Les larmes de l'assassin

Description de Les larmes de l'assassin

Au sud du Chili, Paolo et sa famille vivent dans une petite ferme où ils accueillent les voyageurs. Un jour, Angel Allegria, un assassin en cavale, tue les parents de Paolo. Devant l'enfant, il éprouve une soudaine impuissance et décide de le laisser vivre. Les deux vont alors cohabiter tout en développant une relation affective de substitution. Cependant, la simplicité du récit pèse sur la crédibilité et la densité de l'histoire.

Critique de Les larmes de l'assassin

Les Larmes de l'assassin, adaptation de la bande dessinée de Anne-Laure Bondoux signée Thierry Murat, est une réflexion intéressante sur l'innocence et le mal, mais dont la qualité souffre de choix narratifs minimalistes. Certes, les dessins de Murat sont plutôt réussis dans la représentation des paysages chiliens hostiles, mais ils ne suffisent pas à donner suffisamment de souffle au récit. Les relations humaines sont survolées et le récit perd en crédibilité. L'histoire entre Paolo et Allegria manque d'épaisseur pour que le lecteur soit transporté. Le découpage est alourdi par des dialogues peu naturels et redondants. Cette simplicité pesante pèse sur la crédibilité et la densité de l'histoire, qui ne décolle jamais vraiment. Les ressorts dramatiques de l'histoire ne sont pas suffisamment exploités pour entraîner le lecteur dans l'aventure. En somme, une bande dessinée qui conviendra aux amateurs de récit intimiste, mais dont la trame est faiblarde et n'apporte pas l'empathie attendue. Edité chez Futuropolis, Les Larmes de l'assassin est une oeuvre qui a le mérite de poser des questions intéressantes sur la nature humaine, mais qui souffre de sa narration minimalistes et de sa crédibilité mise à mal.