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Prochain niveau: 2 EXP

Test et critique jeux-de-societe de Test de Dogs of war
visuel Test de Dogs of war
Test Jeu de société

Test de dogs of war

par Arthelius
18 août 2018

Dogs of War VF

Type: Jeu de base (Voir la série)
Style: placement
Categorie: n-a
Date:
Condition de test
Durée de notre partie: 0 minVersion du jeu: v1
Nombre de joueurs impliqués: 1 Type de testeur: hardcore
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Durée de lecture:
15 min
Aucune extension connue.
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Si les armées sont les premières à représenter la force d’une nation, en temps de guerre les mercenaires n’étaient pas une force négligeable dans une bataille, faisant basculer une issue fatale en victoire à la force de leurs épées et de leurs lances. Mais ces mercenaires n’avaient ni dieu ni maître, et choisir un camp voulait souvent dire choisir la bourse la plus remplie. Vous allez jouer l’une de ces mercenaires au service exclusif d’une famille, mais de celle qui remportera la victoire finale sur ses adversaires. Retournements de situations, coup bas, trahisons rien n’est infaisable pour le mercenaire que vous êtes.


Préambule 

Paolo Mori est l’auteur d’Augustus, un jeu qui n’est pas passé inaperçu à sa sortie, remettant au goût du jour le principe du loto. Il est également l’auteur de Pocket Battle, plusieurs jeux encore inédits en France, mais également Vasco de Gama ou Libertalia. Bref du lourd et du bon ! L’éditeur Edge n’est pas un inconnu dans le domaine, plus habitué à le voir sur des wargames ou des jeux de cartes, Edge s’aventure parfois sur de nouveaux sentiers et grand bien lui fasse, car avec son expertise dans le domaine des figurines il fait des merveilles.


Règles

Durant quatre années vous allez faire de votre mieux en temps que chien de guerre, pour faire remporter des batailles aux familles que vous défendez dans le but d’obtenir le plus de points de victoire possible. Après avoir choisi votre capitaine, vous recevrez un paravent derrière lequel vous cacherez la carte de la famille que vous représentez, et qui vous fera gagner des points supplémentaires en fin de partie, ainsi que vos cartes tactiques (2 au départ), votre argent (5 pièces au départ) et vos troupes, sans oublier les blasons et les points de victoire. Seuls les capitaines resteront visibles de tous. Avant chaque tour et donc année, une phase de préparation est engagée, 3 pions récompenses sont posés à côté des 3 batailles, les tuiles ordres de bataille sont mélangées puis l’on en pose 2 par conflit, enfin on dispose les 6 cartes représentant les maisons sur le plateau. S’ensuit la phase de mobilisation. Durant celle-ci les joueurs vont pouvoir acheter des troupes, mais avant cela ils reçoivent de la banque de l’argent et des capitaines en fonction de l’année dans laquelle ils se trouvent. Les tarifs sont les suivants :

  • Fantassin, 1 pièce pour une force de 1.
  • Arquebusier, 2 pièces pour une force de 3.
  • Chevalier, 3 pièces pour une force de 5.
  • Machine de guerre, 4 pièces pour une force de 7.
La phase d’affrontement peut commencer. Durant celle-ci les joueurs vont pouvoir jouer leurs capitaines toujours accompagnés d’une unité sur l’une des cases des tuiles d’ordre de bataille. Ces tuiles comportent divers bonus : troupes en plus, carte tactique, écusson de maison, pièces ou capitaine supplémentaires. Certains n’étant accessibles qu’en jouant des unités précises ou de valeurs supérieures. Il est également possible de jouer une carte tactique durant son tour. Le joueur prend donc un capitaine le dépose sur le bonus d’ordre de bataille désiré, pose à côté l’unité jouée avec et fais avancer le marqueur d’autant de cases que la valeur indiquée sur la carte, en faveur de la maison choisie. Son tour prend fin et c’est au tour du joueur suivant de jouer. Le reste du tour se déroule de la même façon, et cela jusqu’à que tous les joueurs aient joué leurs capitaines ou qu’il décide de passer leur tour. Le premier à passer gagne le pion premier joueur. Une fois le tour terminé on passe à la résolution de l’année. Tous les joueurs ayant posé des capitaines dans les camps des vainqueurs remportent la récompense désignée pour chaque bataille. De plus, la maison vainqueur avance d’une case sur la piste des victoires, et chaque joueur remporte 1 point de victoire par capitaine présent sur les ordres de bataille présent sur chaque bataille perdue. Puis une nouvelle année commence, avec la phase de mobilisation. Le jeu se déroulant sur 4 années. Une fois celles-ci écoulées, on procède au décompte final en comptant ses points de victoire auxquels on ajoute 1 point par carte restant en main, 2 points par duo de pièces. Sans oublier de décompter les blasons et la carte de soutien qui elle vaut double, la valeur de chaque blason étant multipliée par la valeur de la maison sur la piste de victoire. Ça peut donc monter assez vite. Le joueur ayant le plus de points reporte la partie.


Matériel

Vous aimez les figurines ? En même temps qui n’aime pas ça ! Et ce ne sont pas les pledgers qui vont me contredire ! Et bien dans Dogs of war vous avez des figurines et pas n’importe quoi, de superbes figurines ! Le jeu aurait pu tourner sans, certes, mais vous en conviendrez que ça a de la gueule. Mais ce n’est pas tout, car le reste est du même acabit. Le plateau bien que simple est fort joli, les écussons sont tout aussi beaux et les illustrations du jeu donne tout le caractère de celui-ci. Seuls les 3 petits bitonios rouges font un peu taches dans le décor, car le reste est splendide. Et que dire de la règle du jeu bien épaisse qui cache en son sein, un background fouillé où si le désir vous en dit vous pourrez en savoir plus sur chaque personne du jeu et les différentes maisons. Un énorme travail a été fait sur ce point, donnant une vraie stabilité à l’ensemble et de la profondeur. Un effort que je salue et que j’aimerais voir plus souvent sur d’autres joueurs à la forte personnalité. Pas besoin d’en dire plus je suis totalement impressionné et satisfait de l’édition de Dogs of War qui fait honneur aux joueurs parfois un peu aigris que nous sommes !


Ressenti

J’étais un peu dubitatif en sortant le jeu de sa boite, j’avais bien lu le pitch, mais voilà le plateau assez abstrait ne me donnait aucunes réelles indications. Le livret de règles épais (et pour cause il y a toute l’histoire avec, chose que je ne savais pas encore) m’effrayait un peu. Oui il m’arrive d’être feignant sur une règle parfois, j’avoue c’est pas joli joli, mais que voulez-vous. Et puis le soir, je prends le livret et découvre que les règles sont légères, voir mêmes très courtes, pris dans mon élan je poursuis ma lecture et apprends tout sur les personnages. Le lendemain première partie, les débuts sont rudes. Il faut apprendre à bien se placer et surtout bien comprendre l’utilité de chaque élément. Une année passe (dans le jeu je vous rassure), et tout commence à être plus clair, même si l’on découvre du coup que les tours sont vraiment courts ! La tension monte, quelques trahisons viennent faire basculer le court de la partie, et les sourires de satisfaction se dessinent sur les visages. Chacun derrière ses paravents, on entasse radinement nos écussons, tout en tentant de faire monter les familles concernées. La dernière année pointe le bout de son nez, c’est la ruée sur les factions, chaque point de victoire compte, et chaque positionnement dans la bataille est balayé le tour d’après par un adversaire. Deux des batailles sont déjà scellées d’avance, mais une reste incertaine, je me positionne, récupère ma récompense et jubile de cette future victoire. Mais c’était sans compter sur la fourberie de mon fils, qui dans ce dernier tour utilise une carte trahison pour poser une machine de guerre sur la famille adverse, l’issu de la bataille est bouclé sous les rires de mon rejeton bien content de son coup fumant. Vous aviez cru que Dogs of War était un jeu calme. Et bien, détrompez-vous ! Il y a de l’ambiance autour de la table. On est très vite pris par le jeu, essayant par tous les moyens de faire monter les familles qui nous intéressent sans se faire remarquer, tout en accumulant le plus de points de victoire. Une gymnastique d’équilibriste qui prend tout son sens sur le dernier tour où tout peut arriver. Autant ne pas y aller par quatre chemins : j’ai adoré l’ambiance, je suis ressorti de mes parties avec la furieuse envie d’en refaire une, me laissant en bouche un goût sucré et un sentiment de satisfaction encore présent dans mon esprit longtemps après avoir joué.

Durée de vie

Combinez de multiples pioches avec des stratégies divergentes et vous obtenez un cocktail idéal pour gonfler la durée de vie, surtout si le jeu s’appuie plus sur la manière qu’auront de jouer les joueurs plutôt que sur lui-même. Car il est connu que l’humain est imprévisible. Bien entendu il sera complexe de renouveler en profondeur le jeu après des dizaines de parties, du moins au niveau du matériel. Mais sa force ne se situe pas ici mais dans les rapports entre les joueurs, et la volonté de se démener dans une bataille face à de farouches adverses servira de moteur plus que le jeu en lui-même, devenant un support de qualité pour des joutes endiablées. Bien entendu il va sans dire que le jeu ne sera accessible qu’à des joueurs déjà habitués aux jeux de société, car celui-ci reste assez abstrait et pas forcément simple à prendre en main.



Conclusion

Voici comment résumer simplement mon avis final : merci monsieur Mori ! Merci de nous avoir offert ce jeu, qui sertit d’un matériel magnifique, nous fait passer d’excellents moments entre joueurs ou amis. Ses mécaniques simples, mais non dénuées d’intérêts donnent au jeu toute sa saveur. On réfléchit, on observe, on s’adapte, tout est là pour rendre l’expérience vivante et enrichissante. Une expérience humaine, où le rôle de chacun ressort sous les traits de son avatar. Dogs of War fait parti de ces jeux qui arrivent à s’exclure de l’entrave du temps, vous saurez quand vous débutez une partie, mais une fois prit dedans le temps n’aura plus d’importance, défilant au gré de ses envies sans que cela ne vous touche. C’est donc pour toutes ces qualités, que je décerne cette mention, cette récompense amicale, mais précieuse à mes yeux du dé ludique !

16Note générale120
16Matériel / Design
16Gameplay / ambiance

Auteur de la critique

Passionné de jeux en tout genre, il décortique pour vous ses trouvailles, analysant parfois au passage ce qui rend le monde ludique si unique.