Au pays du Dalaï-lama

Description de Au pays du Dalaï-lama

Un attentat se déroule à Paris et elle fait de nombreuses victimes. Une jeune fille de seize ans du nom de Maya est touchée par le véhicule du terroriste lors de cet attentat du 8 septembre 2018. Elle se réveille à l’hôpital et elle a l’impression qu’il y a eu un changement. Elle se rend rapidement compte qu’elle a perdu une jambe. Maya est très perturbée par ce qu’elle vient de découvrir. Elle commence à devenir pessimiste et à voir sa vie sous un mauvais angle. Les médecins qui s’occupent d’elle ne sont pas du même avis. Pour eux, il suffit qu’elle se mette à faire une rééducation et qu’elle s’habitue à une prothèse pour pouvoir retrouver sa vie d’avant. Elle se mettra, comme tout le monde, à faire du sport et à marcher sans difficulté. Pour atteindre ce stade, Maya doit effectuer un gros effort psychologique avant de s’accommoder à sa nouvelle vie. Par un hasard, elle regarde la vidéo d’une nommée Sofia qui enseigne la méditation et le bouddhisme. Elle est convaincue que cela va lui donner la force nécessaire pour surmonter cette épreuve. Alors, elle met tout en place pour la rencontrer. Ensuite, elles décident ensemble de faire un long périple pour la rencontre du Dalaï-lama.

Critique de Au pays du Dalaï-lama

Maya subit un grave accident pendant un attentat qui la prive de l’usage d’une jambe alors qu’elle n’a que 16 ans. Elle essayera d’accepter sa situation et d’apprendre à vivre avec son handicap en utilisant le bouddhisme et en faisant un long voyage. Cette œuvre fait profondément réfléchir. La jeune fille subit un choc très violent et cela a des incidences physique et aussi psychologique sur elle. On peut même affirmer qu’elle est trop jeune pour subir un tel sort. La question qu’il faut se poser est comment rester toujours la même personne avec une jambe de moins, comment supporter ce handicap et apprendre à vivre avec. Plusieurs questions de ce genre ont poussé Kan Takahama et Sofia Stril-Rever à créer ce manga. Elles creusent en profondeur ces questions. Elles vont aller toucher la condition d’existence actuelle des Tibétains en se basant sur leurs vécus. Ce pays est pris d’assaut et les habitants résistent à cette occupation de manière pacifique. Elles attirent aussi l’attention sur la capacité de se reconstruire après un trouble et sur le fait d’accepter un handicap. Elles mettent en avant la compassion et l’amour que renferme chacun de nous. Lors de son périple, Maya entrera en contact avec une personne qui a décidé de se sacrifier par le feu. Cette personne a réussi à survivre, mais en étant amputée. À force d’échanger, les deux personnages apprendront à mieux se connaître, à partager leur désir de vivre et c’est ce qui fait leur force. De là, ils tentent d’avancer ensemble. Les dessins sont en blancs et noirs et cela permet de se concentrer sur les émotions que dégagent les personnages et les notions avancés en bouddhisme. Dans cet univers troublé, le récit véhicule un message clair et net : celui de l’amour et de la paix. On aime !