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Gallimard

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Mars
9 mars

Hawaï solitudes

A la mort du père de Charlène, elle s’enferme dans les études. Son fils Brandon doit se gérer seul, jusqu’à ce que débarque tonton Robbie, un marginal. Une attachante chronique familiale tragi-comique.L’américain R. Kikuo Johnson livre ici une étonnante chronique familiale et contemporaine se déroulant sur une des îles de l’archipel d’Hawaï. Dans un petit format à l’italienne et au travers d’un trait réaliste en bichromie (une grosse majorité de bleu-gros rehaussé par quelques teintes d’orange), nous découvrons le quotidien tragi-comique d’une famille monoparentale. Tragique car ça commence par un mort, à la suite de quoi chacun se retrouve enfermé dans une forme de solitude, choisie ou subie. On ne sait d’ailleurs pas précisément lequel des trois protagonistes principaux souffre le plus de la solitude, et c’est pourquoi il y a pluriel dans le titre. Comique, parce l’auteur parvient, avec une étonnante sensibilité, à glisser des petites truculences du quotidien, qui ajoutent de la légèreté et soulagent le propos de tout pathos. C’est les cendres sous l’évier, les noddles sur l’ordi, un autocollant agaçant sur une voiture, les souvenirs des frasques du père en flashback… Brandon, Charlène et Robbie, les trois protagonistes majeurs, sont terriblement attachants, à travers leurs petits travers, l’expression diverse de leur courage, leurs lubies. Car chacun est obnubilé par une approche entière et néanmoins différente de la vie. Cette proximité des attitudes, alors que cette histoire se déroule sur une île du bout du monde, fait tout le sel de ce roman graphique doux-amer.


Scénario : R. Kikuo Johnson | Illustration : R. Kikuo Johnson
Roman graphique
Juin
11 juin

Artemis Fowl

Le jeune Artemis Fowl, accompagné de son majordome, se met en tête de capturer une fée afin de lui voler son or et ainsi redorer le blason de sa famille. Adaptation BD d’un succès littéraire venu d’outre atlantique.Cette première édition au format comics adapte les aventures du jeune Artemis Fowl, personnage célèbre dans la littérature imaginé par l’auteur Ewin Colfer. Cette série connait d’ailleurs un succès tel que les studios Disney l’ont aussi adaptée en film. Dans cette première aventure, le monde d’Artemis se présente semblable au nôtre... à la différence que le monde magique des fées existe bel et bien. L’objectif premier d’Artemis et de capturer une fée pour lui voler son or. Etrange objectif pour un jeune ado... Cependant, Artemis est un surdoué qui connait parfaitement l’existence du monde de la magie, les fées et leurs immenses richesses. C’est sur ce postulat que démarre l’intrigue bien menée de Michaël Moreci, divisée en huit chapitres. Son récit présente l’univers du jeune héros, mais aussi le monde des fées, leurs coutumes, pour aboutir à un étrange mélange de technologie et de magie. Cette aventure techno-fantastique s’adapte parfaitement au format comics. Stephen Gilpin propose quant à lui un dessin original et intéressant, qui colle bien au registre du récit. Cette manière d'illustrer très orientée sur le personnage et leur dynamique se montre en revanche un poil minimaliste en ce qui concerne les décors. On entre aisément dans cet univers original qui est à réserver aux fans du genre et aux amateurs de la série littéraire.


Illustration : Stephen Gilpin | Couleur : Francis Manapul
strange
Mars
4 mars

Un Monde terrible et beau

Un couple d’activistes vit et milite à la marge de la société américaine. Paru en octobre 2019 aux États-Unis, ce roman graphique d'une autrice engagée confirme un ton et une patte graphique. Attention : grand talent !Eleanor Davis, née en 1983, est une authentique défenseuse des droits civiques. Elle fait d'ailleurs partie du mouvement « Occupy », contre les inégalités économiques et sociales. Diplômée du Savannah college of art and design, elle a été récompensée de l'Ignatz du meilleur roman graphique en 2018 pour Why Art, un essai mêlant analyse et fantaisie (importé par chez nous par Atrabile). Dans ce qui peut être considéré comme son premier long travail, elle donne à voir une bonne partie de sa propre vie, mais montre en même temps toute l'étendue de son talent. Scénariste et dessinatrice, elle use d'un encrage fin, légèrement tremblant, rehaussé d'aplats noirs particulièrement équilibrés, pour délivrer un récit réaliste empreint d'humanisme et d'émotion. Un style graphique alternatif, que l'on pourrait rapprocher d'autres artistes tels Jordan Crane ou Bastien Vives, par exemple. Le sexe y tient une place de choix, mais toujours dans un cadre intime et naturel, jamais gratuit. Cela ne l'empêche pas de revendiquer et de montrer une autre Amérique. État policier, anti manifs, répression et pressions sur les personnes, rien n'est trop dur pour casser un mouvement en grande partie féminin, d'ailleurs. Les menaces d'expulsion révèlent aussi la thématique de la diversité aux États unis, et de l'engagement, pas si souvent abordé de manière réaliste dans une BD américaine – hors underground ou super héros. Le poids des armes clandestines, la surveillance à grande échelle sont aussi un autre thème fort, amenés par le biais du copain « milicien » paranoïaque de Johnny. Un monde terrible et beau porte superbement son nom, Eleanor Davis ayant réussi le pari de nous embarquer avec elle dans un savant mélange de poésie engagée et de maîtrise graphique. Superbe découverte.


Scénario : Eleanor Davis | Illustration : Donald Mustard | Couleur : Javier Rodriguez
Chronique sociale
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