Test saint petersburg
par Arthelius
Saint Petersbourg
Style: construction - collection - combinaison
Categorie: europe - epoque-moderne
Date: 19 avril 2024
| Durée de notre partie: 0 min | Version du jeu: v1 |
| Nombre de joueurs impliqués: 1 | Type de testeur: hardcore |
La réédition de Saint Pertersburg est une excellente nouvelle, ce jeu à la très bonne réputation, avait disparu de nos étals il y a quelques temps maintenant, après avoir rencontré le succès. S’abrogeant de ses visuels un peu particulier, il revient avec de nouveaux atours et modules, que cet article va vous présenter.
La Russie un pays froid, très froid
Le moins que l’on puisse dire c’est que le nouveau design du jeu ne plait pas à tous, et pourtant nous serions de mauvaise foi en disant que celui-ci est de moins bonne qualité que la précédente édition. Certain vous diront qu’il n’a pas le charme de son prédécesseur, effectivement le style est différent, mais moins bon je ne pense pas, l’autre étant n’ayant pas peur des mots, tout de même assez laid. Certes on pourra parler de charme, mais ici c’est plus le mot nostalgie que j’entends. Effectivement les nouveaux graphismes sont assez froids, mais restent malgré tout fonctionnels, ce qui est assez logique vu que le jeu se déroule en Russie. D’accord cette raison est vraiment mauvaise. Il est vrai que le thème reste tout de même assez peu chaleureux, et que bien le représenter n’est pas chose aisée. Les illustrations sont parfaitement classiques, certes un peu lisse mais en aucun cas de mauvaise facture, restant la plupart du temps parfaitement lisible et dans la moyenne des autres jeux produits dans cette catégorie. Vous n’achèterez peut être pas le jeu pour sa beauté, mais au moins il ne vous fera pas non plus reculé en voyant le visuel de la boite, ce qui reste un atout non négligeable sur son prédécesseur.
La qualité du matériel n’est pas à critiquer, les cartes sont maniables, pas trop fines, quand aux pions de grande taille ils né dénotent pas. Le plateau est fonctionnel sans être un prix de beauté. Le tout est donc de très bonne qualité, seul le style pourra plaire ou non.
Rencontre avec le peuple Russe
Saint Petersburg est un jeu très bien huilé, parfaitement équilibré, même si jouer les nobles pourra s’avérer être fatal pour les adversaires, pour autant il reste plaisant de bout en bout en étant pas pour autant punitif, tendu oui mais il y a aura toujours des possibilités, à vous de bien les exploiter. Pour autant le nombre de joueurs sera décisif sur les parties. A 2 le jeu s’avèrera un peu long tandis qu’à partir de 4 joueurs celui-ci sera un peu court. Cela ne remet pas en cause les qualités ludiques du jeu pour autant, il faudra simplement utiliser la bonne configuration pour tirer un maximum de plaisir du jeu selon vos envies. Cependant dans cette nouvelle édition plusieurs modules ont été ajoutés par rapport à la première version du jeu. Nommés « Modules », ils sont au nombre de 6. Le marché qui est un ajout de cette réédition permet de jouer jusqu’à 5 joueurs en utilisant la seconde face du plateau. Sur celui-ci sera disposé de nouvelles cartes, représentant des denrées, et dont la phase d’achat aura lieu entre les ouvriers et les bâtiments, où une évaluation aura lieu. Cette nouveauté apporte plus de stratégies et de profondeur au jeu. Le premier module, le banquet, ajoute 15 nouvelles cartes, comportant de nouveaux personnages, qui devront être ajoutées à votre main avant d’être jouées. Vous ne pourrez les utiliser qu’en respectant les conditions d’utilisation durant votre tour. Ces cartes apporteront de nombreux bonus, et sont utilisables avec le jeu de base, si l’on retire les 3 cartes marché. Le second module, en bonne compagnie, ajoute de nouvelles cartes pour chaque catégorie avec de nouveaux pouvoirs, histoire d’apporter un peu de nouveautés au jeu. Le module 3, les assistants, seront offerts aux joueurs en début de tour. Leur nombre varie selon le nombre de joueurs, et à la fin du tour ils seront donnés au joueur de droite, tournant ainsi entre les joueurs. Leurs particularités : faire descendre le coût des cartes dans chaque catégorie où ils officient. Le quatrième module, les évènements, ajoute de nouvelles cartes disposant de différents pouvoirs et agissant directement sur l’offre de cartes et le jeu. Chaque joueur est libre de jouer l’une des 6 cartes au début de son tour, dans la limite d’une seule carte par tour et par joueur. Le module 5, les affectations, permet de bénéficier de 3 cartes bonus, qui devront être défaussées une par une. La première lorsque vous atteindrez 20 points sur la piste de score, la seconde à 35 points, la dernière restant en votre possession jusqu’à la fin de la partie. Enfin le dernier module, les obstacles, se divisent en deux catégories, les bonus et les vrais obstacles. En début de partie 3 bonus qui seront placés près de la case 10, 50 et 70 de la piste de score et 2 obstacles seront choisis aléatoirement et placés près des cases 20 et 35. Dès que le joueur atteint cette case, il applique son effet. Bien entendu il est déconseillé d’utiliser toutes extensions en même temps, sous peine de rendre la partie interminable et confuse.
Conclusion
C’est vraiment un plaisir de voir de nouveau Saint Petersburg sur nos étals. Surtout que celui-ci a subit une véritable refonte, non pas sur les règles de bases, mais sous forme d’ajouts non obligatoires. Certes graphiquement le jeu a également bien changé, et cela ne plaira pas à tout le monde, mais qu’importe ma qualité bien que froide est tout de même au rendez-vous. Il est juste dommage que son prix reste assez élevé avec ses 40€, qui risquent de l’empêcher de se pavaner auprès des nouveaux joueurs, et donc de les faire passer à côté de ses excellentes mécaniques. Celles-ci ne s’articulant pas autour de la frustration come d’autres jeux, mais plus autour de la bonne gestion de son jeu, et de la prise modérée de risque, et surtout du calcul. Un jeu où le hasard n’a pas sa place, ou presque. Quelques mots maintenant sur les nouveaux modules, même si certains restent assez anecdotiques, permettent de renouveler le plaisir de jeu et de rallonger la durée de vie, pour un jeu plus fin et plus modulable selon les envies des joueurs. Si vous n’avez jamais touché à Saint Petersburg, voici une excellente occasion de le découvrir car malgré son âge, il n’a perdu de sa superbe ludique.Auteur de la critique
+ 4 Xp
+ 4 Xp
Qui est-il ?
Pour tous ceux qui ne connaissent pas encore Saint Petersburg, il s’agit d’un jeu de cartes mais surtout de gestion basé sur la célèbre ville Russe. Si le thème aurait tout aussi bien pu être un autre, cela n’empêche pas le jeu d’être de qualité, et de proposer des mécaniques bien rodées où la frustration parfois itinérante à ce type de jeu, est ici totalement absente ou presque. Mais voici comment fonctionne Saint Petersburg. Le but est simple : avoir le plus de points en fin de partie, et tout ceci en gérant ses ressources, bâtiments et nobles. Chaque joueur reçoit en début de tour un pion en bois correspondant aux différents types de cartes. Ce pion permettra au joueur qui le possède d’acheter en premier ce type de carte. Les phases d’achat commencent par les ouvriers. On sort alors 8 cartes sur le plateau, offrant ainsi un large choix. Les joueurs vont alors pouvoir acheter des cartes chacun leur tour en payant le coût indiqué grâce à des billets. Lorsque tout le monde a passé, on passe à la catégorie suivante : les bâtiments. Les cartes ouvriers qui n’ont pas été achetées restent en place, diminuant alors le nombre de cartes bâtiments. Chaque joueur achète ce qu’il l’intéresse, avant que tous ne passe pour passer aux nobles, et enfin finir par les cartes « échanges », qui vont venir se superposer par-dessus d’autres cartes de la même catégorie. A la fin de chaque phase les cartes sont évaluées et chaque joueur reçoit son dû : point de victoire ou argent. Il est également possible de réserver jusqu’à 3 cartes pour les jouer plus tard en payant leurs coûts habituels. Puis à la fin de la manche, les cartes non achetées descendent d’un cran, coûtant alors une pièce de moins. Et le jeu se poursuit ainsi jusqu’au moment où l’une des piles se voit entièrement vidée. On termine la manche en cours normalement, puis l’on procède au décompte en tenant compte des nobles, qui rapportent graduellement plus s’ils sont plus nombreux et l’argent restant. Toute cartes restant en main vaut un malus de moins 5 points. Le joueur avec le plus de point l’emporte. Voici un bref résumé afin de vous poser le décor et vous donner envie d’en savoir plus sur le jeu si vous ne le connaissez pas encore.