Publié en 2015 aux États Unis par Fantagraphics, ce roman graphique dévoile une facette plus sombre de l'auteur montant américain. Une histoire dramatique, superbement menée, où l'espoir n'est cependant pas absent.Noah Van Sciver est un auteur alternatif américain ayant déjà une bibliographie intéressante de nombreuses fois primée. En France, c'est avec La trilogie Fante Bukowski qu'il a été popularisé dès 2015. Depuis, l'éditeur belge l'Employé du moi se fait fort de proposer les publications complémentaires, dont ce St Cole, traduit par Le Bord du gouffre. Si l'on peut s'interroger sur le titre même de l'ouvrage original, qui pourra paraître obscure à qui n'aura pas eu la VO sous les yeux, précisons juste, comme l'indique l'auteur, et dans trop déflorer l'histoire, qu'à un moment, un personnage prononce la phrase « A Sink Hole ! » qui, mal compris en anglais, peut s'interpréter par « Saint Cole ». Une fois passé ce détail linguistique, précisons que le trait de l'auteur a encore évolué depuis ce récit, mais que ce noir et blanc de 2015, très hachuré, aux formes parfois un peu tordues, possède néanmoins une force d'évocation évidente. Sa présentation sous forme cartonnée renforce son attrait graphique. Noah Van Sciver délivre un récit dramatique où les scènes violentes s'enchaînent, laissant peu d'espoir à ses protagonistes. Il montre la lose, l'alcool, la drogue dure, le désespoir, comme rarement, ou alors chez ses contemporains Jason Little (Borb), ou Simon Henselmann (Meg & Mogg). Cette propension à détailler la misère n’est d’ailleurs pas si surprenante venant d'un auteur ayant grandi dans une famille de mormons, et s'intéressant à cette culture au point d'en faire le sujet de récits dans certains de ces livres. (One Dirty Tree, ou la vie de Joseph Smith, en courts et à paraître.) C'est justement et sans doute pour nous montrer cette faculté à traiter autant de sujets bucoliques (Johnny Appleseed, Revival 2020), que plus ironique (Fante Bukowski) ou dramatiques, que l'Employé du moi adapte parmi d'autres titres de l’auteur celui-ci en particulier. Une aubaine pour qui l'apprécie, accompagné au niveau agenda de Mon aventure torride, (My Hot Date, Kilgore books 2015), mini comic de 40 pages autobiographique, objet d'une contribution participative, donnant à voir le côté humoriste et clownesque de l'auteur. Un conseil avant que ces deux ne soient épuisés : achetez-les groupés !
Deux jeunes sociopathes désœuvrés prennent la tangente et se confrontent à pire qu’eux. Ultra-déviance sociale et narration coup de poing pour un road-movie « indé » efficace.
Du bouton de fièvre à l'herpès purulent, Ken témoigne des ravages de cette maladie virale dans un album aussi drôle que passionnant. Une nouvelle édition d'excellente facture d'un récit indépendant et incontournable.
Du simple bouton de fièvre à de l'herpès virulent, Ken confie sa réaction face à cette maladie virale : des contraintes et responsabilités qu'elle engendre. Un récit puissant, drôle et intelligent, autour d'une maladie peu ragoutante : l'herpès.
Dans une mystérieuse forêt où un monstre ailé chasse, un homme se réveille sans aucun souvenir. Grâce à un vieux solitaire, il découvre les lieux et apprend à se rappeler petit à petit qui il était. Un récit de survie apaisant...