Bouc émissaire d’un complot visant à annexer un système solaire, la pilote Kowalski est traquée. Mais elle peut aussi compter sur des soutiens providentiels. Une série de SF pas comme les autres, mais explosive et ingénieuse à souhait !En dehors des traditionnelles collections de SF et des circuits des grands éditeurs, Hot Space poursuit son petit bonhomme de chemin galactique, explosif, spectaculaire et ingénieux. Durant 80 pages, au sein du label indépendant Kamiti, les destins tourmentés de la pilote Kowalski et de la navigatrice Spector s’entrecroisent sans jamais converger. La seconde essaie de sauver la première, bouc émissaire d’une sorte de complot démentiel et immonde pour annexer un système solaire. Cette trame globalement géopolitique est à deviner entre les séquences spectaculaires qui mettent en scène des combats rapprochés sanglants, un cristal surpuissant, des bases sidérales sidérantes, des aliens bienveillants aux allures de touaregs, des bases scientifiques flippantes, et des concepts métaphysiques encore difficile à cerner, mais assurément ingénieux. L’auteur au scénario et aux dessins, « LePixx » (alias Pierre le Pivain), s’affranchit certes très librement des codes narratifs de la BD mainstream, à grands renforts de séquences 100% visuelles, de flashbacks qui ne préviennent pas et d’ellipses sauvages… Mais au final, on retombe globalement sur nos pattes et on en prend plein les mirettes au passage. Sur ce plan, le dessin ultra-dynamique et semi réaliste fait beaucoup. Les cases pleines pages arrivent toujours à point nommé pour vous scotcher. Et le découpage se déhanche dès lors qu’une baston qui pulse vous envoie une giclée d’hémoglobine dans l’œil. Un troisième et dernier volume est à venir, qui devrait permettre de bien tout remettre en cohérence et sauver (ou pas) notre pauvre Kowalski de son piège infernal…
Devenue chef suprême de la rébellion humaine, épaulée par une techno alien supérieure, Cass veut venger la mort de son frère. Conclusion confuse et un peu lourde d’un diptyque de SF.Comme pour le tome 1, ce second et dernier volet de Red Sun (pour une intrigue se déroulant en orbite d’une « naine rouge ») est publié chez le petit éditeur indépendant Kamiti. Or cette suite n’apporte pas grand-chose, voire rien du tout, sur le sujet de la liberté… et la trame épique est quasi inexistante. En cause première, la narration est non seulement verbeuse, mais aussi confuse. En gros, l’héroïne Cass rumine le deuil de son frère, qu’elle veut soulager en mélangeant la cause politique – la liberté de l’humanité – et sa vengeance personnelle. Autour d’elle, des anciens amis et des nouveaux aliens tentent de la raisonner – et de la combattre aussi – mais il semble qu’en l’an 2631, la paix soit toujours quelque chose de terriblement difficile à obtenir. Au scénario, Louis nous inonde donc de dialogues et de narratifs, pleins de pathos et d’emphase, mais diablement peu clairs sur les actes, les ambitions et les objectifs des personnages. Tout cela se met en place souvent sans corrélation avec (et par-dessus) les jolis décors d’Alessandra de Bernardis. Ces décors cosmiques, ces vaisseaux spatiaux, ces grottes luminescentes, ces aliens biscornus à carapaces avec pleins d’yeux rouges paraîtront certes convenus aux lecteurs rompus au registre de la science-fiction. Bouh, une déception…
Asservis par des aliens dans le lointain système planétaire de Red Sun, des humains cherchent à se libérer de leur inhibiteur de violence pour pouvoir se rebeller. Première partie d’une série de SF sur la thématique de la liberté.