Little Bighorn river

Description de Little Bighorn river

On est en 1875 : Diane Myers, artiste peintre et passionnée de culture amérindienne, vient de faire trois ans en immersion au sein des Sioux du Dakota. Elle a épousé Red Leaf, le chef, et a embrassé le mode de vie autochtone. Cependant, à Washington, son républicain de père n’a pas renoncé à la ramener à son ancienne vie. Aussi, contacte-t-il Pinkerton, qu’il paie grassement pour qu’il monte une expédition. Le plan : le blond Richard Gunn passera pour le frère de Diane, Virgil, venu récupérer sa sœur des Sioux, aidé par une demi-douzaine d’hommes. L’expédition de Gunn atteint sa destination en avril 1876. Le mercenaire Gunn a employé Dominic Elsener dit Missouri pour sa parfaite maîtrise de la culture et des territoires des Indiens puisqu’il a eu à faire avec eux du trafic d’armes ; en plus, étant tombé amoureux de Diane, il la connaît très bien. Missouri s’est fait berner par Gunn, pensant conduire le frère à sa sœur. Ainsi, Gunn et ses hommes ont mis la main sur Diane, qu’ils escortent au Fort Lincoln. Or, Red Leaf et ses hommes, de même que Missouri voulant se rattraper, pistent le groupe, à quelques miles derrière. Il va arriver que les hommes de Gunn, rendus fous par des semaines harassantes d’expédition, voudront une nuit violer Diane. S’interpose Gunn, un coup partant dans l’obscurité et menant à une fusillade. Les coups de feu parviennent à Red Leaf, qui, avec ses hommes, va se précipiter dans leur direction…

Critique de Little Bighorn river

Un mercenaire, prétendant être le frère de Diane Myers, enlève cette dernière chez les Sioux. Mais, la femme réussit à s’échapper et tente d’alerter Sitting Bull de l’imminence de l’attaque de Little Big Horn. Épique retranscription d’un volet mémorable des guerres indiennes. Ce 3e tome conclut un western épique et classique, s’inscrivant ainsi dans le contexte des guerres indiennes. Accompagnant le dessinateur Didier Pagot, le scénariste Marc Bougne offre une histoire romancée de l’autodétermination féministe avec une femme artiste-peintre blanche très avancée sur son temps. Quitte à rappeler le film Danse-avec-les-loups de Kevin Costner, l’histoire montre donc la grande volonté de Diane Myers, passionnée de la culture Sioux, qui intégrera leur société. Ce destin courageux et opiniâtre se base avant tout sur une documentation poussée de la grande Histoire rendue authentiquement. En effet, ce troisième et dernier volet culmine avec Little Big Horne, la fameuse bataille de juin 1876 des Black Hills de l’actuel Montana. La confrontation vit la victoire écrasante des combattants Sioux, avec à leur tête Crazy Horse et Sitting Bull, affrontant l’armée américaine dirigée par le général Custer, mort à la bataille. Elle sera spectaculairement mise en scène, correspondant à la minute près à la Mémoire telle relatée (ou plutôt proposée sur Wikipédia !). Bourgne a quand même mené un sacré travail documentaire sur la société amérindienne de l’époque. L’histoire n’en demeure pas moins prenante pour le lecteur, qui finit la trilogie, depuis son siège, sur un souffle épique puissant.