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Test et critique jeux-de-societe de Test de Kanagawa
visuel Test de Kanagawa
Test Jeu de société

Test de kanagawa

par Arthelius
18 août 2018

Kanagawa VF

Type: Jeu de base (Voir la série)
Style: collection - cartes
Categorie: arts - nature
Date:
Condition de test
Durée de notre partie: 0 minVersion du jeu: v1
Nombre de joueurs impliqués: 1 Type de testeur: hardcore
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Durée de lecture:
15 min
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Du haut de sa majestueuse carrure, le cerf coiffé de sa couronne de bois admire la baie où les humains vaquent à leurs occupations. Et tout ceci, sous les poils attentifs d’un pinceau à calligraphie qui immortalise la scène, dans une estampe épurée. Vous n’êtes pas devant une œuvre d’Hokusai, mais simplement devant la boite de Kanagawa. Le voyage commence tout de suite.


Un glissement de boite dans un bruit léger…

… qui laisse apparaitre le matériel disposé dans un sobre thermoformage blanc. À ma gauche le plateau de jeu fait de bambous. Un bon point pour l’immersion. Dans la case la plus petite, des cartes carrées, magnifiquement illustrées (il n’y a pas d’autre mot) par Jade Mosch, dans la plus pure tradition des estampes, avec ses couleurs pastels et ses traits fins. Dans le plus grand compartiment on retrouve les tuiles bonus, épaisses, claires et précises. Enfin, on termine ce tour d’horizon du matériel, avec les deux pions « personnages » le Grand maître et son assistant, qui sont en bois et très joli, et les pions Pinceau eux aussi en bois et de très belle qualité. Tout ceci met vraiment l’eau à la bouche et donne envie d’être manipulé. Un excellent travail d’édition et surtout d’immersion qui rend hommage aux estampes japonaises ainsi qu’au travail des auteurs.

Une page se tourne …

… il s’agit de la couverture de la règle, qui une fois le matériel décrit nous présente un aperçu du jeu et son but, qui est de réalisé le plus haut score afin de battre ses adversaires. Le jeu peut se jouer de 2 à 4 joueurs pour des parties de 45 minutes environ. Une fois le plateau mis en place, chaque joueur reçoit 1 tuile de Départ sur laquelle figure le début de son estampe en haut, et en bas ce qui sera son atelier, ainsi que 2 pions Pinceau pour pouvoir peindre la suite de cette œuvre. En début de tour on dispose autant de cartes sur le plateau École qu’il y a de joueurs, puis chacun leur tour, en commençant par le joueur qui dispose du pion Grand maître, les joueurs vont choisir s’ils désirent s’emparer ou non d’une colonne de cartes (et non une ligne). Puis l’on ajoute sur le plateau autant de cartes, sur la seconde ligne, qu’il reste de joueurs à l’école. Une fois qu’un joueur a décidé de prendre une colonne, il doit immédiatement poser les cartes dans son estampe ou atelier (les cartes sont pivotables) en respectant les règles de poses. Pour ajouter une carte à votre estampe il faudra poser vos pions pinceaux sur les symboles indiqués par la carte, ou les déplacer grâce aux symboles « flèche ». Tout ceci dans le but de créer des collections et d’atteindre les objectifs dictés par les tuiles. Une fois la pile de cartes épuisée, on passe au décompte des points. Le joueur qui en possède le plus remporte la partie.

Le pinceau glisse sur le rouleau …

… pour ainsi dessiner un superbe temple, qui en plus de nous rapporter 1 point de victoire en fin de partie, dispose du symbole du printemps. Le quatrième symbole que le joueur a réussi à ajouter à sa collection. D'ailleurs, ce temple lui permet également de s’emparer de la tuile Enseignement, où il était nécessaire de posséder 3 bâtiments différents pour remporter 4 points, mais également un pion orage qui lui servira de joker en fin de partie pour les saisons. Malheureusement en faisant cela il ne pourra pas récupérer l’autre tuile du même enseignement (même type et couleur) à 7 points, car il n’est pas possible de récupérer plus d’une tuile d’une même série. L’estampe s’étend petit à petit, de même pour celles de ses adversaires. Mais la fin de partie est proche. Kanagawa nous immerge totalement dans son univers en nous proposant en plus de cela, des parties actives et très serrées. On ressent bien entendu la patte des auteurs, que vous n’aurez aucun mal à reconnaître, mais sans voir leurs noms sur la boite et qui sont Bruno Cathala et Charles Chevallier. Mais ils parviennent ici avec des mécaniques déjà vues à nous proposer un jeu intéressant et où l’utilisation de ce thème asiatique permet de mieux s’immerger et donner du sens au jeu. Chaque tour vous mettra face à des choix cornéliens, qu’il faudra gérer au mieux. Le jeu possède d’ailleurs de nombreuses manières de scorer, mais également une belle courbe d’apprentissage, et vous ne maîtriserez véritablement le jeu qu’après plusieurs parties, une fois les petites astuces bien assimilées.

Il est temps de refermer la boite …

… et de penser à la prochaine partie. Kanagawa reste tout aussi agréable quelque soit le nombre de joueurs. Si l’offre sera plus riche à 3 et 4 joueurs, à 2 le jeu sera très serré. Nous offrant deux expériences différentes, mais tout aussi intéressantes à jouer. Le jeu proposant une courbe d‘apprentissage importante, la durée de vie sera excellente surtout que chaque partie sera différente grâce à cette pioche mélangée au hasard et surtout grâce aux choix fait par les joueurs. J’ai même été surpris par la vitesse des parties à 2, une fois le jeu bien maitrisé, surtout que la mise en place est simple, plus que le fait de devoir glisser les cartes en dessous des autres, prévoyez une zone de jeu où il sera facile d’attraper vos cartes, pas comme ma table lisse qui ne voulait plus me rendre mes cartes. Mais rien de bien méchant. Avec son thème frais et la qualité indéniable des illustrations, Kanagawa saura se faire aimer du public et pourra être proposé à un large choix de joueurs. Même les novices pourront s’y adonner pour peu qu’ils soient prêts à donner plusieurs minutes de leurs attentions pour bien assimiler les règles, qui ne sont pas insurmontables, mais demandent de la concentration. Je ne conseillerais pas le jeu à des moins de 10 ans (ou 8 ans pour des enfants joueurs), car même s’il est aisé de comprendre les règles, bien les appliquer et penser à toutes vos collections en même temps, demande une certaine maîtrise et une vue globale sur plusieurs tours.


Conclusion

… qui sait peut-être que maintenant il y aura la boite de Kanagawa comme image de la culture japonaise. Kanagawa m’a beaucoup plu. Grâce à son thème, extrêmement bien mis en valeur ici, aussi bien au niveau des mécaniques, des illustrations que de la cohérence entre le thème et les règles. Kanagawa est un jeu riche et très intéressant, un jeu que l’on ressort facilement pour une partie, histoire de voyager et se détacher de notre quotidien parfois un peu trop gris. De plus, le travail d’édition rend vraiment hommage au jeu, qui est de plus assez accessible. Kanagawa est pour moi une vraie réussite et une excellente surprise que je vous recommande de tout cœur.

18Note générale120
18Matériel / Design
18Gameplay / ambiance

Auteur de la critique

Passionné de jeux en tout genre, il décortique pour vous ses trouvailles, analysant parfois au passage ce qui rend le monde ludique si unique.