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Test et critique jeux-de-societe de Test de Shakespeare
visuel Test de Shakespeare
Test Jeu de société

Test de shakespeare

par Arthelius
18 août 2018

Shakespeare

Type: Jeu de base (Voir la série)
Style: placement - cartes
Categorie: litterature
Date:
Condition de test
Durée de notre partie: 0 minVersion du jeu: v1
Nombre de joueurs impliqués: 1 Type de testeur: hardcore
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Durée de lecture:
15 min
ExtensionsAperçu de l'exention ShakespeareAperçu de l'exention Shakespeare - Backstage...
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Si notre bon vieux Molière a su marquer notre histoire et devenir notre référent lorsque l’on parle de version française, Shakespeare est tout simplement son homologue anglais. Auteur, dramaturge, metteur en scène et acteur, il aimait le théâtre et ce jeu est un véritable hommage à son art. Et tel l’homme de scène anglais vous allez devoir composer la meilleure pièce de théâtre, et cela en 6 jours seulement, autant vous dire qu’il ne va pas falloir trainer.


Gérer une troupe

Dans Shakespeare vous allez avoir 6 jours, donc 6 tours de jeu pour réussir à obtenir le plus de points de prestige, en vous préparant au mieux pour les deux répétitions. Pour cela vous allez devoir gérer votre troupe, et embaucher de nouvelles personnes, en prenant garde à l’ambiance qui règne dans la troupe. Tout en mettant en valeur le décor de votre théâtre. Costume, acteurs, artisans et décor, c’est tout ceci que vous allez devoir gérer à l’aide de points d’action, de pouvoirs et de jolies plumes colorés.

Les 3 coups

Face à votre plateau de jeu, vous observez vos possibilités. Faire avancer les marqueurs sur les actes, pour maquer des points de prestiges lors des décomptes, monter l’ambiance et ainsi accéder à certains bonus, rendre visite à la reine pour prendre une carte objectif ou obtenir 4 pièces qui serviront à payer votre troupe, ou enfin commencer à réaliser vos costumes ou à décorer votre théâtre. D’entrée de jeux les choix seront difficiles. Fort heureusement, de nouveaux bras vont être recrutés, apportant avec eux leurs compétences, au hasard de le pioche. Mais voilà à la fin de chaque tour, il faudra choisir qui mettre au repos parmi tous les personnages joués, sauf un, un autre choix tout aussi complexe et implacable, bien que parfaitement logique.
Les enchères commencent, et déjà les premiers cylindres commencent à se poser sur les personnages. On recrute, on récupère des objectifs ou des pièces. Les premiers pas se font à tâtons, et les actions plus personnelles sont relayées aux tours suivants. Shakespeare permet d’avancer sur les pistes des actes, et certaines différences commencent à faire sentir, les objectifs et les envies de chacun commencent à se dessiner, chacun trouve son chemin. Qui bien sûr pense être le meilleur. Certains s’attèlent à décorer les costumes des acteurs fraichement recrutés, tandis que d’autres décorent leur théâtre. Les tuiles violettes sont prises à regret, mais cela permettra d’éviter à tous les malus en fin de tour. Tous les cylindres sont maintenant posés, et les comptes vont être faits. Tout se précise, et prend petit à petit les traits d’une œuvre complète. Les autres tours débutent de la même manière, enchère, pose de cylindre, choix et actions. Et cela, jusqu’au quatrième acte, la répétition en costumes, où les premiers comptes vont être faits. Certains râlent de perdre des points de prestige, tandis que d’autres s’en réjouissent, les pouvoirs des costumes complets apportent parfois des bonus qui font souffler les joueurs, et déjà un podium des vainqueurs apparait. Difficile pour les derniers de remonter la pente. La dernière ligne droite leur fait face : la répétition générale qui arrivera dans 2 jours, et qui amènera avec elle un vainqueur.

En coulisse

Pour être totalement franc, j’ai pendant longtemps considéré les yeux Ystari comme assez fades et ternes au niveau de leurs graphismes que ce soit Yspahan, Sylla et les autres jeux plus anciens. Mais depuis quelque temps je dois dire qu’un véritable effort a été fait à ce niveau, et Shakespeare représente, à mes yeux, leur travail le plus abouti et le plus joli. Aussi bien dans la qualité des illustrations, que dans le matériel qui est assez prolifique et de bonne qualité, si ce n’est le thermoformage qui reste assez fin et cassant à certains endroits. Le jeu est bien illustré, clair et possède des icônes simples à comprendre et à repérer. Quant aux règles, malgré les nombreux détails, elles sont bien mises en page et les points plus complexes sont bien expliqués, et peu de doutes surviendront en cours de partie. Un excellent travail que voilà pour cette édition de Shakespeare.

Baissée de rideaux

Shakespeare est pour moi un jeu typé à l’allemande, dans lequel vous allez devoir gérer et optimiser vos tours. Tout ceci à l’aide de vos points d’action limités qui vont déclencher des pouvoirs. Mais sans la part de frustration qui peut exister dans certains titres (comme Agricola par exemple), et avec un thème qui est parfaitement englobé dans les règles, et dont une certaine logique se dégage. Le tout servi par des graphismes très beaux qui resserrent le tout.
Malgré ses règles un peu complexes, le jeu parvient à rester assez accessible (pas à tous entendons-nous bien), grâce à une logique des actions et à un thème bien retranscrit, qui fait que lorsque l’on effectue une action, on sait à quoi celle-ci va servir ensuite. Shakespeare est très subtil, beaucoup de choses seront à prendre en compte, les costumes, leurs valeurs, mais aussi le théâtre avec les bonus, ainsi que les cartes objectifs, sans oublier les 3 pistes d’actes, tout ceci équilibrer par des cartes à pouvoirs. Et il faut bien le dire cela apporte beaucoup à l’expérience de jeu, qui est du coup cérébral, certes, mais aussi très immersive et fluide. Chaque tour sera tendu, et le jeu se terminant en 6 jours, il faudra donc optimiser un maximum, mais surtout faire les bons choix. Il vous sera quasiment impossible d’être bien placé sur tous les actes ou bien d’optimiser tous les costumes ou le théâtre en même temps. Beaucoup de choix vont devoir se faire, et les cartes objectifs octroyé par la reine, mais qui coûte une action pour être obtenues, pourront servir de fil conducteur et vous permettront de dicter un peu votre jeu, ou de moins de vous aiguiller. Très agréable à 2 joueurs pour des parties plus courtes, mais intenses, il deviendra plus complexe à 3 et 4 joueurs où le choix des cartes et des pièces de costumes ou du décor sera plus difficile. Bien établir l’ordre de vos actions sera primordial, et il faudra essayer d’en faire le maximum possible, car la course aux points sera effrénée. La plupart des parties se termineront dans un mouchoir de poche, et les jetons jaunes (costume ou décor), qui octroient des bonus de points en fin de partie seront salutaires, tout comme les objectifs.


Conclusion

Oui pour moi le rappel est de mise, car oui Shakespeare m’a plu, et j’y reviendrais sans souci et surtout avec grand plaisir. C’est un jeu subtil, fin et qui demande quelques parties pour bien comprendre toutes les subtilités et gérer au mieux sa troupe, mais surtout ses points d’action entre risque et prudence. Un jeu qui se joue très bien à 2 joueurs, aucun souci, mais également avec plus de joueurs et cela sans que cela soit véritablement le bazar, car le nombre de pièces disponibles diffère alors et les choix sont plus difficiles parfois, mais aucun joueur n’est vraiment lésé. Shakespeare est un excellent jeu que je recommande à tous les amateurs de jeux de gestion, mais aussi à ceux qui aiment ce thème, car il est parfaitement retranscrit. Malgré un certain classicisme que certains pourraient lui reprocher, Shakespeare s’empare de ces mécaniques, les malaxe avec son thème et nous propose un jeu original, mais surtout complet où rien ne semble manqué pour profiter pleinement d’une expérience riche. Un grand jeu assurément.

16Note générale120
16Matériel / Design
16Gameplay / ambiance

Auteur de la critique

Passionné de jeux en tout genre, il décortique pour vous ses trouvailles, analysant parfois au passage ce qui rend le monde ludique si unique.