Unlock squeek and sausage : coopère ou crève
par BbgumzUnlock ! Secret Adventures
Style: deduction - cooperatif
Categorie: enigme
Date: 13 décembre 2017
Durée de notre partie: 120 min | Version du jeu: Unlock Squeek and Sausage 2017 |
Nombre de joueurs impliqués: 3 | Type de testeur: occasionnel |
L’effervescence autour des escape games ne date pas d’hier. Pour glaner leur part du gateau, les Space Cowboys ont débarqué en force avec Unlock et ses 3 modes à la personnalité. Le jeu de plateau a rapidement fait sensation, avec des aventures aussi originales les unes que les autres. Après avoir entendu parler de cet escape like, j’ai décidé de me servir de deux de mes cobayes pour tester Squeek and Sausage, la version dont les graphismes me parlent le plus.
Ce qu’il y a dans le paquet
Voici venu le moment où je prends un malin plaisir à décortiquer le paquet. Il faut dire que je n’ai pas vraiment été convaincue par ce La Formule et Le L’Ile du Docteur Goose proposaient. Sur Squeek et Sausage, on retrouve des illustrations qui rappellent forcément ces vieux cartoons avec lesquels on a tous grandi.
La boite rouge comprend un livret de règles, 60 cartes de scénario, mais aussi 10 lames réservées au tutoriel. Tout ça se joue donc de 1 à 6 joueurs, pour un temps compris entre 45 et 75 min. On me dit aussi à l’oreillette que le jeu est accessible dès 10 ans, maaais qu’il faut en avoir minimum 12 pour le jouer en communauté. La vie est mal faite.
Comment ça se passe en réalité
Évidemment, vous vous doutez que les indications sur le paquet ne sont pas paroles d’évangile. J’ai rigolé intérieurement en constatant qu’on peut bien passer 2h sur Squeek and Sausage si on prend notre temps (ou si on est un peu lent), et qu’on prend la peine d’analyser tous les petits trucs tel un parano.
Pour bien comprendre le jeu, il faut passer par un tuto pas très compliqué, mais qui a l’avantage de bien faire comprendre que certaines parties du jeu risquent de mettre votre matière grise à mal. C’est avant même d’entamer cette étape que je prends connaissance de la nécessité – pardon, de L’IMPOSSIBILITE de se passer- de l’appli officielle. Okay…
Une petite minute donc pour la télécharger, et je me retrouve face à un tableau sur lequel plusieurs éléments font leur apparition :
- L’indispensable chrono
- La touche musicale en haut à gauche
- Un générateur d’indice
- Une fonction code
- Un annonceur de pénalités
- Une fonction « objet caché »
- Une autre machine
- Une option « revoir indices »
Entre nous, le tuto est sympatoche, et ne prend que quelques minutes. Mais c’est aussi un sacré piège, car vous aurez tendance à y développer une confiance inappropriée. Vous vous en rendrez vite compte en entamant la vraie aventure, durant laquelle vous tenterez tant bien que mal de retenir vos larmes.
Quand ça commence facile
J’avais lu que cette aventure était la plus intense sur Unlock. J’avoue : j’ai donc mal réagit sur les premières étapes, parce que je trouvais que les indices et les solutions étaient beaucoup trop évidentes ; un peu comme si les concepteurs avaient à peine cherché à les dissimuler.
Dans le deck, vous trouverez ce que j’appelle des objets de base, et d’autres qui vont les améliorer. Sachez que dans Unlock, la combinaison des cartes est essentielle pour avancer. Les Space Cowboys étant de petits vicieux, il faudra faire attention avant de tenter tout et n’importe quoi, car les leurres vous tomberont dessus telles les cendres sur Pompéi.
Si elles sont gentilles, elles vous donneront quelques minutes de pénalité. Mais n’oubliez jamais que vous pouvez « mourir » dans ce jeu, et que vous n’avez donc pas le droit de cumuler les erreurs, car celles-ci finiront par vous tirer par la peau du c… euh… crane.
Des indices visuels et sonores
La conception du jeu est pas mal, puisque nos cowboys de l’espace ont pensé à intégrer des indices sonores dans l’appli. Il ne faudra pas se gourer, et apprendre à écouter pour s’en sortir au plus vite. Je ne vais pas vous sortir un pipeau : les indices visuels sont parfois beaucoup moins pratiques que celles sonores… mais il faut tout de même avoir un minimum de concentration pour que ça ne parte pas en cacahuètes.
Unlock attendra que vous vous sentiez bien à l’aise, avec un rythme qui commence à enregistrer, pour vous casser les noix. Le fil des déductions devient vite plus complexe, et les indices seront de moins en moins évidents à trouver. Au début, on pensait vraiment qu’on s’en sortirait en gardant la logique des 10 premières minutes.
Même pas en rêve ! Ce qui est fou sur Squeek and Sausage, c’est qu’absolument rien ne garde de logique bien longtemps, et que les éléments s’éparpillent sans qu’on ne comprenne comment ni pourquoi. En même temps, ça reste assez uniforme pour ne pas donner envie de zapper, donc ça reste viable sur une partie.
Du jetable, encore et toujours
Dans Squeek and Sausage, nous sommes tombés sur des trucs totalement wtf… et encore une fois sur un concept one shoot que je trouve très moyen. D’où vient cette obsession de l’usage unique sur des jeux de société ? J’ai appris que ce mode n’était pas le seul à être du Sopalin, et que la tendance concernait aussi les deux autres aventures Unlock.
Bien sûr, les cartes sont malmenées, mais le plus gros hic ici est que le jeu ne se joue qu’une seule fois. Pas besoin d’enfoncer votre nez dans un mouchoir et de commencer à renifler des larmes de crocodile : même si vous en avez vraiment envie, le jeu n’a plus aucun intérêt une fois qu’on l’a terminé.
Les alternatives n’existent pas, et il devient vite ennuyant de refaire la même aventure, dans la mesure où vous saurez déjà toutes les réponses. Pour la quinzaine d’euros investis, ça reste correct comparé au prix d’une journée spéciale escape game, même si je trouve que ça reste du gâchis de ne pas pouvoir le réutiliser. Par chance, il reste possible de le passer à un pote qui voudra prendre sa dose de sensations fortes.
Les points forts de Squeek and Sausage
On ne s’est, bien entendu, pas attendu à avoir une immersion totale, parce que, soyons réaliste, un bout de papier n’aura jamais les capacités de reproduire la sensation de l’enfermement. En jouant à 3, on s’est quand même rendu compte que le jeu offrait assez d’immersion pour s’y sentir « aspiré ». Les autres points forts ont tout autant d’importance :
- La prise en main est facile, et le petit tuto aide bien à comprendre comment ça fonctionne, sans qu’il y ait besoin de s’y reprendre à 2 fois
- Les énigmes sont plutôt bien imaginées, et certaines peuvent passer pour un mindfuck total
- L’application est utile et ajoute à l’interactivité
- Les illustrations sont tellement bien foutues qu’elles donnent l’envie de se revoir les classiques de notre enfance
Ses points faibles
On n’a pas raté les points faibles de ce scénario. Si Squeek and Sausage est fooort tripant, il est aussi :
- Décevant par son aspect Kleenex non réutilisable
- Pourvu d’une histoire (quoi ? Elle existe ?) baclée qui ne sert qu’à poser un fond sommaire
- Truffé de quelques énigmes très très passables
- Mal pensé sur les spoils intempestifs en cours de partie
- Peu réaliste sur la durée du jeu
- Impossible à jouer si vous ne souhaitez pas utiliser votre smartphone
Alors, comment c’est censé fonctionner ?
Il faut savoir qu’Unlock est un jeu coopératif, dont le but est de résoudre des énigmes. C’est donc un deckscape game, car tout se joue avec des cartes. Celles-ci sont d’ailleurs présentes partout, et comme pour tout jeu de ce genre, on en mange à toutes les sauces. Squeek and Sausage n’échappe pas à la règle, et nous en a littéralement fait bouffer en CMJN. Sur un temps imparti, il faut donc combiner les lames, représentant des objets ou non, afin de se libérer de la pièce où on est enfermé.
Dans cette aventure, on se retrouve injustement enfermé dans la prison de l’infâme Professeur Noside dont le nom sonne comme noisette, et qui cache une terrible arme secrète dans son laboratoire. Je vous le donne en mille : sortir de la cage est impérative, parce qu’il faut bien que quelqu’un aille mettre des bâtons dans les roues de ce cher professeur.