
Test big book of madness
par ArtheliusThe Big Book of Madness VF
Style: deck-building - cooperatif
Categorie: fantasy
Date: 24 novembre 2015
Durée de notre partie: 0 min | Version du jeu: v1 |
Nombre de joueurs impliqués: 1 | Type de testeur: hardcore |
Alors lui je l’avais vu venir de loin, avec ses images aguicheuses postées en début d’année. De quoi faire tourner la tête de tout fan de magie et de grimoire ensorcelé. Et cerise sur le gâteau le jeu est coopératif, de quoi convaincre en quelques instants mon groupe de testeurs. Il ne restait plus qu’à être patient et attendre que Big Book of Madness (que je réduirais à BBOM par la suite), ne sorte. Il est enfin là, et il est temps de parler de lui !
Comment lancer un sort
Dans BBOM vous allez incarner des apprentis magiciens, qui ont fait une grosse bêtise en ouvrant le grimoire interdit duquel se sont échappés de nombreux monstres terrifiants. Votre but va être de les enfermer de nouveau dans le livre maudit, tous ensemble. Pour cela vous aurez à votre disposition 4 sorts de base (1 par élément), vous pourrez vous en procurer d’autres par la suite, qui consomment de l’énergie élémentaire pour être lancé. Vous devrez donc contrer les malédictions lancées par les monstres en jouant les bonnes cartes, et ainsi avancer sur la piste du temps sans devenir fou, car si la pile de cartes folie se vide c’est la fin de la partie. De même si vous disposez de 6 cartes folie dans votre main. Il s’agit donc d’un jeu coopérait où vous allez devoir parer les malédictions en sachant que les tours passent très vite. Tout ceci afin de renvoyer les créatures dans le livre, sans pour autant devenir fou. Un jeu où tous les joueurs ou presque jouent à chaque tour grâce à ses mécaniques bien huilées.
La folie nous guette
Pour remporter la partie, vous devrez refermer le grimoire sans devenir fou ou sans se faire rosser par la dernière créature. Et le moins que l’on puisse c’est que la tâche ne sera pas aisée. Les premiers tours se déroulent en général plutôt bien. On sort le premier monstre, on applique sa malédiction, puis l’on se concerte pour voir comment éradiquer les autres cartes qui nous menacent. Un tour de table pour voir qui possède les éléments adéquats, et déjà le premier tour est joué. On joue la télépathie pour faire jouer un autre joueur qui en profite pour poser des cartes en soutien, tandis que le suivant utilise les cartes disponibles pour éradiquer une malédiction, et achète un nouveau sort avec les cartes qui lui reste.
Vous pensez que le jeu sera une promenade de santé ? Détrompez-vous ! BBOM est assez compliqué à prendre en main si vous découvrez le jeu sans une personne ayant déjà joué. Non pas que les actions à comprendre sont difficiles, mais il y a de nombreux choix possibles, surtout qu’aux vôtres s’ajoute celui des autres joueurs. De plus, chaque tour d’un joueur compte comme un tour de jeu, autant vous dire que vous arrivez très vite aux malédictions, et ne pas avoir de bons réflexes et surtout ne pas faire preuve de prévoyance vous emmènera droit à la défaite. Prenez garde à la perversion des cartes folie, qui si elles restent sages au début, viennent très vite envahir votre main, faisant chuter inexorablement la pile ou remplir votre main. Pour bien découvrir le jeu, mon conseil sera d’y jouer à 2 ou 3 joueurs pour la première partie. Les choix sont plus simples, les tours plus rapides et les décisions plus simples à prendre. Surtout qu’à mes yeux le jeu est plus simple à remporter dans ces configurations. J’ai fais plusieurs parties à 5 et celles-ci se sont toutes soldées par des échecs. J’ai donc trouvé le jeu plus simple à 2 ou 3, surtout que vous pouvez refaire votre main qu’à la fin de votre tour de jeu. Après si celui-ci vous semble trop simple, il est prévu d’office des niveaux de difficulté différents qui vous ajoutent des cartes malédictions en plus, mais également différents modes de jeu, qui au niveau maximum vous feront pleurer !
Se replonger dans un bon bouquin
Tout ceci m’amène naturellement à la question de la durée de vie du jeu. Et je dois dire que celle-ci est très bonne. Entre les différents niveaux et modes il y a déjà de quoi faire, et puis ça serait vite oublier que d’entrée de jeu vous ne jouerez qu’avec certains monstres, dans un ordre différent et que les sorts à acheter ne seront pas toujours les mêmes. De quoi diversifier les parties sans aucun mal. Surtout que le jeu est bien différent selon le nombre de joueurs. Encore une manière de le découvrir de différentes manières et une excuse pour le ressortir régulièrement. La durée de vie est très bonne, aucune crainte à avoir de ce côté-là.
Ce jeu n’est pas pour moi
Pour ce qui est de l’accessibilité, la question est déjà plus complexe. Car il faut bien le dire, BBOM n’est pas simple à aborder. Mais il a à sa décharge le fait qu’il s’agisse d’un jeu coopératif et donc que les joueurs pourront s’aider les uns les autres. S’il n’est pas simple de se plonger et de découvrir le jeu si tous les joueurs ne le connaissent pas, les choses deviennent bien plus faciles avec au moins un joueur qui le connaît. Pour dire j’ai fais une partie avec ma fille de 6 ans, et elle a très bien assimilé le principe, et après quelques tours elle avait bien compris et proposait d’office des solutions en ayant déjà préparé son tour. Certes elle a l’habitude des jeux, et cette situation ne sera pas forcément faisable avec des novices du jeu. Mais cela laisse présager de l’accessibilité du jeu si quelqu’un peut vous initier. Surtout qu’une fois acquit ça roule tout seul.
Rempli comme un grimoire
Le ton est donné dès la boite, vous allez incarner des magiciens qui semblent tout droit tiré d’un campus américain érigé à la gloire d’Harry Potter. Autant être franc, le visuel retranscrit parfaitement le thème et l’ambiance du jeu, si vous n’accrochez pas à ce dernier, il y a peu de chances que BBOM vous plaise. Si c’est l’inverse par contre, n’hésitez plus et ouvrez donc cette boite ! Vous ne l’avez pas ? Pas de souci, je m’en vais vous dire ce que vous trouverez à l’intérieur. Une fois le plateau déplié vous pourrez poser dessus, l’arrière du grimoire, puis dessus 5 des 12 pages internes, avant d’ajouter la couverture parmi les 4 possibles. À l’intérieur se cachent les monstres qui ont donc été tirés au hasard et qui seront différents à chaque partie. En dessous viendront se mettre les cartes malédictions, séparées en 5 catégories, 4 pour les éléments et une les regroupant tous. 2 pions, un chapeau en plastique et un grimoire en bois serviront à désigner les tours de jeu. Ajoutez à ceci un gros jeton premier joueur et divers jetons éléments. Vous trouverez ensuite 8 grandes cartes personnages, que vous pourrez choisir et qui possèdent chacun une affinité avec un élément et un pouvoir différent. Vos sorts vous allez pouvoir les lancer grâce aux mini cartes éléments, dont la valeur varie de 1 à 3. En plus de vos 4 sorts vous pourrez en acheter d’autres, ils possèdent 3 niveaux et sont choisis au hasard en début de partie. Voici, le tour du propriétaire est terminé, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a beaucoup de matériel et surtout que celui-ci est vraiment excellent, le travail de Naïade sur le jeu est exceptionnel, il vous plonge immédiatement dans l’ambiance. Une très belle édition qui met véritablement en avant le jeu.