Tombés du ciel

Description de Tombés du ciel

La France est sous occupation allemande. Par une nuit du printemps 1943, dans le ciel d’un petit village de Pontain l’Ecluse, l’armée nazie identifie et abat un aéroplane américain. À son bord, un pilote et deux soldats mitrailleurs. Ils réussissent à se parachuter avant d’être frappés. L’un d’eux reçoit une balle lors des tirs croisés. Sans plus de mal, ils se posent dans un pré et tentent de se mettre à couvert dans les bois. Pas très loin dormaient Lisa, Eusèbe et François, les enfants de la résistance. Âgés de treize ans, les trois enfants se dressent depuis toujours contre l’ennemi. Ils organisent la résistance sous un nom d’emprunt : ‟Le Lynxʺ. Réveillés par l’explosion, ils comprennent vite ce qui se passe. Ils s’en remettent à la providence pour le sort de l’équipage, mais élaborent déjà des plans pour les secourir. Le jour se lève. L’armée des envahisseurs arrive en grande pompe au village. La population est violentée et soumise à des contrôles d’identité. Les soldats interrogent les médecins sur l’identité de leurs patients, fouillent leur cabinet à la recherche de militaire allié. En dépit de leur coup de force, les nazies échouent dans leur entreprise. C’est un bon présage. Ils ignorent où se trouvent les Américains. Mais les enfants de la résistance sont optimistes et déduisent que les membres du Lynx auraient réussi à leur porter secours. Lisa, Eusèbe et François lancent des opérations pour déterminer la position de leurs alliés. En parallèle, ils font tout pour organiser leur extraction vers l’Espagne, d’où le retour en Angleterre peut se faire sans peine.

Critique de Tombés du ciel

Lisa, Eusèbe et François décident de récupérer et d’offrir refuge à des soldats américains dont l’avion s’est fait exploser par les nazis. Du haut de ses six années d’existence, cette œuvre est toujours aussi saisissante par la façon dont elle exploite le genre historique. Ses auteurs Vincent Dugomier pour le scénario et Benoît Ers au dessin font une caricature extrêmement poignante des faits réels issus de la seconde guerre mondiale. Ce septième tome mêle divertissement et didactique. Il raconte les mésaventures de trois soldats alliés réfugiés dans un village de la France sous occupation nazie. Il montre aussi les tentatives des enfants de la résistance pour leur venir en aide. Il retrace les mouvements de révolte entrepris çà et là, comme la création du Conseil National de la Résistance (CNR) ou encore les actions de lutte menées à Pontain-l’Écluse. Le public est entrainé dans un voyage où il en apprend encore sur cette époque trouble du monde et de la France. La pédagogie se poursuit et termine cet album comme ce fut le cas pour les six premiers tomes. Neuf pages toutes en couleurs… Elles présentent le CNR, montrent des photos d’époque du Général de Gaulle à Londres ainsi que des récits de l’organisation de la résistance. Les dessins sont superbes et le support rend l’apprentissage de l’histoire davantage ludique. L’intelligence des auteurs est à saluer. Ils offrent des nuances essentielles, notamment quant à l’héroïsme qui n’est pas que l’apanage d’hommes ou femmes en cape. En somme, c’est une série agréable qui se laisse dévorer en famille.