Kobayakawa, le test
par ArtheliusKobayakawa VF
Durée de notre partie: 0 min | Version du jeu: v1 |
Nombre de joueurs impliqués: 1 | Type de testeur: hardcore |
Nous continuons de recevoir sur notre sol européen, régulièrement des jeux venus du Japon. Célèbres et appréciés pour leurs minimalismes, qu’il soit graphique ou mécanique. N’est-ce point là, enfermer les productions de ce pays dans un carcan difficile à briser ? Je ne saurais vraiment vous répondre, pour autant c’est avec grand plaisir que je vous présente Kobayakawa qui ne déroge pas à la règle. Pour notre plus grand plaisir ou non, c’est ce que nous allons voir dans ce test.
Règles
Ce qui est bien avec les jeux minimalistes c’est que les règles sont simples, et Kobayakawa ne fait pas exception. Au centre de la table, 8 jetons sont posés ainsi qu’une carte tirée de la pioche, tandis que chaque joueur reçoit 4 kamons, ainsi qu’une carte. À son tour de jeu, le joueur aura alors le choix entre 2 actions :
- Révéler la première carte de la pioche, et la poser sur la carte qui se trouve à côté, devenant ainsi le nouveau kobayakawa.
- Prendre une carte, choisir celle qui désire entre les deux qu’il possède en main, et poser celle qu’il ne désire plus face visible sur la table.
À la fin le joueur avec le plus de kamon l’emporte.
Le jeu se joue de 3 à 6 joueurs, pourtant désireux d’y jouer à 2, je vous propose une petite variante, en ajoutant un joueur fantôme, qui puise ses kamons dans la réserve générale. A chaque tour ce joueur récupère aussi une carte, puis les 2 joueurs jouent normalement. Lors du combat le joueur fantôme engage un kamon obligatoirement, puis l’on révèle les cartes. Si c’est le joueur fantôme qui l’emporte, les kamons retournent dans la réserve (la boite). Ce n’est pas contraignant et ça laisse la possibilité d’y jouer à 2.
Matériel
Vous trouvez la boite épurée, et bien ce n’est rien face à al version japonaise où la boite ne présentait que quelques kanjis sur un fond bleu uni. Même occidentalisé, le jeu reste épuré, et ce n’est pas forcément plus mal. Les cartes sont de très bonnes factures, tout comme les jetons « kamons ». La boite aurait pu être encore plus petite, mais il est cependant logique de ne pas s’enfermer dans un format, en vue des prochaines sorties. Je n’ai vraiment rien à redire sur l’édition de ce Kobayakawa, qui reste très bonne de bout en bout.
Ressenti durant les parties
Lors des premiers tours on reste assez prudent, voir timide devant le terrible choix qui nous fait face. On décide de prendre une carte, et déjà le doute nous assaille, mais rien ne doit transparaitre. Aussi confiant que possible vous posez la carte que vous ne désirez plus devant vous. Aux autres d’interpréter ce qu’ils veulent. Chacun fait de même, et vient le moment de choisir ou non si vous allez participer à la bataille. Vous glissez un kamon en guise d’approbation, et voici que les résultats tombe, vous avez perdu. Tant pis, et puis ce n’est qu’un kamon. Un autre tour s’engage, et la tension monte en même temps que votre compréhension plus profonde des règles du jeu. Allez-vous participer au combat ? Oui encore une fois. Grand bien vous fasses, car grâce au Kobayakawa vous remportez ce combat. La tension monte tandis que la pile du centre fond à vue d’œil. Le dernier tour arrive, votre pile n’a pas réellement grandi, et c’est ici votre chance de vous refaire. La mise à prix sera de 2 kamons au lieu d’un, il serait dommage de passer à côté d’un tel butin. Mais pour autant il ne faudra pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Mais voilà la récompense vous passe sous le nez, et le vainqueur remporte la jolie pile de jetons. Et remporte la partie. Auriez-vous dû ne pas être tenté par l’appât du gain, et ainsi grossir la récompense de votre adversaire. À vous de faire vos propres conclusions, pourquoi en jouant une nouvelle partie ?
Durée de vie
Si vous accrochez au jeu vous n’aurez aucun mal à le sortir très régulièrement tant celui-ci est rapide à sortir et à jouer. Vous pouvez facilement enchainer les parties et le public importe peu, car il conviendra à tous. À partir du moment où les enfants savent additionner, il est possible de leur mettre le jeu entre les mains. Idéal pour être emmené en vacances, il saura se faire tout petit. Pour ma part il ne restera sur les premières étagères de ma ludothèque, pouvant ainsi être sorti à de nombreuses occasions.
Préambule
Jun Sasaki est un auteur japonais qui a plusieurs titres à son actif : Hattari, masKmen, Deep Sea Adventure étant le dernier en date. Ce sont des jeux simples et prenants comme c’est si bien le faire le monsieur. Superlude, petit éditeur ayant débuté son activité il y a peu, propose cette année 3 jeux pour le festival de Cannes, et parmi ceux-là se trouve le petit Kobayakawa. Un très bon choix qui prouve l’éclectisme de cet éditeur, qui étoffe son catalogue habilement.