Test de yamatai
par ArtheliusYamataï
Style: developpement - placement - actions
Categorie: asie
Date: 20 octobre 2018
Durée de notre partie: 0 min | Version du jeu: v1 |
Nombre de joueurs impliqués: 1 | Type de testeur: hardcore |
Il y a de cela quelques années je découvrais Five Tribes, de Bruno Cathala, édité chez Days of Wonder, qui devint l’un de mes jeux favoris. Vous ne voyez pas le rapport avec le jeu du jour, je le conçois, portant cela à son importance. Car avec Yamatai nous retrouvons Cathala auprès de Marc Paquien, ainsi que l‘éditeur Days of Wonder. Mais ce n’est peut-être pas la seule raison. Curieux d’en savoir un peu plus ?
Qu’est ce qu’on trouve dans la boite
Beaucoup de matériel, c‘est un fait. Pourtant, une chose manque à l’appel et non des moindres : un carnet pour noter et calculer son score. Un oubli vraiment peu compréhensible. Pour le reste, c’est du tout bon. De jolies illustrations, un plateau large et bien illustré, de belles pièces en bois, des tuiles colorées, et une tonne de petits bateaux. Tout ceci est de qualité et parfaitement manipulable. Rien à redire sur ce point si ce n’est l’absence de ce fichu carnet !
Et ensuite ?
Les premiers tours ne seront pas aisés, car il faudra bien comprendre comment fonctionne chaque tour et comment jouer au jeu de manière générale. Ensuite il faudra parvenir à comprendre et surtout à faire en sorte d’optimiser ses tours de jeu, car il y aura bon nombre d’options à chaque fois. Surtout qu’à cela s’ajoutent les pouvoirs des spécialistes, ou même des tuiles Flotte. Vous aurez également à portée de main plusieurs façons de faire des points entre les spécialistes, les bâtiments, les avantages du plateau et celui du placement de vos constructions. Beaucoup de paramètres, pas compliqués à comprendre, mais bien plus à mettre en œuvre. Une fois les règles bien apprises, les tours iront assez vite, même si quelques joueurs plus calculateurs pourront rester plusieurs minutes à tester toutes les options qu’offre le plateau de jeu. Il y a beaucoup de choix à faire, fort heureusement ils n’arrivent pas tous en même temps. Faut-il que je choisisse cette tuile Flotte et ce pouvoir puissant au risque d’être le dernier au prochain tour ? Où est-ce que je vais poser mes bateaux pour maximiser ma position ? Et ce pouvoir comment l’utiliser au mieux ? Dois-je vendre ce bateau ou le conserver ? Autant de questions auxquelles vous aurez à répondre à chaque tour, et qui feront l’essence du jeu. Il y a une forte marge de progression dans le jeu, c’est d’ailleurs ce qui vous fera revenir dessus. Ce qui implique forcément que la durée de vie n’est pas en reste. A 2 joueurs le jeu se joue bien, même si je trouve qu’il sera aisé pour l’un d’entre eux de se démarquer et de truster le haut du podium. À 4 le jeu sera plus long, car oui avec les réflexions les tours peuvent sembler longs. Comme souvent avec moi je préfère la configuration à 3 joueurs qui je trouve possède un bon équilibre. Parlons à présent du profil des joueurs, sans être inaccessible, pour les novices le jeu pourra être assez rude, car oui il faut bien tout comprendre pour profiter pleinement du jeu, mais ce n’est pas insurmontable pour autant. Pour les autres le jeu ne posera aucun problème. Un bon jeu à sortir pour une soirée entre joueurs par exemple.
Un goût de déjà vu
Et c’est maintenant que vous commencez à comprendre pourquoi je vous parlais de Five Tribes en introduction, enfin si j’ai été assez clair dans mes explications jusqu’alors. Car à mes yeux Yamatai possède pas mal de ressemblance avec celui-ci. Tout d’abord les spécialistes qui sont assez proches des Djinns, avec leurs pouvoirs et valeurs. Nous avons également un système de tour de jeu qui est alimenté par nos choix, des pièces de couleur à poster sur le terrain afin de disposer d’avantages, même si ici les pouvoirs se déclenchent en amont. Ainsi que plusieurs façons de remporter des points. Attention je ne dis pas que le jeu n’est qu’une copie informe et insipide, pas du tout. C’est simplement qu’en y jouant, j’ai trouvé pas mal de ressemblances, ce qui en soi n’est pas une tare, mais plus un ressenti que je voulais partager, afin que ceux qui ont eu le loisir de jouer au jeu me disent si cela leur fait pareil. Il faut dire que Cathala est également l’auteur de Madame Ching, qui proposait un thème très proche de Yamatai, du coup dans ma tête tout ceci semble assez proche, comme une fusion entre Madame Ching et Five tribes pour donner Yamatai. Mais si vous partagez cet avis, une question peut poindre : faut-il se procurer les deux jeux et sont-ils si différents ? Ma réponse est oui pour les deux sans hésiter. Car les deux jeux sont tout aussi bons, et oui ils sont différents pas de souci sur ce point, ils existent pléthore de jeux qui se ressemblent sans que cela ne nous empêche de s’y adonner. J’aurais envie de dire que ça me fait le même effet qu’avec Les aventuriers du rail et ses extensions, où je sais bien qu’il y a un tronc commun mais auxquelles ça ne dérange pas du tout de jouer, bien au contraire. Et bien là j’ai un peu cette impression d’être en terrain connu, et ce n’est clairement pas désagréable.
Qu’est ce qu’on fait dans le jeu
Dans Yamatai vous allez tenter de remporter le maximum de points, comme dans bon nombre de jeux. Pour ce faire, vous allez devoir choisir une tuile possédant un pouvoir et qui déterminera votre place dans le prochain tour, puis récupérer vos bateaux, vous pourrez aussi en acheter ou vendre un (voir plus grâce à un pouvoir). Ce ou ces bateaux (ainsi que celui ou ceux qui sont restés dans votre port) pourront être déployés sur le plateau, en suivant certaines règles de pose. Ces bateaux ne sont pas nominatifs, par contre ils serviront grâce à leur présence adjacente aux îles, à construire divers bâtiments ou à récolter des cultures. Enfin grâce à ces cultures vous pourrez acquérir un ou une spécialiste (enfin plutôt des dieux) qui viendra vous prêter main forte. Le jeu se poursuit ainsi jusqu’à que l’une des piles soit vide, ou bien que l’un des joueurs ai posé sur le plateau l’ensemble de ses bâtiments. Puis vient le moment des comptes.