La cité de Ravnica est frappée par trois tentatives d'assassinats visant des chefs de guildes. Une adaptation réussie de l'univers du célèbre jeu de cartes à collectionner.Tout le monde a déjà entendu parler du célèbre jeu Magic, de ses fameuses cartes à jouer et à collectionner afin de se constituer le meilleur deck capable de battre ses adversaires. Son univers fantastique est propice à la transcription en bandes dessinées grâce à la multitude de ses personnages aux capacités magiques variées qui évoluent au cœur d'un multivers complexe. Le scénariste Jed Mackay se sert donc de cette matière foisonnante pour créer une vraie bonne histoire de fantasy qui présente à la fois les mécanismes du monde de Magic et parvient à poser une intrigue qui tient la route. Les différentes guildes et leurs particularités sont présentées en détail tout au long du récit qui prend en épaisseur de pages en pages. Côté dessin, c'est Ig Guara qui se charge de transposer la charte graphique somptueuse des cartes en comics. Sans faire de miracles, il propose un graphisme propre qui fluidifie l'histoire même si on aurait adoré voir le travail de Mattéo Scalera qui se limite ici à l'illustration des couvertures. À l'instar de l'excellente série d'animation Arcane basée sur le jeu League of legends, Magic relève haut la main le défi risqué de l'adaptation d'un jeu en BD. Préparez votre deck : la partie commence !
En quête de gloire, les enfants du roi Styrbjorn, Eivor et Sigurd, vont se battre face à des menaces imprévisibles. Un préquel honnête pour les fans de la célèbre licence de jeux vidéo.Black River, le nouvel éditeur de comics qui souhaite explorer les limites de l'imaginaire, s'intéresse notamment aux adaptations consacrées à l'univers des jeux vidéo. C'est par l'une des licences les plus importantes que l'éditeur ouvre ainsi son catalogue en présentant un préquel au célèbre jeu Assassin's Creed Valhalla d'Ubisoft. Scénarisé par Cavan Scott, ce titre ravira sûrement les adeptes de la saga en leur offrant une prolongation de leur expérience vidéoludique grâce à une histoire plutôt bien ficelée. Pour les non-initiés, le récit est divertissant mais reste tout de même assez classique dans son style. Les combats qui s'enchaînent sont assez bien chorégraphiés et les personnages bien travaillés dégagent un charisme certain. Visuellement, le rendu global est assez agréable grâce au dessin maîtrisé de Martín Túnica, dans un style réaliste simple et plutôt agréable. Rien de révolutionnaire dans son graphisme mais il s'accorde plutôt bien à l'exercice, pas toujours évident, de l'adaptation. Un titre qui n'entrera certainement pas au Valhalla du comics mais qui offre cependant un moment de lecture honorable.
L'univers de Sherlock Holmes rencontre la mythologie Lovecraftienne dans un récit concocté par deux pointures du comics. Une déception pour un titre qui avait tout pour être un succès.Le nouvel éditeur français Black River se lance dans le monde du comics avec ce titre très attendu. Adapté d'une nouvelle de Neil Gaiman et illustré par le talentueux dessinateur brésilien Rafael Albuquerque, Une étude en émeraude réunit donc tous les ingrédients d'une réussite assurée. Cependant, la plupart des adaptations de l'écrivain anglais, romans ou nouvelles, sont rarement convaincantes en comics tant l'atmosphère qui se dégage de ses textes est incomparable. Ici Gaiman à la judicieuse idée de mélanger deux monuments de la littérature, à savoir le Sherlock Holmes de Conan Doyle et l'univers de Cthulhu de Lovecraft afin d'imaginer une histoire policière et fantastique pesante. Avec ce point de départ alléchant, Rafael Albuquerque, quant à lui, se charge à la fois de l'adaptation scénaristique, associé à Rafael Scavone, ainsi que de l'illustration de la nouvelle. Malheureusement il semble que celui qui a fait des miracles sur la série American Vampire ne soit ici pas dans une grande forme et cela se ressent à la fois dans la construction scénaristique décousue et confuse et dans son dessin clairement bâclé pour certaines planches. Heureusement la colorisation réussie de l'excellent Dave Stewart cache un peu les vides de ces pages aux décors quasi inexistants. Alors que la magie fait intrinsèquement partie de l'œuvre de Gaiman, ici elle semble s'être étrangement évaporée.