A bord d’un bathyscaphe miniaturisé à une taille microscopique, des savants explorent les entrailles de leur chef. Ils croisent des aliens, des globules et plein de crottes de différentes tailles. Régressif.A la manière du personnage incarné par Dennis Quaid dans le film L’aventure intérieur (1987 !), les héros scientifiques du Labo Reutwar sont miniaturisés à bord d’un bathyscaphe envoyé à l’intérieur d’un corps humain. Ils ancrent alors la grosse majorité de leurs gags dans un registre scatologique, comme l’annonce vaguement l’étron monstrueux qui nage à côté du sous-marin en couverture. Les auteurs Tony Emeriau et Mickaël Roux plaident d’ailleurs coupables dans leurs remerciements du début d’album. En général, ils ont une idée jouissivement crado et régressive, et même si elle n’est pas drôle, ils ont l’audace de la mener à son terme, à l’aide d’un dessin caricatural, minimaliste et rapide. A travers ce second recueil de strips publiées au format à l’italienne (avant un retournement de situation d’un quart de tour dans le sens trigo), ils jouent avec le principe des running gags, à l’aide de personnages récurrents. A l’extérieur du corps du chef, il y a le chef, l’équipe d’assistants et des journalistes, qu’on ne voit que de temps en temps. A l’intérieur, il y a les savants en eux-mêmes, maladroits et incompétents, qui multiplient toutes les bévues nécessaires aux pires délires (scatos). Mais il y a aussi un éléphant et une souris, un poisson qui devient plein de piquants quand on prononce le mot « sushi », des globules blancs agressifs, la créature Alien et plein de gros et de petits cacas un peu partout. Tous ces personnages jouent régulièrement la partition qui leur est assignée, jusqu’à un final explosif et libérateur (et scato). Un glossaire final donne les définitions des nombreuses onomatopées (scato) disséminées un peu partout. Une BD à lire… dans ton cul.
Bardeur se retrouve possédé par les chaussettes putrides d’Elric le démoniaque. Pour rompre le sortilège, avec son copain Mouche, il va devoir trouver de la lessive. Un gros délire foutraque d’heroïc-fantasy, pur jus de chaussettes.