Révélé par le fanzinat et les éditions Flblb (avec Jérôme d'Alphagraph), Nylso revient avec un troisième One Shot chez Misma. Un titre autobiographique revu et corrigé depuis sa version originale de 2001.Nylso se sert d'un souvenir agréable pour engager un récit tout en contradictions. En effet, c'est tel un mangaka qu'il aborde sa narration, laissant une large place aux dialogues, éléments essentiels permettant une avancée lente dans la psychologie du récit et des personnages. Ses dessins noirs et blancs aux traits fins, hachurés et touffus, pourraient rappeler ceux de Matsumoto (Number Five), si l'accumulation de petites cases serrées n'entrait en opposition avec le travail plus aéré habituel des dessinateurs japonais. Seul quelques larges cases s'immisçant régulièrement au sein et au gré de quelques planches permettent dés lors de respirer et d'admirer le trait de l'auteur, si particulier. C'est un peu le seul reproche que l'on émettra sur un album, peinant néanmoins un peu à démarrer, qui bifurque en son milieu dans une sorte de polar presque fantastique, pour s'achever dans un souvenir « collage » comme issu d'un autre ouvrage, déstabilisant l'ensemble. En effet, cette nouvelle est une réécriture corrigée d’une première édition du titre, paru en 2001 sous forme de mini comic chez Symo, puis en 2014 dans sa forme à peu près définitive chez Sarbacane. Cette deuxième version avait été co écrite avec Marie Saur, aussi complice de Porsmeur, (2014, l'Employé du moi). Reste une histoire peu banale, un ton et un rendu graphique très spécifiques, qui font tout le charme des bandes dessinées de Nylso. Un livre qui souffre d’un léger déséquilibre scénaristique, mais que les éditions Misma ont décidé de soutenir. Tant mieux pour la création.
Boxeur, amateur d'art et éternel Dom Juan, Boris s'offre un voyage en Italie, à Florence, histoire de penser à autre chose que sa thèse. Début d'une trilogie intéressante, aux contours encore flous.
M. Kim n'a pas d'autre ambition que de devenir fonctionnaire. Et pour cause, il n'est bon en rien. Jusqu'au jour où une émission sur les chiens policiers lui donne envie de devenir un... chien ! Une satire sociale et politique assez plate.
Chaque soir de pleine lune, des loups-garous se rendent au Loulou bar pour y faire la fête et ramener quelques jolies filles, malgré des poils qui, contre toute attente, excitent plus qu'ils ne rebutent... Farfelu et sympathique.
Une nuée d'avions survole le Morloir, une zone jamais cartographiée. Estebald avait donc raison, il se passe des choses étranges au royaume... Toujours aussi fantasque, suite échevelée de la saga pseudo-médiévale de Ronald.
Alors qu’Estebald est en pleine séance de « jardinage nocturne », sa radio explose suite à une opération « essai nucléaire ». Les temps sont troublés et Estebald devra trouver une logique à ce royaume étrange. Hors du temps et fantasque.
Aglaé est une divinité aquatique, une océanide, qui passe son temps au bord de l’eau en espérant rencontrer enfin le grand amour. Jusqu’au jour où il se pointe en effet, et la met enceinte… Une relecture maline, féministe et iconoclaste des contes de fée.