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couverture bande-dessinee No war T5

No war T5

Date de parution : 3 mars 2021

Éditeur : Casterman
Illustrateur : Anthony Pastor
Collection :
Série : No war
Catégorie : Guerre
Public : 18
Isbn 9782203198234

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Description de No war T5

Les temps sont troubles à Vukland. Cet État imaginaire situé au midi du Groenland est secoué par une guerre civile. Les Kiviks, la population locale rejète le Président Pürsson et ses ambitions d’exploitation minière. C’est la rébellion. Les milices font feu sur tout ce qui a rapport avec le pouvoir. Pour protéger ses sœurs de cette confusion générale, Kas se sauve à l’aide d’une autocaravane. Sa mère, elle, est l’une des responsables du soulèvement. En conséquence, elle se trouve sur le champ de bataille. Ancien sniper et skinhead, Kurt passe une journée ordinaire dans sa cellule. Quand la porte s’ouvre, il est stupéfait de voir à son seuil un cellulaire posé sur un uniforme de gardien. Pour lui permettre de se faire discrètement la malle, une coupure des caméras de surveillance est orchestrée. Cela lui permet de traverser toute la prison jusqu’à la clôture de grillage. Kurt prend par la brèche qui y est faite. Il court à travers l’herbage avoisinant et tombe sur la voiture de Kas garée pile à cet endroit. Ailleurs, Run et Jo découvrent leurs facultés télépathiques acquises après exposition à un galet appelé kafikadik. Ces pouvoirs leur sont d’une aide exceptionnelle. Grâce eux, ils échappent, à la nage, aux agents de police postés le long de l’estuaire. Quand ils sortent de ces eaux d’une température de zéro degré, ils s’exclament, sidérés par l’efficacité des pouvoirs de cette pierre.

Critique de No war T5

Signifiant ‟Non à la guerreʺ, l’œuvre forme un oxymore avec les faits qu’elle contient. À l’entame de ce dernier volume, la guerre civile et toujours la guerre civile. On retrouve Run et Jo à qui les Kafikadiks ont octroyé certains pouvoirs. Ils n’hésitent pas à s’en servir pour essayer de mettre un terme au conflit qui ravage le petit État insulaire du Vukland. On découvre les tomes 5 et 6, les deux ultimes tomes de la saga sous une unique publication. C’est une surprise qui ne passe pas inaperçue. En effet, ‟No Warʺ apparaissait comme une œuvre majeure de la géopolitique sur papier. Et la conclusion semble si hâtive qu’elle amène à se demander si la série est un flop. Un flop si important que l’auteur, Anthony Pastor et son éditeur ont décidé de s’en libérer au plus vite. Ce qu’on peut en dire, c’est qu’elle a toujours peiné à convaincre. Il ne faut pas oublier la densité de l’univers de la série, composé de pierres mystiques, de conflits politiques et de familles éclatées. Tout cela est assez difficile à ficeler pour créer et maintenir son impact. En sus, l’ensemble formé avec un scénario routinier et de nombreux personnages peu mis en avant suffit à vite perdre son audience. Le pari était immense pour Anthony Pastor. Il a choisi de contourner les stéréotypes de la défense du bien face au mal. Il se devait aussi de développer chez les protagonistes les traits d’une identité complexe à l’extrême. L’objectif étant, c’est évident, d’avoir des personnages principaux à la hauteur de la densité et de l’urgence des crises sociales présentes dans l’histoire. Du reste, on ne comprend pas tout à cause de la fragmentation de la narration. Néanmoins, le choix artistique est bien compréhensible. On voit des dessins puissants situés dans l’art du réalisme, avec beaucoup d’énergie. Le graphisme semble assassiner l’espoir. Il est sans doute ténébreux à souhait pour correspondre au pessimisme qui se dégage des luttes. En résumé, la série se termine comme une œuvre géniale incomprise. Géniale à cause de la condensation de tous les éléments qui appauvrissent une civilisation dans un monde en perdition. Les désastres économiques, les menaces écologiques, les complots politiques racontés sur un fond de violence et de chaos ostentatoires.
10Note générale
10Scénario / ambiance
9Illustration / couleur
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