par la magicienne au chapeau haut de forme, pour des raisons difficiles à digérer. Est-ce que Lyme, visé en priorité en sortira vivant ? Nous le saurons dans le dernier tome. Matt Kindt continue à dérouler un récit complexe mais passionnant, où sa thématique favorite de l'espionnage, abordée auparavant dans Du sang sur les mains (2013) puis ensuite dans Black Badge (2018) est traitée en profondeur, évoquant de manière presque subliminale des références aux grands auteurs du genre. Le ton est sérieux, adulte, angoissant même, mais rendu lisible par les magnifiques pages graphiques de l'auteur-dessinateur, parmi les plus remarquables de sa carrière. Dessins et couleur se mêlent pour le meilleur, dans un courant esthétique puissant, ressemblant à l'aquarelle, dans une fausse simplicité. La seule couverture, aux traces de pinceau noir amples et jetées, donne le La d’une œuvre électrochoc. Considéré comme son chef d'œuvre, on peut au moins le constater à ce niveau-là. La suite démêlera les nœuds scénaristiques, espérons-le, afin d'offrir le régal final attendu.


Illustration : Matt Kindt | Couleur : Stéphanie Hans
strange
Mars
Août
Janvier
Septembre
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