Les épines du Christ T1

Description de Les épines du Christ T1

Dans Les Épines du Christ, Arnaud Floc'h nous plonge dans le Nord-Cameroun de 1965. Un jour de pluie torrentielle, Mr Amiel, un autochtone à la recherche de sa prochaine victime, rencontre Mathilde, une jeune française fraîchement arrivée. Après l'avoir accompagnée à l'hôtel, dirigé par Madame Peyrol et Jean-Claude Elongh, il l'emmène dans son antre. Mais les choses ne sont pas aussi simples qu'elles en ont l'air. Mathilde a choisi l'exil après des études de philosophie et suit ainsi les rêves africains de son ex-petit ami Clément. Ce dernier s'inquiète pour elle et la regrette tellement qu'il décide de la rejoindre. Mais tout n'est pas rose dans ce Nord-Cameroun tout juste émancipé de la métropole. Arnaud Floc'h construit un thriller post-colonial original et bien cadré, qui prend son temps pour monter en pression. Le titre, inspiré du propre vécu de l'auteur, renvoie à une signification qui ne devient claire qu'à la fin du récit. Arnaud Floc'h utilise une colorisation chaude et chargée pour instaurer une ambiance convaincante et rend ses personnages bien typés pour mieux cerner l'univers dans lequel évoluent ses protagonistes.

Critique de Les épines du Christ T1

La seconde partie des Épines du Christ permet de mieux cerner l'histoire, pour en comprendre tous les enjeux. Le cadre donné par Arnaud Floc'h est original et bien documenté, ce qui permet au lecteur de s'immerger complètement dans le récit. Les personnages sont attachants et bien construits, même s'ils ne sont pas forcément tous sympathiques. Les références aux cicatrices laissées par la colonisation sont bien présentes, mais ne sont pas l'unique sujet du livre. C'est plutôt l'histoire de Mathilde, Clément et Mr Amiel, qui crée le suspense et la tension, et qui mène vers une fin surprenante, voire choquante. En résumé, Les Épines du Christ est un thriller post-colonial bien construit, doté d'un bon style graphique et d'une intrigue solide. Une lecture à recommander aux amateurs du genre, mais aussi aux curieux qui ne connaissent pas forcément l'Afrique post-coloniale.