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Septembre
16 septembre

Dragman

Premier roman graphique d’un des dessinateurs de presse les plus populaires du Royaume uni, Dragman révèle en France un auteur au talent exceptionnel, et l’univers Trans.C’est la première fois que Steven Appleby est édité en France et en français. Très connu en Angleterre, où il a commencé avec la série de strips Rockets Passing Overhead dans le NME en 1984, il a aussi été publié dans The Observer, Zeit Magazin, Times et le Sunday Telegraph, ainsi qu’à l’occasion de nombreux comics en Angleterre, en Europe et aux Etats Unis. Son strip Loomus pouvant toujours être suivi dans The Guardian où il a d’ailleurs commencé Dragman en 2002. Sa série Steven’s Appleby’s Normal Life a aussi connu un grand succès. Nombreux sont les titres de ses comics strip à aborder le thème du secret, mais cela n’est pas étonnant lorsqu’on sait que Steven Appleby a commencé à assumer sa transsexualité au début des années 2000, avant de l’assumer pleinement en 2007. Cette époque coïncide avec l’apparition du personnage de Dragman, d’abord dans ses strips du Guardian, pour ensuite se transformer en un récit qui a fini par atteindre les 300 pages. Lorsque l’on aborde Dragman, il faut reconnaitre que l’on est, au premier abord, un peu déstabilisé par le dessin. La citation en couverture de Posy Simmonds, autre grande autrice britannique, en lève le doute : nous sommes bien dans la tradition graphique du dessin anglais au trait fin, plutôt vu habituellement dans les journaux et revues, que sous forme de bande dessinée cartonnée, bien que ces dernières années aient vues en France quelques tentatives d’adaptations de créateurs anglais – tels Andi Watson chez Ça et là, ou Rob Davis aux éditions Warum, pour n’en citer que deux. Pas le genre cependant le plus facile à vendre dans l’hexagone, et pourtant. Dragman commence par un texte poétique. Ces textes le découpent au niveau des chapitres, et donnent un ton encore plus fantasque et adulte aux pages dessinées, celles-ci assumant entre autre l’aspect humoristique. Cette immersion est en fait l’histoire du point de vue d’un des personnages, et ce côté très thriller, contenant une prose de toute beauté, ajoute à la classe et à la « matière » du roman graphique. Steven Appleby ne possède certes pas un dessin aguichant, mais on se forcera à passer outre, car il délivre avec Dragman un récit fortement structuré, riche d’un univers personnel extraordinaire, fantasque, profond, réservant son lot d’émotions. Dans Dragman, comme on a pu aussi le ressentir chez son collègue Rob Davis, et la série des Lames, tout peut arriver. Ce super héros trans, qui tient tant de l’auteur lui-même, a des faiblesses que certains lui reprochent, avec violence, mais aussi beaucoup d’amis, une vie de famille pas évidente mais où l’amour est bien présent, et le pouvoir d’aller de l’avant, quoi qu’il arrive. Le ton débridé et inventif de tout le récit permet de passer un moment très agréable en sa compagnie et celle de ses autres « su-pairs » héros. Mais le final nous ouvre clairement les yeux sur la condition réelle de tous les trans du monde. Pour tout cela, Dragman EST un grand livre, et un roman graphique méritant une belle reconnaissance.


Scénario : Steven Appleby | Illustration : Steven Appleby
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