Les Dentus

Description de Les Dentus

Raoul et ses adjoints travaillent aux bureaux centraux de la police dans la Rue des Tartelettes en Deuil. Alors qu’il arrive par le couloir principal des locaux en ce lundi matin, Raoul croise son supérieur Morbier qui lui annonce une bonne nouvelle. En effet, après 38 heures de garde à vue, Portal a avoué le meurtre de sa femme à coups de hachoir de boucher. Une arme logique puisque Portal est boucher charcutier. Raoul entre dans le bureau pour porter cette nouvelle à ces collègues, mais ils lui en annoncent une autre tout aussi consternante. En effet, l’apprenti boucher Monclar a également avoué être le meurtrier de dame Portal à la 22 long rifle. Raoul exulte à l’idée d’avoir deux coupables dans cette affaire tandis que ces collègues ont du mal à en trouver un seul dans leurs affaires. Il s’agit pour lui de déterminer à présent lequel des deux est le véritable coupable. Les formateurs de l’école de police leur apprennent bien qu’en cas de concurrence entre deux assassins pour un même meurtre c’est qu’il y a un meurtrier de trop. Une enquête s’impose donc pour démêler cette affaire. Raoul et ses collègues s’installent sur un banc dans un square afin de cogiter sur l’affaire. Une pluie les oblige à rentrer à la maison où ils décident de se faire une saucisse-frites. Mais il ne servait à rien de se hâter dans les réflexions, les résultats de l’autopsie seraient bientôt là et les orienteront vers le bon meurtrier…

Critique de Les Dentus

Quatre policiers pas très futés enquêtent sur le meurtre de la femme du boucher. Ils ont au minimum un suspect de trop. Une enquête farfelue introduisant une nouvelle série policière au ton comique extravagant et déroutant. Les dentus, avec leurs dents écartées qui dépassent et leurs têtes hébétées sont-ils vraiment « Les meilleurs flics de France » comme on peut le lire dans la Baseline de cette série loufoque avec un faux air de série policière ? Le titre de ce premier opus « De pire en pire » légitime le doute. L’auteur de cette BD Anthony Pascal à travers son scénario nous présente ces quatre dentus. Ils passent tout le premier tome à tourner autour du pot en révélant un sens assumé et saupoudré de la dérision. Un prétexte pour démarrer cette œuvre, l’assassinat de la femme du boucher dont on ne verra pas le corps tout du long de ce tome. Et ceci du à l’absence de l’arme du crime, d’un coupable et d’un mobile.  Le coupable serait-il l’apprenti avec sa 22 long rifle ou plutôt le mari avec son hachoir ? L’intrigue est quasiment absente et il n’y a pas de suspense à proprement parler. L’auteur s’appesantit surtout sur la lenteur d’idéation du quatuor et sur les sinuosités de leur soi-disant enquête plus bavarde qu’active.  Cependant, ces nombreux bavardages sans grande pertinence finissent par mettre un point final à l’enquête. L’auteur utilise des termes tels que : les gens « de gauche » et le voisin surarmé pour ressortir quelques propos politiques. Les traits des personnages sont affinés de telle sorte à glisser des private jokes dans l’œuvre. En effet, les personnages sont dessinés sous des traits caricaturaux sauf pour le quatuor tandis que les décors sont dessinés de manière beaucoup plus réaliste. Nous souhaitons la bienvenue à Mouche-krocodile le nouvel éditeur de cette œuvre. La dernière page tease une suite pour ce volume dont le titre sera L’intrus au sommet.