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Description de El Paradisio
Guy Lefranc, un pilote célèbre, participe à un spectacle aérien en Amérique du Sud. Malheureusement, son avion, un Messerschmidt de la dernière guerre, rencontre un problème moteur en plein vol. Il est contraint de poser son engin sur un haut plateau des cordillères des Andes. Il réussit à sauter en parachute avant que son avion ne s'écrase en bas d'un précipice. Les médias du monde entier ont annoncé la mort de Guy Lefranc. En réalité, il est recueilli et soigné par les Sarawaks, une tribu indienne qui le prend pour un allié providentiel et l'intègre de force dans leur communauté. Cependant, les jeunes femmes de la communauté sont régulièrement enlevées par une secte nommée El Paradisio pour la confection de contrefaçons de jeans. C'est alors que Guy Lefranc va se retrouver mêlé à des événements qui vont l'amener à dénoncer les mécanismes sectaires, l'esclavagisme moderne, les démesures médiatiques et le pillage de la nature.Critique de El Paradisio
Guy Lefranc est l'une des séries cultes de la bande dessinée franco-belge créée par Jacques Martin en collaboration avec Raymond Reding. Cette série est un pur produit du classicisme assumé qui rappelle la ligne claire chère à Hergé. Dans ce premier tome intitulé "L'aigle noir", nous retrouvons tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série Lefranc, à savoir des intrigues nerveuses avec des héros positifs et courageux mais aussi des personnages archétypaux, emblématiques de la BD de l'époque. La densité des thématiques traitées par l'auteur est impressionnante. Mermoz, grand pilote de l'Aéropostale, est mis à l'honneur. La dénonciation des mécanismes sectaires est habilement traitée. Jacques Martin profite également de l'histoire pour critiquer les contrefaçons commerciales, la déforestation amazonienne et les démesures médiatiques. Le ton nostalgique est parfaitement assumé, mais peut parfois sembler ringard ou démodé. L'histoire est dense et les thématiques très variées, ce qui rend la trame parfois difficile à suivre. Le rythme global est parfois trop rapide, et l'accumulation des événements peut rendre la lecture un peu épuisante. La fin de l'histoire est un peu précipitée et manque de crédibilité. Cependant, si l'on met de côté ces quelques défauts, ce premier volume de Lefranc est une BD intéressante pour les amateurs de classiques du 9ème art.4Note générale
7Scénario / ambiance
4Illustration / couleur
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