Au Lycée, Esther doit toujours composer avec le COVID, mais aussi avec l’autonomie et la crise d’adolescence, la drogue omniprésente au lycée, la bêtise des garçons… Un nouvel excellent tome des aventures inspirées d’histoires vraies.Septième tome des aventures d’Esther, et plus que deux à venir, puisque Riad Sattouf a projeté de s’arrêter aux dix-huit ans de la jeune fille qui lui inspire ces aventures. Le ton est toujours direct, bourré de second degré et de réflexions sur la vie, souvent drôle comme les aventures d’Esther qui se retrouve dans quelques situations ubuesques. Riad Sattouf raconte avec humour la vraie vie d’une vraie adolescente, qui toutefois est studieuse, intelligente et cultivée. Elle porte sur sa vie un regard acéré et se pose les bonnes questions sur la folie de la vie, quelques questions politiques, mais surtout sur l’insupportable impunité masculine, la propension des hommes à prendre les femmes comme le déversoir de toutes leurs frustrations. C’est donc à une adolescente et à un homme qu’on doit quelques beaux plaidoyers féministes qui font du bien en ces temps couverts. Bref, le propos est fin, intelligent et agréable. Les histoires, pour la plupart en une page, sont souvent savoureuses. Le dessin, en noir et blanc, trait épais, aplats monochromes, sert parfaitement les textes. Une nouvelle belle réussite.
Alors qu’elle entame sa dernière année de collège dans une relation à distance avec Abdelkrim, la vie d’Esther est bousculée par l’apparition du coronavirus. Un tome juste et frais. Sixième tome, déjà, de la vie de la petite Esther. Riad Sattouf s’inspire toujours des échanges qu’il a avec la fille d’amis, ce qui donne des mises en abîme amusantes. Le format narratif, avec des gags ou des fins d’histoire en une page, est maîtrisé à la perfection par le double fauve d’or, qui fournit chaque semaine à L’Obs, depuis 2015, sa ration de chroniques de la jeune fille… C’est efficace, c’est sûr. Mais comme d’habitude, le ton est parfaitement maîtrisé. C’est drôle, léger, tendre et quelquefois, ça peut être plus dur, cassant comme du verre ou pesant. Le propos se rythme sur les joies et les peines de la jeune fille, à hauteur d’adolescent surtout, car le harcèlement de rue est présenté par Esther sur un mode badin. Le ton se fait romanesque lorsqu’elle s’aperçoit, au début de la pandémie, que son père est le seul à porter un masque à son travail. Les soubresauts, les contrepieds de la vie sont présents et le parisien sait les mettre en valeur comme peu de personnes. On continue donc de suivre la vie d’Esther avec grand plaisir.
A 14 ans, Riad vit avec sa mère et son frère à Rennes alors que son frère Fadi a été enlevé par son père. Toujours mal dans sa peau, Riad est amoureux d’une copine de collège, Anaïck. Sattouf continue de nous présenter sa vie, avec l’autocritique piquanteLe 5ème tome de l’autobiographie de Riad Sattouf va nous emmener encore très loin, jusqu’à une bâtisse sans télé de Chaudes-Aigues en Auvergne… Ce livre est plus que jamais placé sous le signe de l’inquiétude, voire de la peur. Abdel, le père de Riad, a tout bonnement enlevé son petit frère Fadi. Riad doit vivre avec ça. Le problème c’est qu’il a 14 ans, qu’il est mal dans sa peau, bourré d’hormones, et qu’il est amoureux d’Anaïck, bédéphile rousse et dotée d’un appareil dentaire, largement plus grande que lui… On retrouve Sattouf dans un registre qu’il connaît sur le bout des doigts pour l’avoir romancé, dessiné et même filmé : le mal-être adolescent. Les questions sur l’amour et les religions affluent. La mère de Riad s’enfonce dans la superstition, et lui-même s’intéresse au spiritisme. C’est dur, oppressant, mais comme d’habitude fin et drôle. Le dessin, simple et clair, en bichromie rouge et bleu, permet une lecture rapide, même si on revient souvent sur certaines cases. Encore excellent.
Esther est maintenant en 4ème. Elle soulève toujours autant de questions et pose son regard sur le monde qui l’entoure et la surprend. La fable de Riad Sattouf se poursuit sans réelle surprise. Esther est blasée, nous aussi.Sous le trait caractéristique de Riad Sattouf (L’arabe du futur), Esther poursuit ses aventures dans ce 5ème tome. Du haut de ses 13/14 ans, elle nous livre ses constats et craintes sur la société qui l'entoure, ses copines Eva et Léa, ses expériences linguistiques et son séjour à Barcelona, son téléphone qui meurt noyé dans la cuvette des toilettes, un vrai deuil pour elle, son petit frère Gaëtan et son dessin allumé... Toutes ces anecdotes se lisent avec plaisir et le sourire point au coin des lèvres. Sans prétention, sans être de la grande littérature ni de la grande BD, Riad Sattouf décrit en une page, un point de vue et de vie avec une certaine habilité et une retranscription du langage djeunz. Du sujet banal d'adolescent boutonneux aux thèmes plus graves, il pose le regard naïf d'Esther sur notre monde parfois brutal. Attachante et fraîche Esther… Ses histoires gentillettes raviront le public qui la suit depuis des années, à chaque nouveau tome et chaque semaine dans l’Obs. De la chronique sociale pure et dure.
Riad, 6 ans, découvre l'école syrienne et sa méthode d'apprentissage très différente de celle pratiquée en France. Entre sévices et bonne humeur, un second tome plaisant et toujours aussi drôle de l'autobiographie de Riad Sattouf.
Fils d’une mère bretonne et d’un père syrien, Riad va suivre ses parents dès son plus jeune âge au Moyen-Orient. Premier volet de l’autobiographie en BD de Riad Sattouf, amusant mais un brin manichéen.