Résistants

Description de Résistants

Dans le diptyque Le Printemps humain de Hugues Micol, l'humanité est confrontée à une invasion extraterrestre des Orts. Après une tentative ratée de révolution menée par des activistes humains, ces derniers sont exilés sur la planète bagne Frongoh où ils sont soumis à des tâches ingrates de nettoyage. Toutefois, Samuel Cork et ses amis découvrent un mystérieux artefact dans les boues qui va ébranler leur univers. De retour sur Terre, certains activistes tentent de se faire élire comme leader humain pour rétablir une forme de gouvernance humaine. Cependant, la collaboration avec les Orts est perçue comme une trahison par la majorité. Revenu de son exil sans crainte de représailles, Teomas, le frère de Jaq Cork, décide de se présenter aux élections humaines contre son frère. Pendant ce temps, Samuel et ses amis forment un groupe de résistance efficace, recuperant des armes dans une ancienne armurerie de police et commettant des actes de violence, signés d'un mystérieux tag « Moz ». Les Orts doivent prendre des mesures radicales, mais l'apparition d'un agent spécial va bouleverser encore plus la donne.

Critique de Résistants

Hugues Micol offre un diptyque passionnant avec Le Printemps humain, un ouvrage de science-fiction décrivant une invasion extraterrestre mais traitant surtout des mécanismes politiques. Dans cette seconde partie, Micol se concentre sur la dimension philosophique de son récit et réussit à aborder la difficulté de fédérer une communauté autour d'une idée commune de société. Le premier tome était déstabilisant, mais cette seconde partie prend sa pleine dimension et provoque une vraie réflexion sur l'état de la politique contemporaine. Les dessins peuvent désarçonner au premier coup d'œil avec un trait pâteux et une colorisation bichromique, mais ils sont en réalité subtils, travaillés et puissants. Micol rend compte de la complexité des tempéraments humains et souligne l'importance des sacrifices pour avancer. L'ouvrage s'inscrit dans un contexte politique actuel où l'idée de consensus semble être une chimère. La conclusion, pessimiste mais réaliste, montre que la voie est encore longue pour établir une société idéale.