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2024

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Août
25 août

Le Grand vide

Manel découvre qu’elle a une célèbre homonyme. La goutte fait déborder le vase, elle veut quitter cette vie urbaine trop mercantile et rejoindre le mythique « grand vide ». Une étonnante (et longue) réflexion sur notre condition humaine au XXIème siècle.A travers cet épais Grand vide, au financement assuré par diverses bourses en faveur des jeunes créateurs, Léa Murawiec propose une réflexion sur notre condition humaine au sein d’un monde fourmillant, hyper connecté, mercantile, déshumanisé. Que sommes-nous face à cet environnement ? Est-il encore possible d’y avoir une identité propre, un destin non formaté ? Diplômée de l’Ecole Estienne en 2015, l’autrice met en scène une jeune femme qui refuse l’effet panurge et l’assimilation au sein d’une condition urbaine qu’elle trouve artificielle. Enthousiaste et dynamique, son personnage de Manel Naher veut rejoindre un territoire légendaire, le « grand vide », qu’on peut assimiler au retour à la nature, au mythe du bon sauvage cher à Rousseau. Pour déclencheur de son acte de rébellion, elle se découvre une célébrité homonyme, qui étouffe tout sens à son existence. Elle effectuera cette mue au prix d’un long, très (trop ?) long roman graphique monochromique, qui passe par tout un tas de circonvolutions intérieures et d’expériences limite ésotériques, réelles ou fantasmées, auxquelles on ne comprend pas tout et qui finissent par lasser par la redondance de leur propos. Le trait stylisé joue avec des personnages aux proportions régulièrement et volontairement exagérées, comme s’ils étaient reflétés par des glaces déformantes. Outre cette particularité, le rendu graphique est surtout intéressant lorsque Manel se retrouve noyée dans l’environnement urbain, ses perspectives ultra verticales, ses innombrables invitations publicitaires. Sur ces planches qui confinent à l’art contemporain et qui transigent exceptionnellement avec la bichromie de tons bleus (il y a du rouge !), le sentiment de vertige et de profusion accorde toute sa pertinence à la réflexion.


Scénario : Léa Murawiec | Illustration : Léa Murawiec | Couleur : Christelle Galland
Chronique sociale
Octobre
22 octobre

Le Discours de la panthère

Un buffle pousse une montagne. Une autruche se trouve laide. Un éléphant craint de perdre la mémoire de son peuple… Six contes philosophiques sublimes s’entrecoupent et explorent les origines du monde.A chaque album, Jérémie Moreau nous épate un peu plus que la fois précédente. Ce Discours de la panthère inscrit plus encore son œuvre dans le répertoire du conte philosophique, dans la lignée issue de la Saga de Grimr et de Penss et les plis du monde. Ou plus exactement, passionné et inspiré par les travaux de géants comme Descola, Darwin ou Deleuze, Moreau explore cette fois un territoire philosophique qu’on pourrait situer entre les fables animalières de la Fontaine et le cheminement initiatique de pensées de Platon – carrément ! A travers plusieurs contes qui, en se recoupant par moments, participent au final d’un existentialisme animal chorale, il met ainsi en scène : tantôt le buffle poussant une montagne ; tantôt l’autruche qui se croyait moche ; tantôt l’éléphant qui redoutait perdre la mémoire de son peuple ; tantôt l’étourneau anticonformiste ; tantôt le bernard-l’hermite installé dans une coquille trop vaste. Indépendamment, chaque conte brille de pertinence et interroge sur la condition et les réflexes héréditaires. Ils sont enfin rassemblés par la dernière histoire et un discours de panthère promis par le titre. Une sixième réflexion parabolique nous est alors soumise, quant au cycle de la vie, à la sélection naturelle au sein du règne animal. Comme un pied-de-nez jouissif, Moreau évacue tout rattachement à l’homme. Ainsi débarrassé de ses passions, le règne animal est plus brut, la nature imparable. C’est véritablement puissant.


Illustration : Jérémie Moreau | Couleur : Félix Délep
Contes / Fééries
Novembre
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