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Dernière séance

Retour de flammes T2

Date de parution : 24 février 2021

Éditeur : Glénat
Collection : 24x32
Série : Retour de flammes
Catégorie : Policier
Public : 18
Isbn 9782344032435

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Description de Dernière séance

En 1941, le commissaire Engelbert Lange doit mettre la main sur deux malfrats. En premier, un inconnu qui, en plein Paris, brûle les bandes cassettes ayant un rapport de près ou de loin avec le Reich. Puis le meurtrier de Victoire. Mais l’enquête tergiverse. Et pour cause, le commissaire a sur son la police secrète d’État allemande (la Gestapo). De même, ses propres supérieurs désormais sous le commandement des nazis ne le lâchent pas d’une semelle. En plus, Engelbert est troublé dans son psychisme. L’absence depuis son enfance de sa mère, Madeleine, le tourmente. Une mère partie vivre sa passion de comédienne de l’autre côté de l’Atlantique. Ainsi, on comprend que le policier mène l’enquête du mieux qu’il peut. Un jour, il est en train de poser des questions à un homme dont le métier est de projeter des films dans une salle de cinéma. Écoutant ce témoin, son attention se porte sur une cigarette de fabrication allemande. Son instinct de flic lui parle. Il va devoir creuser pour découvrir où cette piste mène ou simplement pour savoir s’il s’agit d’une piste. Engelbert n’est néanmoins pas au bout de ses peines. Il est courtisé par un producteur pour tenir un rôle dans son film. S’il accepte, il travaillera avec Edwige Feuillère, une célèbre actrice ayant à son palmarès un peu moins de cinquante films financés par les Allemands.

Critique de Dernière séance

Dans ce chapitre 2, Retour de flammes offre une fin aux investigations du commissaire Engelbert Lange. Laurent Galandon va proposer un scénario très proche des films de Clouzot. Au cœur de l’histoire, l’enquête du commissaire est omniprésente. Toutefois, accessoirement, le scénariste va brièvement s’attarder sur les pratiques en cours dans le milieu du cinéma, durant l’occupation allemande. Cette initiative est salutaire grâce à l’enseignement dont elle fait montre. En effet, on peut voir à quel point l’époque était chargée et difficile. D’une part, les partisans du nationalisme qui refusaient la collaboration artistique, en signe de protestation. D’autre part, les progressistes qui écartaient la politique de l’art. Son intérêt pour l’histoire n’empêche pas Galandon de créer des intriques alambiquées. Il développe son protagoniste en mettant au jour son passé. Et il fait sans crainte, mais maitrise des allées et venues entre le présent, le passé, l’enquête et la collusion entre monde cinématographique français et allemand. Dirigeant toujours la partie dessin, c’est Alicia Grande. L’artiste reste fidèle à son talent, sa finesse. Elle régale avec des planches fignolées et des traits bien appuyés. Le style est très kitch, se rapportant véritablement de la décennie 40. Les paysages, les véhicules, la mode, tout est vraiment authentique. Et que dire d’Elvire Cock ? L’artiste coloriste, grâce à des couleurs ardentes, rajoute de la flamme aux images. Elle relève l’attrait des représentations extérieures et apporte une contribution majeure pour l’obtention du résultat visuel final. Avec elle à bord de l’équipe, Retour de flammes T2, c’est une fin tout en couleur et c’est agréable pour les yeux et l’esprit.
10Note générale
9Scénario / ambiance
8Illustration / couleur
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